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La Haute école de travail social et de la santé Lausanne lance une recherche visant à mettre en perspective le vieillissement de la population sous l’angle du deuil dans le grand âge. Un thème sous-documenté, voire banalisé.
Face au deuil, les personnes âgées ont pu être témoin de l’évolution des rites funéraires au cours des dernières décennies. Cette transition funéraire est caractérisée par une diversification des pratiques en matière de prise en charge et de traitements des corps, de dispersion des restes et de préservation de la mémoire et du souvenir.
Financée par le Fonds national suisse de recherche scientifique, cette nouvelle recherche est menée par Marc-Antoine Berthod, responsable du Laboratoire de recherche santé-social, en collaboration avec Catherine Gaignat, Anne-Cécile Leyvraz (Haute école de travail social et de la santé Lausanne) et en partenariat avec Gaëlle Clavandier (Université Jean-Monnet - St-Etienne) et Gian Marco Vidor (chercheur indépendant). Elle vise à rendre compte de la transition funéraire qui a cours en Suisse.
Dans cette perspective, les composantes tant matérielles de la mort que celles sociales et personnelles des personnes en deuil sont prises en considération. Le but est d’étudier les rapports entre dispositifs et individus dans le champ funéraire et de contribuer de cette façon à une anthropologie de la mort et du deuil qui a pris un nouvel essor durant ces vingt dernières années.
Une recherche ethnographique de quatre ans se concentrera sur les usages contemporains des prestations funéraires et des cimetières (et autres lieux de sépulture potentiels). Le rapport aux défunt·e·s qu’entretiennent les personnes âgées de plus de quatre-vingts ans en charge d’organiser les obsèques d’un·e proche, dès la survenue du décès et durant la première année de deuil, sera également examiné.