Pour réunir les savoirs
et les expériences en Suisse romande
S'abonner à REISO
Appel à auteur·e·s: «Innovation et intervention sociales : impacts, méthodes et mises en œuvre dans les domaines de la santé et de l’action sociale» (projet de publication)
Ce projet de publication s’inscrit dans l’initiative du Pôle de recherche national LIVES et de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) de créer un laboratoire d’innovation sociale. Il souhaite apporter une contribution significative aux champs d’étude et de pratique de l’innovation sociale.
Plus spécifiquement, cette publication souhaite questionner les expériences des acteurs et actrices de l’intervention sociale et sanitaire dans le domaine de l’innovation sociale, à partir de trois dimensions principales :
Cet appel à auteur·e·s concerne tous les acteurs et toutes les actrices de l’intervention sociale et sanitaire qui souhaitent rendre compte des enjeux de leurs expérimentations relevant de l’innovation sociale, notamment dans le contexte suisse (mais pas uniquement). Les textes peuvent s’inscrire dans des réflexions d’ordre éthique, conceptuel ou méthodologique, et mettre en œuvre une description, une analyse ou une évaluation de résultats et aborder une des trois dimensions cités ci-dessus.
L’innovation sociale est une référence relativement récente, qui a été progressivement définie comme une alternative à l’innovation technologique. Elle marque le rejet d’une unique perspective de croissance économique comme seul horizon de développement. Comme le signalent les auteur·e·s d’une publication clé sur le sujet, les innovations sociales ont leurs spécificités même si toutes les innovations ont une dimension sociale (Klein et al., 2014, p. 10). Selon la Commission Européenne (CE), l’innovation sociale « consiste à élaborer de nouveaux projets, services et modèles afin de mieux répondre aux questions sociales » (Guide de l’innovation sociale, p. 6). Vue sous cet angle, elle peut alors être analysée comme une promesse d’un meilleur avenir social reposant sur une recombinaison des relations sociales, notamment par le biais du développement de la participation citoyenne : « La condition essentielle d’existence de l’innovation sociale est la participation » (Chambon et al., 1982). Dans le même ordre d’idée, Julie Cloutier propose une définition de l’innovation sociale qui synthétise l’espoir démocratique suscité par cette nouvelle approche :
« De façon générale, l’innovation sociale est une "réponse nouvelle" à une situation sociale jugée insatisfaisante, situation susceptible de se manifester dans tous les secteurs de la société. L’innovation sociale répond à ce titre parce qu’elle vise le mieux-être des individus et/ou des collectivités. Elle se définit dans l’action et le changement durable... » (Cloutier 2003, p. XII).
Enfin, le Centre de Recherche sur les Innovations Sociales (CRISES) pousse encore davantage cette réflexion en soulignant l’impact transformatif et global de l’innovation :
« une intervention initiée par des acteurs sociaux, pour répondre à une aspiration, subvenir à un besoin, apporter une solution ou profiter d’une opportunité d’action afin de modifier des relations sociales, de transformer un cadre d’action ou de proposer de nouvelles orientations culturelles. » (Lévesque 2008).
Du fait de leurs interventions au cœur des processus de l’exclusion et de la maladie, les acteurs et actrices de l’intervention sociale et sanitaire sont appelé·e·s à relever les défis de l’innovation sociale. En effet, l’intervention sociale et sanitaire comme champ de pratiques et de connaissances est à la pointe de la production de nouvelles réponses aux défis contemporains en matière de santé et d’action sociale. Pour ce faire, elle réunit un vaste ensemble de moyens pour tenter de surmonter les vulnérabilités auxquelles font face les individus au cours de leur parcours de vie. C’est ainsi que sont concerné·e·s les divers acteurs et actrices de multiples horizons et métiers, formant des collectifs qui ont des missions d’intervention et d’accompagnement, mais qui sont aussi agents de contrôle, d’analyse, de mobilisation ou d’émancipation (Staub-Bernasconi 2014; Walter 2014) : administrateurs·trices, chercheurs·euses, éducateurs·trices, soignant·e·s, personnes accompagnées, etc.
Trois formes de contributions sont envisagées :
Le comité éditorial est garant de la qualité et de la probité scientifique des contributions. Un processus de relecture par les pairs (peer review) sera engagé en vue d’une demande de subvention auprès du Fonds national suisse (FNS) pour une publication Open Access. La possibilité d’un accompagnement spécifique en vue de l’évaluation est offerte aux personnes intéressées qui, le cas échéant, s’adresseront directement à une personne membre du comité éditorial.
Les contributions seront publiées aux Editions Seismo en langue française uniquement. Selon les types de textes soumis, 2 à 3 contributions pourront être traduites à la charge du comité éditorial. Ainsi, il est possible de rendre une contribution (proposition et texte final) dans une des langues suivantes : français, allemand, italien et ou anglais.
Nous invitons toute personne intéressée à soumettre leurs propositions de contribution comme suit :
Veuillez manifester votre intérêt pour une contribution avant le 15 juillet 2019 en écrivant à l'adresse suivante : . Les propositions sont à rendre à la même adresse au plus tard le 15 septembre 2019.
Les propositions seront ensuite sélectionnées par le comité éditorial. Les auteur·e·s seront invité·e·s à rédiger leur contribution dès la fin du mois de septembre 2019 pour la rendre le 31 janvier 2020 au plus tard. Une période de 2 mois (de mi-mars à mi-mai) est prévue pour effectuer des modifications suite à l’évaluation des textes. Le vernissage de la publication est prévu pour novembre 2020.
Pour tous renseignements et correspondance, veuillez contacter : Pascal Maeder, , mobile + 41 79 362 45 17, fixe + 41 21 692 38 32.
L'appel à auteur·e·s en format pdf