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Sélection des derniers livres qui ont retenu l’attention des bibliothèques spécialisées en travail social. Joëlle Longchamp Reuge et Amanda Morina, de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne, proposent un choix autour de l'univers carcéral.
Les parcours résidentiels antérieurs, les impacts psychiques et sociaux du vécu carcéral et la vulnérabilité que crée la sortie de prison justifient une approche spécifique de l'hébergement social qui s'adresse aux personnes sortant de détention. L'auteur interroge cette transition entre vie carcérale et vie ordinaire à travers le prisme du rapport à l'espace et du concept d'habiter. La recherche présentée s'intéresse aux vécus personnels et aux pratiques sociales d'hébergement et d'accompagnement dans des institutions qui accueillent spécifiquement des femmes ayant connu un enfermement carcéral, public particulièrement méconnu et marginalisé. […] Cet ouvrage, qui rend hommage aux femmes sortant de prison et aux professionnels qui les accompagnent au quotidien, est une tentative de les rendre visibles. (4e de couverture)
Tous les systèmes de justice pénale du monde doivent travailler directement avec les personnes qui leur ont été confiées ou qui sont sous leur surveillance à la suite d'infractions pénales. Généralement, ce travail est organisé dans les services pénitentiaires et correctionnels - en détention dans les prisons, ou dans la communauté, sous la surveillance de services tels que la probation. Rassemblant des experts internationaux, cet ouvrage est source de référence pour les étudiant·e·s, les chercheur·se·s et les praticien·ne·s de la justice pénale qui recherchent un résumé complet et faisant autorité des connaissances disponibles dans ce domaine. Couvrant une variété de contextes, d'environnements, de besoins et d'approches, et s'appuyant sur la théorie et la pratique, The Routledge companion to rehabilitative work in criminal justice rassemble plus de 90 entrées, offrant aux lectrices et lecteurs un aperçu concis et définitif d'une série de questions clés contemporaines sur le travail avec les délinquant·e·s. (4e de couverture)
Cet ouvrage collectif s'adresse aux travailleurs sociaux, notamment aux animateurs socioculturels, qui évoluent auprès des détenus et à toute personne que la question carcérale intéresse. Il traite des caractéristiques du public carcéral et des effets de l'incarcération sur l'individu, en particulier sous l'angle institutionnel. Il permet ainsi de mieux comprendre les caractéristiques psychosociales du public pénitentiaire et ses besoins spécifiques. Il s'agit d'aider les professionnels à explorer le champ de l'incarcération et de repérer les logiques qui sous-tendent les représentations et les discours sur ce public. Afin de mieux circonscrire les enjeux liés à l'accompagnement social des détenus, les auteurs proposent d'appréhender la question de l'enfermement sous différents éclairages thématiques et disciplinaires (droit, littérature, musicologie, psychologie et sociologie). (4e de couverture)
Un recueil de textes courts qui évoquent l'expérience de la journaliste, qui en tant que bénévole a monté un atelier de lecture au sein de la bibliothèque d'une prison de femmes du nord de la France. Elle raconte leur quotidien, leurs peurs, leurs petites et grandes humiliations, mais aussi leurs moments de joie et de solidarité, et montre ce que la lecture leur apporte. (Electre)
Un court essai consacré à la place de la prison dans la société française, examinée à travers les paradoxes que pose cette institution controversée. Les auteurs rendent compte des débats entourant la question pénitentiaire et décrivent le quotidien des prisonniers. (Electre)
Les auteurs d’infractions constituent la cible première du système pénal. Néanmoins, l’application du droit pénal est susceptible d’affecter d’autres individus. Par exemple, les conjointes et conjoints des personnes privées de liberté, ainsi que leurs enfants, peuvent rencontrer des difficultés d’ordre financier, social ou encore psychologique à la suite de l’irruption de la machine pénale dans leur vie. Alors qu’elles mettent à mal le principe voulant que la peine soit infligée uniquement au coupable, ces difficultés demeurent pourtant méconnues et peu considérées par les politiques pénales et carcérales. Les proches des personnes détenues ont-ils des droits ? En quoi l’intervention pénale peut-elle les affecter ? (Editeur)
