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Une personne en deuil souffrirait de « dépression majeure » si elle n’arrive pas à surmonter son chagrin après deux semaines. Une personne très timide serait atteinte de « phobie sociale » et un enfant qui conteste les adultes et les règles, serait taxé de « trouble oppositionnel avec provocation ». Sommes-nous tous devenus fous ?
En 60 ans, le nombre de troubles mentaux répertoriés dans le DSM, la « bible » des psychiatres, est passé de 60 à plus de 400 alors que la consommation de psychotropes a augmenté de 4 800 % aux États-Unis au cours des 26 dernières années. Or, cette épidémie de « maladies mentales » est très largement fabriquée, nous explique J.-Claude St-Onge dans cet essai sur l’influence démesurée de l’industrie pharmaceutique sur la psychiatrie.
Tous fous ? cible les thèses de la biopsychiatrie, selon lesquelles la détresse psychologique résulterait d’un déséquilibre chimique dans le cerveau, sans égard au contexte social et personnel des patients. L’auteur remet en question la prescription massive d’antidépresseurs et d’antipsychotiques aux effets sous-estimés et souvent dévastateurs : anxiété, pensées suicidaires, diabète, AVC, atrophie du cerveau…
Mais l’exploitation du mal-être est extrêmement lucrative et les compagnies pharmaceutiques sont prêtes à tout pour satisfaire l’appétit insatiable de leurs actionnaires : médicalisation des évènements courants de la vie, essais cliniques biaisés, corruption des médecins, intimidation des chercheurs… Même les amendes salées contre ces agissements ne les font pas reculer.
Jean-Claude St-Onge est professeur de philosophie à la retraite et docteur en socio-économie. Il a publié, chez Écosociété, L’imposture néolibérale (2000), Les dérives de l’industrie de la santé (2006) et L’envers de la pilule (2008). Ce dernier ouvrage a obtenu le prix Orange de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec.
Rédaction REISO : Ecrite dans un style limpide, cette brochure remarquable présente des exemples très concrets de situations conflictuelles vécues au quotidien dans les soins en EMS ou ailleurs (institution du handicap, CMS, autres). Les recommandations ne donnent pas une réponse toute faite mais présentent clairement les enjeux des diverses réponses possibles.
Six situations concrètes sont examinées :
Plusieurs concepts centraux, comme la capacité de discernement et la volonté présumée, sont également expliqués dans cette brochure. Si ces recommandations ne permettent pas de prendre infailliblement la seule bonne décision, elles permettent en revanche de comprendre les clefs d’une réflexion éthique et aident les professionnels à élaborer, avec leurs collègues, une décision réfléchie et motivée.
Des ateliers éthiques pour une culture commune
Pour permettre aux professionnels de s’approprier ces recommandations, des ateliers éthiques sont organisés dans les EMS. Animés par des membres du Conseil d’éthique, ils présentent des exemples concrets aux participants des diverses professions. La réflexion en groupe permet de mieux repérer les aspects déontologiques, les aspects juridiques et les aspects « techniques » ou cliniques de la situation. Ces ateliers, associés aux interventions « à la demande » du Conseil d’éthique sur des situations spécifiques, réservées à un EMS précis, devrait permettre aux EMS membres de la Fegems de se doter d’une culture commune en manière de réflexion et de résolution de problèmes éthiques.
Les recommandations en format pdf
Premier ouvrage qui explique concrètement comment orienter nos choix alimentaires et comment reprendre le contrôle sur notre alimentation.
Car face aux excès de l’agro-alimentaire industriel, un mouvement est en marche. Ces principales composantes : Manger sain, manger bio, manger équitable, manger proximité et diversité. Comment conjuguer ces cinq critères ? Cet ouvrage expose de façon simple et documentée les enjeux de ces cinq conditions à respecter pour retrouver notre souveraineté alimentaire. Très joliment illustré, il donne aussi de multiples références, des éclairages et des chiffres pour que les consommateurs, ainsi avertis, puissent faire les bons choix.
René Longet est un expert reconnu en développement durable. Auteur notamment de « Pourquoi manger local ? » et « Fruits et légumes de saison » parus aux éditions Jouvence.
Les données de la statistique des bénéficiaires de l’aide sociale ont été appariées entre elles et constituent la base permettant les analyses longitudinales.
