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Lors de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, les HUG offrent des dépistages gratuits et organisent une table ronde en ligne, intitulée « Pandémies mondiales : ce que nous avons appris de la riposte au VIH ».
Dans le monde, 38,4 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH et 28,7 millions d’entre elles ont accès à la thérapie antirétrovirale. En Suisse, on compte 17’350 personnes séropositives au VIH. Depuis quelques années toutefois, le nombre de nouveaux cas déclarés y diminue régulièrement. En 2021, 318 nouveaux cas ont ainsi été recensés selon l’Office fédéral de la santé publique, contre 1’300 en moyenne par an dans les années 1990 (source Aide suisse contre le sida 2021).
Cette diminution récente s’explique par le fait que beaucoup de personnes séropositives au VIH connaissent leur statut sérologique grâce au dépistage. La prophylaxie de pré-exposition (PreP), efficace et bien implémentée en Suisse, joue également un rôle. Enfin, les personnes traitées pour une infection VIH par des antirétroviraux ne transmettent pas le virus lors des relations sexuelles. C’est le concept de « treatment as prevention ». Cependant rien n’est jamais acquis, à l’instar de la pandémie de Covid-19 qui a fragilisé les soins des personnes séropositives.
Un certain nombre de personnes restent toutefois dépistées à un stade tardif de l’infection au VIH, augmentant ainsi les risques de séquelles et de mortalité, malgré l’excellence des soins. La prévention et le dépistage demeurent donc des outils essentiels dans la lutte contre cette maladie.
Depuis le mois d’avril, il est désormais possible pour les patients et patientes médicalement éligibles de remplacer leurs médicaments antirétroviraux quotidiens par deux injections intramusculaires effectuées aux Hôpitaux universitaires de Genève tous les deux mois. Celles-ci sont remboursées depuis le 1er mars 2022. Tout en étant aussi efficace, cette nouvelle thérapie se révèle moins contraignante que la prise journalière de médicaments, pour celles et ceux qui acceptent la contrainte des visites régulières à l’hôpital. Le traitement débute par une phase d’instauration orale (prise d’un comprimé pendant 28 jours), suivie de deux injections intramusculaires tous les deux mois.
Des tests de dépistage gratuits, rapides, anonymes et sans rendez-vous seront proposés à toute personne se présentant le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, à l’entrée principale des HUG, de 8 h 30 à 17 h. Des stands d’information seront à disposition du public, avec notamment la distribution de préservatifs, rubans, documentation et brochures. La table ronde intitulée « Pandémies mondiales : ce que nous avons appris de la riposte au VIH » sera diffusée en ligne entre 11 h et 12 h. Il y a 41 ans en effet, les premiers cas de sida ont été décrits aux États-Unis. Depuis, la prise en charge du VIH n’a cessé de s’améliorer, au point que l’ONUSIDA (Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida) a fixé des objectifs ambitieux pour achever le contrôle de la pandémie de VIH en 2030. Un long chemin a été parcouru, riche en enseignements, tant sur le plan clinique que dans la prise en charge des malades ou dans la réponse apportée par les autorités de santé publique. Cette expérience a été déterminante pour affronter le Covid-19 ou la variole du singe. Dans toutes ces situations, une leçon fondamentale est à retenir : les réponses efficaces aux épidémies mondiales sont celles qui placent les individus au cœur des préoccupations.
Cette conférence est organisée en collaboration avec l’International Aids Society (IAS) et modérée par M. Alain Orange, journaliste scientifique à la RTS. Intervenantes :
Lien pour suivre la conférence en ligne
(Source : communiqué de presse)