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Ce mercredi 19 octobre 2016 est un grand jour pour l’association Regards Neufs : désormais, le cinéma est accessible aux personnes malvoyantes ou malentendantes de manière autonome. En effet, les applications d’audiodescription Greta et de sous-titrage Starks sont enfin disponibles en français !
Concrètement, trois étapes :
Le nouveau catalogue de Regards Neufs va recenser les films à l’affiche dans les cinémas de Suisse romande audiodécrits pour aveugles et malvoyants et sous-titrés pour sourds et malentendants. Ce 29 octobre 2016, le premier film du catalogue est « Ma vie de Courgette » de Claude Barras. Ce long-métrage en stop-motion qui a émerveillé la Croisette décroche un prix après l’autre et représentera la Suisse aux prochains Oscars.
Applications et descriptions en ligne
En plus du critère de l’équilibre alimentaire, la question d’une alimentation durable revêt une importance grandissante. Dans cette nouvelle brochure de Fourchette verte Suisse (label national de l’alimentation équilibrée), RADIX, en collaboration avec de nombreux services spécialisés et des expert-e-s, propose une réflexion sur les aspects environnementaux, sociaux et économiques liés à l’alimentation qui composent la nouvelle offre Fourchette verte – Ama terra.
Avec, notamment, des informations sur :
La brochure en format pdf
SafeZone.ch est un portail web pour la consultation en ligne sur les problèmes d’addiction destiné aux personnes concernées, à leurs proches, aux professionnel-le-s et à toute personne intéressée.
Toutes les offres de consultation sont gratuites et anonymes. En été 2016, le portail a fêté la fin de sa phase pilote de deux ans qui a obtenu un large succès et en tire le bilan.
Ce rapport résume le développement de la plateforme au cours des deux années de mise en place et offre un aperçu des derniers chiffres d’utilisation et des thèmes les plus abordés.
Les expériences réalisées ayant été positives, une offre en français sera mise sur pied en 2017.
Ndlr du 20 septembre 2017: le site en français est désormais en ligne.
Résumé en format pdf
L’immigration place les démocraties européennes face à d’immenses défis éthiques. Les valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité qui ont nourri leur histoire semblent aujourd’hui avoir perdu leur capacité à nous orienter. De l’« expat » au requérant d’asile, du regroupement familial à la libre circulation, la diversité des situations migratoires bouscule nos convictions et interroge nos choix citoyens. Au moment de déterminer la politique migratoire ou d’élire nos représentants, la même question s’impose : comment aborder cette mobilité et redonner du sens à notre responsabilité à son égard ? L’ampleur de ces défis nous plonge dans une ambiance de crise permanente.
Que faire pour retrouver une boussole éthique capable d’accompagner nos choix ? Cette première introduction francophone à l’éthique de l’immigration offre les outils nécessaires à une définition cohérente et responsable de nos choix migratoires. Rédigé de manière claire et accessible par un spécialiste de l’éthique et du droit des migrations, il propose une vue d’ensemble des positions philosophiques actuelles. Grâce à de nombreux encadrés traitant de défis concrets, l’ouvrage permet à chacun de préciser ses intuitions et d’affiner sa position. Les citoyennes et citoyens soucieux d’apporter une réponse aux défis migratoires de notre époque y trouveront un précieux compagnon de réflexion.
Philosophe et docteur en droit, Johan Rochel est le fondateur du projet « Ethique en action » pour la promotion des savoirs et des compétences éthiques. Membre associé du centre d’éthique de l’Université de Zurich et chargé de cours à l’Université de Saint-Gall, il s’est spécialisé sur les questions de migration et sur l’Union européenne. Il est vice-président du think-tank foraus – Forum de politique étrangère.
Cinquante ans après que le droit de vote a été obtenu par les femmes suisses, cet ouvrage se propose de faire le point sur l’égalité des sexes dans un secteur essentiel pour le fonctionnement démocratique de la société helvétique : l’éducation et la formation. Comment et sous quelles influences les jeunes des deux sexes orientent-ils leur cursus scolaire ? Qu’attendent les filles et les garçons de leur formation initiale ? L’égalité entre les sexes est-elle enfin en place à l’école et dans la formation ? Autant de questions abordées dans cet ouvrage, qui analyse les changements très importants que l’on a pu constater en ce qui concerne la place de l’éducation et de la formation pour les deux sexes. Regroupant des informations actuelles sur les différences entre les filles et les garçons aux différents paliers de l’édifice éducatif suisse, il fait aussi le point sur les défis que les politiques d’égalité ont encore à relever pour que l’école remplisse l’une de ses fonctions fondamentales ? : préparer à une citoyenneté active et paritaire.
