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Enquête «Quand le parent veut trop bien faire»

Vendredi 26.06.2020

Dans le canton de Vaud, 512 adolescents et 467 parents ont répondu à une enquête universitaire sur la «surprotection parentale».

c Sofie Deckers Surprotection Parentale© Sofie Deckers

Depuis quelques années, les médias évoquent un nouveau genre de parentalité en utilisant des formules comme 
«parents hélicoptères», «parents tondeuses» ou encore «parents surprotecteurs». Jusqu'ici, seules quelques études s’y sont intéressées de manière rigoureuse. Selon ces recherches, cette parentalité exerce une protection excessive par rapport au niveau développemental de l’enfant. Le comportement d’un parent surprotecteur se traduirait par sa tendance à vouloir protéger son enfant des moindres dangers ou contrariétés qui pourraient lui arriver, 
à résoudre ses conflits relationnels à sa place ainsi qu’à réagir démesurément lorsqu’il rencontrerait des difficultés.

Dans le cadre d’un projet FNS, une équipe du Centre de recherche sur la famille et le développement de l’Université de Lausanne s’est intéressée aux conséquences mais surtout aux raisons qui peuvent amener les parents à surprotéger leur enfant. Quelques constats :

  • La surprotection est plus fréquemment rapportée pour les mères que pour les pères.
  • Les parents interrogés se considéraient généralement moins surprotecteurs que ce que les adolescents ont pu indiquer.
  • Parmi les raisons qui amènent un parent à devenir surprotecteur, l’anxiété parentale vient en tête.
  • Parmi les facteurs qui encouragent la surprotection se trouvent les injonctions sociales, médiatiques et des autres parents à être des «parents parfaits» et la peur de ne pas être à la hauteur de ces attentes.
  • Plus de la moitié des parents interrogés considèrent l’époque actuelle comme plutôt difficile et potentiellement dangereuse (l’étude a été menée avant la crise sanitaire du Covid).
  • En plus des facteurs propres au parent et à l’enfant, le comportement surprotecteur s’inscrit dans un contexte particulier, marqué par une certaine pression sociale concernant le rôle parental et un sentiment d’insécurité par rapport au monde extérieur.

La pandémie a renforcé les anxiétés et les pressions sur les parents. Sur ce thème, lire l’article «Covid-19. Une nouvelle pression sur les parents», sur le blog Viral, de l’Université de Lausanne.

Contact: Dr. Stijn Van Petegem, Gaëlle Venard, Université de Lausanne

Résumé de l’étude 4 pages pdf

 

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