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Familles vulnérables, étudiant·e·s et soignant·e·s font état de leur vécu de la situation sanitaire dans des sondages récemment publiés. Alors que des chiffres témoignent d'un impact psychologique important chez les adolescent·e·s, une journée d'action nationale a été mise sur pied le 10 décembre.
Manque d'informations compréhensibles, désarroi face aux tâches scolaires à effectuer à la maison: le confinement a été particulièrement pénible pour les familles en situation de vulnérabilité et au passé migratoire. C'est ce qui ressort du sondage mené dans toute la Suisse par les associations a:primo et Femmes-/Hommes-Tische auprès des familles concernées, ainsi que de leurs collaboratrices et collaborateurs. En plus de faire état de vives tensions intra-familiales, le rapport souligne l'importance, durant la crise, de la relation et de la confiance construites en amont entre les acteurs sociaux et les familles socialement fragilisées.
La HES-SO s'est elle penchée sur la situation et le ressenti de ses étudiant·e·s. Elle conclut son enquête en indiquant que « la motivation, en lien avec l’isolement, et la charge de travail supplémentaire occasionnée, sont deux facteurs importants dont il faudra tenir compte pour le déploiement potentiel de nouveaux dispositifs de crise. »
De son côté, Gérontologie.ch a sollicité ses membres pour savoir comment les professionnel·le·s du domaine du vieillissement ont vécu la première vague de la pandémie de Covid au printemps 2020. Il ressort du sondage que l’incertitude sur l’évolution de la situation a été une importante source d’inquiétude, alors que « les informations et les directives changeantes, parfois contradictoires ou incompréhensibles, ont également été ressenties comme un fardeau ». A l’inverse, « les bouleversements générés par la crise ont été utilisés pour remettre en question, repenser et optimiser des procédures et processus. » Créativité, nouvelles collaborations et abandons de vieilles habitudes dépassées ont également été cités comme des points forts de cette année. A l’issue de la première vague demeurait une solidarité interdisciplinaire renforcée selon les participant·e·s.
Le public adolescent souffre lui aussi de cette situation de crise. La doctoresse Anne-Emmanuelle Ambresin, médecin cheffe de la Division interdisciplinaire de santé des adolescents du CHUV, s’est exprimée samedi dans l’émission Forum de la RTS. Elle y a rapporté une forte hausse des hospitalisations en pédopsychiatrie par rapport à l’an passé : ce sont 60% d’hospitalisations supplémentaires qui ont été enregistrées entre juin et septembre 2020.
Enfin, la santé mentale, bien mise à mal par cette deuxième vague ainsi que le confirme un sondage de swissinfo, sera au coeur de la journée d’action « En parler. Trouver de l’aide. » mise sur pied le 10 décembre prochain. Organisée par l’OFSP, en collaboration avec La Main Tendue, Pro Juventute, Pro Senectute, Pro Mente Sana, Caritas et la Croix-Rouge suisse, elle vise à contribuer à renforcer la santé psychique en cette période de coronavirus. Une fiche d’information destinée à l’ensemble des acteurs en lien avec la santé psychique est disponible sur le site de l’OFSP.
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