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Jusqu’au 10 décembre a lieu une période de sensibilisation contre les abus faits aux femmes. Dans ce contexte, une association propose sept interviews de spécialistes, rappelant qu’il n’y a pas d’âge pour subir de tels actes.
Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle marque le début de seize jours d’activisme contre les abus basé sur le genre.
L’association Alter Ego pour la prévoyance de la maltraitance envers les personnes âgées rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour être victime d’abus sexuels. Pour mieux faire connaître ce phénomène, elle a réalisé sept interviews [1] de professionnels d’institutions, sexologue ou psychologue, qui parlent de la sexualité des personnes âgées et de la violence subie.
Alors que les disputes conjugales se terminant par des coups, les propos violents et dévalorisants proférés par le partenaire, le harcèlement au travail ou dans la rue sont des comportements fréquents et bien connus des associations d’aide aux victimes, la violence sexuelle auprès des personnes âgées l’est moins. Alter Ego rappelle que les femmes âgées subissent aussi des violences de ce type par leur partenaire de vie mais pas uniquement. Celles qui vivent dans des maisons de retraite sont également à risque d’être harcelée que ce soit par des visiteurs, le conjoint ou même parfois le personnel soignant.
Alter Ego souligne que « la nécessité croissante de soins liés à la démence représente un risque accru dans une communauté de vie déjà marquée par la violence. La dépendance liée aux soins peut facilement être exploitée par la personne soignante. » Celle-ci peut d’autant plus facilement atteindre à la pudeur de sa patiente que cette dernière, à cause du sentiment de honte éprouvé ou du fait de ses troubles de mémoire, n’en parle pas. Parler de ce phénomène doit permettre de briser le tabou.
En cette seizaine spéciale, il est important de rappeler que l’association StopFeminizid [2] déplorait 23 meurtres en 21 octobre 2021 en Suisse, contre 16 une année plus tôt. Les différentes actions de sensibilisation internationales sont loin d’être vaines.
Les Nations Unis ont lancé, en 2008, la campagne Tous Unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici 2030 [3], reste à suivre de près l’évolution de ce phénomène encore trop répandu.
(YT / communiqué de presse)
[1] vieillessesansviolence.ch/16jours/
[3] www.unwomen.org/fr/what-we-do/ending-violence-against-women/take-action