Farinaz Fassa est sociologue, professeure assistante à la Faculté des Sciences Sociales et Politiques, Université de Lausanne
Lire aussi : Farinaz Fassa, « A l’école, l’égalité (ne) va (pas) de soi », Revue d’information sociale - REISO, mis en ligne le 28 avril 2014
Ce site a été réalisé par la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales en collaboration avec la Coordination romande des associations d’action pour la santé psychique.
La santé mentale nous concerne tous. Une personne sur deux est atteinte dans sa santé mentale, au moins une fois dans sa vie (de manière ponctuelle ou durable). Et près de 17% de la population fait face à un ou plusieurs troubles psychiques. Il s’agit des affections de santé les plus fréquentes et les plus handicapantes. Leur coût global (direct et indirect) est estimé à plus de 7 milliards de francs par an en Suisse.
Dans un langage accessible et sur la base de références scientifiques reconnues, santépsy.ch informe largement sur la santé psychique. Grace à une navigation simple et agréable, santépsy.ch permet de trouver des informations pratiques et donne des réponses aux questions que l’on peut se poser dans ce domaine, comme par exemple :
Le site est réalisé en français. Une version en langue allemande est prévue pour la fin de l’année. Le canton du Tessin a aussi l’intention de traduire et adapter le site en italien prochainement.
Lire aussi l’article « Un portail romand pour promouvoir la santé mentale », de Florence Nater, REISO, 12 janvier 2017
Ce site propose une « Plateforme électronique consacrée à la politique de l’enfance et de la jeunesse ». Il contient des informations sur ce domaine en Suisse.
Pour la première fois, des informations provenant de toute la Suisse sont centralisées et consultables en ligne.
Elle a été développée par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) en collaboration avec la Conférences des directeurs et directrices cantonaux des affaires sociales (CDAS) afin de faciliter l’échange d’informations entre les acteurs de la politique de l’enfance et de la jeunesse.
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bioéthicien
Emmanuel Hirsch est un intervenant marquant en bioéthique francophone. Il a écrit ou dirigé de nombreux ouvrages. Son dernier livre est une publication qu’on peut dire militante, dans la mesure où elle présente en détail ses réserves, en fait son opposition, aux modifications apportées le 2 février 2016 à la loi français dite Leonetti (de 2005) créant de nouveaux droits en faveur des personnes en fin de vie. Sa crainte est que, avec la sédation terminale ainsi incluse au cadre légal, on s’achemine vers l’acceptation de l’euthanasie, comme au Benelux, ou vers le suicide médicalement assisté, comme en Suisse (auxquels certains semblent prêts à retirer la qualité de pays civilisés).
La formule « Laisser mourir, oui, faire mourir jamais » est théoriquement parfaite mais en pratique de plus en plus souvent inopérante et une insistance dogmatique sur ce point peut certainement aller à l’encontre de l’accompagnement le plus approprié. Hirsch en est d’ailleurs conscient quand il relève que « les techniques de réanimation ont rendu parfois indistincte la frontière entre vie et survie artificielle ». En fait, ce n’est pas « parfois », c’est la réalité fréquente aujourd’hui d’une médecine qui dans des situations irréversibles peut maintenir indéfiniment l’existence. Mettre l’accent sur le caractère déterminant de l’intentionnalité d’une mesure n’est pas plus aidant, et risque de ne servir qu’à stigmatiser (alors que la notion du « double effet » potentiel est admise par tous, y compris l’Eglise catholique).
Pour l’auteur, c’est abandonner le patient que de permettre la sédation terminale ; dans la pratique, on rencontre aussi des malades qui jugent qu’on les abandonne en les laissant souffrir jusqu’à la dernière extrémité. Et qui serions-nous pour les disqualifier ?
Par moments, on se demande pourquoi l’auteur a tenu à écrire cet ouvrage à propos d’une lutte qu’il dit lui-même perdue. « Pour que demeurent les traces d’un engagement dont je constate aujourd’hui l’inanité », écrit-il. Complètement respectable bien sûr mais une autre modalité aurait été de participer, de manière critique mais constructive, à la définition de ce qui vaudra demain. En 4e page de couverture est posée la question : « N’aurait-il pas été alors plus sage et courageux de créer les conditions effectives d’un choix possible entre un accompagnement humain jusqu’au terme de la vie et une euthanasie par compassion ? » Il est vraisemblable que l’avenir se dirige dans ce sens. A ceci près qu’il n’y a pas lieu de choisir l’un ou l’autre mais qu’il est tout à fait possible d’avoir un accompagnement digne, d’une part, et d’autre part, quand les circonstances précisément le rendent humain et compréhensible, d’ouvrir la possibilité d’une assistance médicale au suicide ou d’une euthanasie. Sur la demande instante et répétée du patient capable de discernement.
