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Pour aider, conseiller, informer et prévenir la maltraitance envers les personnes âgées auprès du public et des professionnel·le·s, la Suisse a désormais sa plateforme nationale, vieillessesansviolence.ch, une permanence téléphonique au 0848 00 13 13 et un mail
Etes-vous victime ou témoin de maltraitance envers une personne âgée ? Souhaitez-vous un conseil, de l’aide ? La plateforme nationale Vieillesse sans violence met en contact, dans toute la Suisse, les personnes âgées, leurs proches et toute personne concernée avec l’organisation spécialisée de leur région : alter ego pour la Suisse romande, Pro Senectute Ticino e Moesano pour le Tessin et UBA pour la Suisse alémanique.
En Suisse, la prise de conscience sur la maltraitance des personnes âgées date de la fin des années 90. Elle reste pourtant un thème tabou et les victimes n’osent pas en parler. Elle résulte en général d’une relation d’asymétrie qui ouvre la voie aux abus de confiance et aux abus de pouvoir. Ses conséquences sont lourdes sur la santé, la qualité de vie et la sécurité, allant parfois jusqu’à la mort. Différents types de maltraitance existent: psychologique (humiliations par exemple), financière (captation d’héritage), physique (coups), sexuelle (exposition à de la pornographie par exemple) et négligences (nourriture inadaptée).
Malgré les grandes variations dans les résultats d’études de prévalence réalisées en Europe et malgré l’absence de statistiques en Suisse, les estimations de l’OMS Région Europe (2011) montrent que, en moyenne, 20% des personnes de 60 ans et plus sont concernées. Cette proportion augmente à 25% pour les personnes âgées très dépendantes. Soit, pour la Suisse, plus de 300’000 personnes!
Les maltraitances ont lieu surtout à domicile (80% des cas), généralement de la part d’un membre de la famille (conjoint ou enfant adulte) ou de l’entourage proche (ami, voisin). Les principaux facteurs de risque sont variés: troubles cognitifs et démence, cohabitation, épuisement du proche aidant, isolement social, normes sociétales et culturelles (dont âgisme). Dans un cas sur cinq, la maltraitance a lieu en institution. Elle est alors souvent liée à des problèmes institutionnels: forte rotation du personnel, sous-dotation, manque d’encadrement et de formation.
Le silence des victimes s’explique par la honte ressentie, le sentiment de culpabilité, la peur des représailles, la crainte de ne pas être crues, la non identification de ce qu’elles vivent, la méconnaissance des ressources existantes et de la manière de les solliciter. De leur côté, les témoins sont aussi réticents à évoquer la maltraitance car ils craignent de se mêler de la vie privée d’autrui.
Conscientes de la nécessité de mener à l’échelle nationale la lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées, les trois institutions alter ego, Pro Senectute Ticino e Moesano et UBA ont mis en place cette plateforme nationale de prévention, de conseil, et d’assistance rapide dans les situations de crise.
Madame, Monsieur, bonjour,
J'ai découvert ce matin dans la presse locale un petit article qui présentait ce nouveau service au niveau Suisse ! BRAVO. Pour moi une question; est-ce que Pro Senectute Lausanne va adhérer à cette association ?
Merci de votre réponse.
Cordiales salutations.
Martine Desarzens, 1006 Lausanne