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Partant de l’idée que les jeunes n’iraient plus, ou moins, dans le domaine de la mécanique et de la technique, en particulier dans les formations de polymécanicien et de mécanicien de production, cette recherche a pour objectif de mieux comprendre le dispositif de « choix » des jeunes dans ce contexte et d’établir un point de départ pour d’autres recherches plus conséquentes.
Par la rencontre avec différents acteurs et avec le regard de psychologue socio-culturel de l’éducation, l’auteure met en lumière les discours et l’expérience de chacun, de manière à croiser leurs points de vue et d’en ressortir de futures pistes de réflexion.
Ce travail analyse les différents processus en jeu dans le parcours sinueux de la construction d’un projet professionnel en adéquation avec les attentes des jeunes et celles des entrepreneurs.
Le dossier en format pdf
Cette publication a été financée par le Programme de l’Union européenne pour l’emploi et la solidarité sociale, avec le soutien des membres du réseau des travailleurs sociaux de rue de Dynamo International, la Federation for Detached Youth Work UK et Petra Hranova (Slovaquie), Barbara Vrecar (Slovénie) et Ulyana Matveeva (Bulgarie).
Ce guide pratique a été conçu dans le but d’aider les nouveaux travailleurs sociaux de rue. Devant les constats faits en Europe, il est en effet apparu que de nombreux travailleurs sont recrutés et missionnés dans des situations potentiellement difficiles et ce sans l’accompagnement, la formation et les ressources nécessaires.
Si des études décrivent les bonnes pratiques à adopter pour le travail social de rue ou travail social hors murs (TSHM), nos recherches ont mis en évidence la nécessité de créer un guide offrant aux nouveaux travailleurs une liste de conseils pratiques, en particulier en ce qui concerne la préparation au travail de terrain, les règles de sécurité et les premières prises de contact.
Ce guide n’a pas pour objet de dicter aux organismes ce qu’ils doivent faire, ce n’est qu’un document complémentaire pour aider les nouveaux travailleurs sociaux de rue qui s’engagent dans cette activité en leur fournissant une liste de conseils et de suggestions recueillis par les gens du métier afin de les préparer au monde de la rue.
Comment expliquer que la présence dans les rues de certaines villes de quelques dizaines de personnes qui mendient suscite autant de réactions négatives ? D’où vient cette méfiance face à la mendicité ? Pourquoi ce sujet est-il à l’agenda politique en Suisse et en Europe ? Qui sont les personnes qui mendient à Lausanne ? Comment vivent-elles ?
Ce livre cherche à répondre à ces questions en explorant tout d’abord l’histoire de la pauvreté, de la mendicité et du vagabondage dans nos sociétés. Avec la sécularisation de l’assistance sociale, depuis le Moyen-Âge, l’idée que les personnes qui demandent la charité n’ont pas leur place dans la société s’est progressivement installée. Les auteurs proposent ensuite une analyse de la construction du « problème » de la mendicité par les autorités législatives, judiciaires et administratives en Suisse, et plus particulièrement dans le canton de Vaud.
Au regard d’un traitement médiatique souvent caricatural, l’ouvrage présente enfin les résultats d’une enquête de terrain à Lausanne fondée sur des entretiens avec des personnes en contact avec la mendicité et avec ceux et celles qui la pratiquent, ainsi que sur des observations systématiques. En conclusion, selon les auteurs, aucune politique adéquate ne sera possible sans impliquer les personnes qui mendient comme des partenaires et des êtres humains à part entière.
Jean-Pierre Tabin est professeur à la Haute école de travail social et de la santé EESP Lausanne (HES·SO).
René Knüsel est professeur à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne.
Claire Ansermet est collaboratrice de recherche à la Haute école de la santé Vaud (HESAV, HES·SO).
Nouveau site internet des Editions d’En Bas
Cette brochure explique quels sont les droits des personnes « rom » de nationalité roumaine en situation précaire à Genève. Elle est destinée à ces personnes ainsi qu’à celles qui travaillent à leurs côtés et traite les questions juridiques principales qu’elles rencontrent. Ces questions ont été identifiées à l’aide de spécialistes et discutées avec le groupe vulnérable ciblé. Néanmoins, la brochure ne prétend pas traiter exhaustivement de leurs droits.
