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Conférence: «Les futurs rêvés des morts en migration»

mercredi 24.05.23
  • Date : 24 mai 2023 17h30 - 19h00
  • Lieu : Lausanne, HETSL, et en ligne
  • Inscription : en ligne
  • Délai d'inscription : Mercredi 24 mai
  • Coût : Entrée libre, sur inscription

Lorsqu’elle survient en contexte de migration, la mort suscite des interrogations particulières. Deux conférences proposent une réflexion sur la place de la mort en contexte migratoire.

trees with multicolored leaves on the grass in the park. Maple foliage in sunny autumn. Sunlight in early morning in forest© DepositphotosLorsqu’elle survient en contexte de migration, la mort suscite des interrogations particulières : où être enterré lorsqu’on a fait sa vie entre son pays d’origine et un autre à des milliers de kilomètres de distance ? Selon quels rituels ? Comment garantir la transformation du défunt en ancêtre alors que de nombreuses cérémonies ne peuvent pas être réalisées dans le pays de migration ? Carolina Kobelinsky présentera l’ouvrage collectif Les futurs rêvés des morts qui s’intéresse à ces questions en portant le regard sur les façons dont les morts « étrangers » permettent de créer la possibilité d’un futur commun en migration.

Ensuite, deux étudiantes en Bachelor en Travail social, Maeva Nardin et Leila Geara, présenteront leur travail de Bachelor qui s’intéresse à une thématique encore taboue dans notre société : la mort. Pourtant, c’est une réalité inéluctable à tout être vivant sur terre. Chaque jour des familles dans le monde entier sont confrontées à la perte d’un être aimé. La mort n’a pas d’âge, n’a pas de frontière et personne ne meurt de la même façon ou dans les mêmes circonstances. La seule certitude scientifique est que l’on meurt toutes et tous un jour. Leur projet se concentre sur l’itinéraire post mortem du corps mort. Autrement dit, cette étude s’intéresse à ce qui se passe une fois qu’une personne décède. Il existe autant de trajectoires possibles qu’il y a d’individus sur terre. L’histoire personnelle de la ou du défunt·e est commémorée à travers la ritualisation funéraire et les funérailles. Les coutumes funéraires, parfois ancestrales, sont marquées par l’appartenance religieuse de cette dernière ou de ce dernier et peuvent laisser place à des nouveautés. En outre, la pandémie du Covid-19 a accéléré l’évolution et la transformation de ces rituels. À ce titre, leur travail s’est intéressé à l’impact de cette situation exceptionnelle observée sur le terrain tant pour les professionnel·le·s du champ funéraire que pour les familles. Mobilisant une recherche qualitative et une méthode basée sur des entretiens semi-directifs menés auprès de dix actrices et acteurs, les résultats mettent en lumière la complexité administrative et légale de la trajectoire du corps mort et son inscription dans le paysage funéraire, et ce, plus particulièrement lorsque la ou le défunt·e est issu·e de la migration ou d’une religion minoritaire. De manière plus générale, ce travail permet de s’intéresser à la prise en charge du corps mort par les actrices et acteurs du champ funéraire en contexte interculturel et migratoire en Suisse romande.

 

 
 
 

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