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Une étude mandatée par Avenir Social montre que le risque d’épuisement émotionnel chez les professionnel·le·s du travail social a fortement augmenté depuis 2020.
« Des résultats préoccupants ». C’est ainsi qu’AvenirSocial qualifie l'issue de l’étude empirique réalisée à la fin de 2020 par la Haute école du travail social du Nord-Ouest, à Olten. Celle-ci se base sur les réponses données en ligne par 3'507 professionnel·le·s du travail social. Cette recherche « fait le portrait d’une profession fortement marquée par la pandémie de coronavirus », détaille l’Association suisse. AvenirSocial demande ainsi à la Confédération et aux cantons de mettre plus de ressources à disposition pour l’exercice du travail social.
Les conditions de travail actuelles placent un·e professionel·le sur trois face à un risque élevé d’épuisement émotionnel. En Suisse romande, c’est même une personne sur deux qui est concernée. « Les responsables politiques doivent enfin prendre note de ces résultats alarmants et partir de cette prise de conscience pour toute décision à venir », commente Stéphane Beuchat, co-secrétaire général d’AvenirSocial.
L’étude révèle par ailleurs que la communication entre les professionnel·le·s et les bénéficiaires a fortement évolué. Une croissance de la demande du côté des usager·e·s en est une raison. D’autre part, les transformations des processus et conditions de travail conduisent à une quantité de travail supplémentaire. Ces changements sont généralement vécus de manière négative.
L’étude indique aussi qu’une grande partie des professionnel·le·s maîtrise bien l’évolution des technologies numériques et les réorganisations qui en découlent, comme par exemple le télétravail. Pour AvenirSocial, il est toutefois clair que dans un avenir proche, la surcharge présagée dans l’aide sociale et le stress chronique dans les champs du travail sociopédagogique placeront le travail social face à des défis considérables. « Les travailleur·euse·s sociaux·ales ont atteint leurs limites », relève Annina Grob, co-secrétaire générale de l’association. Et de revendiquer : « Des charges supplémentaires seraient intenables et doivent être évitées. Il faut davantage de ressources, sous la forme de personnel et de moyens financiers. »
(croc / communiqué)
Les résultats de l’étude sont disponibles sur ce lien, uniquement en allemand.