L’incarcération d’un père ou d’une mère engendre une séparation brutale avec ses enfants qui se trouvent exposés à de nombreux risques liés à leur bien-être physique, émotionnel, psychologique et social. Elle rend problématique le maintien des liens enfants-parents et entraîne une limitation de l’exercice de la parentalité. Comment rester parent malgré la détention ? Cette difficile question est ici abordée du point de vue du droit, de la psychologie, de la sociologie. (Editeur)
Les mouvements sociaux, les émeutes en prison et les protestations contre les activités des sociétés commerciales qui causent du tort à autrui témoignent des malaises profonds qui affectent la société. Afin de mieux saisir les dynamiques historiques et contemporaines de ces révoltes, cet ouvrage réfléchit aux enjeux démocratiques qui se cristallisent lors de ces événements sociaux. Des études de cas témoignent de la diversité des acteurs, des revendications et des conflits : le cas des Gilets jaunes, celui des Femen (France), d'Extinction Rebellion (Royaume-Uni), ou bien les révoltes visant à suspendre le lockdown (Etats-Unis). En toile de fond, la répression révèle notamment le degré de tolérance des gouvernements face à la contestation, ainsi que la nature des intérêts protégés. (4e de couverture)
La prison, concentration de misère sociale et de violence, est un lieu de souffrances plurielles pour la personne privée de liberté ; comme pour l'ensemble des professionnels et bénévoles qui interviennent entre ses murs. Elle demeure un défi pour notre société contemporaine, qui s'ingénie à la tenir à distance du coeur des villes.[…] Médecins, juristes, sociologues, philosophes, psychologues sont ainsi convoqués pour débattre d'une question d'une actualité permanente : dans quelle mesure la prison fait-elle souffrir ceux qui la vivent jour après jour ? Cet ouvrage rassemble les Actes du colloque international organisé dans l'ancienne prison St-Paul de Lyon les 2, 3 et 4 octobre 2018, qui se proposent de contribuer au débat public sur cette question à la fois ancienne et profondément contemporaine. (4e de couverture)
Un conjoint, une compagne, des enfants, un frère, une mère, c'est souvent le dernier, le seul, le meilleur lien d'un détenu avec la société... et avec lui-même. Idéalement, seul le détenu devrait subir les effets de la sanction qui lui est infligée. Or, il s'avère que la condamnation rejaillit sur sa famille et ses proches avec des conséquences multiformes dont ils souffriront parfois davantage que la personne incarcérée elle-même. Les notions essentielles de parloir et de parentalité réapparaissent régulièrement et constituent le noyau central des inquiétudes à l'intérieur des murs comme à l'extérieur. De part et d'autre, la médiation familiale prend en compte l'absence réciproque et son avenir, en vue de la sortie. L'enjeu est d'éviter que la personne détenue ne se déconnecte de ce lien social éminent qu'est le lien familial, base de sa réinsertion. (4e de couverture)
A l'occasion d'une conférence donnée à Montréal peu après la publication de Surveiller et punir, Michel Foucault répond à une question qu'on lui pose : y a-t-il des "alternatives" à la prison ? Foucault doute que l'imposition croissante de conditions restrictives en dehors de l'enceinte de la prison témoigne d'une rupture avec l'emprisonnement ; il semble en réalité que le progressisme pénal et le développement de techniques de surveillance aillent de pair. Ainsi ne s'agit-il pas tellement d'inventer des "alternatives" , mais plutôt de savoir si l'on souhaite diffuser ou faire décroître le contrôle social. La lecture rétrospective d' "Alternatives" à la prison, loin de tarir les questionnements sur notre actualité criminologique, suscite de nombreuses interrogations quant à l'extension d'une société policée. Des textes de Sylvain Lafleur, Toni Ferri et Anthony Amicelle viennent actualiser cette analyse. (4e de couverture)
Comment sort-on de la délinquance ? C'est à cette question à la fois naïve et ambitieuse que cet ouvrage collectif entend répondre. Question a priori naïve parce qu'elle va à l'encontre d'une croyance bien ancrée selon laquelle la délinquance comporterait une part inéluctable de récidive. Ceci explique le désintérêt pour les processus de désistance, qui sont donc longtemps restés incompris. Question ambitieuse parce qu'elle implique d'appréhender ces parcours de désengagement en articulant les phénomènes de socialisation et de régulation institutionnelle dans leur contexte social, économique et politique. L'objectif de ce livre est ainsi de comprendre les multiples configurations des sorties de délinquance, bien au-delà des seules interventions pénales. (4e de couverture)
Bibliothèque de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne