Des tandems de jardinage pour s’intégrer

Le dispositif Nouveaux Jardins constitue des duos composés d’une personne migrante et d’un·e habitant·e local·e de plus longue date. Travailler la terre ensemble favorise tant l’inclusion sociale que la santé.

Capture d'écran © EPER R. Steffen/ R. MoliniéDepuis plus d’une décennie, l’EPER propose à des personnes migrantes précarisées de cultiver une parcelle potagère en binôme avec quelqu'un·e vivant dans la même localité depuis plus longtemps qu’elles. Ce projet se veut une démarche concrète en faveur de l’insertion des migrant·es dans leur environnement local.

Cette opportunité de mise en lien avec la société d’accueil soutient notamment, pour les migrant·es, la recréation d'un réseau social, la pratique du français, un travail sur la confiance, ainsi que la mobilisation de leurs ressources individuelles. Les deux personnes formant un tandem s’organisent pour se croiser régulièrement au jardin. Une fois par mois, une rencontre réunit l'ensemble des duos constitués.

Nouveaux Jardins s’adresse aux migrant·es vivant dans les cantons de Genève, Neuchâtel et Vaud, ainsi qu’aux habitant·es résidant dans ces cantons depuis plus longtemps. Au fil des moments partagés et de l’activité commune, des liens se tissent entre les personnes, débouchant parfois sur de réelles amitiés. À travers ce processus de mise en contact, le dispositif favorise l’inclusion sociale des personnes issues de la migration et une meilleure cohésion au sein des quartiers.

Une démarche favorable à la santé physique et psychique

Offrir des espaces de partage et d’inclusion dédiés au jardinage ne concerne pas seulement la culture des plantes. Le travail de la terre joue également un rôle important dans l’entretien et l’amélioration de la santé psychosociale et physique des participant·es au projet. S’engager dans une activité régulière à l’extérieur, impliquant des efforts variés et des interactions sociales fréquentes, contribue à la  mobilité corporelle et renforce le bien-être psychique, tant grâce à la mise en lien avec les autres membres du groupe qu’au contact avec la nature.

En complément au fonctionnement en tandem, l’EPER propose à des personnes disposant d’un jardin de simplement l’ouvrir à des migrant·es souhaitant cultiver un lopin de terre. Cette activité permet à des personnes isolées de s’extraire de leurs préoccupations quotidiennes et de pratiquer une forme d'exercice physique favorable au corps comme à l’esprit. La culture d’un potager constitue également un moyen de s’alimenter sainement et se nourrir avec des produits frais, tout en réalisant des économies non négligeables pour des personnes précarisées.

L'EPER
Fondation d'utilité publique, l’EPER mène des projets dans plus de trente pays situés sur quatre continents afin de lutter contre la pauvreté et l’injustice. En Suisse, l'organisation défend les droits et les intérêts des personnes réfugiées, ainsi que des personnes socialement défavorisées. Cette organisation a été créée en 1946 par la Fédération des Églises protestantes de Suisse.

(Source : EPER)

Bulletins d’inscriptions disponibles en ligne, en onze langues.

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