Les recherches qui ont permis cette brochure ont été effectuées dans le cadre de la Law Clinic sur les droits des personnes vulnérables, enseignement dispensé à la Faculté de droit de l’Université de Genève. La brochure présente une vulgarisation des résultats issus des travaux des étudiant-e-s et n’illustre pas la complexité et les nuances des réponses juridiques à ces questions. La lecture de cette brochure devrait ainsi se faire en bonne intelligence.
Par « personnes « rom » en situation précaire à Genève », nous entendons les personnes de nationalité roumaine qui migrent à Genève pour des raisons économiques et qui s’adonnent, notamment, à la mendicité. Le terme « rom » est utilisé entre guillemets dans la brochure car les caractéristiques attribuées aux personnes « rom » pour en faire un groupe ne semblent pas résister à une analyse sociologique.
Le principe de non-discrimination garanti par la Constitution fédérale et les traités internationaux dispose que : « Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d’une déficience corporelle, mentale ou psychique. » Toute personne, « rom » ou non « rom », a le droit de ne pas être discriminée et à ce que sa dignité soit respectée. En informant la population vulnérable ciblée de ses droits, les travaux de la Law Clinic visent une meilleure mise en œuvre de ces principes.
Illustrés de dessins simples et explicites, les thèmes traités :
- Droit au séjour
- Droit au travail
- Droit à l’utilisation du domaine public
- Droit à des conditions minimales d’existence
- Droits face à la police
- Droits dans les Transports publics genevois (TPG)
La brochure en format pdf
Cette démarche a été l’occasion de dresser le bilan d’un demi-siècle d’activités avec nos partenaires du Sud. Et aussi de coopération avec d’autres ONG, en particulier les associations genevoises, le MCI étant l’une des ONG qui a créé la Fédération genevoise de coopération (FGC). Les quatre cahiers :
Pour rappel, à l’occasion de son 50ème anniversaire, le MCI a aussi publié une vidéo « Un nouvel avenir pour la coopération » destinée à sensibiliser l’opinion publique.
Des versions papiers des cahiers et des DVD de la vidéo sont disponibles gratuitement au bureau du MCI. Si vous êtes intéressés, vous pouvez en commander auprès du secrétariat par email à ou par téléphone au 0041 (0) 22 320 29 02.
Les cahiers en ligne
Ce rapport présente un ensemble de réflexions basées sur les expériences et les connaissances des réalités du terrain des 32 associations membres de la Plate-forme des associations d’aînés de Genève.
Les défis considérables que l’évolution démographique et le vieillissement de la population posent à nos sociétés font partie des priorités qui ont été prises en considération dans ce rapport. L’autre dimension abordée concerne la mise en place de mécanismes de communication et de concertation ouverts à tous les acteurs impliqués dans la promotion de l’intérêt des aînés.
Les propositions et les recommandations décrites ouvrent une porte vers les instances publiques et les organes compétents de l’Etat et des Communes sur le chemin de l’établissement d’une politique globale de la personne âgée. La Plate-forme serait heureuse de pouvoir participer activement à la réalisation de ces objectifs.
La crise du logement n’est pas une fatalité ! Pour une large majorité de la population cette crise est bien réelle, surtout dans l’arc lémanique : la recherche d’un logement à loyer abordable tient du parcours du combattant. Nombreux·euses sont ceux·celles à devoir consacrer une part excessive de leur revenu (jusqu’à 50 % parfois !) pour pouvoir satisfaire le droit élémentaire de se loger. Les jeunes, apprenti·e·s, étudiant·e·s, sont très souvent contraints de rester chez leurs parents, faute même de pouvoir trouver un logement !
Les auteur·e·s de ce livre estiment que les locataires et les habitants ne peuvent plus laisser faire. Le moment est venu d’entrer en résistance ! Les luttes collectives se multiplient depuis peu et montrent qu’il vaut la peine de se défendre solidairement. Elles tracent le chemin à emprunter pour devenir plus fort face à ceux qui dictent à l’heure actuelle le cours des choses dans le domaine du logement.
De plus, les auteur·e·s soutiennent qu’en contestant la place accordée, dans ce domaine, aux lois du marché et au respect de la propriété privée du sol, il est possible d’infléchir les politiques publiques du logement et d’aménagement du territoire, dans un sens favorable aux intérêts des locataires et des habitants.
