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Un rapport pointe du doigt la méconnaissance des professionnel·le·s confronté·e·s à ces demandeur·euse·s d'asile dont l'orientation sexuelle et affective est criminalisée dans leur pays d'origine.
L’Observatoire romand du droit d’asile et des étranger·e·s (ODAE) a constaté, dans son dernier rapport, qu’il n’existe pas de reconnaissance systématique du statut de réfugié·e en Suisse romande lorsque l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, ou encore les caractéristiques sexuelles sont criminalisées dans le pays d’origine.
L’ODAE relate une méconnaissance et une absence de formation des professionnel·le·s en lien avec ces thématiques. Il note que les autorités, tout comme le personnel en charge de l’accueil ou de la santé, font souvent preuve de préjugés et de discriminations. L'Observatoire mentionne que les stéréotypes ont la vie dure et que le cadre dans lequel ces personnes sont accueillies n’est pas adéquat, entravant le bon déroulement de la procédure d’asile.
L’Observatoire relève également l’absence de chiffres et de recherches permettant de quantifier les discriminations et violences vécues. Cela a pour conséquence une invisibilisation des personnes de la communauté LGBTIQ+ qui requièrent l’asile et des discriminations lors de leur prise en charge.
Une série de mesure sont préconisées, comme une meilleure protection internationale via une reconnaissance du statut particulier de la personne LGBTIQ+ ; une adaptation des foyers d’accueil cantonaux qui devraient prévoir des hébergements privés ; une prise en charge des soins adéquate et adaptée aux besoins spécifiques de la personne ; un soutien financier à l’intention des associations qui déploient des ressources pour renforcer l’inclusion des migrant·e·s de la communauté, ainsi que la mise en place de statistiques spécifiques sur les demandes d’asiles des personnes LGBTIQ+.
(ODAE/YT)
Voir le rapport complet et les témoignages vidéos réalisés par l'ODAE