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Analyse :
« Toutes les mesures de réinsertion sont aujourd’hui critiquées »
Interview du Dr Hans Wolff, responsable du nouveau service de médecine et psychiatrie pénitentiaires des HUG, Migros Magazine, 4 août 2014
Extraits de l’interview :
« Depuis les années 1990, il existe un cadre international visant à donner une ligne directrice à la médecine pénitentiaire. Il y a des règles fondamentales à respecter, qui permettent notamment d’assurer la même qualité des soins en prison que celle garantie par l’assurance de base LAMal. Cela facilite notre travail et nous permet de mieux défendre les intérêts de nos patients et de l’institution, notamment dans les cas où l’on souhaiterait limiter les droits des détenus, comme l’accès aux soins ou la confidentialité. »
« Notre but, c’est d’offrir aux détenus la même qualité de soins qui est garantie à tout autre citoyen, bref, d’appliquer la même médecine que partout ailleurs, que ce soit au niveau somatique ou psychiatrique. Et ce non seulement dans un souci de respecter les droits de l’homme, mais également pour protéger la société. L’OMS avait d’ailleurs lancé le slogan : Good prison health is good public health. »
« Une interdiction des sorties voudrait dire qu’on se prive d’un outil important qui prépare le détenu à la réinsertion sociale. Chaque peine a une fin et il est dans l’intérêt premier de la société d’éviter la récidive. Nous devons donc tout faire pour permettre un retour dans la société civile et de soutenir les efforts dans ce sens. »
L’entretien sur le site de Migros Magazine.