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Santé mentale, société connectée, rire ou homophobie figurent dans la sélection des ouvrages rentenu par Dina-Elisabeth Ngani, de la bibliothèque des Hautes écoles de santé et de travail social de Fribourg.
Peu d'ouvrages se penchent spécialement sur les formes psychopathologiques de la souffrance d'une jeunesse. Au regard du malaise de la société contemporaine, une génération entière est aujourd'hui concernée par la vie universitaire. Cet ouvrage se donne pour objectif de décrire qui sont les étudiants, s'il existe chez eux une psychopathologie spécifique, quelle aide psychothérapique on peut leur apporter et quel travail de prévention peut être envisagé. Un livre important pour les personnels de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur, pour les professionnels de santé et les travailleurs sociaux qui prennent en charge les étudiants. (Payot)
Dépressions, stress post-traumatique, anxiété, insomnie... : infectée ou non par le virus de la Covid-19, près d'une personne sur cinq développera des troubles psychiatriques. Ces symptômes ne sont pas seulement liés aux effets délétères de la pandémie. Ils sont l'expression de l'infection elle-même et de l'inflammation qu'elle entraîne, notamment dans le cerveau. Les mécanismes enjeu, d'une grande complexité, constituent un nouveau domaine d'exploration pour la recherche. Avec leurs causes identifiables, les maladies mentales sont des maladies comme les autres. Si, comme nous l'enseigne l'immuno-psychiatrie, nous ne sommes pas égaux face aux infections et au risque de développer des maladies mentales, nous pouvons tous apprendre à réduire ce risque. Les acquis de la psychologie, les outils qu'elle met à notre disposition peuvent améliorer notre résilience. Ainsi, l'épidémie rebat les cartes, tant pour les individus que pour la psychiatrie elle-même, déjà sinistrée, qui doit gérer cet autre désastre sanitaire. Une chance pour elle de se réinventer ? (Payot)
« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde » écrivait Camus. Passer sous silence les violences conjugales sous toutes les formes qu'elles peuvent prendre, c'est ajouter à la douleur des victimes. En osant briser les silences, ce recueil de témoignages est un soutien à toutes ces personnes en souffrance, une voix contre leur bourreau et un encouragement à lutter pour toutes et tous. (Payot)
La pandémie de la Covid-19 a fait subir un choc sans précédent aux systèmes éducatifs. Une école digitale s’est alors imposée à tous quand elle était possible. Plus rien ne sera pareil après cette crise qui a été un véritable accélérateur. Elle a notamment montré à la fois la nécessité d’avoir une école digitale de bon niveau pour tous – ce qui n’a pas été souvent pas le cas – et en même temps les ravages du distanciel quand il n’est pas maîtrisé. Cette expérience très particulière que toutes les communautés éducatives ont vécue appelle à repenser les liens entre éducation et numérique. Les auteurs font un large tour d’horizon des changements que le numérique amène pour toutes les éducations mais appellent aussi à prendre du recul par rapport au diktat de la nouveauté. Ils invitent enfin le lecteur à comprendre les défis qui sont devant nous pour qu’il puisse prendre part aux débats qui s’annoncent. (Dunod)
Les technologies numériques ont investi nos espaces quotidiens et bien évidemment celui des personnes âgées, des retraités : déclarations numériques à effectuer, utilisation d'un ordinateur, d'un téléphone portable, utilisation d'un parcmètre numérique au mode d'emploi complexe et ésotérique, disparition des guichets de banque remplacés par des machines, etc. Nous sommes à un tournant de cette révolution et nous devons prendre garde à ne laisser personne sur le bord de la route. En effet, Covid et numérisation aveugle aidant, les temps sont durs pour les échanges sociaux sous toutes leurs formes. Le confinement, les mesures de distanciation, la vie en groupe limitée au petit nombre, la persistance d'un virus plus tenace qu'on l'estimait au début de la pandémie rendent aujourd'hui la vie sociale difficile sinon angoissante et nous appellent à réduire nos interactions avec les autres. Le monde de la gérontologie dans ses pratiques n'échappe pas, bien évidemment, à ce tsunami. Les rassemblements conviviaux ou voulus comme tels, entre amis, en famille, entre collègues, etc., sont désormais réduits à leur plus simple expression. Pourtant, dans ce paysage iconoclaste et réduit aux seules limites de nos intérieurs intimes, l'intérêt pour les rencontres, les échanges sociaux s'est trouvé décuplé, comme une revanche sur l'impossible et surtout inattendue privation d'espaces de liberté. C'est principalement cette altération des existences humaines des plus fragiles qui se trouve au cœur des préoccupations des auteurs de ce livre. (Payot)
