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Une exposition virtuelle pour guider les futur·e·s apprenti·e·s

Vendredi 04.06.2021

Après un an de pandémie, les jeunes en recherche d’une place d'apprentissage ou d'un emploi à la fin de leur formation se trouvent dans une situation inédite. Une exposition virtuelle vise à les soutenir dans le passage entre école et monde du travail.

expo virtuelle apprentis© expo-apprentissage.ch/visite-virtuelle/

« La création d’une expo 3D a directement à voir avec la situation délicate de la transition école-travail liée à la pandémie. Avec l’absence de salons de métiers et la difficulté à trouver des stages, cette exposition permet par exemple la discussion en classe pour préparer les choix professionnels », explique la professeure de l'Institut fédéral des hautes études professionnelles (IFFP) Nadia Lamamra, à l’origine du projet.

L’intérêt de cet outil, en comparaison à la visite durant les salons, réside dans le fait que les élèves peuvent découvrir à leur rythme les enjeux principaux de la formation professionnelle duale. En plus de pouvoir être utilisée comme un outil collectif en classe ou par les structures d'aide à la transition, la visite 3D peut aussi être faite seul·e ou en famille à la maison.

Cette présentation numérique s’appuie sur l’exposition itinérante qui aurait dû être montrée lors des différents salons des métiers l’an dernier en Suisse romande. Elle le sera en présentiel en novembre prochain à Lausanne, puis à Genève, si la situation sanitaire le permet.

Immersif et ludique

Cette exposition immersive et ludique présente les résultats de plusieurs recherches menées par Nadia Lamamra et son équipe. On peut ainsi y découvrir des faits et des chiffres. Différents points de vue d'apprenti·e·s et de formateurs·trices en entreprise permettent d’expérimenter le quotidien, les succès, mais aussi les difficultés de la filière de formation la plus fréquentée de Suisse.

« A l’IFFP, nous travaillons au maximum dans une optique de recherche appliquée, poursuit Nadia Lamamra. Nous transmettons le résultat de nos recherches au terrain, afin qu’il puisse être directement utile et faire évoluer la formation professionnelle, en améliorant ce qui doit l’être ». Les résultats sous forme vulgarisée, ainsi que des pistes d’action sont ainsi proposées aux différents acteurs de la formation professionnelle, des apprenti·e·s aux autorités cantonales, en passant par les structures de transition ou encore les formateurs et formatrices en entreprise.

Une visite guidée, sous forme de petit film de deux minutes trente, présente les différentes thématiques de l’expo, avec une attention supplémentaire portées sur les questions de genre. La déambulation libre permet de s’approcher des éléments iconographiques, des documents et des graphiques.

La visite virtuelle a volontairement évité de mettre l’accent sur les textes. S'ils demeurent inévitables, l’animation d’autres éléments a été privilégiée. Les sons sont utilisés pour détailler la carte de la formation professionnelle en Suisse, des graphiques sur le choix des métiers ainsi que sur les arrêts, sorties ou encore témoignages de jeunes en transition. Cinq films complètent l'apport d'informations.

Jouer au recruteur

Les jeunes peuvent encore découvrir une animation vidéo sur l’enjeu du temps. Le jeu « Dans la peau d’un recruteur » a été créé en version électronique pour que les élèves puissent expérimenter la situation de recruter un·e apprenti·e. Les adolescent·e·s prennent ainsi conscience que malgré les tests, une partie de la sélection est arbitraire et se fonde sur des critères plus larges, notamment en matière d'apparence. « Les jeunes qui se sont mis dans la peau d’un recruteur avaient tendance à ne pas engager un candidat au look punk ou plus âgé que les autres », a remarqué Nadia Lamamra lors de la première exposition qui s’est tenue à Martigny au début de février 2020, juste avant le Covid.

Mieux soigner la formation en entreprise

Pour Maurizio Colella, secrétaire syndical chez UNIA Vaud, la perte d’attrait de certains apprentissages, couplée à la pandémie et au départ à la retraite de la génération des babyboomers, pourrait inciter les entreprises à mieux soigner l’encadrement de leurs apprenti·e·s.

Certains secteurs, comme la carrosserie par exemple, ont choisi pour pallier le manque de candidat·e·s de ne pas uniquement investir dans des campagnes promotionnelles, mais de rendre les métiers attractifs grâce à un plus grand soin apporté à la formation, explique Nadia Lamamra. Pour les entreprises, au-delà du label parfois valorisé « d'entreprise formatrice », cette attractivité contribue à espérer garder les jeunes à moyen et long terme dans leur société.

(Source: Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle)

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