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À l’heure où différentes mesures visant à « accélérer » la procédure d’asile sont mises en œuvre ou annoncées, peut-on réellement s’attendre à ce que chaque personne requérant la protection de la Suisse voie sa demande traitée de manière rapide et équitable ?
À l’appui de treize cas concrets, le présent rapport révèle que bien souvent des années s’écoulent entre le dépôt d’une demande d’asile et la décision de l’Office fédéral des migrations. En effet, l’administration a tendance à traiter rapidement les cas devant aboutir à un renvoi et à faire attendre les personnes dont le besoin de protection est manifeste. À travers cette publication, les Observatoires du droit d’asile et des étrangers souhaitent apporter des pistes de réflexion sur les choix opérés en matière de hiérarchisation des demandes, ainsi que sur les solutions proposées dans le contexte de la restructuration du domaine de l’asile.
Le rapport en format pdf
Bibliographie avec des livres, des DVD, des vidéos et des liens sur :
La bibliographie en format pdf
Prendre soin rassemble des articles parus dans le « Bulletin des médecins suisses » sur des sujets très présents dans les débats, en médecine, au sein du système de santé et dans la société en général. L’auteur discute ces questions et enjeux dans leurs dimensions pratiques, éthiques, sociales et politiques au sens large – dans la vie de la polis, la chose publique. L’ouvrage comprend huit sections :
Avec une préface du Dr Bruno Kesseli, Rédacteur en chef du « Bulletin des médecins suisses ».
Jean Martin est médecin de santé publique. Après huit ans outremer sur quatre continents, il a intégré le Service de la santé publique vaudois où il a travaillé un quart de siècle (médecin cantonal de 1986 à 2003). Il a été amené à s’intéresser particulièrement aux enjeux éthiques au sein de la Commission nationale suisse d’éthique et du Comité international de bioéthique de l’UNESCO. Il est engagé dans des organisations des domaines médico-social, humanitaire et du développement et dans la vie civique vaudoise.
Trois éclairages de l’auteur
Quels critères dans la sélection faite ?
J’ai choisi les textes qui ont un caractère « durable », pour employer un mot à la mode, pas indûment anecdotiques ou datés. Basés sur l’expérience (la seule chose qui ne s’apprend pas dans les livres !) de ce que j’ai fait et vécu, et les préoccupations qui sont les miennes aujourd’hui. Mon idée est que ce livre peut retenir l’attention d’un large public intéressé par les enjeux auxquels est confronté la société d’aujourd’hui.
Sur les relations de voyages du dernier chapitre
Mon épouse et moi sommes partis pour aider les personnes de la partie amazonienne du Pérou, en 1968, et avons travaillé durant huit ans sur quatre continents. Cette expérience a été une leçon de modestie. Nous avons en effet découvert qu’il était illusoire de vouloir plaquer nos modèles et « solutions » sur des situations très différentes des nôtres. Mais nous avons toujours trouvé passionnant de rencontrer des gens qui ont d’autres cadres de référence, d’autres manières de vivre et de réagir.
Sur la mort et le mourir souvent présents dans les articles des dernières années
Comme chacun, je pense à la finitude inéluctable de notre existence. Il me semble que je suis assez serein à cet égard. L’immortalité dont rêvent aujourd’hui quelques beaux esprits dans des fantasmes de biomédecine-fiction serait un cauchemar et les enfants ne seraient plus du tout bienvenus dans une telle société. Par ailleurs, comme médecin cantonal et membre de la Commission nationale d’éthique, j’ai eu à me préoccuper de l’assistance au suicide. J’estime que chaque personne a le droit, qui doit être respecté, de pouvoir mettre fin à une existence devenue trop douloureuse et lourde. Dans ce contexte toutefois, les pouvoirs publics ne doivent en aucune façon et jamais donner l’impression qu’ils cautionnent le suicide.
Jean Martin est aussi bien connu des lecteurs et lectrices de la revue REISO à laquelle il fait l’honneur de collaborer régulièrement.
Avec les contributions suivantes :
Les actes en format pdf
Ce guide est destiné aux professionnel-le-s travaillant dans le domaine social, des soins médicaux, de l’enseignement ou des crèches. Il a pour but de les informer sur la situation des enfants vivant dans une famille touchée par les problèmes d’alcool afin de leur donner des pistes pour les soutenir.
