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Comme le rapporte le bulletin de l’ASSM et malgré leur coût élevé, les études d’envergure sur toute la population et sur le long terme, ainsi que la création de biobanques, sont nécessaires pour améliorer le système médical.
Les études de cohorte, qui impliquent un grand nombre de personnes et se déroulent sur plusieurs années, sont indispensables aux avancées médicales. Nul besoin d’être médecin pour s’en convaincre. Ce type de recherches coûtent cher mais apportent un réel bénéfice pour la population et la communauté médicale. C’est le constat que fait la professeure Nicole Probst-Hensch du Department of Epidemiology and Public Health, Swiss TPH dans les colonnes du dernier bulletin [1] de l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM).
« Les études de cohorte combinées à des biobanques constituent des instruments importants pour évaluer l’utilité et garantir l’accès durable et égalitaire à des mesures en politique de santé publique déterminantes (…), des directives sur les traitements (…) ou des innovations médicales », lit-on dans le bulletin.
Plusieurs cohortes ont déjà permis de grandes améliorations, telle que BusSanté à Genève qui a étudié l’effet des programmes de promotion de la santé en fonction des couches sociales. Le programme Corona Immunitas de la Swiss School of Public Health a, pour sa part, inspecté l’effet à court et à long terme de la pandémie de Covid-19 sur la contamination par le SARS-CoV-2, sur la présence d’anticorps dans le sérum, sur l’acceptation de la vaccination et sur la santé mentale.
La scientifique rappelle que : « Une étude de longue durée constitue une base importante pour obtenir de meilleures données de santé en Suisse. Elle complète les initiatives en faveur de la recherche et les réseaux existants, tout particulièrement le Swiss Personalized Health Network (SPHN). »
Les retombées positives de telles cohortes sont multiples. Elles peuvent orienter la prévention primaire, permettre un diagnostic précoce de certaines maladies grâces aux données vérifiées, fournir des chiffres permettant d’améliorer les prestations médicales.
La chercheuse démontre ainsi le besoin de financer de telles études, malgré les coûts importants que cela engendre.
(Yseult Théraulaz)
[1] https://www.samw.ch/fr/Publications/Bulletins-ASSM/Bulletins-archives.html