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La santé relationnelle au service des petit·e·s

Jeudi 22.06.2023

Comment limiter les dommages sur la santé des expériences négatives et autres traumatismes vécus durant l’enfance ? Un document donne des pistes d’action. Explications

sante relationnelle document canada reiso 400© Pexels / PixabayLa Société canadienne de pédiatrie s’est penchée sur la corrélation entre les expériences négatives vécues dans la petite enfance et les relations affectives saines qui se développent entre adultes et enfants.

Selon le document de cette institution : « Si les expériences négatives contribuent à expliquer les problèmes de santé ou de développement, la santé relationnelle précoce forge un parcours proactif pour les atténuer. » Ce terme décrit les « relations affectives entre les enfants et des adultes de confiance qui favorisent la santé et le développement, donne lieu à des expériences positives et peuvent tempérer les effets négatifs des traumatismes et de l’adversité. »

Parmi les expériences négatives listées par la société canadienne, il figure la maltraitance physique (abus sexuels, violences), la négligence tant affective que physique, mais aussi toutes les difficultés familiales qu’un·e enfant peut traverser : divorce, maladie, entre autres.

Le document insiste sur le rôle important des professionnel·le·s de la santé au moment du dépistage des problèmes de santé de l’enfant. Les clinicien·ne·s devraient ainsi intégrer une approche de santé relationnelle à toutes les rencontres médicales.

Comment ? Les moyens sont nombreux. Tout d’abord en déterminant les besoins de chaque famille et en lui proposant les programmes de soutien communautaire adéquats. En surveillant les signes de santé et de risques relationnels dans les interactions entre les parents et l’enfant. Ou encore en cernant mieux les effets du stress toxique sur le cerveau en développement, tout en valorisant les expériences et comportements positifs qui contribuent à les tempérer.

« Puisqu’il est possible d’apprendre et de modifier les compétences parentales, chaque rencontre médicale est une occasion de promouvoir la santé relationnelle précoce », peut-on lire sur le document de la Société canadienne de pédiatrie.

On découvre ainsi que les parents qui ont eux-mêmes vécu plusieurs expériences négatives dans leur petite enfance peuvent avoir plus de difficulté à gérer des situations compliquées avec leur progéniture. Cependant, lorsque le parent se rend compte que ses propres traumatismes influencent négativement son rôle de père ou de mère, il ou elle a l’occasion de briser le cycle de la négativité.

Une évaluation relationnelle de la famille et des conseils avisés prodigués par les professionnel·le·s sont la clef pour garder les enfants en bonne santé et assurer leur développement optimal.

(Par Yseult Théraulaz)

Consulter le document : Robin C. Williams MD. «Des expériences négatives de l’enfance à la santé relationnelle précoce : les conséquences pour la pratique clinique », Société canadienne de pédiatrie, groupe de travail de la petite enfance, 2023

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