Ce guide a aussi comme objectif de leur montrer les possibilités d’intervention en répondant à des questions telles que : quand intervenir et comment ? Où trouver conseil et soutien ? Quels sont les aspects juridiques de la thématique ?
Le guide en format pdf
Recension par Jean Martin
Didier Pittet, champion de la prévention des risques infectieux dans les soins
Didier Pittet est professeur et directeur du Service de prévention et contrôle de l’infection aux Hôpitaux universitaires de Genève. Il s’est acquis au cours des vingt dernières années une reconnaissance mondiale et a eu un impact majeur par ses travaux liés à la lutte contre la transmission d’infections dans les soins.
Le livre qui vient de lui être consacré brosse la fresque d’une vie d’engagements et du Programme de l’OMS « Des mains propres sauvent des vies ». Cette opération mondiale lutte contre la pandémie silencieuse des infections nosocomiales responsables de 20’000 à 50’000 décès par jour dans le monde, nous dit-on.
Récit plein d’anecdotes petites ou grandes, tantôt drôles, tantôt poignantes dans certains pays en voie de développement. Avec des épisodes politico-culturels dans certains pays islamiques : ces pays craignaient que l’alcool entre dans le corps par la peau des mains et le programme a donc aménagé la solution de lavage préconisée pour qu’elle devienne acceptable face à ces exigences.
L’ouvrage bénéficie d’une préface de Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, et de Sir Liam Donaldson, ambassadeur de l’OMS pour la sécurité des patients qui relève que le programme de l’OMS « Un soin propre est un soin plus sûr » (Clean Care is Safer Care) doit beaucoup à Didier Pittet : « Ce livre raconte l’histoire d’un leader, capable avec le concours de l’OMS de concrétiser son rêve de sauver des vies grâce à l’hygiène des mains (…) Peu de gens ont entendu son nom mais beaucoup lui doivent leur santé et leur vie. »
Crouzet souligne aussi comment Didier Pittet n’a à aucun moment cherché à faire de l’argent avec le développement d’un produit (solution hydro-alcoolique) et le « Geneva Model » d’hygiène qui s’est largement répandu dans le monde. C’est un signe fort d’accepter de mettre à disposition gratuitement les découvertes et les développements que l’on a permis. On souhaiterait voir ce genre de « service à la communauté mondiale », non seulement de la part de médecins et autres scientifiques mais aussi de la part les entreprises produisant des médicaments ou des équipements et matériels médicaux.
Je ne sais si l’intéressé est à l’aise avec tous les honneurs, y compris une haute décoration de la Couronne britannique, et compliments qui lui sont adressés, mais l’histoire et les faits que raconte « Le geste qui sauve » méritent d’être largement connus, débattus et enseignés. Procurez-vous ce livre… Dont, soit dit en passant, l’auteur cède ses droits au Fonds « Clean Hands Save Lives ».
Jean Martin, médecin spécialiste d’éthique et de santé publique
Longtemps cachée, déniée, considérée comme honteuse par ses victimes, la violence domestique n’en est pas moins une réalité concrète qui tue, dans notre pays, une femme toutes les deux semaines et qui coûte des millions de francs par an à la société civile.
Dès lors, ce type de violence ne peut plus être considéré comme relevant uniquement de la sphère privée. L’isolement des victimes, dû à l’incompréhension du phénomène, aux préjugés, à la peur et à l’ignorance de structures d’aides, n’est plus admissible.
Cet ouvrage parle de succès, d’échecs, d’espoirs, et il cherche avant tout à rendre sensible chaque citoyen à ce qui devrait être une évidence : prévenir la violence domestique et en faire une affaire de santé publique.
Site internet des Editions PPUR
Ces pages internet sont dédiées à la lutte contre la traite des êtres humains. Elles répondent à la volonté de prévenir ce crime, de protéger les victimes et de poursuivre les réseaux criminels.
Il référence toutes les informations utiles à la compréhension et à la prévention de la traite des êtres humains dans le canton de Genève et donne la possibilité de télécharger et /ou commander les brochures de sensibilisation destinées aux victimes et aux témoins, disponibles en neuf langues.