Jean-Michel Dolivo est avocat ; Andrea Eggli est travailleuse sociale ; Anne-Gabrielle Frund est enseignante spécialisée ; Catherine Mathez est libraire ; Urs Zuppinger est architecte et urbaniste.
Site internet des Editions d’En bas
Ils ont une formation et ils exercent une activité professionnelle.
Ils ont dépassé les clivages entre économie et social.
Ils ont surtout réussi ensemble à éviter l’écueil de l’exclusion sociale et celle du marché du travail.
Ils, ce sont d’un côté les personnes en situation de handicap mental et de l’autre les patrons des institutions et des PME valaisannes. Ensemble ils ont démontré que l’économie privée pouvait intégrer des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.
Le Service de l’action sociale du Valais et la FOVAHM ont joué un rôle de pionnier. Depuis 2006, ils soutiennent l’intégration professionnelle totale ou partielle de ces collaborateurs et leur suivi personnalisé en entreprise. Le projet plate-forme propose des possibilités intéressantes d’insertion dans l’économie privée avec des taux d’activités adaptés aux potentiels de chacun, une formation initiale ou continue dans les structures de la Fondation.
Pari réussi puisque, en sept ans, ce sont une soixantaine de collaborateurs qui travaillent désormais dans des crèches, des hôpitaux, des magasins, des menuiseries ou des ateliers de mécanique de précision.
« Nous sommes des personnes en situation de handicap et nous travaillons comme vous. » Ou lorsque l’intégration professionnelle se diversifie et s’étoffe.
Réalisation : Canal9/Kanal9 - Fabien Gillioz (journaliste) - Julien Maillard (réalisateur). En partenariat avec le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC).
Page internet Cosmopolis
Ils ont une formation et ils exercent une activité professionnelle.
Ils ont dépassé les clivages entre économie et social.
Ils ont surtout réussi ensemble à éviter l’écueil de l’exclusion sociale et celle du marché du travail.
Ils, ce sont d’un côté les personnes en situation de handicap mental et de l’autre les patrons des institutions et des PME valaisannes. Ensemble ils ont démontré que l’économie privée pouvait intégrer des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.
Le Service de l’action sociale du Valais et la FOVAHM ont joué un rôle de pionnier. Depuis 2006, ils soutiennent l’intégration professionnelle totale ou partielle de ces collaborateurs et leur suivi personnalisé en entreprise. Le projet plate-forme propose des possibilités intéressantes d’insertion dans l’économie privée avec des taux d’activités adaptés aux potentiels de chacun, une formation initiale ou continue dans les structures de la Fondation.
Pari réussi puisque, en sept ans, ce sont une soixantaine de collaborateurs qui travaillent désormais dans des crèches, des hôpitaux, des magasins, des menuiseries ou des ateliers de mécanique de précision.
« Nous sommes des personnes en situation de handicap et nous travaillons comme vous. » Ou lorsque l’intégration professionnelle se diversifie et s’étoffe.
Réalisation : Canal9/Kanal9 - Fabien Gillioz (journaliste) - Julien Maillard (réalisateur). En partenariat avec le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC).
Page internet Cosmopolis
Pro Egalité met la focale sur les perceptions, les représentations et les stéréotypes des femmes et des hommes dans leurs rapports professionnels quotidiens. Dans une approche qualifiée de « soft égalité », cet outil s’intéresse à des aspects qualitatifs, difficilement mesurables au travers de statistiques, qui influencent les questions d’égalité, comme les motivations, le vécu au travail, les représentations et stéréotypes véhiculés par le personnel. L’outil est à utiliser en complément aux lois, réglementations, mesures existantes, et permet de :
Pro Egalité s’adresse aux responsables hiérarchiques, responsables RH et responsables de l’égalité des organismes et entreprises, qui peuvent naviguer sur le site, effectuer le test rapide, réaliser un diagnostic complet du niveau d’égalité perçu par leur personnel (qui peut participer individuellement au diagnostic en environ 20 à 30 minutes) et consulter les pistes d’amélioration. Pro Egalité s’adresse aussi à toute personne intéressée par les questions d’égalité au travail, qui peut naviguer sur le site, effectuer le test rapide et consulter les pistes d’amélioration.
Pro Egalité est un outil totalement gratuit, il suffit d’ouvrir un compte pour faire le test, le diagnostic et étudier les pistes d’amélioration conseillées.
