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En 2023, près d’un·e médecin sur deux et un tiers du personnel soignant dans les hôpitaux suisses détenait un diplôme étranger. L’augmentation de l’emploi hospitalier met en lumière des défis importants.
En Suisse, les hôpitaux ont enregistré 1,5 million de séjours stationnaires en 2023, mobilisant 185’800 emplois équivalents plein temps. Les professionnels·les formé·es à l’étranger jouent un rôle crucial dans ce fonctionnement : 45,6% des médecins et 31,9% du personnel soignant diplômé ont obtenu leurs qualifications hors des frontières nationales. Au sein du corps médical, les diplômes allemands (19,3%), français (3,1%) et italiens (5,1%), ainsi que ceux acquis dans un autre pays (16,9%) représentent une part significative de cette main-d’œuvre. Parmi le personnel soignant, ce sont les diplômes français qui sont les plus nombreux (12,3%), suivis des allemands (8,6%) et des italiens (2,0%), sans compter les 7,5% de diplômes d’un autre pays.
La répartition des diplômes étrangers varie selon les régions. Au Tessin, seuls 31,2% des médecins détiennent un titre suisse, contre 66,6% à Zurich. Pour le personnel soignant, la proportion de diplômes locaux tombe à 49,9% dans la région lémanique, alors qu’elle atteint 81% en Suisse centrale. Cette dépendance au personnel formé à l’étranger met en lumière les disparités structurelles dans la formation et l’emploi.
En parallèle, les hôpitaux suisses traversent une situation financière délicate, avec un déficit de 784 millions de francs pour 2023, dont 743 millions pour les hôpitaux de soins généraux et 41 millions francs pour les cliniques spécialisées. En 2022, le résultat négatif pour l'ensemble des hôpitaux s'était élevé à 288 millions de francs. Une augmentation de déficit qui interroge sur la durabilité du système de santé.
(Source : Office de la statistique)