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Publication / Asile : des procédures plus courtes favorisent l’emploi

Mercredi 17.08.2016

When lives are put on hold : Lengthy asylum processes decrease employment among refugees

J. Hainmueller, D. Hangartner and D. Lawrence, Science Advances (2016). DOI : 10.1126/sciadv.1600432

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Le 5 juin 2016, le peuple suisse a voté en faveur de l’accélération des procédures d’asile. Durant la campagne, l’un des arguments utilisés était qu’une accélération permettrait aux personnes réfugiées d’accéder plus rapidement au marché du travail, ce qui soulagerait le système social. Des chercheurs soutenus par le Fonds national suisse (FNS) ont démontré, c’est une première, que les réfugiés admis rapidement trouvaient effectivement un emploi plus facilement.

Dominik Hangartner, de l’Université de Zurich et de la London School of Economics, a analysé les données sur les réfugiés enregistrées dans le système d’information central sur la migration du Secrétariat d’État aux migrations, en collaboration avec Jens Hainmueller et Duncan Lawrence du Stanford-Zurich Immigration Policy Lab.

  • L’attente. Lorsqu’un requérant ne reçoit sa décision d’admission qu’au bout de trois ans au lieu de deux ans, la probabilité de trouver un emploi diminue de 23% à 18%, soit une réduction d’un cinquième. Cet effet est d’une « ampleur frappante », selon Dominik Hangartner. Les chercheurs ont également établi que la répercussion négative d’une attente forcée ne peut pas être expliquée par d’autres facteurs tels que la nationalité, le sexe ou l’âge.
  • Le coût. Les auteurs de l’étude ont fait une première estimation des coûts : en Suisse, une réduction du temps d’attente de 66 jours (10%) permettrait d’économiser plus de 5 millions de francs, grâce à des dépenses en prestations sociales moindres et une augmentation des recettes fiscales.

L’article de recherche en anglais

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