Les inégalités menacent le bien-être. La pauvreté, le chômage et d’autres formes d’exclusion entravent le bien-être personnel. C’est ce que montre le Rapport social 2016 publié par le Centre de compétences suisse en sciences sociales FORS avec l’appui du Fonds national suisse.
Le rapport montre que le bien-être est sérieusement mis à mal lorsque des personnes sont exclues, qu’elles soient reléguées en marge du système de formation ou du marché du travail ou qu’elles basculent dans la pauvreté. Les personnes sans emploi, celles qui sont à la retraite en raison d’une invalidité ou celles qui vivent dans la pauvreté sont nettement moins satisfaites de leur vie. Cette situation ne s’améliore pas avec les années : on ne s’habitue pas à la pauvreté et à l’exclusion.
La population suisse se dit très satisfaite du système de formation ainsi que de la vie professionnelle et des conditions encadrant cette dernière. Comme attendu, les personnes à haut revenu sont plus satisfaites de leur situation financière que les autres et se font moins de soucis. Mais leur satisfaction globale n’est pas plus haute que celle de gens disposant d’un revenu un peu plus modeste.
Les personnes interrogées se disent également très contentes de leur environnement social. La famille nucléaire joue à cet égard un rôle important : les gens en couple ont tendance à être plus satisfaits, connaissent davantage de joies et sont moins tristes que les personnes seules. Des évènements majeurs de la vie tels que le mariage ou la naissance du premier enfant renforcent le sentiment de bien-être déjà avant leur survenue, mais leur effet s’estompe assez rapidement. Les gens mariés éprouvent un bien-être plus grand que les personnes divorcées ou veuves. De loin, ce sont les individus séparés qui se sentent le moins bien : les phases transitoires semblent particulièrement néfastes pour le bien-être.
Le degré de satisfaction des différents domaines de la vie évolue au cours du temps. Les gens deviennent moins satisfaits de leur santé en vieillissant, mais davantage au sujet de leur situation financière. Les jeunes et les aînés sont contents de leurs loisirs. Les personnes d’âge moyen le sont moins parce qu’elles manquent de temps à côté de la famille et du travail. En revanche, la satisfaction globale et le sentiment d’une vie bien remplie dépendent moins de l’âge.
Les résultats du Rapport social sur le bien-être de la population suisse montrent que la prise en compte d’aspects subjectifs permet d’aborder les inégalités sociales sous une facette supplémentaire et enrichit ainsi la description des phénomènes sociaux.
Source : FORS
Les graphiques et les données sont intégralement disponibles sur le site du Rapport social 2016
Période douloureuse pour chacun, la séparation affecte particulièrement les enfants. Comment les accompagner au mieux ? Un collectif genevois de professionnels a mis au point ce guide qui présente :
Le Collectif propose aussi des séances d’information gratuites. Les prochaines réunions ont lieu chaque premier lundi du mois, d’octobre 2016 à juin 2017, au restaurant « Un R de Famille » (rue Goetz-Monin 10, 1205 Genève), de 19h à 21h.
Le Collectif « Enfant et séparation » regroupe sept structures genevoises :
- Centre social protestant
- Couple et Famille
- Ecole des parents
- Fondation As’trame
- Maison genevoise des médiations
- Office protestant de consultations conjugales et familiales
- Unité de santé sexuelle et planning familial HUG
Le guide en ligne
Cette conférence de Françoise Christ, consultante accompagnement du changement, RH et management, évoque la manière d’attirer et de fidéliser du personnel. Comment réussir à assurer un équilibre entre efficacité et équité ? Comment garantir la justice, la sécurité et donner la parole aux employés ?
Un autre questionnement concerne la qualité de vie au travail. Les baby-foot, les salles de repos et les massages sont de la cosmétique !
La qualité de vie est une notion plus complexe et touche aussi bien la santé au travail, l’égalité des chances, le développement professionnel, le climat social ou le contenu-même du travail. Un graphique permet d’approcher ces notions de façon synoptique.
