Pour réunir les savoirs
et les expériences en Suisse romande
S'abonner à REISO
Les 15 et 16 novembre à Neuchâtel, l'association neuchâteloise d'accueil et d'action psychiatrique organise un congrès consacré au thème de l'acceptation.
« Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien », chantait Edith Piaf, « ni le bien, ni le mal ». Voilà qui peut donner envie… Et Edith Piaf, dans cette chanson, ne regrette rien non pas parce que la vie a été facile, mais elle ne regrette rien car pour elle, c’est payé, balayé, oublié, elle se fout du passé et repart à zéro. Elle ne regrette rien car la vie, car les joies commencent aujourd’hui.
Ne rien regretter, être en paix avec son passé et son présent, vivre le moment présent, ne serait-ce pas ça l’acceptation ? Le passé, qu’il ait été difficile ou non, peut-il être une ressource ? Est-il toujours possible de tout accepter ? Est-il bon de toujours tout accepter ? N’y a-t-il pas certaines situations dans lesquelles il est bon de contester ? Que peut nous amener l’acceptation et dans quelles mesures peut-elle être « bonne » ? L’acceptation serait une disposition permettant de faire l’expérience de pensées, émotions, sensations et souvenirs sans les éviter et sans que celle-ci ait un impact démesuré sur notre comportement (Butler & Ciarrochi, 2007). Comment y parvenir ?
Devenir membre de l’ANAAP c’est aussi suivre ce chemin en équilibre entre l’acceptation et la contestation. Pour les personnes concernées, le fait de fréquenter les lieux d’accueil de l’ANAAP implique dans une certaine mesure d’accepter qu’elles ont des difficultés ou une maladie psychique. En parallèle, l’ANAAP est aussi un lieu où on a le droit d’être un peu dans la contestation. L’association s’est d’ailleurs construite avec pour l’un de ses buts d’affirmer que personne ne devrait être traité comme un objet, les personnes directement concernées par la maladie psychique comprises.
Lors de ce congrès, le souhait de l’ANAAP consiste, ensemble avec les intervenant∙e∙s et chaque participant∙e, à donner et recevoir des éléments qui permettent d’avancer sur ce fil tendu qu’est la vie, entre contestation et acceptation, faire un pas qui mène à passer de la passivité à l’action.