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Les tags et les graffitis défendus par un TSHM

Samedi 19.04.2008
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La culture hip hop a développé un monde graphique très riche. Comment aborder cette culture, les tags et les graffitis qui lui sont liés ? Le travailleur social hors murs navigue souvent entre deux cultures.

Par Thierry Vedovati, travailleur social hors murs, Genève

Depuis la création de la Délégation à la Jeunesse en Ville de Genève, notre service a la volonté d’ouvrir un espace de dialogue et de réflexion concernant la question des tags et des graffitis. Considérant qu’il s’agit d’un mouvement culturel bien présent dans notre environnement urbain (voir ci-dessous) et qu’il contribue ainsi à enrichir le patrimoine artistique de notre cité, nous avons souhaité apporter notre contribution à cette question.

Nous voulons par nos démarches soutenir activement cette forme d’expression artistique et permettre au grand public de découvrir et de rencontrer les personnes actives dans ce milieu.

Nous proposons des actions concertées, qui visent à réunir les personnes de la Cité qui ont contribué et contribuent à écrire l’histoire du mouvement Graffiti à Genève. Ceci, afin de leur permettre de mettre en valeur leurs compétences artistiques et ainsi de les partager avec le public.

En collaboration avec Genève Ville Propre et les milieux concernés, nous développons différents types de projets en direction du milieu du Graffiti : réalisations de Fresques dans certains périmètres scolaires, mise à disposition de surfaces d’Expression Libre négociées, organisations de performances pour permettre au public de voir ces jeunes talents en action, de multiples collaborations avec différents partenaires publics et privés souhaitant engager une démarche de décoration sur certaines surfaces leur appartenant.

Paradoxes de l’action du TSHM

Notre fonction au sein de la Ville de Genève nous demande d’être une charnière entre deux entités, deux réalités, à priori contradictoires. En effet, parvenir à établir un rapport de confiance et de compréhension entre d’une part une Municipalité qui est la garante d’un patrimoine et de la salubrité publique, et de l’autre des jeunes exerçant leur passion souvent à la frontière de l’illégalité, n’est pas toujours une chose aisée. Nous essayons autant que possible d’établir des ponts entre les deux, au travers de réalisations négociées avec l’ensemble des partenaires concernés.

Pour mener à bien les projets que nous réalisons, nous devons amener les différents partenaires à dépasser leurs préjugés réciproques. Notre démarche vise à permettre la compréhension pour les deux parties, des enjeux et des réalités de chacun. Pour la municipalité, cela implique une ouverture d’espaces pour l’expression de la culture du Graffiti, en complément de sa politique de nettoyage et de répression.

Nous constatons en effet que les différentes collaborations de terrain que nous avons eues avec les services de la Ville concernés, le corps enseignant, les responsables de bâtiments et les jeunes ont souvent étés vécues comme très fructueuses. Les projets réalisés dans des périmètres scolaires ont permis une nette amélioration du cadre de vie des enfants. Nous observons aussi une diminution significative des Tags, due au rafraîchissement des surfaces, et de part l’implication des jeunes dans le projet, une meilleure prise en compte de ces lieux de vie au cœur des quartiers.

Bien que de nombreuses réalisations ont pu voir le jour, il reste beaucoup de demandes et de projets émanant du milieu du Graffiti qui ont du mal à se concrétiser, faute d’un soutien plus marqué des services de l’administration. Nous souhaitons en 2008 poursuivre le travail de ces questions du paysage urbain. Notre volonté est de permettre à la Municipalité de continuer à aborder ces questions avec pragmatisme.

L’intégration de cette volonté d’inscription sociale et d’expression artistique, doit permettre aux jeunes de devenir des acteurs contribuant à la qualité de vie de la Cité. De même que, pour la municipalité, la prise en compte de ce phénomène est la meilleure garantie de régulation de ces questions inhérentes au milieu urbain. Considérer les jeunes et leurs spécificités est le meilleur moteur d’une cohésion sociale durable, pour tous.

Tags, grafs, Hip Hop : petit glossaire de cette culture de rue

Le mouvement Hip Hop naît dans certains ghettos de grandes villes nord américaines. A son origine, dans les années 1970, il présente une nouvelle forme d’unification anti-discriminatoire, contre les conflits territoriaux et inter ethniques présents dans les grands centres urbains. Il propose une alternative afin de détourner et de canaliser la violence vers des modes d’expression artistique.

Aujourd’hui, cette culture se décline au travers du Rap, de la Danse et du Graffiti. Les Tags et les Graffitis sont indissociables du contexte urbain. Ils sont issus de la culture Hip Hop, qui se conçoit comme une réponse à un environnement urbain marqué par la crise et les difficultés. Si le Graffiti est transgressif, il n’agresse pas directement ni physiquement. Il participe à une révolte contre l’uniformisation de l’espace urbain, à une volonté d’inscription sociale.

Le graffiti :

Le graffiti connaît une longue histoire. On distingue le graffiti de contenu qui exprime un message politique de celui de pure réalisation artistique communément appelé Graf. Il est composé de dessins, de fresques et d’inscriptions en utilisant les surfaces murales du milieu urbain. Ses caractéristiques premières sont : la rue, l’aérosol et la créativité.

La technique utilisée imprime l’originalité des dessins. La personne expérimentée se distingue non pas par la complexité de ses fresques, mais par la qualité de leurs exécutions. Il n’y a pas de limites à la créativité car il n’y a pas de règles pré-établies comme pour la peinture académique. Il existe une Old School et une New School, toutes deux bien présentes à Genève. La réalisation d’un Graf répond à plusieurs critères : son emplacement et sa visibilité, la difficulté d’exécution, le danger lié à l’illégalité, sa sophistication et sa taille.

Le tag :

Le tag est un mode d’écriture qui est devenu une mode d’expression à part entière. Il s’agit d’un pseudonyme, d’une signature, composé d’une ou plusieurs syllabes, il représente une marque particulière. Pour certains, le tag sera un outil de perfectionnement dans une recherche calligraphique, pour d’autres un passage vers le graffiti.

Tagguer peut être compris comme la volonté de laisser une trace de passage mais aussi comme l’imposition d’un logo. Il utilise les mêmes voies de communication que la publicité : emplacement visible, répétition, imposition d’une marque – d’un nom, ceci afin d’être connu et reconnu dans sa singularité d’individu. Le taggueur est souvent solitaire dans son exécution, il entre en contact avec ses semblables par le biais de sa signature. Il s’agit de la révélation d’une présence unique dans ce non lieu qu’est souvent l’espace urbain pour les jeunes.

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