Cette étude à caractère exploratoire met en évidence le potentiel que constituent ces analyses sur la base de quelques exemples dans le domaine de l’aide sociale.
La recherche montre aussi les limites de cette méthodologie. Cette publication est un condensé d’un travail de recherche réalisé par la Haute école bernoise (Travail social).
L’étude en format pdf
En France, la loi pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » porte en elle beaucoup d’espoir (un peu comme la LHand en Suisse, ndlr). Mais si cette politique est un grand pas en avant elle peut être aussi une source de malentendus. Cet ouvrage a pour but de faire le point sur l’inclusion scolaire en tant que visée et en tant que réalisation. Notre questionnement porte à la fois sur l’hiatus de l’inclusion, sur l’hiatus entre la règle et les normes, sur les contradictions et les paradoxes, sur les petits pas du quotidien qui permettent malgré les obstacles, de faire avancer cette idée de l’humanité qui est celle de l’homme « autrement capable ».
Les contributions de cet ouvrage s’intéressent à l’observation de l’activité de l’élève en situation en tant qu’élément constitutif d’un corps social. Mais les risques de glissements sont récurrents et demandent de relever des défis dont celui de passer d’un contrat social d’assistance individuelle à un contrat de construction de l’enseignement et de l’apprentissage.
Sur ce thème, lire l’article de Pierre Vianin : « Intégrer les porteurs de lunettes à l’école ? »
Le Trouble Déficit de l’Attention Hyperactivité (TDA/H) est le premier motif de consultation en pédopsychiatrie dans plusieurs pays industrialisés. Il demeure toutefois mal cerné. Cet ouvrage en propose un tableau pluridisciplinaire complet.
Ces vingt dernières années, le développement de modèles théoriques du trouble a engendré des avancées déterminantes pour sa compréhension. Parallèlement, les modèles animaux en neurobiologie et les données recueillies auprès de cohortes d’enfants et d’adolescents avec un TDA/H ont permis de mieux appréhender les mécanismes à l’oeuvre non seulement dans le traitement pharmacologique, mais aussi dans le développement et le maintien des concomitances, qu’il s’agisse des troubles extériorisés ou intériorisés, et des troubles des apprentissages.
C’est cette compréhension globale du trouble et des interventions auprès de jeunes patients que cet ouvrage souhaite mettre en lumière. Loin des polémiques autour des psychostimulants, il importe de présenter des données scientifiques qui conduisent à recommander telle ou telle intervention reposant sur des preuves.
Cet ouvrage est destiné à toute personne qui vit un deuil ainsi qu’aux personnes intéressées par le sujet. Les chapitres abordent cette thématique par des axes différents : philosophique, théorique et métaphorique. Chaque texte peut être lu au gré du lecteur, en fonction de ses besoins et de son énergie.
Les auteurs ont un point commun, ils ont tous une expérience et une expertise concernant le sujet.
Traverser le deuil ou l’art du vivre « avec »
Alexandre Jollien, philosophe et parrain de l’Espace Pallium
Le temps du deuil
Rosette Poletti, présidente de l’association Vivre son deuil
Les sept chaînes
Alix Noble Burnand, conteuse et thanatologue
La Métaphore, un regard différent ?
Christine Burki, directrice de l’Espace Pallium
Avec les dessins de Catherine Louis, illustratrice
Cet ouvrage est publié par l’Espace Pallium, la Ligue vaudoise contre le cancer et l’association Vivre son deuil.
Financé en partie par des dons privés, vous pouvez soutenir sa publication en commandant, un minimum de 5 exemplaires, au prix de CHF 8.50 l’unité jusqu’au 31 mai 2013. Dès sa parution, cet ouvrage sera disponible au prix de CHF 11.- port inclus.
Espace Pallium est devenu Espace Proches
Cet ouvrage, à travers des textes d’écrivains, de sociologues, d’avocats, de chefs d’entreprise, d’artistes, etc. et des témoignages de travailleurs au chômage aborde les nombreux clichés qui pèsent sur les personnes sans emploi dans la société actuelle dominée par le profit et la performance.
Un projet participatif, qui a pour but de sensibiliser les gens au quotidien du chômeur en espérant faire évoluer les mentalités.
