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Sept capsules vidéo pour sensibiliser aux violences de couple

Mardi 18.10.2022

« Brisons le silence ! » met en avant la parole des victimes de violences au sein du couple à travers de récits poignants, tirés de témoignages authentiques. Une démarche de prévention et de sensibilisation essentielle.

brisons silence decadree 400© DécadréE

Sept épisodes pour sept récits glaçants. Sept histoires qui, bien que différentes, mettent en évidence des similitudes dans les situations de violences dans les couples. Au début, la gentillesse, le dévouement, puis, plus ou moins rapidement, la pression, les exigences, le dénigrement, l’éloignement social. Aux violences psychologiques suivent les coups. Les bleus. La peur. L’isolement. Les viols.

Porté par l’Association DécadréE, en partenariat avec plusieurs associations engagées dans la lutte contre les violences de genre, « Brisons le silence » est un projet de sensibilisation sur la multiplicité des violences au sein du couple. Que l’on soit jeune, plus âgé·e, issu·e de la migration ou Suisse·sse, chacun·e peut devenir victime d’un manipulateur, d’un pervers narcissique ou d’une personne violente. « Je n’aurais jamais pensé que cela puisse m’arriver à moi », témoigne ainsi l’une des femmes, « féministe et militante », qui se sentait pourtant « très alerte sur ces questions ».

Les sept capsules sont illustrées par autant d’artistes romand·e·s. De ces propos poignants ressortent encore d’autres constantes : la manipulation du bourreau qui cherche à inverser les rôles en se faisant passer pour la victime, l’emprise et la menace, mais aussi, pour les victimes, la nécessité de collecter des preuves (photos, témoins, dossier médical) pour se défendre, l’impératif de fuir pour sauver sa vie, la violence psychologique encore beaucoup trop souvent niée par la justice.

Mais de chaque récit émerge aussi l’espoir : s’en sortir est possible, de l’aide existe. « Au centre d’accueil, ils m’ont dit que j’avais le droit de ne pas rentrer et qu’ils avaient une chambre pour moi », se souvient l’une des témoins. Qui précise ensuite : « Je n’ai pas honte. La honte, c’est à lui de la porter. » Et cette autre personne de rappeler que les victimes ne sont jamais responsables et qu’elles ne se résument pas à ce qu’elles ont subi : « cette période de violences, c’est un événement ponctuel de ma vie, mais ce n’est pas moi. »

Pour accompagner les vidéos, des ressources pédagogiques sont proposées aux professionnel·le·s du travail social, de la santé et de l’enseignement sur le site internet dédié. Des conseils sur la sécurité en ligne et des adresses utiles y figurent également.

(Céline Rochat)

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