La mise au point de ce nouveau logiciel a été pilotée par le professeur Yves Emery, directeur de l’unité de recherche Management Public et Ressources Humaines de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) de l’Université de Lausanne et soutenue financièrement par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes.
Lors de la présentation de ce logiciel à l’IDHEAP, Magaly Hanselmann, cheffe du Bureau de l’égalité du Canton de Vaud, a précisé que ce nouvel outil veut agir sur les barrières psychologiques qui, malgré la loi, empêchent l’égalité. Elle a également rappelé que les inégalités salariales en Suisse diminuent très lentement et représentent actuellement encore 7.7 milliards de francs que les femmes « ne reçoivent pas ».
De son côté, Nicole Baur, cheffe de l’Office de politique familiale et de l’égalité du canton de Neuchâtel et présidente de la Conférence romande des déléguées à l’égalité, a insisté sur le fait que les inégalités salariales sont souvent à l’origine de la précarisation des femmes et des familles monoparentales. Agir sur l’égalité entre hommes et femmes, c’est ainsi simultanément agir pour plus de justice sociale et prévenir les charges de l’aide sociale.
La France est en crise. Le taux de chômage reste au plus haut, la population vieillit, les maladies chroniques se multiplient, les inégalités explosent, le pessimisme et la défiance se généralisent… Et si la crise constituait une formidable opportunité pour inventer une autre société ?
Aujourd’hui, le secteur de l’économie sociale et solidaire emploie plus de 2,35 millions de personnes, soit plus que les entreprises du CAC 40. Dix millions d’aidants permettent aux personnes fragilisées par la maladie, le handicap ou le grand âge de vivre. Des milliers d’associations, gérées par des bénévoles, souvent retraités, sont à l’œuvre. Des professionnels, mais aussi des bailleurs sociaux, des entreprises sociales et solidaires ou des collectivités, innovent en créant de nombreux emplois dans le domaine de la prévention, de l’accompagnement social ou du développement des services. L’échange, le recyclage et la mutualisation permettent de gagner en pouvoir d’achat, tandis qu’on retrouve le respect de la nature pour mieux cultiver ou soigner durablement.
Face à la crise de la dépense publique et aux lourdeurs étatiques, il est devenu nécessaire de refonder notre modèle social en mettant en avant les nouveaux métiers de l’accompagnement. En s’appuyant sur la mobilisation des collectivités territoriales, le développement de l’économie circulaire, le monde associatif et l’entrepreneuriat social, Serge Guérin montre qu’une société décentrée et solidaire est bel et bien en marche.
Serge Guérin est sociologue. Professeur à l’ESG Management School, ce spécialiste des questions liées au vieillissement de la société, aux enjeux intergénérationnels et aux aidants, a largement contribué à une vision positive du papy-boom. Rédacteur en chef de la revue « Réciproques », il est notamment l’auteur de « De l’État providence à l’état accompagnant » (Michalon 2010).
Site internet des Editions Michalon
Cet ouvrage, à la fois émouvant et dérangeant, donne à lire le parcours intérieur et social de mamans dont l’enfant est touché par une déficience.
Avoir un enfant qui a des déficiences est une expérience unique et oblige à des rencontres en tout genre : professionnels, pairs… Que peut-on, que doit-on en dire ? Des mères se dévoilent. Elles disent ce que ça fait de l’intérieur. Elles appellent la compréhension, le soutien, l’altérité, debout, dressées coûte que coûte dans le tumulte des déficiences de leur enfant. À partir d’une correspondance au long cours et d’histoires singulières en forme de vignettes, tramées de réflexions personnelles, l’auteure souhaite faire cheminer le lecteur. Le texte dépasse le simple témoignage, il est la reconstruction laborieuse, patiente, de chaque vie singulière dont la valeur est plurielle.
Chantal Bruno est psychosociologue, formatrice à l’Institut du travail social d’Aquitaine (Talence) et à APF (Association des paralysés de France). Elle a été infirmière en mission humanitaire au Liban et en Afghanistan en 1983 et 1984 pour Aide médicale internationale. Elle représente l’APF à la présidence de Coface-Handicap (Europe) et au Collectif inter-associatif de l’aide aux aidants familiaux (CIAAF). Elle a publié Garçon manqué (Desclée du Brouwer, 2002), Enfance gommée (Desclée du Brouwer, 2003, prix Handi-livres 2008). Elle est mère de trois enfants, dont l’aîné a une infirmité motrice cérébrale après une souffrance fœtale aiguë au moment de l’accouchement.