Avec des réponses aux petites phrases assassines :
Présentation en 18 pages de l’ouvrage qui vient de paraître sur la prévoyance professionnelle en Suisse depuis ses origines (présentation sur cette page de REISO).
L’ouvrage, illustré par des graphiques, des schémas et des reproductions, compte près de 500 pages. Il retrace les grandes étapes du développement de la prévoyance professionnelle en Suisse depuis le début du XIXe siècle, avec parfois des commentaires critiques sur les orientations qui ont été prises. L’un des auteurs (Meinrad Pittet) donne par ailleurs dans le dernier chapitre la vision qu’il a de l’évolution souhaitable du 2e pilier.
Partant des éléments fondateurs, suivis du développement de la science actuarielle, de l’avant LPP et du chemin vers la LPP, du projet de loi du 19 décembre 1975, de la LPP définitive, du cas particulier des institutions de prévoyance de droit public (IPDP), de l’évolution depuis 1985, de la loi fédérale sur le libre passage, de l’encouragement à la propriété du logement et de la première révision LPP, l’ouvrage se termine par les défis futurs et la production en annexe de nombreux documents intéressants.
Il s’agit là d’un manuel indispensable pour tout spécialiste exerçant dans le 2e pilier et toute personne intéressée par l’évolution sociale en Suisse.
Le dossier en format pdf
Si les écrits et publications à caractère historique sur la sécurité sociale suisse en général et l’assurance fédérale AVS/AI en particulier sont nombreux et variés, il en va autrement de la prévoyance professionnelle qui a suscité jusqu’à maintenant un peu moins d’intérêt bien que l’historiographie de la protection sociale en Suisse ait motivé, depuis une dizaine d’années, des recherches importantes.
En voulant transmettre au grand public les connaissances historiques qu’ils ont acquises tout au long de leur activité professionnelle exercée essentiellement au service du 2e pilier, les auteurs du présent ouvrage ont donc voulu d’abord combler une lacune évidente d’informations et de connaissances sur une composante essentielle de la protection sociale suisse, à savoir la prévoyance professionnelle.
Si le présent ouvrage, organisé par chapitres et par thèmes, respecte une certaine chronologie des événements, il n’a pas la prétention d’être un livre d’histoire. Il y a trois raisons à cela : d’abord la démarche des auteurs est basée plus sur des connaissances empiriques acquises tout au long de leur activité professionnelle que sur une recherche historique menée selon les règles de l’art ; ensuite, la formation scientifique des auteurs les a incités parfois à recourir à des formules mathématiques pour mieux expliciter leur pensée ; et enfin les auteurs critiquent certaines orientations qui ont été prises par le passé, voire présentent les solutions qui auraient dû, selon eux, être retenues. Ils donnent aussi, au chiffre 2 du chapitre XIII, la vision future qu’ils ont du 2e pilier par opposition à celle qui a été présentée par le Conseil fédéral dans son rapport sur l’avenir du 2e pilier qui a été mis en consultation en décembre 2011.
Pour les auteurs, la prévoyance professionnelle ne saurait se concevoir sans solidarité. Faire disparaître la solidarité du 2e pilier, c’est lui ôter ses racines assurantielles et le confiner dans la finance.
En 2010, près de 27’000 personnes ont été hospitalisées en Suisse pour une dépendance à l’alcool ou une intoxication alcoolique. Les cas se rencontrent plus fréquemment chez les patients d’un certain âge. Sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique, Addiction Suisse a analysé ces hospitalisations entre 2003 et 2010.
Près de 90% des quelque 12’000 personnes hospitalisées pour une intoxication alcoolique en 2010 avaient plus de 23 ans. Les adolescents et les jeunes adultes constituent environ 10% de cette population. « En ce qui concerne les adolescents, il est frappant de constater que les hospitalisations pour intoxications alcooliques sont plus nombreuses chez les 14-15 ans, alors que les états d’ivresse augmentent jusqu’au début de l’âge adulte. Cela indique qu’à cet âge, les jeunes manquent d’expérience en matière de gestion de l’alcool et qu’ils risquent donc plus facilement de dépasser leur seuil de tolérance », explique Matthias Wicki, auteur de l’étude et chercheur auprès d’Addiction Suisse.