Le résumé en format word
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique : Un récit sympathiquement « suisse »
Ecrivain alémanique et adepte de « slam poetry », Christoph Simon raconte ici la vie dans un home bernois, les réflexions, les paroles et les gestes de Lukas Zbinden, instituteur retraité de plus de quatre-vingt ans. La vie des aînés est décrite par touches subtiles et avec un humour léger et même pétillant. Beaucoup de scènes quotidiennes y excellemment contées, notamment les rapports de Lukas avec les autres pensionnaires, les soignants, les auxiliaires. Quelques citations :
A propos de la vie conjugale. La très chère épouse disparue, Emilie, qui avait toutes les qualités, occupe une place importante dans le récit. « Regarde l’évidence en face, me disait-elle, la personne avec laquelle tu passes le plus clair de ton temps, c’est toi. Apprends à t’aimer toi-même. » Et à propos de leurs tensions occasionnelles, par exemple parce que Lukas était bavard : « Il y a le grand et le petit bonheur. Le grand, c’est notre amour. Le petit, ce serait que maintenant tu écoutes le silence. »
Quelle bonne chose que cet ouvrage attachant ait été traduit en français ! Parce qu’il est drôle et si bien observé. Aussi parce qu’il est très « suisse », il décrit ce que nous sommes, notre vie quotidienne, ses joies et/ou ses petitesses, une certaine sagesse aussi. Hautement recommandé à qui apprécie un bon moment de lecture : nos seniors, qu’ils vivent chez eux ou en habitat collectif, compagnons de route de Lukas Zbinden, leurs proches, puis toutes celles et ceux qui, professionnellement ou comme bénévole, ou encore comme responsable d’établissement ou dans un rôle public ou politique se préoccupent de la vie des personnes âgées dans notre société.
Le premier rapport sur la pauvreté dans le canton de Fribourg montre que 3% de la population est touchée.
Pour l’année de référence 2011, 7’577 personnes sont touchées par la pauvreté. Parmi celles-ci, 2020 sont bénéficiaires de l’aide sociale, 3’749 reçoivent des prestations telles qu’assurance-chômage, AVS-AI, prestations complémentaires, etc. en complément de leurs revenus, 887 vivent uniquement de prestations et enfin 921 vivent sans aucun transfert social. Ces dernières représentent la catégorie définie comme « pauvreté cachée ».
25’518 Fribourgeois-e-s, soit 10% de la population sont exposés à un risque de pauvreté. Cela signifie que ces personnes vivent dans un ménage dont le revenu disponible correspond à 60% du revenu médian (revenu disponible après paiement des dépenses obligatoires comme par exemple les impôts ou l’assurance maladie obligatoire). Cela représente 2’376 francs par mois pour une personne seule.
Fruit d’une analyse détaillée impliquant de nombreux partenaires, le premier rapport sur la pauvreté dans le canton de Fribourg démontre l’importance de concentrer les actions politiques sur plusieurs leviers, en sus des mesures d’aide matérielle.
Le rapport en format pdf
L’association La Coulou, à Genève, fête ses 30 ans. Un livre célèbre cet anniversaire avec plein d’informations, notamment des interviews de son président Noël Clément, d’archives, même de l’humour et de la poésie pour raconter ce lieu d’accueil et d’hébergement de la rue de la Coulouvrenière.
« Si la Coulou m’était contée parcourt l’histoire grave et belle d’une trentenaire genevoise. Quelques liftings, la présence d’hommes et de femmes qui passent et s’installent chez elle l’ont empêchée de vieillir. La Coulou a le privilège de ne pas avoir d’états d’âme. Jamais, au cours de son existence, elle ne s’est interrogée sur le sens de sa vie. Elle a toujours eu la certitude d’être ici et maintenant au bon endroit et pour une juste cause.
La Coucou est à la fois riche et pauvre. Riche humainement, financièrement parfois gênée aux entournures. Elle peut passer du rire aux larmes selon les parcours de vie surprenants de ses habitants.
Ce petit livre sur l’abri des sans-abri braque ses projecteurs sur des contrées et des habitants inconnus de bien des Genevois. »
La fête. Pour associer la population de Genève à cet anniversaire, La Coulou organise une grande fête publique et gratuite le samedi 29 octobre 2016 dès 19h au Palladium 3, rue du Stand.
Les résumés présentés :
Les résumés en format word
Fort de sa propre expérience dans le milieu exigeant du sport de haut niveau, Olivier Bourquin conçoit l’approche de la santé et de la nutrition de manière globale et personnalisée.
Le succès de son précédent ouvrage, La performance sur mesure, a motivé l’auteur à partager son regard élargi et approfondi entre mode de vie, bien-être et psychologie où chaque élément est indissociable, à travers cette méthode.
Cerveau(x) ? Tout part de là ! s’adresse à chacun de nous, sportifs ou soucieux de rester en forme. Olivier Bourquin évoque l’équilibre alimentaire à adopter pour conserver sa santé ou la retrouver par une grande diversité de recettes saines, énergétiques, savoureuses et faciles à réaliser, ainsi que des conseils basés sur l’analyse scientifique des réactions de notre corps à un dysfonctionnement métabolique.
