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Le tournage du film a duré deux ans. Il dévoile la vie quotidienne d'un collectif autogéré de vingt-cinq Nigérians en Suisse. Tout est prêt, sauf le montage.
Le contexte. Après avoir dormi deux ans dans la rue, vingt-cinq Nigérians aidés de trois Suisses parviennent à habiter dans une maison abandonnée et créent le collectif Dynamic Wisdom. Ils cohabitent tant bien que mal, sans savoir de quoi sera fait le lendemain.
Le cadre. La petite maison urbaine est sans prétention. On passe régulièrement devant elle sans y prêter attention. C’est là que les membres du collectif ont filmé leur vie quotidienne pendant deux ans. Les personnages montrent et commentent ce monde parallèle, précaire mais très organisé, dont on ne devine rien de l’extérieur. Sans filtre, le film parle ici, en Suisse, de racisme, de peur, de solidarité, de violence policière, d’organisation d’un collectif, de débrouille, de drogue, de famille et surtout d’amitié.
L’approche. Entre documentaire, fiction et clip vidéo, la réalité filmée est dure. Elle est aussi créative et positive. Les séquences sont puissantes et ne tombent jamais dans le misérabilisme. Car il s’agit d’entrer dans ce microcosme, de montrer une autre image des réfugiés africains si souvent pointés du doigt dans les médias.
Le financement. En été 2019, un des trois prix Documentaire-CH du Pourcent Culturel Migros a été décerné aux deux collectifs Dynamic Wisdom et Casa Azul Films. Il les a aidés à financer une partie du tournage et du développement. Mais il reste maintenant à réaliser le montage. Pour financer cette dernière étape, les deux collectifs ont lancé un appel à financement participatif qui court jusqu’à la fin septembre.