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Cette année à Neuchâtel, le colloque cantonal de la santé a pour thème « La promotion de la santé à portée d’écran tactile : Les évolutions technologiques tiendront-elles leurs promesses ? »
Les objets. Les montres et les pèse-personnes sont connectés ; les smartphones comptent nos pas ; il est possible de photographier son assiette, pas seulement pour son contenu esthétique, mais aussi pour compter les calories et il est rarissime de voir, même un sportif du dimanche, sans son coach de sport électronique au poignet. En termes de promotion de la santé, on peut y voir des perspectives réjouissantes. Effectivement, ces applications et appareils, gratuits ou à des prix accessibles, peuvent encourager tout un chacun à bouger plus ou à améliorer son alimentation.
Les questions. Mais ces nouveautés ne manquent pas de faire jaillir inquiétudes et questionnements : qui a accès à nos données ? Les assureurs pourraient-ils nous pénaliser, en cas de maladie cardiovasculaire, s’ils constatent une faible activité physique ? Les particularités individuelles vont-elles disparaître derrière des chiffres et des mesures ? Ne risque-t-on pas de faire peser tout le poids des « mauvaises habitudes » sur l’individu, alors que des études récentes montrent que l’environnement influence grandement les choix alimentaires et l’activité physique ?
Les jeux vidéos. Toujours en quête de nouveaux moyens pour renouveler la promotion de la santé et la prévention, c’est une autre sorte de technologie qui intéresse le milieu : les jeux vidéo. Effectivement, le succès et la démocratisation de ce loisir aiguise les appétits des acteurs de prévention et promotion de la santé, mais ont-ils les moyens et les connaissances nécessaires pour utiliser les technologies vidéoludiques de manière efficace ?
Organisation. A noter que le colloque est organisé cette année en partenariat avec la cellule Cybersanté du Service de la santé publique et avec l’EPFL.