Site internet des Editions érès
« Aborder dans le cadre d’une réflexion de fond « l’action médico-sociale au service des personnes handicapées », c’est s’engager résolument dans un combat qui touche au vivre ensemble, à nos responsabilités et à nos solidarités auprès des personnes les plus vulnérables d’entre nous. Ce livre constitue un acte politique important, à la fois par les valeurs et les engagements dont il témoigne, par les critiques qu’il pose et analyse à propos des insuffisances et des dysfonctionnements dans la prise en soin des personnes affectées d’un handicap, par sa capacité à réunir les compétences les plus averties pour ne pas se limiter à l’énoncé des carences vécues comme d’insupportables négligences et une inacceptable défaite, enfin par sa force de propositions et l’envie d’agir autrement qu’il génère. » Emmanuel Hirsch
Connaître et comprendre les dysfonctionnements de l’action médico-sociale pour pouvoir engager un juste renouveau, telle est en effet l’ambition de ce travail collectif conduit sans complaisance ni renoncement. Les auteurs appellent à un changement, pour mieux répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées, qui soit « juste » car éthique, réaliste, égalitaire, reposant sur la responsabilité de chacun à l’égard de soi-même et de tous.
Médecin de réadaptation fonctionnelle, Élisabeth Zucman a été conseiller technique du Centre technique national d’études et de recherches sur les handicaps et les inadaptations dans le cadre duquel elle a publié de nombreux rapports et ouvrages sur ce thème. Elle est présidente d’honneur du Groupe polyhandicap France.
Site internet des Editions érès
Vivre, c’est conjuguer en permanence notre existence aux temps passé, présent et futur, sur un territoire socialement et économiquement situé que nous tentons, tant bien que mal, de partager avec nos contemporains.
Les temps modernes de la « retraite » sont ces moments particuliers où se cristallisent les culpabilités de vieillir hors-champ des utilités autres que celle de prendre du bon temps et de vivre aux dépens supposés de ceux qui n’en sont pas encore là. Certains s’en font toute une maladie pendant que d’autres laissent filer des fragments de leur mémoire.
Jean-Marc Huguet, psychosociologue, Docteur en sciences de l’éducation, a entre autres confronté son expérience de vie avec les peuples de l’Arctique groenlandais.
Version papier ou e-book en ligne
La révolution démographique en marche n’a malheureusement pas changé notre regard, ni modifié nos réflexes : dès que l’on franchit pour la dernière fois le seuil de son entreprise, on entre automatiquement dans la catégorie "Vieux", sans pourtant avoir le sentiment de l’être. D’aucuns perçoivent ce nouveau retraité comme un oisif, confortablement installé, qui occuperait son temps à observer la société s’affairer autour de lui… D’autres aiment à le caricaturer en globe-trotter sillonnant les paradis exotiques, en groupe et en bus, et surfant à tout-va sur le net.
L’auteure recense et malmène ici une dizaine d’idées reçues devenues de véritables antiennes sur le vieillissement : non les vieux ne sont pas forcément des nantis, pas forcément des geeks, et pas forcément trop vieux pour aimer… Elle porte un regard amusé, mais objectif, sur cette "nouvelle" génération qui encombre ; un regard plus critique, et un peu moins tendre, sur ceux qui s’accommodent frileusement de cette mue démographique.
Auteure de deux récents rapports de missions ministérielles sur l’adaptation de la société au vieillissement, Muriel Boulmier est chef d’entreprise dans le Sud-Ouest. Elle est engagée dans les institutions européennes qui débattent de ces questions et a été nommée experte en 2011 pour le "débat national sur la dépendance".
Dans ce dernier numéro de l’année, l’association donne la parole à 3 jeunes et à une militante qui parlent de leurs engagements.
- Alexandra Poirot : « Osons travailler entre les générations »
- Aurélia Isoz : « Je découvre un engagement qui me correspond »
- Chantal Schneider : « L’engagement… un chemin de vie … et de choix »
- Yannick Ferrari : « J’avais besoin de m’impliquer à fond »
L’occasion de rappeler le projet de ATD Quart Monde :
Rejoindre les plus pauvres là où ils vivent en proposant des espaces de rencontre où la culture est créatrice de lien social et de libération.