Les colloques, conférences, films, festivals, etc organisés sur ce thème seront également signalés en ligne.
Contact : Fabienne Bugnon, secrétaire générale adjointe,
Lire aussi, dans la revue REISO, l’article de Fabienne Bugnon : « La déqualification des femmes issues de la migration »
Cet ouvrage vient de remporter le Prix Chronos 2014, prix littéraire intergénérationnel organisé par Pro Senectute.
Léo refuse d’accepter l’attitude de ses parents envers son grand-père Hippolyte. En effet, ces derniers ne s’adressent plus à lui que pour le réprimander pour ses frasques ou lui reprocher son dernier oubli en date. Parce que, de fait, à 79 ans, Hippolyte est clairement en train de perdre les pédales… mais Léo préfère l’aimer ainsi que se prendre la tête.
Quand ses parents décident de placer le vieillard dans une maison de retraite (remplie, aux dires de ce dernier, de dégénérés qui ne savent pas tenir une fourchette), Léo se révolte vraiment, et manigance avec son grand-père de partir ensemble faire un petit voyage en cachette… Ils prévoient des alibis crédibles, une carte de banque, un itinéraire, et l’aventure commence. C’est Hippolyte qui a choisi la destination : un endroit où il a séjourné durant sa jeunesse, avant son mariage, et qu’il a toujours voulu revoir.
Léo découvrira sur place que les charmes de la région ne sont pas les seuls que son grand-père voulait retrouver et que les années et les mariages de raison n’effacent pas toujours les véritables passions…
Le minimum vital social est au cœur de l’aide sociale et une référence centrale dans la politique sociale suisse. Il permet aux personnes en situation de pauvreté de mener une vie dans la dignité et de participer à la vie de la société. La CSIAS a élaboré un document de base qui présente la conception du système du minimum vital social dans l’aide sociale. Par ailleurs, il explique le développement et les raisons historiques de ce système.
Rappelons que, selon les normes CSIAS, le minimum vital social a pour but non seulement d’assurer la survie physique, mais également de permettre la participation à la vie sociale et professionnelle. Le minimum vital social comprend plusieurs composantes liées aux besoins : frais de logement, frais de santé, forfait pour l’entretien et prestations circonstancielles. Le minimum vital social est complété par des prestations à caractère incitatif.
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La formation professionnelle, et en particulier le système dual (ou par alternance) qui combine apprentissage théorique en école professionnelle et apprentissage pratique en entreprise est le modèle dominant en Suisse et en Allemagne. Lieu de socialisation professionnelle privilégié, la formation professionnelle a cependant peu été étudiée dans une perspective féministe.
Au carrefour entre système scolaire et marché du travail, la formation professionnelle est traversée par les mécanismes de discrimination de ces deux espaces distincts, tous deux largement étudiés. L’objectif de ce numéro est de questionner la formation professionnelle comme espace propre de production du genre, dans le sens où l’enjeu est de produire de futur·e·s professionnel·le·s prêt·e·s à entrer dans un marché du travail et des professions sexuées.
Les articles abordent le système de formation professionnelle dans son ensemble, des filières spécifiques, comme les formations agricoles, les interactions en classe ou encore le choix professionnel des jeunes femmes. A partir de perspectives croisées entre France, Allemagne et Suisse, se dégagent des lignes de force. Ainsi, la conformité aux normes de genre apparaît-elle comme enjeu dès l’orientation professionnelle, mais également lors des procédures de sélection et tout au long de la formation. Les jeunes apprennent que les frontières du genre ne doivent pas être transgressées. Ces frontières leur étant en outre rappelées au travers de l’usage massif des stéréotypes et de la division sexuelle du travail. Autre élément récurrent : l’hostilité face à une présence plus massive de l’autre sexe dans les métiers. Cette peur de l’avancée en mixité permet d’expliquer la permanence du discours sur les pionnières et les pionniers, dans le champ professionnel comme dans celui de la recherche sur l’orientation et la formation professionnelle.
