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Février 2017 : détour dans les bibliothèques

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Danah Boyd
C’est compliqué : les vies numériques des adolescents
Caen : C&F éditions, 2016

« Pouvez-vous parler à ma mère ? Lui dire que je ne fais rien de mal sur internet ? » Pour répondre aux angoisses des adultes devant les médias sociaux, danah boyd est partie à la rencontre des adolescents. Loin du sensationnel médiatique, les paroles recueillies expriment le désir farouche des jeunes d’accéder à une vie sociale dans des espaces publics. En confrontant les théories sociologiques et les pratiques des adolescents, danah boyd nous offre une contribution majeure autant qu’un véritable message d’espoir et de confiance dans la jeunesse. « C’est compliqué », statut sentimental favori des adolescents sur Facebook, sert ici de métaphore espiègle pour nous inciter à prendre en compte tous les aspects de leurs vies numériques.

Source : Librairie Eyrolles


 

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Eric Charmes … [et al.] (présenté et coordonné par)
Mixité sociale, et après ?
Paris : PUF, 2016

Les conditions d’existence d’une communauté de citoyens sont au coeur des débats publics actuels. Ces questions ont une dimension urbaine affirmée. Les ghettos, voire l’apartheid sont ainsi opposés à un idéal de mixité sociale. Beaucoup de travaux académiques invitent toutefois à prendre des distances avec ces oppositions. Dans ce cadre, afin de nourrir le débat public et d’éclairer ses enjeux, ce livre propose un large panorama sur les recherches les plus récentes.

Il souligne la complexité des processus en cause et déconstruit plusieurs idées reçues. Par exemple, les regroupements de populations d’origine similaire, souvent dénoncés comme communautaristes, peuvent aussi être des paliers dans un processus d’intégration. De même, les politiques de mixité sociale, pour généreuses qu’elles puissent être, ont un coût parfois important pour les populations contraintes de changer de logement et perdant les réseaux de solidarité qui les soutenaient.

Source : Decitre


 

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Louis Chauvel
La spirale du déclassement : essai sur la société des illusions
Paris : Seuil, 2016

Depuis trente ans, la France a sacrifié sa jeunesse plus que n’importe quelle autre économie développée pour conserver un modèle social que nous serons incapables de transmettre à nos enfants. Ce choix du passé au détriment de l’avenir est à la source d’une spirale de déclassement et d’inégalités nouvelles : en minant la « civilisation de classes moyennes » qui définissait le projet des démocraties modernes, il réduit à néant l’ambition de laisser à la génération suivante un monde meilleur.

Pourtant, ces réalités criantes font l’objet d’un formidable déni : les classes moyennes, affirme-t-on, seraient relativement épargnées par la crise ; la paupérisation des jeunes serait quant à elle concentrée sur les moins diplômés et les solidarités familiales compenseraient les difficultés transitoires des autres. A partir de données et de comparaisons internationales inédites, Louis Chauvel récuse définitivement ces argumentaires convenus et dénonce les illusions qui les sous-tendent.

Il ne s’agit pas de substituer aux inégalités de classes la fracture des générations, mais de montrer la complémentarité de leur dynamique : à raison du creusement des inégalités patrimoniales, les écarts au sein des nouvelles générations sont appelés à se radicaliser entre héritiers protégés par leurs « garanties » familiales et détenteurs de diplômes dévalorisés. Dès lors, les dénégations qu’on oppose aux difficultés réelles qu’expriment les classes moyennes et les jeunes ne peuvent qu’aiguiser les frustrations et un ressentiment général dont la traduction politique se fait déjà jour.

Source : Decitre


 

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Manon Masse, Yves Delessert & Maëlle Dubath
Des espaces collectifs d’expression au sein des institutions socio-éducatives : quelle participation pour quelle citoyenneté ?
Genève : Editions IES, 2016

La Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées adoptée par l’ONU en 2006 énonce comme principe fondamental que ces personnes puissent prendre part aux décisions les concernant. Son art. 29 est consacré à leur participation à la vie politique et à la vie publique sur la base du principe de l’égalité de traitement. Les institutions socio-éducatives dans lesquelles vivent ou travaillent les adultes ayant une déficience intellectuelle sont sensibles à cette dimension et ont créé des dispositifs individuels et collectifs favorisant leur participation.

Cet ouvrage rend compte d’une recherche qui vise à mieux comprendre ce qui se joue dans ces espaces collectifs d’expression. Cette démarche a permis d’analyser le fonctionnement de groupes d’expression existants et d’en dresser une typologie. Les auteurs mettent en lumière ce qui facilite ou fait obstacle à la participation collective au sein de ces groupes. Enfin, ils esquissent des repères pour le développement d’espaces d’expression encourageant une participation citoyenne tant dans les lieux de vie et de travail institutionnels que dans la communauté élargie.

Source : Decitre

Lire aussi, des mêmes auteurs, « Les espaces d’expression en Suisse romande », Revue d’information sociale, REISO, mis en ligne le 13 mai 2013.


 

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Pascal Moliner
La psychologie sociale de l’image
Fontaine : PUG, 2016

Depuis longtemps, les sciences humaines et sociales se sont posé la question des images. Dans nombre de disciplines, on rencontre le postulat implicite d’un lien entre croyances et iconographie. Cet ouvrage apporte des éléments conceptuels, méthodologiques et empiriques permettant d’expliciter ce lien. Il explique comment nos systèmes de croyances et nos processus d’interprétation de l’environnement social orientent la production, la diffusion et l’interprétation des images de cet environnement ou de certains de ses éléments.

Il répond en particulier à trois questions : Des individus partageant des croyances différentes à propos d’un objet donné produisent-ils les mêmes images de cet objet ? Des individus partageant des croyances différentes à propos d’un objet donné interprètent-ils de la même manière une même image de cet objet ? Lorsqu’une source et un récepteur ne partagent pas un même ensemble de croyances à l’égard d’un objet, la représentation iconographique de cet objet par la source sera-t-elle comprise par le récepteur ? Les réponses à ces questions, qui s’appuient souvent sur les acquis de la psychologie sociale, corroborent la thèse du lien entre croyances et iconographie.

Nous voyons et nous montrons notre environnement social, non pas tel qu’il est, mais tel que nous croyons qu’il est.

Source : Decitre


 

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Denis Fleurdorge
Rites et rituels dans l’intervention sociale : éléments de réflexion à l’usage des travailleurs sociaux
Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée, 2015

Cette étude a pour objet de parcourir la vaste étendue des pratiques ritualisées à l’œuvre dans le champ de l’intervention sociale auprès des personnes vulnérables. À travers la description de pratiques ritualisées, ou d’authentiques rituels, peut se construire une réflexion autour de la question d’une éthique particulière. Dans le contexte de l’intervention sociale des travailleurs sociaux, il est possible de souligner que parfois il existe une confusion entre la situation d’un usager et la détermination de sa situation. Cette confusion conduit parfois l’intervention à une sorte de déterminisme absolu, voire aussi une « chosification » de l’usager. Ainsi il importe de rendre l’intervention sociale cohérente dans son rapport dissymétrique entre les différents acteurs. Il ne s’agit pas de mener une réflexion critique sur la moralité des pratiques de l’intervention sociale, mais d’aborder la possibilité d’un libre examen de la relation qui s’instaure entre professionnels du social et usagers des services sociaux.


 

Sélection effectuée par Corinne Biel, Médiathèque de la Haute école de travail social, Sierre

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