Soutenir leurs projets et notamment les efforts des parents pour que les enfants et les jeunes bénéficient d’un accès effectif à l’éducation, à la formation, au métier.
Connaître leurs expériences et dialoguer avec eux en croisant les savoirs, pour trouver ensemble des réponses solidaires à l’injustice de la misère.
Collaborer avec les institutions locales, nationales et internationales pour transformer les stratégies de lutte contre la pauvreté en politiques éclairées et cohérentes.
Le magazine en format pdf
Site internet ATD Quart Monde
Ce bulletin donne un bref aperçu du rapport Obsan 59 du même nom. Il analyse neuf catégories de prestations (entre parenthèses : pourcentage des coûts totaux de l’AOS en 2011) et les différences de coûts entre les cantons.
En 2011, les prestations ambulatoires en milieu hospitalier à la charge de l’AOS se montent à 481 francs par personne en Suisse (cf. figure 2). Les coûts varient entre 645 francs dans le canton de Vaud et 308 francs dans celui d’Appenzell Rhodes-Intérieures (rapport de 2,1 à 1). La part des coûts des traitements extra-cantonaux est de 15,2% en moyenne suisse et varie considérablement selon les cantons, allant de 79,2% à Appenzell Rhodes-Intérieures à 3,5% dans le canton de Genève.
Le bulletin en format pdf
Dossier : Le sommeil et ses troubles
Le fonctionnement du sommeil reste mystérieux. Bien dormir représente pourtant un élément fondamental dans l’hygiène de vie au quotidien. C’est pourquoi les problèmes liés au sommeil peuvent être très handicapants. Pour les personnes vivant avec le VIH, ils sont un enjeu supplémentaire pour une meilleure qualité de vie. Remaides Suisse se penche sur ce vaste sujet et son lien avec le VIH et s’intéresse plus précisément à l’insomnie qui est le trouble du sommeil le plus fréquent.
Le dossier en format pdf
Les éducateurs sociaux qui interviennent auprès de jeunes placés en foyer doivent naviguer entre des normes éducatives préconstruites et l’imprévisibilité inhérente à leur l’activité. Le quotidien, dans ses moments fantasques, place le professionnel à un degré élevé de complexité de l’agir. Prendre le risque que quelque chose puisse advenir, là où rien n’est attendu, se révèle comme axe fondateur de la pratique, là où précisément le geste spécialisé se perçoit difficilement. La part sensible de l’acte se penche sur cet agir professionnel et illustre comment les praticiens parviennent à relever ce défi.
Joëlle Libois s’attelle à rendre dicible l’expertise dont relève le travail relationnel dans le quotidien du vivre ensemble. A l’aide de trois vignettes de situation en foyer pour jeunes, les pratiques quotidiennes qui engendrent du questionnement sont analysées ; là où le faire rencontre de la résistance, là où se posent des énigmes, là où se trouve un apport créatif dans la pensée.
Il s’agit de saisir ce qui fait acte dans le travail social, au travers de l’explicite et de l’implicite, de la sensorialité incarnée dans la mémoire des gestes comme dans la raison. Ces positions délicates d’intersubjectivité, de présence de soi aux autres, qui vise l’inclusion dans un univers porté journellement par les problématiques de l’exclusion, mettent en œuvre des savoirs professionnels qu’il importe de rendre visibles.
Site internet des Editions IES
Les familles migrantes ayant des enfants en situation de handicap doivent non seulement faire face aux défis liés à cet handicap mais elles doivent de surcroît composer avec les exigences administratives, matérielles, économiques et culturelles liées à leur migration. L’accompagnement professionnel de ces familles soulève des questions spécifiques. Quelle place accorder à l’enfant migrant en situation de handicap ? Comment travailler avec ces familles ? Geneviève Piérart ne propose pas de « recettes miracle », mais ouvre des pistes de réflexion et d’action pour soutenir une intervention créative et innovante dans des situations souvent douloureuses et complexes.
A travers une synthèse des approches disciplinaires utiles pour comprendre la problématique, une recension d’outils, des illustrations tirées de la littérature et des analyses de cas, le lecteur est invité à repenser l’intervention dans le champ du handicap à l’aune de l’interculturalité, et passer par là, d’une perspective de « double handicap » ou de « double altérité » à une perspective de « double compétence » de ces enfants et de leurs familles.