L’Allemagne négocie le tournant démographique, privilégiant le bénévolat citoyen et le soutien aux proches aidants, créant des solutions de quartier et des modèles d’habitat qui favorisent le maintien à domicile et la continuité de la vie sociale des plus âgés.
Durant trois jours, une cinquantaine de directrices et directeurs, cadres et membres des conseils et comités des EMS genevois ont participé au voyage d’étude 2013 organisé par le Fegems, entre Düsseldorf, Duisburg et Arnsberg, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Ils ont découvert une autre réalité de la prise en charge de la personne âgée, dans un contexte où le modèle communautaire et la dimension intergénérationnelle occupent une place prépondérante.
Les Actes de ce voyage analysent le contexte, notamment les divers degrés de l’assurance « Dépendances », les expériences particulières, notamment l’accueil multiculturel à Duisburg, et des projets pilotes en matière de vie citoyenne.
Les actes en format pdf
De la naissance à la mort, les existences individuelles suivent des cheminements qui, loin d’être déterminés par la seule volonté ou le hasard, s’inscrivent dans des causalités sociales et psychologiques fortes. Les auteurs, psychologues et sociologues, se fondant sur de vastes enquêtes réalisées en Suisse, aux Etats-Unis et en Allemagne, apportent un éclairage original sur les « parcours de vie ».
De l’adolescence au grand âge, cet ouvrage analyse les étapes et les transitions marquant ces trajectoires, en soulignant les défis propres à chacune et les stratégies d’adaptation déployées par les individus. Si ces trajectoires sont marquées par des contraintes biologiques et le contexte historique, elles le sont tout autant par l’horloge sociale qui, tant du point de vue familial que professionnel, rappelle à chacun son heure.
De cette combinaison d’influences se dégagent, dans toute leur complexité, les « parcours de vie » caractéristiques du temps présent.
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La peur de souffrir, celle de ne plus se sentir respecté comme individu et celle de la perte de contrôle sont parmi les plus grandes préoccupations des malades en fin de vie. C’est pourquoi, à travers cet ouvrage, l’auteur voudrait nous aider à porter un regard lucide et serein sur la finitude de notre existence.
Gian Domenico Borasio, professeur ordinaire de médecine palliative au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, s’est spécialisé dans la médecine de la fin de vie d’abord en Allemagne, puis en Suisse. Son livre est une invitation à réfléchir dans le calme et sans tabou à nos priorités, nos valeurs, nos convictions et nos espoirs, si possible dans un dialogue avec les êtres qui nous sont chers.
Au cours de notre existence, ces réflexions restent rares et nous nous y consacrons souvent tardivement. C’est notre liberté de prendre, ici et maintenant, le temps nécessaire à cette introspection.
ndlr: une 2e édition est sortie en 2017
Cette édition 2014 de la revue d’égal à égalE ! apporte un éclairage particulier sur la conciliation entre emploi et famille au travers du travail à temps partiel des pères. Le titre « Temps partiel. Pour des hommes 100% performants » postule que la réduction du temps de travail des hommes contribue à une pleine performance dans tous les domaines de leur vie. Il contribue aussi à changer les mentalités dans le monde du travail, pour une meilleure répartition et un meilleur équilibre des domaines professionnel et privé. D’après les chiffres 2013 de l’Office fédéral de la statistique, 58% des femmes exerçant une activité professionnelle sont à temps partiel contre seulement 14% des hommes.
Ce 14ème numéro donne la parole aux actrices et acteurs d’institutions publiques et d’entreprises privées.
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Créée en 2002 grâce au soutien de la Fondation Leenaards, la méthode des « quartiers solidaires » menée par l’unité Travail social communautaire de Pro Senectute Vaud vise à créer, renouer, développer et entretenir les liens sociaux pour améliorer la qualité de vie et l’intégration des aînés dans un village ou un quartier. Elle encourage les habitants, et en particulier les plus âgés, à influer sur leur propre environnement, en organisant eux-mêmes des projets selon leurs besoins, ressources et envies.
Ce programme compte désormais dix-sept « quartiers solidaires » (de 3000 à 12’000 habitant·e·s) et deux « villages solidaires » (pour les communes plus petites) dans treize communes vaudoises. 300 seniors sont impliquées de manière continuelle, 3’000 participent aux projets et activités et 16’500 citoyen·ne·s sont informés.
