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Les chiffres révélateurs :
Au niveau national, l’Observatoire suisse de la santé prévoit une augmentation globale d’au moins 40% du nombre de personnes dépendantes de 65 ans et plus entre 2010 et 2030.
Au niveau genevois, l’Office cantonal de la statistique prévoit que la population de plus de 80 ans va passer de 20’800 personnes en 2010 à 42’800 en 2040.
Les 6 axes stratégiques en bref :
La brochure en format pdf
Le suicide est une des trois principales causes de décès de la personne âgée, avec le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Pourquoi, comment, dans quelles circonstances se donne-t-on la mort à un âge avancé ? Quelles sont les conséquences sur la famille et l’entourage ? Même si une certaine idéologie le présente comme un acte de courage presque nécessaire, le suicide demeure par essence un acte de désespoir face à la douleur physique et psychique. Le projet de mourir peut aussi survenir dans un mouvement de révolte, de clivage affectif et émotionnel, associé à un désir de toute-puissance sur la vie et la mort, mais également sur autrui. Les conséquences sur les générations suivantes et l’entourage sont redoutables.
La prévention du suicide de la personne âgée est plus complexe et plus difficile que celle de l’adolescent tandis que le risque létal est plus élevé. L’auteur offre ici une synthèse concernant les données épidémiologiques, les différents type de conduites suicidaires, les facteurs de risques, les signes précurseurs. A l’heure des débats sur l’euthanasie et le suicide assisté, elle met en évidence la souffrance des personnes suicidaires et celle des soignants et donne des pistes pour y faire face.
Marguerite Charazac-Brunel est psychanalyste (SPP, IPA), expert près la Cour d’appel de Lyon. Elle a une longue expérience de pratique clinique en service d’urgence et en formation à la prévention du suicide et exerce en cabinet privé. Docteur en psychologie clinique et psychopathologie, elle est chargée d’enseignements à l’université catholique de Lyon.
Site internet des Editions érès
Pour la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS), une époque touche à sa fin : au terme de 15 ans de présidence, Walter Schmid va démissionner de sa fonction en mai 2014. Persuadé que la CSIAS assume une fonction de bâtisseur de ponts dans un contexte politique très difficile, il jette un regard sur les défis futurs auxquels l’association et l’aide sociale seront confrontées. Extraits.
« L’aide sociale est souvent associée à l’Etat social, bien que les dépenses qui lui sont consacrées ne représentent pas plus de 2% de toutes les dépenses sociales et des transferts sociaux. De telles distorsions dans la perception de l’aide sociale par l’opinion publique constituent de véritables défis. »
« En comparaison internationale, le rôle de la CSIAS est unique. Tous les acteurs sont réunis au sein de l’association. Cela permet d’intégrer les voix dominantes à la recherche de solutions. (…) Le revers de la médaille, c’est que la Confédération ne s’intéresse pas beaucoup à l’aide sociale, qui ne fait pas partie de son domaine de compétences, et que même les cantons n’accordent que très rarement une haute priorité à cette problématique. »
Lire aussi l’artice d’Ueli Tecklenburg pour REISO : « Alliances contre la baisse de l’aide sociale » du 26 mars 2014
Zeso en ligne
Le 1er janvier dernier le Colorado mettait en place le premier marché légal du cannabis récréatif au monde et, dans quelques mois, l’état de Washington et l’Uruguay feront de même. Ces développements ont aussi une incidence en Suisse avec plusieurs villes incluant Genève, Zurich, Bâle, Berne et Winterthur, qui discutent de la mise en place d’un marché régulé pour cette substance. Le débat sur le cannabis est donc relancé et, ici comme ailleurs, il y a fort à parier qu’il sera à nouveau très émotionnel entre ceux prônant l’abstinence et ceux souhaitant la fin de l’interdiction.
