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Les choix faits en ligne ayant un fort impact émotionnel, celles et ceux qui surfent sur des contenus négatifs voient leur humeur se détériorer. L’inverse est aussi vrai : le positif l’améliore.
[1] menée par le Département de psychologie expérimentale de l’University College London et publiée dans la revue nature human behaviour. Cette étude a analysé les habitudes d’un groupe d’internautes surfant quotidiennement sur la Toile et l’impact de leur humeur après avoir passé du temps sur internet.
La navigation sur des pages web qui véhiculent des informations négatives est liée à une moins bonne santé mentale. C’est ce qu’a conclu une rechercheVerdict : en consultant du contenu déprimant, l’humeur des participant·es se dégrade. Autre découverte intéressante, l’état d’esprit des personnes interrogées juste avant d’aller sur internet a une incidence sur les contenus visités. Alors que l’on pourrait s’attendre qu’une personne déprimée cherche de quoi se divertir, il n’en est rien. Plus on a le moral dans les chaussettes, plus on consulte des pages déprimantes et inversement !
Tout cela n’est cependant pas une fatalité, comme le montre l’étude qui a poussé plus loin ses investigations. En permettant en effet aux surfeur·euses de choisir une page web de manière éclairée — par l’utilisation de signaux (notamment des emojis) indiquant si le contenu est plutôt positif ou négatif — les internautes modifient leur comportement. Elles et ils se tournent davantage vers des pages dont l’effet est agréable. Il en résulte alors une amélioration de leur humeur.
(Yseult Théraulaz)
[1] Kelly, C.A., Sharot, T. Web-browsing patterns reflect and shape mood and mental health. Nat Hum Behav (2024).