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De nombreux questionnements autour du travail social, notamment en matière d’éthique, de pratiques ou de genre, sont soulevés dans cette sélection signée Stéphanie Vuagnard, de la Haute école de travail social Genève.
Un doute s’est insinué chez « les éducateurs de rue » : est-il encore possible de mettre en œuvre une prévention spécialisée centrée sur la rencontre, alors que le contact avec le public des adolescents est devenu plus aléatoire et plus superficiel ? La pratique juvénile des réseaux sociaux semble avoir fabriqué des « rues virtuelles » que ces travailleurs sociaux auraient intérêt à fréquenter pour forger des habiletés d’interaction à la hauteur de celles qu’y déploient leurs publics.
L’enquête dont ce livre est l’aboutissement a pris ces doutes au sérieux : elle a été menée auprès de professionnels de la prévention spécialisée et d’adolescents, avec pour objectif de dégager, à partir de ce que montrent ces jeunes et de ce qu’en comprennent les intervenants, des éléments de modélisation. [Ed. Petra]
Alliant différents témoignages des professionnels, praticiens et chercheurs, aux réflexions les plus abouties, ce numéro a pu orienter le lecteur vers de nouvelles perceptions et perspectives éthiques d’agir et de penser. La précarité alimentaire, choisi comme dossier du numéro, a bien révélé une nouvelle façon de nommer les problèmes sociaux avant même l’avènement de la pandémie de COVID-19. Le point de vue, une partie du numéro qui vise le sens même du travail social, a suggéré la montée d’une société qui se dérobe devant la requête publique. Dans ce cas précis l’éthique se conjugue au politique et l’exigence de re-faire société est remarquablement une question démocratique. Le travail social, adossé aux principes de justice sociale, de droit de la personne, de responsabilité sociale et collective et de respect des diversités (Définition internationale, Melbourne 2014) se retrouve pleinement engagé dans une éthique de la profession.
La confiance est une base fondamentale du fonctionnement des sociétés : confiance envers autrui, envers les institutions, envers la société en général. Qu’elle soit le fruit d’un lien a priori ou celui d’un « construit » progressif par une mise à l’épreuve du réel, elle prévaut à la vie en société. Le parti pris de cet ouvrage est d’interroger la problématique dans des domaines très variés afin d’en dégager des pistes transversales. L’affaiblissement de la confiance — voire parfois sa perte — étant largement répandu, il serait vain d’éclairer ce phénomène sous l’angle unique d’un domaine particulier. Les regards portent ainsi sur la politique, la justice, la santé, les médias, l’humanitaire et la sécurité civile. Sont interrogés à la fois les mécanismes qui conduisent à l’altération de la confiance et les démarches visant à la restaurer ou à atténuer les facteurs de dégradation. Sont recherchés des axes structurants sur lesquels il conviendra de travailler pour converger à nouveau vers un fonctionnement d’une société où les citoyens se reconnaîtront dans leurs institutions dans un climat davantage apaisé, et in fine de renforcer notre démocratie. [Champs social]
Si des femmes ont trouvé dans le travail social un accès légitime à l’emploi y compris en occupant des fonctions de direction à la création des structures sociales et d’écoles, elles se sont vu progressivement écartées des fonctions de cadres et jusqu’aux années 2000. Aujourd’hui on constate une féminisation des postes. Cette augmentation du nombre de femmes garantie t’elle davantage d’égalité entre femmes et hommes ? Ces observations et questions sont à l’origine d’une enquête réalisée auprès de professionnel·le·s du travail social.