Une petite citation en exergue de ce livre : « J’ai souvent lu que les psys étaient plus cinglés que leurs patients, que s’ils avaient choisi ces études et cette profession, c’était pour trouver des réponses à leurs propres questionnements. »
L’auteur De formation universitaire en préparation physique et en nutrition, Olivier Bourquin a été durant plusieurs années chef de la préparation physique de la fédération suisse de tennis. Son expérience l’a logiquement amené à s’intéresser aux aspects nutritionnel et micro-nutritionnel, trop souvent oubliés dans le contexte de l’entraînement et de la santé. Il collabore avec de nombreuses grandes entreprises, donne des conférences et dispense des formations à l’étranger pour différents organismes de formations.
Le dernier numéro de Procap Magazine a pour thème : « Handicap et technologies ». Le professeur Robert Riener, spécialiste des systèmes sensori-moteurs à l’EPFZ, explique les grands progrès accomplis ces dernières années dans les technologies modernes des moyens auxiliaires. Il souligne aussi pourquoi les prothèses les plus modernes sont souvent les plus chères.
En dépit de ces progrès, seule une minorité de personnes en Suisse a accès aux modèles de pointe. La raison ? La réticence de l’assurance-invalidité à en payer le coût.
Quant à Claudia Breidbach, « testeuse de prothèse » (en couverture, voir ci-contre), elle témoigne des tests qu’elle réalise, soit comme experte, soit comme personne concernée.
Dans sa page de conseil juridique, le magazine explique la situation d’une personne dont la prothèse arrive en fin de vie et dont la demande à l’assurance-invalidité pour un modèle plus performant a été refusée.
Procap Magazine en format pdf
Remaides est une revue éditée par AIDES depuis 1990. Elle paraît chaque trimestre (un numéro par saison). Gratuite, tirée à près de 40 000 exemplaires et diffusée dans plus de 60 pays, elle est depuis quelques années réalisée en partenariat avec trois autres associations de lutte contre le sida et les hépatites. Il s’agit de la COCQ-Sida au Québec, du Groupe sida Genève en Suisse et du RAAC-sida en France.
Remaides est un journal ouvert et participatif ! Le comité de rédaction, composé de volontaires et de salariés de AIDES, de personnes touchées ou non par le VIH ou une hépatite virale, de professionnels de santé, de militants, détermine son contenu selon l’actualité thérapeutique et sociale de la lutte contre le VIH/sida. Chacun apporte ses idées, ses envies, ses informations et surtout revient sur les problématiques rencontrées par les personnes séropositives.
En Suisse, le dernier numéro de Remaides, N°26, consacre son dossier au thème : « 1996-2016 : ils ont vécu 20 ans… de trithérapies ». Avec les interviews de Barbara Pralong Seck, Pierre-François Unger, David Haerry, Sonja Vincent-Suter, Ruth Dreifuss, Jan van Lunzen et des témoignages.
Remaides en ligne
Dans son dernier numéro, Psinfo donne la parole à deux spécialistes sur la question de la fréquence des démences. Stefanie Becker, directrice de l’Association Alzheimer Suisse, nuance les résultats de la récente étude britannique qui concluait sur une diminution du nombre de personnes atteintes.
De son côté, le Dr Albert Wettstein, privat-docent en neurologie gériatrique à l’Université de Zurich et vice-président de la section zurichoise de l’Association Alzheimer Suisse, prend une position beaucoup plus tranchée et affirme que la fréquence pourrait avoir baissé de plus de 44% depuis la fin des années 70. Son texte va probablement susciter la controverse. REISO le relaie in extenso :
« La plupart des cas de démence chez les personnes âgées sont le résultat d’une calcification des artères (artériosclérose) dans le cerveau et de la maladie d’Alzheimer. C’est pourquoi l’on préconise, depuis longtemps déjà, un style de vie sain afin de réduire les risques d’artériosclérose. Un style de vie qui protège également des infarctus et des grosses attaques cérébrales : ne pas fumer, limiter les graisses animales, manger beaucoup de fruits et légumes, du poisson deux fois par semaine, faire de l’exercice 3 à 4 heures par semaine de manière à transpirer un peu et, si besoin est, bien traiter une hypertension, un cholestérol élevé ou un diabète. Ces conseils sont très largement suivis depuis des années, ce qui explique sans doute pourquoi la proportion de personnes atteintes de démence baisse dans toutes les tranches d’âge.
