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Sélection des derniers livres qui ont retenu l’attention des bibliothèques spécialisées en travail social. Ce mois-ci, par Joëlle Longchamp Reuge et Amanda Morina, Haute école de travail social et de la santé, Lausanne.
La Musicothérapie active est une pratique thérapeutique utilisant le registre musical, tout en se libérant des contraintes de la technique. Elle porte attention à ce qui est spécifiquement humain : le jeu relationnel. (…). Les formes de la "musicothérapie active" proposée et exposée ici sont pratiquées depuis de nombreuses années dans les domaines du soin, de l'éducation spécialisée et de l'accompagnement médico-social des enfants, adolescents, adultes ou personnes âgées en situation de handicap et/ou dépendantes. [Payot]
Dans notre monde où l'impulsion et la compulsion sont reines, les statistiques et les tendances observées vont toutes dans le même sens : les comportements d'addiction et de dépendance ne font qu'augmenter et représentent un véritable enjeu de santé publique. Dans ce cadre, l'art-thérapie a toute sa place puisqu'elle appréhende les personnes addictes dans toutes leurs composantes : physique, sensorielle, motrice, psychique, sociale, intellectuelle et spirituelle. En proposant un espace de dépôt, d'expression et de création, elle s'avère, grâce au processus créatif, un traitement complémentaire très opérant pour soigner tous les types d'addictions et de dépendances. [4e de couverture]
Cet ouvrage collectif rend compte de réflexions, de pratiques innovantes et de recherches sur l’utilisation et l’apport de la musique dans le champ de la santé mentale. Un premier axe aborde les manières dont la musique est créée pour ou avec des personnes concernées par des problématiques de santé mentale. Dans le deuxième axe, trois musicothérapeutes présentent et réfléchissent leur pratique professionnelle et soignante. Le troisième axe est centré sur le médium de la voix et du chant dans des contextes de soins aussi différents que la néonatologie, les hôpitaux de jour, la migration ou la psychogériatrie. Enfin, un dernier axe traite de dispositifs offrant aux patient.e.s psychiatriques des possibilités de s’évader individuellement ou collectivement à travers l’écoute musicale. [4e de couverture]
L'entrée en EMS n'est de loin pas anodine. Les futurs résidents, et fréquemment leur famille et/ou leurs proches, doivent, dans un temps record, choisir dans leur logement quelques objets qui les accompagneront jusqu'à la fin de leur vie. C'est à la découverte de ces derniers que nous emmène Thierry Dana. Après s'être entretenu longuement avec les résidents, et avec leur accord, il publie ici 40 photographies de ces objets d'une vie, accompagnés de textes courts, qui expriment avec beaucoup de sensibilité le lien qui unit le résident et son objet. [4e de couverture]
Psychologue puis comédien et metteur en scène, l'auteur retrace trente ans de pratique théâtrale avec des personnes en situation de handicap au sein de la compagnie qu'il a créée en 1989, pionnière dans le champ d'un art brut au théâtre. Au travers de récits, de dialogues et d'observations, il décrit rigoureusement l'ensemble de cette démarche, que des références théoriques viennent compléter. [Electre]
Psychothérapeute et art-thérapeute, l'auteure formule des propositions pour travailler sur la refonte du lien social et sur la souffrance des individus en errance ou frappés par l'exclusion et la pauvreté. Elle montre comment il est possible de redonner un élan vital et un projet à ces personnes grâce à une médiation artistique (collages, peinture, écriture, etc.), productrice de lien durable. [Electre]
Créativité et petite enfance sont étroitement liées : la création est l'activité principale du jeune enfant : création de lui-même, du monde qui l'entoure, de sa relation aux autres. Pour inventer un accueil respectueux des besoins de l'enfant, l'auteure propose des ateliers de créativité dans la lignée du Jeu de peindre© d'Arno Stern. À la différence de l'atelier artistique, où l'œuvre de l'enfant est exposée, jugée, et envisagée pour sa valeur, les situations créatives, ludiques et gratuites libèrent l'expressivité de l'enfant et sa capacité à rencontrer le monde qui l'entoure, l'organiser et développer des relations aux autres qui soient sources d'enrichissements réciproques, personnels et collectifs. [4e de couverture]
« À quoi sert (encore) l'art en temps de crise sanitaire ? ». Artistes, chercheurs et acteurs culturels de France et de Suisse ont répondu présent pour réfléchir à cette interrogation existentielle, que ce soit par une analyse, un témoignage ou encore avec des images. L'objectif était de mettre en perspective la place et la fonction de l'art dans la société et pour chacun de nous, plus particulièrement durant cette période marquée, entre autres, par l'incertitude et l'insécurité. [4e de couverture]
Des individus, jeunes, vieux, riches ou pauvres, hommes, femmes et enfants, installés à leur fenêtre. Une série de prises de vues effectuées à Lausanne par le photographe suisse durant le confinement du printemps 2020. [Electre]
Une étude consacrée au débat sémantique autour du genre cinématographique appelé cinéma de banlieue, dont les films sont souvent à la jonction entre le documentaire et la fiction. L'auteure étudie le sujet à travers des questions d'actualité comme les enjeux de la représentation, les stigmates sociaux, le racisme, l'égalité des chances, la politique de la ville et la promotion de la diversité. [Electre]
Dans cet ouvrage, Mehdi Derfoufi, joueur et chercheur, interroge le rôle des stéréotypes de race et de genre dans la fabrique des jeux vidéo. Alternant l'analyse politique et la critique culturelle, il réfléchit aux conditions qui permettent aux productions alternatives de voir le jour - notamment dans les pays des Suds. Une nouvelle culture vidéoludique émerge, polycentrique et multiculturelle. Contre l'hégémonie, la riposte s'organise. [4e de couverture]
À la fois bâtisseurs d’utopies, éclaireurs, perturbateurs, activistes... les artistes nous rendent sensibles aux signaux faibles de notre époque. Ils nous offrent les fictions nécessaires pour penser l’avenir et inventent des formes critiques pour outiller notre réflexion sur le présent. Dans ce monde en profond bouleversement (technique, politique, écologique et culturel), que nous disent les artistes ? Par les imaginaires qu’ils font naître, comment nous alertent-ils et nous éclairent-ils sur le monde qui vient ? Quelles voies ouvrent-ils pour le penser autrement ? Et de quelles façons agissent-ils sur le réel ? [Editeur]
Le numérique fait indéniablement partie de notre humanité, pourtant nous semblons peiner à y puiser les ressources pour « faire culture », à déployer des stratégies d’incorporation bienveillantes et humanisantes, fondatrices d’une nouvelle économie relationnelle. Sans doute doit-on ce réflexe de prudence au sempiternel débat qui oppose d’un côté les « prophètes » qui voient dans le numérique toutes sortes de vertus émancipatrices, et de l’autre les « cassandres » qui ne cessent de nous alerter sur ses dangers. C’est l’un des dépassements auquel invite ce numéro de l’Observatoire. Et si humaniser la civilisation numérique était d’en penser les convivialités ? [Editeur]
Bibliothèque de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne