Pour réunir les savoirs
et les expériences en Suisse romande
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Bourban, Hélène, De Rivaz, Sophie & Olivet, Martyna (dir.). (2015)
- Trop riches trop pauvres
- Lausanne : Editions d’en bas ; Genève : Cotmec. 206 p.
La pauvreté progresse et inquiète. Non seulement dans les pays du Sud mais aussi chez nous. Ce scandale n’est toutefois pas une fatalité : il a des causes – certes multiples – sur lesquelles chacun peut agir, à son modeste niveau. Cet ouvrage – présenté de manière didactique – fait le tour de la question à travers huit thèmes : alimentation, travail, logement et mobilité, santé et éducation, économie, finance, inégalités, environnement. Conçu pour un large public, cet ouvrage invite au débat. Il vise à faire comprendre pour faire changer.
Frauenfelder, Arnaud, Delay, Christophe & Scalambrin, Laure (2015)
- Joindre l’utile à l’agréable : jardin familial et modes de vie populaires
- Lausanne : Antipodes. 239 p.
D’invention philanthropique et faisant partie du paysage urbain depuis la fin du XIXe siècle, les jardins familiaux, appelés autrefois jardins "ouvriers", demeurent une réalité relativement peu documentée, alors même que les villes tendent à redécouvrir leur rapport à la nature.
À partir d’une enquête de terrain réalisée dans trois groupements en Suisse romande, ce livre nous fait pénétrer dans ce monde en donnant à voir les manières diverses dont leurs usagers s’approprient ces espaces. Ainsi, on découvre comment la question des pratiques de loisirs "productifs" vient rencontrer celle de l’alimentation et de l’autoconsommation, de la vie familiale, de l’habitat et des formes de sociabilités et de solidarités pratiques. Sans céder à la tentation du pittoresque, l’enquête témoigne également de certaines "rivalités" entre usagers, qui représentent autant de tentatives pour maintenir une certaine respectabilité populaire.
L’entrée par le jardin permet au final de revisiter l’approche sociologique des milieux populaires.
Henry, Sébastien (2014)
- Ces décideurs qui méditent et s’engagent : un pont entre sagesse et business
- Paris : Dunod. 271 p.
La méditation est une pratique de sagesse simple et profonde, adoptée par un nombre croissant de décideurs. Bien plus qu’une technique de gestion du stress, elle leur permet de développer un leadership inspirant, qui associe sérénité, créativité, présence, connaissance de soi accrue, compréhension plus fine des collaborateurs et prise de décision plus juste et plus rapide. La méditation propose aussi un cheminement invitant à redéfinir son rôle en tant que décideur et la place de son ego. Elle peut notamment devenir la source d’un engagement à inventer de nouvelles formes de business qui répondent aux défis sociaux et environnementaux actuels. Sans être un guide d’initiation à cette pratique, il propose de nombreux exercices.
Kalala Kazadi, Liévin (2015)
- La précarité à Genève et le rôle des entreprises d’insertion par l’économique : une analyse basée sur le dispositif des emplois de solidarité (EdS)
- Genève : Ed. Publibook Université. 136 p.
« La réinsertion par l’économique au sein des organisations de l’économie sociale et solidaire permet-elle de lutter contre la précarité à Genève ou la maintient-elle ? » Quels sont les bienfaits et les limites des Emplois de Solidarité proposés aux chômeurs genevois ? Quelles sont les vertus et les faiblesses de ce dispositif ? Et comment les bénéficiaires de ces emplois vivent leur statut ? Reposant sur une enquête qui vise à évaluer l’effectivité des EdS en termes de réinsertion sociale, mais aussi sur une approche théorique éclairante, cet essai se veut, au-delà des informations qu’il relève, des défaillances qu’il pointe et des problématiques qu’il soulève, un tremplin pour repenser et réformer cette politique économique.
Léonard, Christian. (2015)
- Libérer et responsabiliser pour refonder la solidarité
- Namur : Presses universitaires de Namur. 344 p.
L’auteur propose de réconcilier responsabilité et solidarité en exigeant les conditions d’une réelle responsabilité tant individuelle que collective, c’est-à-dire en revendiquant une réelle liberté pour tous. Il défend l’idée que notre attitude à l’égard des autres, le soin (care) que l’on peut leur apporter est de nature à le libérer des injonctions de performances. La pratique de ce care peut aider chacun à accepter la vulnérabilité qu’il partage finalement avec toute l’humanité. Un livre qui intéressera toute personne concernée par les enjeux du système de santé et de protection sociale ainsi que les questions éthiques qui y sont liées.
Michalon, Jérôme. (2014)
- Panser avec les animaux : sociologie du soin par le contact animalier
- Paris : Mines ParisTech. 359 p.