La plupart des estimations de la fréquence des démences reposent sur des études des années 1970. Heureusement, une étude de l’Université de Harvard s’est penchée sur le nombre de nouveaux cas de démence à Boston (Etats-Unis), en utilisant la même méthode, la première fois en 1978, la deuxième en 2006. Les chercheurs ont constaté que pendant ces 28 années, la fréquence des démences a baissé de 44% et que l’âge moyen du début de la démence était passé de 80 à 85 ans. Et ce, aux Etats-Unis, où l’alimentation malsaine, l’obésité et le manque d’exercice sont très fréquents, et où de nombreux citoyens ne peuvent pas se permettre un traitement adéquat de l’hypertension, du diabète et du cholestérol. Je pars donc du principe qu’en Suisse, la fréquence des démences a dû reculer encore davantage qu’aux Etats-Unis. De plus, les compétences des organisations d’aide et de soins à domicile en matière de démence n’ayant cessé de s’améliorer dans notre pays, le nombre actuel de places en EMS est probablement suffisant, bien que deux tiers d’entre elles soient occupées par des personnes atteintes de démence. Un premier indice le laisse penser : les longs délais d’attente ont fait place à des lits inoccupés. La forte baisse de la fréquence des démences pourra ainsi vraisemblablement compenser la hausse considérable du nombre de personnes âgées. Nous ne devons donc pas avoir peur d’un déferlement de cas de démence. »
ps:info 2|2016 en format pdf
Cette publication fait le point sur les nouvelles technologies d’assistance dans les établissements médico-sociaux et propose une réflexion sous l’angle éthique de leur utilisation dans ce cadre.
Les termes « technologies d’assistance » désignent un champ de recherche et d’innovation, nouveau et porteur, qui vise à permettre aux personnes âgées de vivre de manière plus indépendante au quotidien, tout en soutenant leur santé et leur sécurité. Aujourd’hui déjà, elles font partie du quotidien de nombreuses institutions. Diverses données sont transmises de façon électronique, des systèmes de sécurité électroniques sont installés et la technologie robotique est déjà utilisée, notamment dans le transport, l’approvisionnement, ou encore lors de l’utilisation d’objets interactifs émotionnels ou sociaux.
Dans la discussion sur le développement, les champs d’application et l’acceptation sociale des technologies d’assistance, il est fondamental d’adopter un regard non seulement technique ou économique, mais tenant compte également des aspects sociaux, juridiques, culturels et éthiques.
Faîtière des homes et institutions sociales, CURAVIVA Suisse édite cette brochure qui examine les potentiels d’application des technologies d’assistance en EMS et les soumet à une analyse critique sous l’angle éthique. Un état des lieux de l’utilisation et l’acception de ces technologies par les collaborateurs et les résidents d’établissements médico-sociaux romands complète le document.
Télécharger la brochure en format pdf
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Mathias Malzieu est un musicien et écrivain français. A fin 2013, alors qu’il a 41 ans, une maladie sanguine gravissime est diagnostiquée. Après des traitements infructueux, il a eu en octobre 2014 une greffe de moelle et est aujourd’hui en santé. Je l’ai entendu récemment avec grand intérêt à Morges au « Livre sur les quais » et ai lu son livre. Extraits de ce texte attachant aux multiples péripéties, hauts et bas, espoirs et désillusions.
Alors qu’il est en pleine carrière à succès dans le monde du spectacle (« je suis un drogué du panache, un homme-volcan »), il devient très fatigué et anémique. « J’ai toutes les difficultés du monde à m’extraire de mon lit, mon corps est collé au matelas. Mes muscles sont fatigués avant même de travailler. M’habiller me donne l’impression d’être un vieil haltérophile. » On trouve une aplasie médullaire sur une base auto-immune (d’où le « vampire » dans son titre). « Je mangeais mon propre sang. »
Il se sent prisonnier (par crainte d’infection, il doit éviter sorties et contacts) et prend des résolutions : « Je dois organiser ma résistance en mobilisant les ressources de l’imagination. Je vais travailler dur au rêve de m’en sortir. Trouver l’équilibre entre la rigueur d’un moine et l’énergie créative. Faire le con poétiquement dans le cadre austère du couvre-feu que je dois respecter. Doser l’espoir au jour le jour. Transformer l’obscurité en ciel étoilé. » Mais il est aussi confronté à des rêves angoissants : « Je sens comme un souffle sur mon épaule. Glacé. Je me retourne. Une silhouette féminine ondule dans ma baignoire, se lime les ongles avec une épée. Qui êtes-vous, lui dis-je… Je suis Dame Oclès ! » Dame Oclès qui souvent va resurgir, menaçante, tout au long de sa trajectoire de malade.
