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Pour marquer la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, sélection de livres par Joëlle Longchamp Reuge et le réseau «Genre et travail social» de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne.
Cet ouvrage revient sur l'histoire de la mise en place des mesures constitutionnelles et légales pour garantir l'égalité des sexes en Suisse. Explorant une période peu abordée – les années dites de «démobilisation» entre 1980 et 1990 – ce livre comble une lacune de l'histoire du mouvement des femmes en Suisse. Il permet de mieux comprendre comment les lois actuelles pour l'égalité ont été pensées et ce que ces conceptualisations révèlent de l'évolution des rapports de genre en Suisse. [4e de couv.]
Dans le débat public, être «décolonial» est une infamie. Dans les universités, dans les partis de gauche et d'extrême gauche, les syndicats, les associations féministes, partout on traque une «pensée décoloniale» infiltrée et funeste pour le vivre-ensemble. Dans ce livre, Françoise Vergés élucide l'objet du scandale. Le féminisme décolonial révèle les impensés de la bonne conscience blanche. Il se situe du point de vue des femmes racisées : celles qui, travailleuses domestiques, nettoient le monde. Il dénonce un capitalisme foncièrement racial et patriarcal. Ces pages incisives proposent un autre récit du féminisme et posent les questions qui fâchent : quelles alliances avec les femmes blanches ? Quelle solidarité avec les hommes racisés ? Quelles sont les premières vies menacées par le capitalisme racial ? Pourquoi les néofascismes s'attaquent-ils aux femmes racisées ? Ce livre est une invitation à renouer avec la puissance utopique du féminisme, c'est-à-dire avec un imaginaire à même de porter une transformation radicale de la société. [4e de couv.]
Peut-on avoir un engagement féministe tout en revendiquant un ancrage au sein d’un courant religieux ? En s’intéressant aux initiatives féministes qui se développent à l’intérieur du christianisme, du judaïsme, de l’islam et de nouveaux mouvements religieux, ce numéro donne des repères pour penser ce double engagement. Face aux fondamentalismes, il importe d’éviter que ces femmes soient doublement marginalisées – au sein du féminisme comme dans leur tradition religieuse – mais aussi de prendre la pleine mesure de leurs marges de manœuvre dans les espaces religieux qu’elles investissent et transforment. [Editeur]
Des réflexions sur la production et la diffusion de connaissances dans le domaine des études féministes et de genre produites dans les pays du Sud. Les contributeurs analysent l'économie globale de la connaissance, évoquent la colonialité du pouvoir, des savoirs et des épistémologies féministes. Ils examinent le champ social des expertes en genre et les savoirs locaux des femmes. [Electre]
Avec des contributions de : Hélène Martin, Marta Roca i Escoda, Thierry Delessert, Taline Garibian, Rebecca Bendjama, Raphaëlle Bessette-Viens, Cynthia Kraus, Véronique Mottier, Vincent Barras, Marilène Vuille, Alexandra Afsary, Edmée Ballif, Anastasia Meidani et Arnaud Alessandrin.
Par quelles technologies et en fonction de quelles idéologies la médecine participe-t-elle à façonner des corps «bien» sexués ? Comment les pratiques médicales contribuent-elles à l'établissement et au renouvellement des normes de sexe et de sexualité ?
Les études réunies dans ce livre permettent de saisir les interrogations et les doutes de la médecine face aux transgressions de sexe et de sexualité. Peut-on convertir un homosexuel à l'hétérosexualité ? Identifier le sexe d'une personne ? Embellir les organes génitaux féminins ? Discipliner le corps des femmes enceintes ? Et comment les personnes résistent-elles à la normalisation médicale en matière de contraception, de disponibilité sexuelle ou de parcours de transition sexuelle ?
Ce livre permet de prendre la mesure des hésitations et des débats qui ont accompagné la constitution du savoir médical, avec une attention particulière à l'histoire suisse récente. Il met en lumière la labilité des frontières entre normalité et pathologique et permet de saisir tant les continuités que les changements d'appréhension du genre depuis le siècle dernier. [Editeur]
L'auteure montre comment l'empowerment, terme désignant l'autonomisation ou le pouvoir d'agir, constitue un outil d'émancipation politique et sociale entre les mains des féministes noires. Il leur permet de questionner les inégalités dans la société et de définir des actions antiracistes, antisexistes ou encore anticapitalistes, dans des domaines économiques, culturels, affectifs ou esthétiques. [Electre]
La société sud-africaine porte encore toutes fraîches et profondes les cicatrices laissées par le système d'apartheid. Comprendre les luttes des femmes, aujourd'hui que ce système a été aboli, nécessite un retour sur leur situation, non seulement depuis 1948, mais aussi pendant la période coloniale, sur les luttes quelles ont menées contre un pouvoir qui ne leur reconnaissait aucun droit. Aujourd'hui que le pays est devenu une démocratie non-raciale, comment les femmes sud-africaines vont-elles pouvoir agir ensemble pour leurs droits en dépassant les clivages de race et de statut social ? Quelles actions communes pour l'ouvrière agricole, l'employée de banque, la diplômée de l'université, la mère au foyer, pour la domestique noire et la Madam blanche, pour la nouvelle Madam noire ? De nombreux défis attendent aujourd'hui les femmes d'Afrique du Sud, noires et blanches, notamment l'éradication d'un véritable fléau dans cette société patriarcale : le viol. [4e de couv.]