Cette toute nouvelle étude montre que dans la classe d’âge des 10-23 ans, les hospitalisations pour intoxications alcooliques ont augmenté de 73% entre 2003 et 2010. Elles étaient en léger recul en 2009 et 2010, pour atteindre le niveau de 2007. Leur nombre reste très élevé et inquiète les professionnels. Une intoxication alcoolique peut en effet conduire au décès.
En 2010, 19’000 personnes ont été hospitalisées pour dépendance à l’alcool, dont 15’000 uniquement pour une dépendance et 4000 présentant en outre les symptômes d’une intoxication alcoolique. La dépendance à l’alcool est plus fréquemment diagnostiquée à mesure que l’âge avance.
L’étude en format pdf (en allemand, avec résumé en français)
En 2012, 1935 jeunes adultes entre 18 et 25 ans ont bénéficié de prestations financières de l’Hospice général. Leur nombre est en augmentation constante depuis les années 2000 et a connu une accélération en 2012. Ils ont représenté environ 17% du total des dossiers financiers de l’institution genevoise. Problème majeur pour plus de 80% d’entre eux : le manque de formation ou une formation non achevée.
Le dispositif Point jeunes (anciennement Infor jeunes) de l’Hospice général mise sur la prévention pour accompagner les jeunes en difficulté vers l’autonomie. La version entièrement revue du guide Coup de pouce pour majeur a été rédigée par des éducateurs spécialisés auprès des jeunes adultes. Par leur expérience, ils ont acquis une bonne vision des zones délicates voire à risques auxquelles sont confrontés certains jeunes, ainsi que les approches nécessaires pour les déjouer.
Ce guide aborde, sous forme de chapitres, les principaux thèmes ou volets administratifs hiérarchisant notre existence.
- Droits et obligations
- Formation
- A la recherche d’un travail
- Gérer son argent
- Se loger à Genève
- Le monde des assurances
- La santé d’abord
- La police et la justice
Il fournit également quelques conseils ou mises en garde parfois, ainsi que des liens sur les organismes ou les associations les plus à même d’informer, de défendre les intérêts de celui qui les sollicite et de lui apporter une aide bienvenue.
Les Centres sociaux protestants (CSP) constatent que le phénomène du surendettement touche fortement les jeunes : 80% des personnes qui consultent un service d’assainissement de dettes ont contracté leur première dette avant 25 ans.
Pour prévenir ces situations, les professionnels des CSP interviennent dans les écoles professionnelles, les gymnases et les écoles de commerce, où ils animent régulièrement des ateliers sur les thèmes de l’argent et du budget. Car les jeunes connaissent mal le coût de la vie. Ils méconnaissent souvent le budget familial et surévaluent fortement les salaires par rapport à la réalité. Les actions du CSP visent à les faire réfléchir sur leur propre rapport à l’argent, à les sensibiliser à la consommation, à la gestion d’un budget et à aborder les conséquences d’un endettement. Ces démarches s’inscrivent dans un climat non moralisateur et avec des supports pédagogiques leur permettant d’interagir. Des outils sont également proposés aux enseignant-e-s qui traitent cette matière dans le cadre de leur programme régulier.
Ces compétences et connaissances acquises au fil de quinze ans de travail sur le terrain ont été réunies pour réaliser la mallette pédagogique « Les ficelles du budget ». Elle regroupe les outils pédagogiques expérimentés dans chaque canton et enrichis de quelques exercices ayant fait leurs preuves en matière de prévention en Belgique. Ce nouvel outil de travail, destiné aux professionnels travaillant dans les projets menés par le CSP, est facilement modulable et adaptable en fonction des spécificités du public concerné.
En savoir plus en ligne sur le site du CSP Neuchâtel
Introduction
- Dialogue entre un jeune et le juge lors d’une audience
- Xavier LAVANCHY, Juge des mineurs, Président de l’association, Valais
- Olivier BOILLAT, Juge des mineurs, Membre du Comité, Genève
La santé mentale des enfants placés pénalement ou privés de liberté : perspectives médicales
- Gérard SALEM, Psychiatre, Thérapeute de famille, Universités de Genève et Paris
Placements, privations de liberté et traitements : perspectives juridiques
- Fabienne PROZ-JEANNERET, Juge des mineurs, Tribunal des mineurs, Genève
Synthèse
- Michel LACHAT, Juge des mineurs, Vice-président de l’association, Fribourg
Le rapport en format pdf
Cette journée a eu pour objectif d’informer, d’initier la mise en réseau, de donner la parole aux spécialistes du terrain, et de mettre en avant la transversalité des actions au niveau de l’Etat.