[Champs social]
Peut-on continuer de cloisonner les pratiques de solidarité en France et celles menées à l’international ? A contrario peut-on espérer trouver des pistes de renouvellement en croisant ces deux types d’expérience ? Cette réflexion s’appuie sur l’analyse de quatre organisations menant les deux types d’actions, pour partir à la recherche d’un tel « effet croisement ». En faisant par ailleurs le lien avec une vision des relations internationales autre que vue en termes d’opposition Nord/Sud Marc Lévy s’interroge sur le devenir de notre État-providence, pour ce qui est de l’action sociale en France. Se demander s’il faut aider les autres renvoie les acteurs de la solidarité à des questions difficiles mais salutaires, pour réagir aux contraintes des logiques caritatives d’urgence, et s’affirmer comme les acteurs politiques de cette solidarité dont nous avons besoin. [Harmattan]
Maltraitance-bientraitance, un couple de paradigmes pour les professionnels du travail social qui s’interrogent sur ces concepts.
Ce numéro tente de questionner ce couple de paradigmes à travers les réflexions et les pratiques des professionnels, ainsi que son impact sur le quotidien des travailleurs sociaux et des publics accompagnés.
Ils sont invisibles, silencieux, parfois n’ont plus conscience d’eux-mêmes, de plus représentent une charge économique pour les sociétés modernes, et d’une manière générale n’ont plus la force de revendiquer leurs droits. Près de 870'000 hommes et femmes âgés, atteints de maladies neurodégénératives, attendent que la société française se tourne vers eux. Une réflexion pour appeler à créer des relais associatifs d’accompagnement au-delà de la présence familiale. [Harmattan]
La notion de frontières entre les domaines du médical et de l’intervention sociale est au centre du présent ouvrage. Dès les prémices de la professionnalisation du secteur social, la puissance et l’aura exercées par la sphère médicale sur le travail social ont été observées. Ces lignes de partage se dessinent en pointillé ou au marqueur encore aujourd’hui. Travaux de recherche et retours d’expériences déployées dans plusieurs pays francophones permettent d’analyser les relations professionnelles à la lisière de ces deux univers. Entre le prestige et un certain pouvoir du secteur médical, d’une part, et la reconnaissance imparfaite de l’intervention sociale, d’autre part, comment les modalités de collaboration sont-elles élaborées, mises en place et perçues ? [Éditions IES]
Qui profite des moyens engagés en faveur de la fermeture des frontières ? Que se passe-t’il quand on retrouve des corps sur les plages ? Sait-on que les frontières de l’Europe se sont délocalisées au Sahara ? Qui sont les sans-papiers qui font fonctionner l’économie ? Trafiquants, industriels de la défense, employeurs européens profitent de ce système sans se préoccuper des 40'000 morts et disparus. [L’Harmattan]
À quoi fait référence l’expression « Y a embrouille » ? Une bagarre ? Une joute verbale ? Un conflit sans grande importance ? L’embrouille apparaît comme omniprésente dans nos quartiers, dans la bouche des jeunes et leurs conversations Snapchat, WhatsApp… dans les salles de classe au collège ou au lycée, jusque dans les procès-verbaux tapés par les policiers pour des affaires criminelles. En repartant du terrain, interrogeant les protagonistes et intervenants locaux, le sociologue Marwan Mohammed nous apporte de nouveaux éclairages, fruit d’une quinzaine années de recherches sur ce phénomène à la fois très ancien et en constante transformation. L’embrouille permet aux jeunes d’exprimer leur loyauté, leur identité sociale, une quête de respectabilité dans un contexte d’échec : « Je m’embrouille donc je suis. » [Stock]
Guichet : Transports publics et handicap
RTS, On en parle, 21 novembre 2023, 50 min
La « LHand », la loi fédérale sur l’élimination des inégalités frappant les personnes handicapées, est entrée en vigueur en 2004 : les entreprises et les communes avaient 20 ans pour la mettre en œuvre mais… on le sait déjà, les quais de gare et les arrêts de bus ne seront de loin pas tous accessibles sans obstacle en janvier, le compte n’y est pas… [RTS]
https://www.rts.ch/audio-podcast/2023/audio/guichet-l-accessibilite-des-transports-publics-pour-les-personnes-en-situation-de-handicap-27187452.html
Infothèque de la HETS Genève