Pour réunir les savoirs
et les expériences en Suisse romande
S'abonner à REISO
Pour la première fois en Suisse, quelque 3000 personnes ont évalué les soins oncologiques reçus à Lausanne, Fribourg, Genève et en Valais. Plusieurs pistes d’amélioration ont été identifiées.
L’étude a ciblé les patient·e·s avec cancer du sein, de la prostate, du poumon, un cancer colorectal, mélanome ou cancer hématologique. Soutenue par la Recherche suisse contre le cancer et la fondation Accentus, l’étude Swiss Cancer Patient Experiences (SCAPE) menée par Unisanté et l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins a ciblé les patient·e·s adultes de 18 ans ou plus avec un diagnostic confirmé et suivi·e·s ou traité·e·s entre le 1er janvier et le 30 juin 2018. Les patient·e·s étaient invités à répondre à un questionnaire détaillant leur expérience tout au long du parcours de soins. Sur les 3’121 personnes ayant répondu au questionnaire, 2’755 étaient atteintes par au moins un des cancers ciblés par l’enquête et ont donc été incluses dans les analyses.
Dans l’ensemble, les expériences de soins ont été jugées plutôt satisfaisantes : les participant·e·s ont adressé une note de 8.5/10 à l’ensemble de la prise en charge. Les principaux points forts relevés concernent les examens diagnostiques, les contacts avec l'infirmier·ère clinicien·ne spécialisé·e et les soins reçus lors des hospitalisations ou traitements ambulatoires.
L’expérience est moins positive en ce qui concerne les informations reçues au moment du diagnostic, les indications sur les effets secondaires du traitement, les aspects psychosociaux et financiers liés à la maladie, le soutien après le traitement et l’implication de la famille. 46% des participant·e·s à l’étude déclarent n’avoir pas été informé·e·s qu’ils pouvaient venir accompagné·e·s par un·e proche à l’annonce de la maladie. En ce qui concerne le plan de traitement, 50% des participant·e·s estiment ne pas avoir été suffisamment informé·e·s des effets indésirables à moyen terme. Au moment du retour à domicile, 42% des répondant·e·s qui avaient besoin d’aide estiment que les médecins ou le personnel infirmier n’ont pas donné assez d’informations à leurs proches. En termes de suivi, 40% des répondant·e·s qui avaient besoin de soutien de la part des services de santé ou sociaux ont enfin trouvé qu’elles·ils n’en avaient pas assez reçu.
En savoir plus sur SCAPE