Avec les interventions de :
Les résumés en ligne
Ce livre qui traite de la migration italienne se veut un instrument de compréhension d’une trop longue histoire… d’incompréhension.
L’analyse se focalise sur la période chaude de l’après-guerre, là où débutent les mouvements qui veulent restreindre l’immigration et qui sont aujourd’hui installés au centre du système politique suisse.
Ce livre se veut aussi une contribution à une historiographie sociale d’une période rarement analysée sous l’angle de la question migratoire. Il apporte un éclairage nouveau sur des moments de l’histoire suisse qui méritent d’être mieux connus ; moments pendant lesquels les immigrants se révèlent également acteurs.
Editions Antipodes
L’histoire de l’assurance chômage débute peu après la fin de la Première Guerre mondiale. La structure choisie en 1924, encore pérenne près d’un siècle plus tard, se caractérise par une gestion décentralisée et partiellement privatisée de l’assurance. À l’époque, les caisses syndicales, largement majoritaires, sont acculées financièrement et acceptent un subventionnement de l’État qui leur est particulièrement défavorable. Entre 1924 et 1977, l’assurance reste facultative et seul·e·s les salarié·e·s cotisent. La loi actuelle sur l’assurance chômage et insolvabilité est quant à elle introduite en 1982.
Le livre analyse le rôle qu’ont joué les organisations syndicales et patronales dans le développement de l’assurance chômage. Il montre les conséquences de la participation syndicale à la gestion de l’assurance et les enjeux politiques et sociaux liés à chacune des réformes de l’assurance.
Les chapitres qui composent ce livre permettent de se faire une idée précise des conflits qui ont émaillé l’histoire de cette assurance comme des consensus qui ont soutenu son développement, notamment celui sur la centralité de l’emploi et celui sur qui est responsable de l’indemnisation de la perte d’emploi.
Premier ouvrage complet sur l’histoire de l’assurance chômage en Suisse, ce livre basé sur une riche documentation comble une lacune et est appelé à devenir rapidement un livre de référence.
En Suisse, la liste d’attente pour recevoir un organe compte actuellement 1100 personnes et ne cesse de s’allonger. Les besoins ne peuvent pas être couverts sachant qu’entre 400 et 500 organes sont transplantés chaque année. Afin d’augmenter le nombre d’organes disponibles pour la transplantation, il faut prendre des mesures combinées et coordonner leur application dans un plan d’action. C’est ce que conclut le rapport sur la base d’exemples observés à l’étranger. Des pays tels l’Espagne, les Etats-Unis, l’Australie ou l’Autriche ont ainsi réussi à augmenter leur taux de donneurs de façon significative et durable.
Ces différents plans d’action mettent l’accent sur l’intervention de coordinateurs bien formés au niveau local, régional et national, sur la garantie d’un processus de don contraignant pour tous les hôpitaux, sur la création d’une agence nationale du don d’organes ainsi que sur l’information accrue de la population.
Le rapport en format pdf
Insieme Suisse, l’association Cérébral Suisse et Procap Suisse ont produit une prise de position commune au sujet de l’accès pour toutes les jeunes personnes avec handicap aux écoles et filières de formation professionnelle.
La prise de position commune revendique plus d’autonomie et une meilleure intégration sociale. Les droits des jeunes personnes avec handicap ne doivent aucunement dépendre de considérations en lien avec des questions de rentabilité.
Les trois organisations de défense des droits des personnes avec handicap insieme Suisse, l’association Cérébral Suisse et Procap Suisse ont senti un réel besoin d’action dans le domaine de la formation et de l’intégration des jeunes personnes avec handicap. En 2011, elles ont donc lancé la pétition « Formation pour tous – aussi pour les jeunes handicapé-e-s » que 100’000 signatures sont venues soutenir. La réponse du Conseil fédéral aux préoccupations soulevées dans cette pétition est toujours en suspens.