11 millions de proches aidants en France. Un proche aidant est une personne (conjoint, enfant, parent, ami, voisin) qui soutient un proche âgé, malade, handicapé ou en situation de perte d'autonomie. Cet ouvrage a pour ambition de mettre en lumière leur travail silencieux, de leur fournir des informations pratiques (aides à disposition, soutiens possibles, bons réflexes à avoir pour ne pas s'oublier) et ainsi leur permettre de vivre le mieux possible cette situation. Découvrez : Les aides financières et logistiques auxquelles recourir ; Des conseils pour tenir la distance sans s'oublier ; Des expériences d'aidants et des astuces concrètes. Marina Al Rubaee est journaliste et cofondatrice avec Sigrid Jaud de l'agencé de conseil RH Les Aidantes & Co. Elle a publié Il était une voix... L'histoire d'une petite fille dans un monde sans bruit, qui retrace son expérience d'aidante auprès de ses parents sourds. Jean Ruch est aidant familial depuis 25 ans. Il est également entrepreneur social, fondateur et co-dirigeant de Familles Solidaires. Depuis 50 ans, le CCAH et ses membres accompagnent l'évolution des modes de vie des personnes handicapées et de leurs aidants. (Payot)
Le rire est un signe anthropologique qui semble relever d'un universalisme évident. Mais pourquoi rions-nous ? En quoi les mécanismes du rire sont-ils susceptibles d'être éclairés par les sciences sociales ? Longtemps chasse gardée de certaines disciplines (théologie, philosophie, littérature, psychanalyse), le rire s'est désormais ouvert à la sociologie et fait ici l'objet d'une enquête sur la réception des arts comiques conduite à hauteur de rieur. Qu'exprimons-nous de nous-mêmes, de nos expériences sociales, de nos relations aux autres et de nos opinions culturelles dans la déflagration instantanée du rire ? Ce livre propose d'explorer les expériences fondamentales du monde social qui nous constituent comme rieurs (l'apprentissage de la bipédie et du maintien corporel, l'ajustement au milieu technique, l'affectation par les pouvoirs, le passage des frontières sociales, etc.) et ambitionne de poser un cadre général de compréhension du rire. Ce dernier apparaît ainsi à la fois comme une manière de reconnaître des expériences du passé sur un mode autoparodique, un acte identitaire de catégorisation qui prend appui sur les fractures les plus dures du mode social, et une stratégie de distinction culturelle à l'intérieur du domaine comique où tout ne se vaut pas. (Payot)
« PD, sale gouine, fiotte ! » Des insultes courantes, taguées, criées dans les couloirs des écoles, entendues dans les médias, des ados jetés à la rue par leurs parents, des personnes virées de leur emploi, des agressions physiques, des thérapies de conversion pour changer d'orientation sexuelle, autant de rappels que l'homophobie reste bien ancrée dans notre société. L'homophobie peut revêtir différents habits. Dès lors, comment l'identifier, la comprendre, la désamorcer ? Pourquoi la question de l'homosexualité, de la bisexualité, provoque-t-elle autant de réactions de peur, de rejet, que remet-elle réellement en question ? Toutes ces questions touchent à certains fondements de notre société basée sur un modèle centré sur l'hétérosexualité. La différence continue à effrayer alors essayons, via cet ouvrage, de comprendre les réelles raisons de l'homophobie. (Payot)
Force est de constater que la violence, qui court dans le monde du travail, dans les relations familiales, dans le couple, à l'école... tend à se développer et à s'étendre dans l'ensemble de la société. Parmi les différentes formes que peut revêtir cette violence, nous connaissons tous celle qui est relativement visible (colère, insultes...), mais il en est une autre, plus insidieuse, plus masquée et souvent plus toxique : celle qui est administrée avec le sourire, le non-dit, l'expression non-verbale, l'injonction paradoxale, ou encore le chantage affectif. Mais comment repérer cette violence invisible et y faire face ? Dans cet ouvrage, l'auteur, Jean-Charles Bouchoux, analyse le phénomène de la violence ainsi que ses différentes facettes. Il expose les nombreuses situations où nous pourrions être amenés à subir une forme d'emprise et de violence insidieuses, pour nous exhorter à réagir à travers une prise de conscience. Enfin, il se tourne vers le droit en nous livrant un échange édifiant sur ce sujet avec maître François Latour, qui nous apporte des solutions juridiques et concrètes, pour mieux accompagner les victimes et sanctionner les agresseurs. (Payot)
« Ma mère n'était pas là quand je suis née. » Parce qu'elle défie l'entendement, une telle parole donne toute la mesure du travail psychique auquel contraint l'adoption. Un travail qui concerne tout autant la mère adoptive que l'enfant adopté, et dont la plus forte part se situe entre les deux. L'existence de cette aire transitionnelle, notamment sa richesse en fantasmes, est la condition de possibilité d'une adoption psychiquement réussie. La première qualité de ce livre est de rendre présente et vivante la dimension imaginaire d'une relation, l'adoption, toujours menacée d'être ramenée à la lourde réalité d'un premier abandon. La « mère biologique » est, après la mère adoptive, l'autre personnage principal de cet ouvrage. La « mère biologique » sur la scène psychique du couple mère adoptive-enfant adopté, et non la personne réelle, la génitrice de l'enfant. Celle-ci reste souvent inconnue, et quand elle est retrouvée, il s'agit rarement d'une belle rencontre. Inconnue, disparue... cette qualité est évidemment une aubaine pour l'imaginaire. Une mère, on n'en a qu'une... elle n'était pas là quand je suis né(e) ! C'est résumer au plus court l'imbroglio psychique dans lequel se débat l'enfant adopté. Le livre de Georgeta Le Ray-Mitrea raconte à sa manière une histoire, celle de la conception de l'enfant adopté, une histoire qui se construit, ou échoue à le faire... (Payot)
Bibliothèque de la Haute Ecole de travail social Fribourg
(photo: HETS-FR – © Beni Basler)