Le développement de ces formes de soin éclaire les évolutions récentes des rapports entre humains et animaux dans les sociétés occidentales. Dans ces pratiques, l’animal est en effet considéré comme une personne et, à ce titre, il fait l’objet d’une grande bienveillance. Le soin avec animal témoigne ainsi des nouvelles modalités relationnelles que beaucoup souhaitent aujourd’hui partager avec certains animaux. En se mettant au service d’un projet humaniste (améliorer la santé humaine), le soin par le contact animalier rend ces types de relations socialement légitimes. Convoquant les apports de la sociologie pragmatique et de l’anthropologie symétrique, ce livre propose une exploration des univers sociaux qui gravitent autour de ces activités. Il montre comment s’est construite une connaissance scientifique sur les interactions avec l’animal à but thérapeutique ; il décrit les réseaux d’acteurs (vétérinaires, militants, industriels de l’alimentation pour animaux de compagnie, journalistes, médecins, infirmières, etc.) qui ont fait émerger ces savoirs et ces pratiques ; il raconte les séances de soin et les pratiques in situ, par une approche ethnographique.
Michaux, Lise ( 2015)
- Cultures et valeurs dans l’univers du soin : d’une logique de différence à une logique d’ouverture
- Paris : S. Arslan. 172 p.
Cultures et valeurs n’ont jamais été aussi présentes dans l’univers du soin. Il semble aujourd’hui essentiel d’afficher ses valeurs personnelles comme professionnelles, de revendiquer une culture de groupe ou de service, mais aussi de respecter les valeurs et volontés des patients, parfois opposées à celles des professionnels, ou encore de tenir compte des différences culturelles. Ces questions centrales très investies demeurent l’objet de crispations et de conflits, que ce soit entre les divers groupes professionnels ou entre personnes soignées et soignantes.
Si la formation professionnelle soignante mène à l’incontournable incorporation de valeurs, le plus souvent qualifiées d’humanistes, à l’apprentissage d’une culture dite soignante, ce cheminement n’est pas un gage d’ouverture obligée aux autres. Cultures et valeurs qui ont souvent fondé l’engagement dans un métier du soin et de la santé peuvent même être l’occasion d’antagonismes marqués, notamment entre les groupes professionnels médicaux et paramédicaux. L’accès aux savoirs professionnels peut aussi conduire à accentuer la démarcation par rapport aux patients, logiques professionnelle et profane peinant à s’accorder. Cet ouvrage s’adresse à tout professionnel soignant soucieux de se décentrer de logiques d’opposition, de dépasser ses certitudes et préjugés pour oeuvrer, dans un esprit d’ouverture, à prendre soin d’autrui, si différent, si semblable.
Nsimirimana, Perpétue (2015)
- Une année à Vallorbe
- [Sierre] : Ed. à la carte, 141 p.
Une année à Vallorbe » est d’abord un journal tenu à l’occasion des activités professionnelles de son auteur. En effet, depuis 2008, l’auteur se rend régulièrement, depuis Lausanne, au Centre d’enregistrement et de procédure (CEP) à Vallorbe (Suisse) où elle travaille comme Représentante d’œuvre d’entraide lors des auditions de requérants d’asile. La situation géographique du CEP, en retrait par rapport à tout centre urbain, semble être l’alibi tout trouvé pour tenir ce journal. Certes, ce livre est le résultat de toutes les observations de l’auteur durant l’année 2008. Mais au-delà de la dimension anecdotique des faits relatés avec concision et clarté, il s’agit d’une invitation à poser un autre regard, de l’intérieur cette fois-ci, sur la politique suisse de l’intégration en général et de l’asile en particulier. Note de lecture de Bertrand Roger Jiogue / Roy Rogers
Paugam, Serge. (2015)
- Vivre ensemble dans un monde incertain
- La Tour-d’Aigues : Ed. de l’Aube. 105 p.
Serge Paugam part du constat que les différents types de liens qui rattachent les individus aux groupes et à la société sont aujourd’hui potentiellement fragiles, et à l’origine de profondes inégalités. Il est urgent selon lui de revenir aux fondements de ces liens : la protection et la reconnaissance. Les politiques publiques peuvent renforcer les liens sociaux en apaisant les angoisses de l’insécurité dans toutes les sphères de la vie sociale et en s’efforçant de valoriser réciproquement tous les individus dans leur quête de reconnaissance.
La Tuile (Fribourg) & Festival des soupes (Fribourg) (2014)
- Visages des Soupes : 10e anniversaire - 2005-2014
- Fribourg : La Tuile : Ed. Faim de siècle. 104 p.
Depuis neuf ans, chaque hiver, le Festival de Soupes s’installe au cœur de Fribourg. Cette année, pour la 10e édition, les organisateurs – le centre d’accueil d’urgence La Tuile – font paraître un livre aux Editions Faim de Siècle. Durant cette quinzaine, tout Fribourg se côtoie "aux soupes" pour donner et recevoir de la chaleur. Les personnes en difficulté rencontrent les hommes politiques, les jeunes passent un moment avec les retraités, les familles viennent partager une soupe…Ce livre retrace cette aventure exceptionnelle avec une profusion de témoignages et d’images. Il met des visages sur tous ceux qui s’engagent pour que ce moment soit, chaque année, inoubliable.
Sélection effectuée parCatherine Finsterwald, Centre de documentation de la Haute école de travail social et de la santé - EESP – Lausanne
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