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La culture occidentale contemporaine imprégnée par l’idéal de la maîtrise et le diktat de la performance perçoit le corps vulnérable comme une tare à bannir, à cacher ou à travestir. L’objectif consiste à ce que l’humanité puisse se libérer de sa vulnérabilité physique, préserver son corps de l’exposition à la souffrance, au vieillissement, à la maladie et, enfin, à la mort grâce à la maîtrise scientifique du vivant. Le transhumanisme du XXIe siècle s’est fait le champion de cette lutte contre la vulnérabilité du corps en prophétisant l’euthanasie de la mort.
En réaction à cette culture ambiante, le champ de l’éthique dite « de la vulnérabilité » s’est largement développé. Toutefois, il est encore souvent abordé à partir de l’autonomie du sujet en refusant de réfléchir à la dépendance ontologique de l’être humain. La question essentielle de ce livre n’est pas, même si elle est importante, de savoir comment le sujet autonome doit se comporter à l’égard d’une personne en situation de vulnérabilité (comment établir une société capable de l’intégrer). Elle consiste plutôt à se demander si l’être humain en tant que tel – qu’il soit bien-portant ou non – n’est pas fondamentalement vulnérable, et si cette vulnérabilité n’est pas, en dernier ressort, une « grâce ».
Bernard Schumacher enseigne la philosophie à l’Université de Fribourg où il dirige le pôle de recherche et d’enseignement « Vieillissement, éthique et droit » à l’Institut interdisciplinaire d’éthique et de droits de l’homme, dont il est le coordinateur.
Offre spéciale. Grâce à l'Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme de l'Université de Fribourg, les lecteurs et lectrices de REISO peuvent commander ce livre à un tarif préférentiel par simple mail. Le livre sera envoyé par la poste accompagné d'un bulletin de versement.
Dans Levante, la jeune Sofia est soutenue par ses coéquipières de volley pour mettre un terme à sa grossesse non-désirée, dans le Brésil de Bolsonaro. Un film inspirant à voir dès le 3 avril sur les écrans romands.