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Conférence publique par Kevin Charras, Docteur en Psychologie Environnementale, Responsable du Pôle Interventions Psychosociales et du Centre de Formation, Fondation Médéric Alzheimer, Paris
Animateur : Bruno Corneau, infirmier spécialiste clinique en santé mentale et psychiatrie et chargé de formation HUG
L’approche environnementale pour l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés consiste en premier lieu à prendre en considération le point de vue de la personne dite malade afin de mieux comprendre la manière dont elle perçoit le monde qui l’entoure.
L’environnement doit ainsi être adapté pour pallier l’inquiétude générée par une perte de repères. Dans une approche prenant en considération les interrelations entre l’homme et l’environnement et le vécu de l’individu, la solution la plus logique est de reprendre ce qui lui est familier (le domicile), et, sans pour autant le reproduire à l’identique, structurer l’espace en fonction d’un usage domestique. Ainsi, qu’il s’agisse des repères d’aménagement ou sociaux, d’usage ou de routine de la vie quotidienne, les références au mode de vie domestique permettront à la personne de retrouver ses marques, même dans un environnement qui peut lui paraître étranger au premier abord. Car ne nous leurrons pas, nous ne ferons pas de l’environnement institutionnel un domicile, du simple fait qu’il a été aménagé comme tel. Tout au plus, cet environnement constituera un domicile dans lequel il fera plus ou moins bon vivre. Et comme l’environnement spatial et l’environnement humain sont étroitement liés, il ne suffira pas que le cadre de vie soit domestique, il faudra aussi que le mode de vie tende à le devenir, ce qui devient l’affaire des professionnels de l’aide et du soin. Un travail conjoint sur ces deux aspects est donc indispensable.
Conférence organisée par la Haute école de santé Genève en partenariat avec IMAD et HUG