Aussi ancienne que les luttes féministes, l'opposition à l'émancipation des femmes est loin de n'être que le reliquat d'un passé révolu : l'antiféminisme contemporain reste vivace et pluriel. «Printemps des pères», «Manif pour tous», «célibataires involontaires» et mobilisations contre la «théorie du genre» : il est renouvelé par des masques séducteurs, des emprunts au discours égalitaire, par un répertoire d'action actualisé et par une nouvelle militance, dite masculiniste, dans un climat politique et social propice à son extension. Pour être compris et combattus, les antiféminismes doivent aujourd'hui être situés dans une perspective historique. Leur ancrage conservateur est souligné, mais aucune famille politique – ni aucune religion – n'est immunisée. Ils ne sont pas non plus le monopole des hommes. En analysant diverses expressions de l'antiféminisme depuis le XIXe siècle, les contributions à cet ouvrage démontrent la vitalité historique de ce combat et mettent en évidence ses points de contact avec l'homophobie et le racisme : l'intersectionnalité des haines. L'ensemble constitue une réponse inédite en même temps qu'un appel à la vigilance. [4e de couv.]
Une enquête menée sur cinq ans dans le groupe Airbus sur la nouvelle génération de femmes ingénieures, cadres et manageuses. Ces dernières se saisissent de plus en plus des opportunités offertes par le développement des dispositifs de lutte contre la discrimination. [Electre]
Mirion Malle s'attaque aux clichés sexistes avec humour, les illustre par des exemples tirés de film ou série et met en lumière leur omniprésence dans les médias… Rendre justice au féminisme – ni hystérique, ni rébarbatif – et décortiquer les classiques des idées reçues comme « les filles ne sont pas drôles », « les hommes ne peuvent pas être féministes », « les filles sont futiles »… Et voir combien la culture populaire nous influence. [Payot]
Une dénonciation de toutes les formes de sexisme, notamment le harcèlement de rue et les violences gynécologiques et obstétricales, à travers des témoignages de femmes transposés en bande dessinée. Les hommes sont représentés en crocodiles tandis que les personnages féminins sont traités de manière plus réaliste. [Electre]
Le volume se divise en deux parties. La première s'intéresse aux questions conceptuelles, épistémologiques et méthodologiques qui sous-tendent la démarche de recherche-action-médiation. On y approfondit les processus de l'interculturalité et de l'intersectionnalité tout en s'intéressant aux outils et pratiques qui les traversent : la réflexivité, l'expression artistique et le dialogue. La seconde partie commence par une réflexion sur les rapports aux féminismes dans plusieurs sociétés. Elle se poursuit par l'analyse des multiples inégalités et marginalisations vécues par les femmes, ainsi que des tensions et convergences qui concernent particulièrement certains groupes de femmes. On s'y intéresse aux femmes en situation de handicap, à celles qui vivent la migration, aux femmes autochtones et aux femmes affiliées à des groupes religieux (…) [4e de couv.]
Grandir, travailler, choisir son ou sa conjoint·e, vivre en famille, pratiquer des loisirs, éduquer des enfants : le genre affecte les principaux moments traversés par l’êtres humain au cours de sa vie. L’ouvrage révèle comment ces différences sexuées sont construites et légitimées dans les sociétés contemporaines. Il décrit également les principales instances de socialisation qui participent à les produire : école, pairs, familles, médias… Il donne enfin à voir les transgressions à l’œuvre dans nos sociétés ainsi que les éventuelles transformations sociales qu’elles annoncent. Enquête après enquête, apparaissent ainsi les modalités précises de production et de transformation des différences sexuées. Tout en restituant les grands débats et discussions autour du concept de genre, l’ouvrage permet à chacun et à chacune de mieux « voir » le genre en train de se faire dans son expérience quotidienne. [4e de couv.]
Sélection effectuée par Joëlle Longchamp Reuge et le réseau «Genre et travail social», Bibliothèque de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne