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Un guide pratique explique comment créer des contenus numériques pour les plus jeunes en les faisant participer au projet de A à Z.
Les plus jeunes utilisent de plus en plus d’applications numériques. Ces dernières sont habituellement conçues par des adultes et ne sont donc pas forcément en adéquation avec les besoins et les envies des enfants et adolescent·e·s.
Pour remédier à cette lacune, le « Guide pratique de conception participative d’applications numériques avec des enfants et adolescent·e·s » a été réalisé par l’Unicef, la Haute école pédagogique PH Luzern et l’Université des sciences appliquées de Suisse orientale. Le projet qui a servi de point de départ à ce guide est celui qui a permis de créer l’application « les droits de l’enfant dans la poche ». Un groupe cible regroupant des jeunes âgé·e·s de 8 à 12 ans a été intégré́ de manière participative dans le développement d’un outil pour téléphone portable disponible sur un tel outil et qui informe de manière interactive sur les droits de l’enfant et les soutient dans l’exercice de ceux-ci.
Cette première expérience a donc contribué à dresser une liste de recommandations et de conseils afin de continuer à faire participer les jeunes à la conception d’applications numériques qui les concerne. En effet, selon l’étude JAMES [1], 99% des jeunes Suisses de 12 à 19 ans possèdent déjà leur propre appareil et environ 50% des élèves de primaires en ont reçu un avant l’âge de 10 ans.
Le guide passe donc en revue la méthodologie à suivre, les étapes de cocréation et de validation, l’importance de bien comprendre les besoins des plus jeunes et de ne pas rester dans une logique où l’adulte sait forcément mieux ce qui est bon pour l’enfant.
« Les processus de participation sont un succès quand on plonge avec les enfants et les adolescent·e·s (EeA) dans leur cadre de vie et qu’on s’y intéresse. Cela concerne en particulier l’espace numérique, qu’ils·elles utilisent et conçoivent souvent différemment des adultes. Cela requiert une communication sur un pied d’égalité et une reconnaissance des EeA en tant qu’expert·e·s de leur propre cadre de vie », peut-on lire en fin de brochure.
(Yseult Théraulaz)
[1] https://www.zhaw.ch/storage/psychologie/upload/forschung/medienpsychologie/james/2018/Raport_JAMES_2022_fr.pdf