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Une enquête pour mieux connaître les plus de 80 ans

Mercredi 07.12.2022

La FARES a mandaté une enquête destinée à connaître davantage les conditions de vie des personnes de plus de 80 ans. Résultat ? La majorité d’entre elles et eux s’estime en bonne santé et la société doit se rapprocher de ce groupe d’âge.

Portrait of a candid senior couple enjoying their retirement© DepositphotosIls et elles vivent souvent dans un ménage privé, s’en sortent financièrement et beaucoup d’entre elles et eux fournissent des prestations bénévoles : on parle là de personnes de plus de 80 ans. Cependant, ce groupe d’âge n’apparaît que rarement dans le discours officiel, regrette la Fédération des Associations des retraités et de l’entraide en Suisse (FARES), qui estime même que « c’est plutôt une retenue silencieuse qui se produit ».

Afin de documenter cette situation, cette organisation de seniors a commandité un questionnaire sur les conditions de vie des plus de 80 ans en Suisse. Les réponses des quelque 1’134 octogénaires apportent ainsi un éclairage sur les conditions de vie de ces plus de 450'000 personnes en Suisse et contredit les clichés concernant les « personnes âgées ».

Si ce groupe d’âge est à peine présent dans les discours, il apparaît presque toujours en rapport avec la politique de la santé lorsque l’on en parle. Pourtant, les répondant·e·s se considèrent comme en bonne santé et se montrent actif·ve·s.

La FARES estime que cette situation est inhérente au fait que la société n’attend rien de ce groupe d’âge, ce que la fédération estime comme injustifié.

Pour la FARES, l’enquête révèle que la politique doit davantage se concentrer sur le grand âge que jusqu’à présent. Il est à ce propos important « de s’engager pas seulement pour le grand âge mais avec le grand âge », souligne Bea Heim, co-présidente de la fédération. Toutes les catégories d’âge, y compris celle des plus âgé·e·s, doivent être associées aux processus politiques. « Ils ne doivent pas être tenus à l’écart des administrations ou des associations, mais c’est leur engagement qui doit être utilisé », insiste l’ancienne conseillère nationale socialiste.

Forte de ces résultats, la FARES demande de mieux soutenir les personnes âgées qui sont dans des situations précaires, en facilitant l’accès aux prestations complémentaires et en combattant les discriminations. Selon Bea Heim, le monde politique doit mettre en place des bases légales contre les préjudices frappant les plus âgé·e·s. « Les nouvelles générations ne le font pas que pour les aînés, mais aussi pour eux-mêmes. Tous seront vieux un jour. »

(Source : FARES)

Lire le rapport complet en allemand

Lire le rapport succinct en français

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