Dans un papier de position, les trois organisations ont mis leurs exigences et revendications en commun, insistant sur les difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes handicapé-e-s lors de la transition de l’école vers l’emploi, durant leur formation professionnelle et au moment de leur intégration dans le marché du travail.
La position commune en ligne
Soulevé publiquement dans le cadre du mouvement féministe des années 1970, le problème des violences masculines contre les femmes demeure une préoccupation contemporaine. Ces violences constituent une forme de contrôle social des femmes et s’inscrivent dans l’ensemble plus large des inégalités entre les femmes et les hommes.
Ce numéro réunit des travaux empiriques originaux, traitant de questions au cœur des préoccupations aussi bien académiques que politiques. Ils ont en commun de réinvestir des thèmes déjà largement travaillés par le mouvement féministe des années 1970, en tirant profit de l’institutionnalisation des recherches sur les violences qui ont permis la multiplication des enquêtes quantitatives. Ils interrogent ainsi le lien entre l’appartenance de classe des auteurs de viol et leur comparution devant la justice ; le poids des violences conjugales dans les décisions reproductives – interrompre sa grossesse ou non - ; le lien entre l’orientation sexuelle des femmes et leur exposition aux violences sexuelles ; la prétendue symétrie entre les violences féminines et masculines au sein du couple ; l’écart entre la réalité des homicides conjugaux et l’image euphémisée du crime passionnel.
A partir de terrains français, italien, états-unien et canadien, ces articles confirment empiriquement ce qui était parfois resté à l’état d’intuition ou d’hypothèse, faute de moyens scientifiques pour les étayer. Ils invitent à penser des politiques publiques innovantes, tant au niveau de la formation des professionnels que de la production de statistiques sur les violences.
Cet ouvrage collectif appréhende le monde associatif comme monde du travail. Il s’ouvre sur une réflexion autour des modalités d’exercice du travail associatif en interrogeant la frontière entre la sphère professionnelle et le « hors travail ». Les relations avec les différentes « parties prenantes » font également l’objet d’études spécifiques : avec les entreprises mécènes investies dans des partenariats avec le monde associatif, comme avec les collectivités publiques qui considèrent désormais les associations comme de véritables « opérateurs de politiques publiques ».
Si le monde associatif est souvent défini comme un « tiers secteur » qui se situe entre le secteur privé lucratif et le secteur public, il demeure très largement structuré par leurs normes et leurs pratiques. Il peut contribuer cependant à servir des missions d’intérêt général et peut se poser comme une solution à la « crise de l’État-providence » ; il est alors envisagé comme une « alternative au capitalisme ». Les contributions présentées ici révèlent toutes ces ambivalences et dressent un portait nuancé des nombreuses promesses d’émancipation incarnées par le monde associatif.
Issu d’une enquête qualitative, cet ouvrage concerne les parcours socio-professionnels de jeunes sortis depuis plusieurs années et sans diplôme du système scolaire. Il remet en cause d’emblée l’idée d’une progression linéaire de la précarité vers un emploi durable pour ces populations. La plupart de ces jeunes demeurent, de gré ou de force, confrontés à un marché de l’emploi qui leur est hostile. Le durcissement du contexte exige alors pour eux un effort d’élaboration du sens de leur parcours de plus en plus ardu.
Le cheminement de cet ouvrage concerne les processus d’entrée vers le marché de l’emploi. Comment s’orientent-ils au sortir du système scolaire ? Quelles représentations ont-ils du marché du travail et des entreprises ? Quelles sont les spécificités de ces univers de travail vers lesquels ils sont plus ou moins assignés ? Entre chômage, multiplicité des emplois précaires, comment vivent-ils les passages et les allers-retours d’un statut à un autre, dans cette hyper-flexibilité ? Quelles ressources peuvent-ils trouver pour se maintenir dans cette quête de l’insertion professionnelle en amortissant le coût humain ? Quelles sont les conditions des trajectoires stagnantes et de celles ascendantes ?
