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Le groupe, ressource importante à la réinsertion

Lundi 17.03.2025
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© Oliver Slappnig / BFH

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À Bienne, un projet pilote de réinsertion socioprofessionnelle a proposé un travail de groupe aux bénéficiaires de l’aide sociale. Constat? L’apport des autres participant·es contribue fortement à retrouver confiance en soi.

Par Kevin Meyer, formateur d’adultes, coach du projet « Rendez-vous Perspektive », Département des affaires sociales, Ville de Bienne

Cet article est le deuxième du dossier Journée d’automne 2024 de l’Artias. Explorant la thématique de l’insertion sociale et professionnelle, ce dossier réalisé en collaboration entre REISO et l’Artias compile les articles et interviews de la majorité des oratrices et orateurs ayant contribué à cette rencontre des acteurs et actrices de l’action sociale en Suisse latine, déroulée le 28 novembre 2024 à Lausanne.

Quelle importance peut revêtir la force du collectif dans l’identification de compétences et l’esquisse de perspectives ? C’est l’une des questions sur laquelle s’est penché le projet « FocusTravail », entre avril 2022 et février 2024 à Bienne. Porté par le Département des affaires sociales de la Ville, celui-ci a proposé des ateliers de groupe destinés aux personnes bénéficiant de l’aide sociale. Le projet était complété par un « Service des occupations », qui proposait aux participant·e·s des places d’occupation sur le deuxième marché du travail. Cet article se concentre sur les ateliers de groupe.

Répartis sur une période de cinq semaines, les ateliers de « FocusTravail » ont compté deux séances hebdomadaires de deux heures trente chacune, pour un total de dix demi-jours. Encadrés par des coachs, ils avaient pour objectif principal de proposer un travail de réflexion et d’introspection aux participant·es. Chaque groupe, composé d’un maximum de douze personnes majeures, était très hétérogène : les bénéficiaires divergeaient souvent par leur origine, leur niveau de langue, leur âge, leur parcours professionnel ou encore leur(s) formation(s) ; leur point commun résidait dans le fait d’avoir recours aux prestations de l’aide sociale.

Les coachs ont structuré leurs interventions autour de questions fondamentales servant de fil rouge aux ateliers et aidant les bénéficiaires à analyser leur situation : Quelles sont mes compétences et comment les valoriser ? Que souhaiterais-je changer dans ma vie ? Où souhaiterais-je aller ? Ces interrogations constituaient la trame du projet.  

Le but de ces séances a été de co-construire, avec l’appui du ou de la coach, un profil de perspectives pour chaque participant·e. Ce document, présenté sur une page recto verso, décrivait l’objectif fixé par la personne, identifiait les compétences et ressources mobilisables et détaillait les étapes à franchir pour atteindre l’objectif, lequel ne visait pas forcément une (ré)intégration professionnelle. En effet, il pouvait s’agir d’améliorer son état de santé, de résoudre un problème lié au logement, de suivre une mesure d’intégration ou encore de s’investir dans une activité bénévole. Pour de nombreux·ses bénéficiaires, stabiliser leur situation personnelle a constitué une étape indispensable avant de pouvoir envisager une réinsertion sur le premier marché de l’emploi.

À la fin des ateliers, le profil de perspectives a été transmis aux assistants et assistantes sociales responsables du suivi de la personne. Cet outil a offert un nouvel éclairage sur sa situation, contribuant ainsi à ajuster la suite de l’accompagnement et du conseil. Quant aux bénéficiaires, ils et elles sont reparti·es avec un plan d’action personnalisé.

Évoquer son parcours de vie : un jalon essentiel

La première étape pour élaborer le profil de perspectives a consisté, pour les participant·e·s, à identifier et verbaliser leurs compétences, tant au niveau des connaissances et du savoir-faire que du savoir-être. Si les ressentis, impressions et expériences énoncées ont permis aux personnes d’identifier par elles-mêmes certaines compétences qu’elles estimaient posséder, le groupe a joué un rôle essentiel en offrant un éclairage différent et en mettant en évidence des aspects parfois insoupçonnés.

Concrètement, plusieurs demi-journées de l’atelier ont été consacrées à la thématique des compétences. À ce titre, un module dédié au parcours de vie a invité les bénéficiaires à revisiter les multiples expériences — qu’elles soient positives ou marquées par des défis — qui ont jalonné leur existence. Soutenu par le ou la professionnelle et par le groupe, ce travail d’analyse a aidé chacune et chacun à inventorier les compétences et ressources mobilisées dans ces diverses situations. L’adage « on acquiert des compétences tout au long de sa vie » a pris ici tout son sens.

Souvent, les participant·es ont fait preuve de beaucoup d’humilité, voire de pudeur lorsqu’il s’est agi de verbaliser leurs propres forces. C’est à ce moment précis que le soutien du groupe est devenu un véritable catalyseur. En effet, se sentir valorisé et validé dans leurs expériences a encouragé les bénéficiaires à se réapproprier leur parcours et à prendre conscience des moyens — à comprendre ici comme étant des compétences ou ressources — qu’elles ou ils avaient mobilisés dans des situations spécifiques. De nombreuses compétences « latentes », c’est-à-dire non identifiées ou non verbalisées jusque-là, ont émergé grâce au travail collectif. « Franchement, c’est génial ! Vous voyez des choses que je n’aurais jamais considérées. Je sens que je regagne confiance en moi », a confié une participante à la suite de l’évocation de son parcours de vie et des questionnements et éclairages proposés par les autres.

Se (re)découvrir afin de (re)gagner confiance en soi

Après avoir exploré leurs expériences personnelles et professionnelles, puis distingué certaines compétences et ressources, les participant·es ont poursuivi la démarche avec des exercices de communication et de « marketing de soi ».  

Dans un premier temps, elles et ils ont été invité·es à choisir un objet parmi un large éventail proposé, comme un parapluie, un stylo, une balle, de la crème pour les mains ou un livre. Il leur a ensuite été demandé de réfléchir à des arguments de vente, puis de défendre leur objet, en moins d’une minute, devant le groupe. Cet exercice a obligé chacun·e à synthétiser ses idées et à avancer les arguments les plus pertinents pour convaincre les autres participant·es.

Cette première partie d’exercice a servi de tremplin vers la suite de la démarche, qui conservait un format similaire, mais imposait un changement concernant le fond. Il ne s’agissait plus de vendre un objet, mais de « se vendre soi-même », en évoquant et mettant en avant ses propres compétences et qualités. Ainsi donc, après avoir identifié certaines compétences issues de leurs expériences de vie, les personnes ont été encouragées à parler d’elles-mêmes de manière positive, ce qu’elles ont rarement l’occasion ou l’habitude de faire.  

Des certitudes et un nouvel élan

Au fil des séances, les éléments se sont imbriqués progressivement pour aboutir à une mosaïque globale : en identifiant, verbalisant et s’appropriant leurs compétences, les participant·es ont pu (re)gagner confiance en elles et eux. Entamer une réflexion sur leurs perspectives a constitué la suite logique du processus. Les bénéficiaires disposaient désormais de nouvelles certitudes sur leurs points forts, à faire fructifier. Le groupe, ainsi que la ou le coach, a donc joué un rôle important, puisque leur soutien a aidé à orienter chaque bénéficiaire dans la définition et la mise en œuvre de son objectif personnel.

Enfin, un module supplémentaire a exploré la thématique du réseau — chaque bénéficiaire y était encouragé à réfléchir à ses propres connexions (personnes, institutions, lieux « ressources ») et à envisager comment les mobiliser dans la réalisation de son objectif. Dans cette optique, des visites de certains lieux de la Ville de Bienne, susceptibles d’apporter un soutien ou des informations spécifiques aux bénéficiaires, ont parfois été organisées.

Enseignements tirés et suite de la phase pilote

À la lumière de cette expérience, il est possible d’affirmer sans équivoque que le groupe constitue une réelle ressource pour identifier des compétences personnelles et esquisser des perspectives. Le collectif soulève des questionnements, des opinions, des idées et des recommandations particulièrement utiles. Dans le cadre de « FocusTravail », ces éléments ont eu un impact important sur les participant·es, qui se sont souvent montré·es plus réceptif·ves aux conseils émanant de personnes confrontées à des situations similaires. Le rôle du ou de la professionnelle a consisté dès lors à aiguiller ce processus tout en incitant les bénéficiaires à effectuer un travail d’introspection, afin de formuler un objectif personnel qui fasse sens, adapté à leur situation et réalisable.

D’autres enseignements ont été tirés de la phase pilote du projet, notamment grâce à l’accompagnement scientifique réalisé par la Haute école spécialisée bernoise en travail social. La BFH a cherché à évaluer l’impact de la participation aux ateliers à l’aide de quatre paramètres spécifiques : la vitalité, le sentiment de contrôle sur sa propre existence, le soutien social et le rapprochement au premier marché du travail. Les résultats de cette analyse ont montré une augmentation de tous ces paramètres, avec des évolutions statistiquement significatives par rapport au groupe de contrôle qui, lui, n’a pas pris part aux ateliers de groupe.  

Fort des nombreux constats positifs, le Département des affaires sociales de la Ville de Bienne a décidé de prolonger l’expérience sous une forme ajustée et actuellement en déploiement. Appelée désormais « Rendez-vous Perspektive », cette suite s’inscrit dans la continuité de « FocusTravail », tout en proposant des modifications et des compléments.

Les ateliers de groupe et le « Service des occupations » sont maintenus, tandis que deux offres complémentaires sont en cours d’élaboration. La première est un lieu de rencontre ouvert à l’entier de la population biennoise, où chacun·e peut venir pour échanger, lire le journal ou encore rencontrer d’autres personnes. La seconde, intitulée « En savoir plus… », propose des moments d’informations donnant aux bénéficiaires la possibilité d’obtenir des renseignements spécifiques sur des thématiques diverses, comme le logement ou le budget.

À consulter (sous : FocusTravail — Ville de Bienne)

  • Rapport scientifique de la haute école spécialisée bernoise portant sur l’évaluation du projet « FocusTravail »
  • Document « boite à outils », regroupant l’ensemble des outils, méthodes et jeux utilisés par les coache·s lors des ateliers « FocusTravail »
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Comment citer cet article ?

Kevin Meyer, «Le groupe, ressource importante à la réinsertion», REISO, Revue d'information sociale, publié le 17 mars 2025, https://www.reiso.org/document/13884

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