Les « quartiers solidaires » ont désormais leur propre site internet, qui s’adresse à toute personne intéressée par le travail social communautaire. Chaque projet en cours ou abouti possède sa page, qui comporte un agenda, la liste des activités proposées et les publications dans les médias. Avec des dizaines d’articles de presse, vidéos et témoignages, le site valorise l’action des seniors dans leur quartier ou commune.
Par ailleurs, le premier numéro du trimestriel « Quartiers solidaires : regards croisés sur les pratiques communautaires vaudoises » vient de paraître. Tirée à 10’000 exemplaires, cette publication est destinée aux personnes et institutions impliquées dans les divers projets communautaires. Pour Alain Plattet, responsable de l’unité Travail social communautaire de Pro Senectute Vaud, ces deux outils désormais indispensables donnent une large place à celles et ceux qui font vivre les projets et assurent la réussite de la méthode.
La réactualisation de cette brochure devrait permettre de répondre à une demande constante et importante – près de 15’000 exemplaires déjà diffusés dans les éditions précédentes, tant de la part de patients que d’institutions hospitalières, d’associations ou de médecins privés.
Cette brochure, d’une cinquantaine de pages, offre des conseils pratiques pour rédiger des directives anticipées en vue d’une hospitalisation en psychiatrie et répond à des questions telles que : « Quand a-t-on perdu le discernement ? » « Quelles conditions remplir pour que vos directives anticipées soient valables et applicables ? » « A qui les communique-t-on ? » « Combien de temps sont-elles valables ? » Elle propose aussi un schéma de rédaction possible et des pistes de réflexion pour que leur rédaction soit la plus précise et exhaustive possible.
Shirin Hatam est juriste, LL.M. et titulaire du brevet d’avocate. Elle est responsable des questions juridiques chez Pro Mente Sana Suisse romande.
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Le chômage est souvent vu comme une question éminemment économique, avec des répercussions importantes, parfois dramatiques, sur le plan individuel et social. Cet ouvrage s’intéresse en revanche à sa dimension politique et à l’analyse des conflits entre acteurs collectifs qui interviennent dans ce domaine ainsi que de leurs rapports avec le cadre institutionnel.
Les auteurs montrent, au moyen d’une approche néo-institutionnaliste, qu’il existe un lien entre, d’une part, la conception dominante de l’Etat-providence et les approches institutionnelles envers le chômage, et, d’autre part, les mobilisations collectives portant sur des thèmes liés au chômage, à ses causes, ses conséquences et sa résolution. Dans cette perspective, la manière dont l’Etat définit l’accès et le droit à la prévoyance sociale, et plus particulièrement à l’assurance-chômage, influence et canalise l’intervention des acteurs collectifs dans le domaine public autour des enjeux liés au chômage, car elle constitue une structure d’opportunités institutionnelles et discursives spécifique à ce champ politique.
L’ouvrage reconstruit ces liens entre institutions et mobilisation au moyen d’une analyse détaillée des revendications politiques autour du chômage dans les années 90. Il propose aussi une analyse des processus de délibération dans l’arène politique et au sein de réseaux de coopération ou de conflit moins institutionnalisés. Finalement, il produit une analyse des dynamiques internes de la mobilisation des chômeurs en lien avec leur organisation et leur impact politique.
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Dans sa prise de position générale publiée le 8 avril 2014, la Coordination politique des addictions (NAS-CPA) juge insuffisantes les politiques drogues actuelles et propose de réglementer le marché, avec des pistes précises pour le cannabis.
Le document analyse la situation actuelle du marché des substances psychoactives en Suisse et l’éventail exhaustif des formes possibles de régulation qui émergent autour du globe. Le marché noir a des impacts négatifs sur la santé des consommateurs et leur intégration sociale. Il a aussi des conséquences négatives pour les tiers et la société – tant sur le plan de la sécurité et de l’ordre publics, de la santé publique ou des coûts portés par l’économie et les œuvres sociales.