L’ouvrage rend compte aussi des modes de collaboration avec les nombreuses institutions dédiées aux chômeurs. Entre recherche de considération, attente d’une « offre d’insertion » pour se qualifier professionnellement et hostilité quasi culturelle, comment se positionnent-ils ? Il analyse l’accroissement du phénomène de porosité entre chômage des jeunes à bas niveaux de qualification et des affiliations plus ou moins justifiées à la catégorie de travailleur handicapé. Comment ces jeunes gèrent-ils cette affiliation ? Quels en sont les effets identitaires ? Enfin, il rend compte de la diversité des modes de vie et des dynamiques relationnelles. Quelles sont leurs stratégies d’adaptation et pour quels résultats ? Qu’est-ce qui fait obstacle ou bien ressource ?
La société française est-elle aussi universaliste et aveugle à l’ethnicité qu’elle semble vouloir le croire ? Le détour comparatif par le Royaume-Uni conduit au contraire à mettre à distance l’idée d’un « modèle français républicain d’intégration ». À partir d’une enquête de terrain consacrée aux politiques du logement social à Birmingham et à Marseille, la recherche présentée dans ce livre montre comment, en France comme au Royaume-Uni, la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques et produit des catégorisations, des discriminations, et de la ségrégation ethniques.
On ne peut, en conséquence, opposer un modèle français universaliste, qui serait aveugle à l’ethnicité, à un modèle britannique multiculturaliste, qui reconnaîtrait les différences ethniques et mobiliserait des catégories ethniques. Des deux côtés de la Manche, on peut mettre en évidence les ressorts d’une production institutionnelle des discriminations, notamment au niveau des attributions de logements sociaux. Les institutions qui fabriquent la politique du logement social construisent et mobilisent de façon routinière des catégorisations ethniques et développent des logiques d’ethnicisation, de discrimination, et/ou de ségrégation des groupes minorisés.
La comparaison franco-britannique éclaire aussi les apories des politiques locales visant à lutter contre les discriminations. Au Royaume-Uni, la stratégie multiculturaliste, fondée sur la reconnaissance de la « différence culturelle » et des communautés ethniques, favorise l’euphémisation des discriminations ethniques en simples « différences culturelles ». En France, la stratégie universaliste, sous-tendue par le mythe républicain de l’indifférenciation ethnique, nourrit le déni des discriminations ethniques, euphémisées en inégalités socio-économiques ou attribuées à l’« inadaptation » de certains groupes.
Alzheimer et résilience : deux termes qui semblent contradictoires. Le premier fait référence au malheur qui s’abat sur une existence. Le deuxième dit une croissance possible. Mais pour croître, il faut des ressources, et la maladie d’Alzheimer n’est-elle pas justement une situation dramatique où toutes les ressources préexistantes sont détruites ou rendues inopérantes ? Or, il y a une vie en dépit de la démence, à côté d’elle, une vie qui continue avec ses difficultés, ses impossibilités, mais aussi avec ses moments de joie, fugaces, inattendus et insaisissables. Ce livre tente de décrire le chemin difficile que sont appelés à emprunter ceux, malades et proches, qui sont frappés par la démence. Chemin difficile mais où on peut quand-même avancer. Dans les ressources à mobiliser pour cela, celles trouvées dans l’ouverture à la dimension spirituelle nous semblent capitales.
L’auteur est médecin et théologien.
Lire aussi l’article de Thierry Collaud dans la revue REISO : « Comment concilier soins et spiritualité ? »
La dépression et les hommes, c’est une vieille histoire, une histoire terrible, puisqu’elle conduit parfois à la mort. Pourtant, la société et les hommes surtout, répugnent à lui reconnaître un statut de maladie.
La dépression chez les hommes est une maladie courante, une maladie qui peut être grave. Elle reste aujourd’hui largement sous-diagnostiquée et donc insuffisamment traitée, tant sont tenaces les clichés liés à la virilité : le mâle est fort et sans faiblesse, il réprime ses émotions lorsqu’il en a. Et donc il nie sa maladie, banalise les signaux que son corps lui envoie, lorsque pourtant toute sa structure intérieure s’effondre.
Ce livre, suivant une voie thérapeutique ouverte par des spécialistes américains, analyse cet étonnant phénomène et propose des pistes pour y faire face.
Théodore Hovaguimian est docteur en psychiatrie et exerce depuis plus de trente ans à Genève. Il est également chargé de cours à l’Université de Genève.
Philippe Barraud est journaliste indépendant et travaille notamment pour le site internet Planète Santé des éditions Médecine et Hygiène.