Si nous ne pouvons pas empêcher certaines polémiques de refaire surface, nous avons au moins voulu enrichir le dialogue d’une bonne compréhension des modèles de régulation qui existent ou qui sont prévus dans les Amériques mais aussi en Europe. Une telle revue nous a permis d’identifier les approches concrètes concernant, par exemple, la taxation, les lieux de vente et les quantités vendues, la détection des consommateurs problématiques ou le contrôle de la dangerosité du cannabis dans un marché régulé. Peut-être cela servira-t-il à apaiser quelque peu le débat et à lui donner un contenu plus concret. C’est là notre souhait.
Frank Zobel, adjoint scientifique de la direction, et Marc Marthaler, collaborateur scientifique à Addiction Suisse
Le rapport en format pdf
Les ressources sociales ont un effet positif sur la santé : les personnes isolées socialement ont, entre autres, une espérance de vie nettement plus courte et beaucoup plus de risques de tomber malades que celles qui sont bien intégrées.
Une étude de l’Obsan montre que le niveau des ressources sociales dont bénéficie la population en Suisse est élevé en comparaison européenne. Rien n’indique que ces ressources ont diminué d’une manière générale ces derniers temps.
Pourtant, en Suisse, certains groupes de population particulièrement vulnérables souffrent d’isolement social, d’un manque de soutien et de solitude.
Résumé et étude en ligne
L’éthique médicale au quotidien : un avis américain
Recension (et traduction) par Jean Martin
William T. Branch a été directeur de la médecine interne générale à l’Université Emory, Atlanta, grand centre académique des Etats-Unis. Il enseigne aussi les « medical humanities ». L’évolution qu’il décrit mérite qu’on s’y arrête : « J’étais étudiant puis résident en médecine dans les années 1960, époque où le statut de la médecine comme ‘système de croyance‘ avait atteint un sommet. Le décor avait été planté par plusieurs ‘miracles’, dont la découverte des antibiotiques et d’autres médicaments dans les années 30 et 40. Ma génération était entrée en médecine porteuse d’une véritable foi dans l’objectivité scientifique. Nos maîtres travaillaient dans les laboratoires et nous parlaient de consécration au travail et de sacrifice. »
Ne pas faire souffrir. « Epuisés par le manque de sommeil et par certaines pratiques futiles – qualificatif rarement utilisé à l’époque – mes collègues et moi nous battions jusqu’à la dernière extrémité pour sauver la vie de patients incurables et en phase terminale. Ces malades en souffraient énormément et je n’arrivais pas à réconcilier l’image idéaliste que j’avais de moi-même avec une réalité macabre : tel patient emphysémateux que j’avais intubé et transféré cinq fois en soins intensifs avant qu’il ne finisse par mourir ; une femme semi-comateuse après chimiothérapie, sans chance de survie et qui se débattait alors que je cherchais chez elle une voie veineuse ; un homme porteur de métastases multiples sur le thorax duquel je pompais furieusement. J’ai réprimé ces souvenirs durant près d’une décennie, incapable d’y réfléchir jusqu’à ce que je vive un côté plus humaniste de la médecine. »
« C’est quand nous avons rencontré une impasse, dans les années 1970, que les praticiens ont commencé à se poser des questions. Les améliorations en termes de respirateurs et de soins intensifs permettaient de faire vivre des patients terminaux des semaines et des mois encore, dans un était semi-conscient ou comateux, prolongeant leur existence d’une manière qui ne rimait à rien (pointless). Le caractère indigne de ces pratiques pour les patients et l’aggravation de leur souffrance étaient flagrants. »
C’est depuis lors, note Branch, que les compétences de communication, la bioéthique et plus tard les soins palliatifs on trouvé place dans la formation médicale.