Cet ouvrage saura enrichir les réflexions des intervenants de l’éducation, du travail social et de la santé qui accompagnent des enfants migrants en situation de handicap et leurs familles. Il sera également un support pédagoique précieux pour la formation des professionnels destinés à intervenir dans ce contexte.
Lire l’article de Geneviève Piérart paru dans la revue REISO le 26 août 2013 : « L’accompagnement multiculturel d’enfants handicapés »
L’entretien entre le médecin et le patient constitue le fondement d’une bonne prise en charge. Les patients veulent être entendus quand il s’agit de diagnostiquer et, le cas échéant, de traiter leurs plaintes. Ce constat n’est certes pas nouveau, mais il n’en reste pas moins actuel. Au début des années 70, des experts ont, pour la première fois, analysé des entretiens entre médecins et patients et observé que la communication était pauvre et largement inadéquate. Beaucoup de choses ont changé depuis les années 70 ; par exemple, la communication occupe à présent une plus grande place dans les études de médecine. Pourtant, certaines études révèlent que les déficits constatés à l’époque subsistent.
Face à ce constat, l’ASSM a fait élaborer, par un groupe d’auteurs dirigé par le Prof. Wolf Langewitz de l’université de Bâle, un guide pratique « La communication dans la médecine au quotidien ». Ce guide pratique vise à aider les médecins à analyser et améliorer les entretiens avec leurs patients. Il tient compte des défis que rencontre actuellement le système de santé suisse et tente de montrer, à l’aide d’exemples, comment combler les insuffisances.
A noter que bien des notions présentées dans ce guide seront utiles à tout un chacun même hors du corps médical. Notamment les notions de techniques de communication ARRR (Attendre - Répéter - Reformuler - Résumer) ou la gestion des émotions avec le modèle NURSE (Naming - Understanding - Respecting - Supporting - Exploring).
Télécharger le guide en format pdf
Les politiques publiques tendent à ignorer les exigences de l’intégration sociale. L’aide sociale fait donc face, depuis 20 ans, à l’explosion de la demande.
Elle est cependant loin de connaître ses heures de gloire et tout juste si elle n’est pas tenue pour responsable de la paupérisation qu’elle dénonce… Pourquoi ? Comment l’aide sociale pourrait-elle à la fois relever les lourds défis auxquels elle est confrontée et (re)prendre toute sa place, donner de la voix, au sein de notre société ?
Redéfini ainsi par Michel Cornut dans ses buts et sa nature, le travail social pourra-t-il devenir « une critique radicale de l’ordre du monde, ou plutôt de son désordre, une critique plus efficace que tous les discours et toutes les manifestations ».
Le dossier en format pdf
Six tomes abordant six domaines thématiques :
L’intérêt de cette étude ne réside pas dans de nouveaux résultats empiriques mais bien dans le traitement, l’analyse et l’évaluation de recommandations émises par des organes internationaux de droits humains. Ainsi, lacunes et mesures nécessaires sont mises en lumière dans différents domaines.
L’étude démontre que d’importants progrès ont été réalisés en Suisse ces dernières années. C’est notamment le cas dans le cadre du recours à des mesures de contrainte qui soient proportionnées au but visé lors du renvoi de personnes de nationalité étrangère, dans la protection contre les mariages forcés ou dans la garantie du droit de séjour pour les victimes de violence domestique.
Se fondant sur les recommandations internationales, l’étude formule en outre des remarques sur les problèmes structurels et institutionnels prévalant lors de leur mise en œuvre et qui sont à prendre au sérieux. Il en ressort que des mesures doivent principalement être prises au niveau de la législation, de la collecte de données, de la prévention et d’une meilleure collaboration entre la Confédération et les cantons.