Partant du constat que la guerre contre la drogue a échoué, la Coordination recense les modèles de marchés alternatifs qui se multiplient autour du globe. Depuis l’interdiction absolue jusqu’à la libéralisation totale, ces différents modèles sont examinés en fonction de ses quatre objectifs de base :
A la lumière de ces objectifs, la Coordination estime qu’il importe de faire évoluer la politique des drogues dans la direction de la décriminalisation et avec des modèles de régulation du marché de l’ordre de la légalisation / réglementation, cette option permettant simultanément de mieux réglementer l’accessibilité des stupéfiants en fonction du degré de risque et du groupe-cible.
En ce qui concerne spécifiquement le cannabis, le document souligne que lorsque le marché est géré par le biais d’une distribution d’État ou sous licence d’État, le contrôle est alors possible, ce que le marché noir ne permet pas. Dans ce cas, les ressources épargnées du côté des poursuites du trafic de rue par la police et la justice peuvent être injectées ailleurs (particulièrement pour la prévention, le dépistage et l’intervention précoces, les efforts pour faire respecter l’interdiction par les jeunes, ou le renforcement du sentiment de sécurité des tiers, etc.). De plus, d’autres ressources peuvent être générées par le produit des taxes sur le monopole d’État et des emplois créés.
En se fondant sur la situation nationale et internationale, la Coordination recommande donc de décriminaliser la consommation et la culture de cannabis pour l’usage personnel ou de le légaliser, comme cela a été fait par exemple dans les États de Washington et du Colorado aux États-Unis. L’instauration de Cannabis Social Clubs, où la consommation en privé et la culture pour usage personnel sont tolérées, mais non légalisées expressément, serait possible compte tenu du cadre juridique suisse actuel. Dans le cas d’un mode de régulation du cannabis inspiré du modèle du Colorado ou de Washington, une adaptation des lois serait nécessaire.
A l’attention des communes, des cantons, de la Confédération et des professionnel.le.s des addictions, la Coordination suggère d’expérimenter de nouvelles solutions par le biais de projets pilotes.
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Les professions de l’éducation en général présentent un déficit d’image. Outre la croyance tenace que s’occuper de jeunes enfants est à la portée de tout le monde, elles sont difficilement évaluables dans leurs effets concrets et relèvent donc dans une grande mesure de l’indicible.
Les auteurs s’appliquent à déployer une réflexion concrète sur des processus d’action éducative auprès de jeunes enfants dans le contexte des institutions de la petite enfance. Ils rendent compte de recherches basées sur des méthodes d’observation et des expérimentations qui sont conduites avec les éducateurs. Leur objectif est de comprendre ce qui se joue au quotidien pour chaque enfant accueilli et pour sa famille. Comment construire dans la durée, et par un agir réflexif systématiquement mis en œuvre, un socle de pratiques éducatives qui favorise le développement de chacun, les relations entre enfants, et avec les adultes, professionnels et parents, qui s’occupent d’eux ? Comprendre pour agir constitue un défi pour la reconnaissance de l’importance de la « qualité au bout du geste » dans l’accueil des tout-petits, et au-delà pour celle des professionnels qui en ont la responsabilité.
Interview de Gil Meyer et Annelyse Spack sur cette page du site internet des Editions érès
Les chiffres révélateurs :
Au niveau national, l’Observatoire suisse de la santé prévoit une augmentation globale d’au moins 40% du nombre de personnes dépendantes de 65 ans et plus entre 2010 et 2030.
Au niveau genevois, l’Office cantonal de la statistique prévoit que la population de plus de 80 ans va passer de 20’800 personnes en 2010 à 42’800 en 2040.
Les 6 axes stratégiques en bref :
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Le suicide est une des trois principales causes de décès de la personne âgée, avec le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Pourquoi, comment, dans quelles circonstances se donne-t-on la mort à un âge avancé ? Quelles sont les conséquences sur la famille et l’entourage ? Même si une certaine idéologie le présente comme un acte de courage presque nécessaire, le suicide demeure par essence un acte de désespoir face à la douleur physique et psychique. Le projet de mourir peut aussi survenir dans un mouvement de révolte, de clivage affectif et émotionnel, associé à un désir de toute-puissance sur la vie et la mort, mais également sur autrui. Les conséquences sur les générations suivantes et l’entourage sont redoutables.