Alors même qu‘on le transfuse dans l’attente de la thérapie ultérieure, il veut répondre à des engagements professionnels auparavant planifiés. « Aujourd’hui, j’ai à nouveau fait semblant de ne pas être malade, et j’ai adoré. Le moindre bisou est plus dangereux pour moi qu’une promenade en jungle équatoriale, mais j’ai aimé l’échappée belle. Les mots qui réchauffent. Je suis un fantôme déguisé en moi-même. Mais minuit sonne déjà et le vampire que je suis doit retourner dans son pyjama. » Peu avant une hospitalisation (délai négocié avec les médecins), il assiste à la présentation de son premier long-métrage et est astreint aux mondanités médiatiques. « La projection démarre. J’en connais chaque plan par cœur, mais je le vois peut-être pour la dernière fois. Je m’arrange pour faire tomber les larmes à l’intérieur de mon crâne. J’aimerais ne pas avoir à me rendre au service de soins intensifs dans quatre jours. Mon sablier est presque vide (…) Des enfants toussent, éternuent, veulent des photos et des bisous. Je ne connais pas de façon plus fabuleusement douce de risquer sa vie. »
Des découvertes peu agréables. « Comment la maladie peut faire le tri au milieu de ceux qu’on croit être ses amis. Avoir un grave problème de santé ressemble au succès : cela modifie les comportements. Le bain révélateur de la maladie dévoile certains sous un visage étonnant : les bienveillants, les maladroits, les solides… Les sordides aussi. » « On reconnaît le chemin qui mène à l’hôpital aux joyeux commerces semés autour par le Petit Poucet de la mort - notamment les magasins de pompes funèbres. » « J’arrive dans un autre supermarché de la maladie, l’hôpital St-Louis. A l’entrée une charmante boutique de perruques et de prothèses mammaires. »
Durant son séjour d’une année à l’hôpital, il a trouvé très bons les soins et l’aide reçus par celles et ceux qui s’occupent de lui, le contact humain, l’écoute, le tact, l’humour parfois. Rencontrant le professeur avec qui il doit parler de sa greffe : « L’être humain sous une blouse blanche qui m’a reçu s’est adressé à moi tout à fait normalement. Un spécialiste de l’aplasie qui s’y connaît en empathie. Ou l’inverse. Présent, concentré, et on comprend ce qu’il dit. Pas de jargon. Juste de la science. Humaine. » Suite à un échange de plaisanteries avec une infirmière : « Elle a ce petit rire qui sonne comme un rire qu’on entendrait à l’air libre. Un rire de bar ou de cinéma. Incongru et tendre au milieu des sonneries des machines ».
L’auteur rend compte d’un an de traitements lourds et de contacts avec l’institution médicale et les soignants. Son récit d’une part retrace les moments, les scènes et les gestes, il est d’autre part profondément poétique. Tant sur la thérapie elle-même que sur son vécu, l’écrivain a beaucoup de trouvailles qui font sourire ou amènent une larme au bord de l’œil. Sûrement, nous avons besoin des poètes. Pour mieux apprécier ce qui se passe, ce qui nous arrive de bien ou de mal, d’agréable ou de lourd. Merci, poètes, continuez à nous décentrer, à nous enchanter souvent.
Avec les résumés des présentations suivantes :
Les résumés en format word
La formation professionnelle duale, au carrefour entre éducation et emploi, est représentative des tensions et enjeux propres à ces deux espaces. Cet ouvrage propose de la soumettre à une analyse de genre. Partant de la situation d’arrêts prématurés d’apprentissage, il questionne de manière plus large ce qui est produit et reproduit au cours de l’expérience apprentie. Il interroge la façon dont la socialisation professionnelle participe d’une socialisation de genre. La formation professionnelle est ici analysée comme un lieu d’acculturation au travail, en particulier à l’un de ses piliers : la division sociale et sexuelle du travail. Cette grille de lecture donne l’occasion de réfléchir au statut des apprenti-e-s, à leur position particulière dans l’organisation du travail. L’analyse de cette « fabrique du genre » permet d’expliquer le maintien des inégalités de sexe. Par ses questionnements, ce livre fait intervenir la sociologie de l’éducation et du travail, ainsi que les études genre et interroge, au-delà des seuls arrêts prématurés, des enjeux centraux de la formation professionnelle suisse.
Nadia Lamamra est docteure ès sciences sociales de l’Université de Lausanne, où elle a enseigné les études genre. Elle est responsable du champ de recherche « Processus d’intégration et d’exclusion » à l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (EHB IFFP IUFFP). Elle est membre du comité de rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes.
