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Pour éviter un soutien de longue durée, la Conférence suisse des institutions d’action sociale émet des recommandations visant à réduire le risque de pauvreté chez les jeunes adultes.
Etudes, nouvel emploi, départ du domicile familial : les changements auxquels doivent faire face les jeunes adultes les exposent davantage au risque de pauvreté. « Compte tenu de leur âge, il est particulièrement indiqué pour l’aide sociale de réduire leur risque de pauvreté afin d’éviter un soutien de longue durée, ou plutôt des coûts ultérieurs élevés ». Dans son document de base qu’elle vient de mettre à jour, la Conférence suisse des institutions d’action sociale demande de poursuivre et d’intensifier les efforts actuels visant à réduire la dépendance à l’aide sociale de cette catégorie de la population.
Ce rapport contient deux chapitres, l’un intitulé « Jeunes adultes à l’aide sociale » et l’autre « Besoin d’optimisation ». Le point sur la situation indique que le taux de jeunes adultes bénéficiant de l’aide sociale a baissé entre 2006 et 2019, passant de 4,5 % à 3,5 %, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique. Des différences géographiques existent puisque les régions urbaines comptent davantage de bénéficiaires de telles prestations.
La Conférence suisse des institutions d’action sociale recommande également « d’accorder une priorité absolue à l’insertion professionnelle durable des jeunes adultes : ces personnes doivent acquérir une première formation adaptée à leurs capacités ».
Selon l’étude, certains champs d’action peuvent encore être optimisés, à l’image des lacunes identifiées pour l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes mères, des réfugié·e·s et des personnes souffrant de troubles psychiques. La détection précoce des jeunes « menacés de déficit de formation » ou encore la coordination des offres et continuité de l’accompagnement sont également préconisées.
Enfin, dans sa conclusion, l'institution recommande d’adapter le forfait pour l’entretien aux conditions de vie des jeunes adultes, afin d’éviter les inégalités de traitement.
(croc)