La prévention du suicide de la personne âgée est plus complexe et plus difficile que celle de l’adolescent tandis que le risque létal est plus élevé. L’auteur offre ici une synthèse concernant les données épidémiologiques, les différents type de conduites suicidaires, les facteurs de risques, les signes précurseurs. A l’heure des débats sur l’euthanasie et le suicide assisté, elle met en évidence la souffrance des personnes suicidaires et celle des soignants et donne des pistes pour y faire face.
Marguerite Charazac-Brunel est psychanalyste (SPP, IPA), expert près la Cour d’appel de Lyon. Elle a une longue expérience de pratique clinique en service d’urgence et en formation à la prévention du suicide et exerce en cabinet privé. Docteur en psychologie clinique et psychopathologie, elle est chargée d’enseignements à l’université catholique de Lyon.
Site internet des Editions érès
Pour la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS), une époque touche à sa fin : au terme de 15 ans de présidence, Walter Schmid va démissionner de sa fonction en mai 2014. Persuadé que la CSIAS assume une fonction de bâtisseur de ponts dans un contexte politique très difficile, il jette un regard sur les défis futurs auxquels l’association et l’aide sociale seront confrontées. Extraits.
« L’aide sociale est souvent associée à l’Etat social, bien que les dépenses qui lui sont consacrées ne représentent pas plus de 2% de toutes les dépenses sociales et des transferts sociaux. De telles distorsions dans la perception de l’aide sociale par l’opinion publique constituent de véritables défis. »
« En comparaison internationale, le rôle de la CSIAS est unique. Tous les acteurs sont réunis au sein de l’association. Cela permet d’intégrer les voix dominantes à la recherche de solutions. (…) Le revers de la médaille, c’est que la Confédération ne s’intéresse pas beaucoup à l’aide sociale, qui ne fait pas partie de son domaine de compétences, et que même les cantons n’accordent que très rarement une haute priorité à cette problématique. »
Lire aussi l’artice d’Ueli Tecklenburg pour REISO : « Alliances contre la baisse de l’aide sociale » du 26 mars 2014
Zeso en ligne
Le 1er janvier dernier le Colorado mettait en place le premier marché légal du cannabis récréatif au monde et, dans quelques mois, l’état de Washington et l’Uruguay feront de même. Ces développements ont aussi une incidence en Suisse avec plusieurs villes incluant Genève, Zurich, Bâle, Berne et Winterthur, qui discutent de la mise en place d’un marché régulé pour cette substance. Le débat sur le cannabis est donc relancé et, ici comme ailleurs, il y a fort à parier qu’il sera à nouveau très émotionnel entre ceux prônant l’abstinence et ceux souhaitant la fin de l’interdiction.
Si nous ne pouvons pas empêcher certaines polémiques de refaire surface, nous avons au moins voulu enrichir le dialogue d’une bonne compréhension des modèles de régulation qui existent ou qui sont prévus dans les Amériques mais aussi en Europe. Une telle revue nous a permis d’identifier les approches concrètes concernant, par exemple, la taxation, les lieux de vente et les quantités vendues, la détection des consommateurs problématiques ou le contrôle de la dangerosité du cannabis dans un marché régulé. Peut-être cela servira-t-il à apaiser quelque peu le débat et à lui donner un contenu plus concret. C’est là notre souhait.
Frank Zobel, adjoint scientifique de la direction, et Marc Marthaler, collaborateur scientifique à Addiction Suisse
Le rapport en format pdf
Les ressources sociales ont un effet positif sur la santé : les personnes isolées socialement ont, entre autres, une espérance de vie nettement plus courte et beaucoup plus de risques de tomber malades que celles qui sont bien intégrées.
Une étude de l’Obsan montre que le niveau des ressources sociales dont bénéficie la population en Suisse est élevé en comparaison européenne. Rien n’indique que ces ressources ont diminué d’une manière générale ces derniers temps.
Pourtant, en Suisse, certains groupes de population particulièrement vulnérables souffrent d’isolement social, d’un manque de soutien et de solitude.
Résumé et étude en ligne
Bureaux partagés en sous-location à Lausanne-centre, dans un environnement propice aux échanges et aux synergies, notamment avec des associations axées sur la famille. (image : © Freepik)