Le travail social participe centralement à l’évolution de nos sociétés contemporaines, tant du point de vue de sa contribution au problème de la vulnérabilité, de la proximité qu’il entretient avec la population, du dialogue qu’il nourrit avec d’autres champs que par les critiques qu’il suscite. De cet aspect polymorphe découle l’intérêt de le considérer, pour reprendre une expression de Nietzsche, « avec le plus grand nombre d’yeux possible ».
C’est dans une telle perspective que Thierry Gutknecht se propose de rendre compte de la complexité du travail social en empruntant au philosophe Michel Foucault certains concepts clefs – pouvoir, savoir, dispositif, gouvernementalité, etc. – ainsi que sa démarche de problématisation.
Il s’agit alors de « partir du bas », c’est-à-dire de la pratique et de textes de base (lois, référentiels, actes de journées thématiques, etc.) afin d’aborder certains aspects de ce champ en les posant comme problèmes demandant à être pensés d’un point de vue sociétal. Au final, le travailleur social se retrouve interpellé quant à la centralité d’une interrogation sur le devenir de la Cité ; autrement dit, se pose la question du positionnement, non seulement éthique mais aussi politique et sociétal, du professionnel.
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Helvetas consacre un numéro de son magazine à l’envol numérique. Le nombre de personnes utilisant un portable n’augmente nulle part aussi vite qu’en Afrique. Un interlocuteur du Mali : « On s’attendait à ce que ce soit la classe moyenne qui se jette sur ce moyen mais cela a été le fait des artisans, des vendeuses au marché, des conducteurs de camions. » En 2012-2013, lorsque des rebelles islamistes ont occupé le nord du pays, « des stations de radio ont été alimentées en informations [bien utiles] par des utilisateurs de mobile (…) Lors d’élections, c’est un outil de lutte important contre les fraudes électorales. » Il permet de faire circuler l’information malgré censure et répression.
Les autorités utilisent la téléphonie mobile pour renseigner les citoyens sur de multiples sujets, y compris dans des urgences comme l’épidémie d’Ebola. « La formation est aussi bouleversée. Ce qui nécessite souvent des années pour les manuels scolaires est réalisé en temps réel dans les médias électroniques. » Risque de clivage entre ceux qui en disposent et les autres ? « L’accès à l’informatique est bien plus large et profond que pour les anciennes technologies. En Afrique, 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, mais sept personnes sur dix ont un portable. » Incroyable mutation : le magazine rappelle que, dans les années 1970-1980, la communication entre la Suisse et les pays partenaires, pour Helvetas par exemple, se faisait par courrier postal ; aujourd’hui c’est un simple clic. Sont décrits des projets informatiques en Bosnie, un de formation et un autre de promotion du tourisme. Les échanges que permet l’électronique représentent un instrument précieux dans la sensibilisation à l’endroit de problèmes sociaux répandus comme les mauvais traitements infligés aux femmes – et dans la lutte et la prévention dans ces domaines.
En médecine, en épidémiologie et santé publique entre autres, le numérique fournit des moyens d’approcher et de comprendre la complexité mieux et tellement plus vite. Big Data permet le traitement de masses énormes de données, avec de multiples variables, mettant à jour des corrélations de façon inimaginable auparavant. La branche pharma n’est pas en reste : Novartis a décidé de soutenir la mise en place d’un réseau planétaire de données sur la santé et crée des applications pour téléphone portable pour les patients (1). De son côté, Bertrand Kiefer consacre un récent article aux questions liées à la recherche et met en garde : « A la suite de l’ensemble des sciences, et sans pitié pour les anciens pouvoirs, les données s’apprêtent à révolutionner la médecine. Mais ces données sont objet de trafics, de combines (…) Un changement de paradigme éthique devrait accompagner la médecine numérique. Il s’agit de considérer les données en santé récoltées dans la population comme faisant partie des ‘commons’ de l’humanité. Les ‘commons’, ce qui fait la valeur du monde et n’a pas de propriétaire. Tout cela est menacé » (2). C’est à l’évidence aujourd’hui un problème majeur : ce qui devrait être des patrimoines communs/partagés de l’humanité (y compris des générations à venir) est trop souvent mis en cause par des évolutions privatisantes, où tout devrait être lucratif.
1. Thöni Th. Novartis se lance dans la révolution Healthcare 4.0. 24 heures (Lausanne), 30 août 2016, p. 11.
2. Kiefer B. Le nouveau monde de la recherche clinique. Revue médicale suisse 2016, 12,1400.
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