Les six volumes en ligne
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Le sociologue Florent Schepens, de l’Université de Bourgogne, a étudié les unités de soins palliatifs de deux centres universitaires [1]. Il commence son rapport par : « C’est à des soignants dépressifs et agressifs, encadrant des moribonds dans un mouroir, que je pensais avoir affaire. Mais on n’observe rien de tel (…) le turn-over est pour ainsi dire nul. »
Pour expliquer la sérénité rencontrée, il relève : « Contrairement aux autres services hospitaliers, en soins palliatifs la mort est envisagée comme un ‘processus naturel’. » Recherche du juste milieu : « Les soignants s’y interdisent aussi bien d’abréger volontairement une vie que de la maintenir par une obstination déraisonnable. » Et ce message qui au premier abord interpelle : « Face à l’impuissance de la science, les soignants vont chercher, selon leurs termes, la moins mauvaise solution, en affirmant avec conviction que la solution indiscutable n’existe pas. »
Plus avant : « Les soignants acceptent de ne pas être totalement sûrs de réaliser le bon choix et cela n’affecte pas leur sentiment de faire du bon travail. Parfois, personne ne sait ce qu’il faut faire. [Or,] qu’il soit normal de ne pas savoir n’est pas anodin dans le monde médical (…) le soignant en soins palliatifs doit connaître les limites, de la vie, de son savoir. (…) Il y a des situations difficilement supportables et on s’autorise à le reconnaître. »
A propos des professionnels (et alors même que beaucoup restent longtemps dans ces services) : « En soins palliatifs, la lutte contre la souffrance des soignants liée à la mort passe par une entreprise de mise en sens du travail et de ses conditions : il est normal pour un patient de mourir et le soignant n’en est en rien responsable. Par ailleurs, la confrontation avec la maladie et la mort, avec la souffrance du patient et de ses proches, ne sont pas insupportables. » Dans son chapitre, le palliatologue Régis Aubry, de Besançon [2] écrit : « Que peut faire un professionnel en situation d’incertitude ? Il va appliquer ce qu’il a appris à faire : traiter la douleur, les symptômes d’inconfort… Puis il va se demander ce que soigner veut dire lorsque guérir est impossible. » Chose dont il importe de débattre, y compris avec le patient et ses proches.
Schepens relève que la notion de moins mauvaise solution ne saurait en aucune manière mener à un relativisme indû, à une démobilisation, à des pratiques approximatives où il ne serait plus nécessaire de rechercher l’excellence. Simplement, l’optimal, le « bien », n’est pas le maximal. Rappelons ici la question-phare de l’éthique : « Comment faire pour bien faire ? »
Pour moi, ces propos illustrent la pondération, l’humanité, le non-dogmatisme des leaders actuels de médecine palliative. Avec par ailleurs des paroles surprenantes, ainsi le professeur lausannois G.D. Borasio : « On demande souvent [en exprimant une sympathie sincère] aux médecins de soins palliatifs comment ils font pour supporter une profession tellement en contact avec la mort. En fait, c’est l’inverse : le travail palliatif et dans l’accompagnement en fin de vie est un grand cadeau. » [3]
Régis Aubry parle aussi du statut de la mort : « Si la mort n’est pas seulement une affaire de soignants, force est de constater que soigner signifie être confronté à la fin de vie. Il est nécessaire que l’on investisse beaucoup plus dans la formation de tous les acteurs de santé (…) Il est possible que cette formation aboutisse à un certain degré de démédicalisation et de resocialisation de la fin de vie ». La mort ne doit pas être laissée aux seuls professionnels de santé, dont on a pu dire qu’ils l’ont confisquée. Rendre la mort à la société et à ce qui se joue en son sein, chez les personnes, les familles, les groupes culturels.
Finalement, j’aimerais préciser que la recherche persévérante des « moins mauvaises » solutions n’est pas une exclusivité de la médecine palliative. Dans la pratique qui a l’objectif de guérir, la problématique de faire au mieux (donc au moins mal - « primum non nocere ») a la même importance.
Formuler une politique des âges, c’est d’abord célébrer en succès majeur : le vigoureux allongement de notre espérance de vie.
C’est promouvoir la qualité de vie des femmes et des hommes appelés à habiter dans un monde qui se transforme à un rythme exigeant.
C’est stimuler l’exercice des solidarités en évitant les tensions entre les générations.
C’est rendre possibles des rapports sociaux plus équitables et plus ouverts.
C’est oser dire, avec Georges Bernanos : « L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait. »
Jean-Pierre Fragnière, docteur en sciences sociales et pédagogiques, a enseigné, entre autres, à la Haute école de travail social · EESP · Lausanne et dans les universités de Genève et de Neuchâtel. Il a assuré pendant 12 ans la direction scientifique de l’Institut Universitaire Âges et Générations. Parmi ses publications : « Les retraites : des projets de vie » - Le « Dictionnaire suisse de politique sociale » - le « Dictionnaire des âges et des générations ».
Site internet de Jean-Pierre Fragnière