Autonomie du patient, c’est lui qui peut juger de sa dignité. « Le fait de voir des patients perdre leur autonomie, perdre le contrôle et perdre eux-mêmes (loss of the self) m’a amené à une autre attitude. Nous pouvons traiter la douleur mais nous ne pouvons pas renverser le démantèlement de la personnalité à mesure que la maladie progresse. Qui a souffert – et est revenu – d’expériences qui menacent l’identité de la personne peut témoigner que c’est une horreur. »
Signification de la souffrance – Y a-t-il une bonne souffrance ? « Des sages ont cru que la souffrance a une signification spirituelle. Pour ma part je prétends que, nous devons être au côté de nos malades et nous opposer à leur souffrance. Nous devons être les avocats de ce qui leur fait du bien. » Dans le cas où le patient estimerait que c’est ainsi qu’on doit vivre, il ne s’agit certainement pas de lui refuser la liberté de supporter une situation de grande souffrance sans traitement optimal de la douleur. Mais ce qui n’est plus admissible c’est l’éventualité que les soignants imposent une telle vision aux malades ; en les ‘contraignant à souffrir’, par omission ou, pire, refus explicite d’une antalgie suffisante. Occasion de rappeler cette formule qui surprend certains : « En matière de soins, c’est d’abord la morale du patient qui compte, pas celle du professionnel. »
En Suisse. La situation « d’objectivité scientifique occultant l’humain » a-t-elle été comparable à ce qu’il dit des Etats-Unis ? Il se peut que cet aspect de « foi indiscutable dans le pouvoir de la médecine », menant à des pratiques ne considérant pas adéquatement la personne et ses propres besoins, y ait été plus marquée que chez nous. Mais les tendances étaient les mêmes. Et beaucoup pourraient dire comme lui : « Médecin ordinaire m’occupant de malades, j’ai fait l’expérience d’un virage de l’arrogance ou de l’orgueil scientifique (hubris) vers une attitude plus marquée par la compassion. »
En s’appuyant sur sa pratique de la psychothérapie et du diagnostic clinique et neuropsychologique d’adultes vivant avec le syndrome d’Asperger, l’auteur présente une vision différente de leur expérience, qui se veut fidèle à leur subjectivité et leur intériorité.
Cet ouvrage propose de comprendre de l’intérieur le psychisme, les fonctions cognitives et l’affectivité des personnes Asperger souffrant de troubles du spectre autistique. Sa description de la subjectivité autistique apporte des contributions inédites aux théories des neurosciences et de la psychanalyse. Des pistes pour la psychothérapie des personnalités autistiques qui visent à renforcer leurs spécificités psychiques plutôt qu’à les transformer sont ici évoquées.
Pour elle, l’autiste préfigure l’homme normal de demain pris dans un tourbillon d’informations et de sensations qu’il échoue à comprendre, incapable de créer de véritables liens avec autrui malgré l’interconnexion médiatique de nos sociétés. Elle nous invite à nous intéresser à l’expérience des autistes et Asperger pour reconsidérer les conditions de la socialisation, du lien et de l’humanité.
Myriam Noël-Winderling est linguiste et psychologue. Après une carrière en milieu hospitalier universitaire, elle pratique en consultation privée l’expertise en neuropsychologie et la psychothérapie. Elle exerce à Genève.
Voir sa présentation de l’ouvrage sur Youtube, 9 minutes.
Site internet des Editions érès
L’abus d’alcool représente une lourde charge non seulement pour les personnes concernées, mais aussi pour la société toute entière. Les coûts sociaux de la consommation d’alcool en Suisse ont atteint 4,2 milliards de francs en 2010.
Avec 3,4 milliards de francs, les entreprises et l’économie en général paient le plus lourd tribut à l’alcool. Les entreprises supportent 1,7 milliard de pertes. Elles sont occasionnées principalement par des absences dues à la consommation d’alcool ou une capacité de travail réduite. L’économie de manière générale supporte également des coûts de 1,7 milliard, en raison des pertes de productivité liées aux décès prématurés et aux départs à la retraite anticipés.
Les pertes de productivité directement liées à l’alcool ont été calculées sur la base d’un questionnaire réalisé en 2010 dans les entreprises. En plus, il a été procédé pour la première fois à une évaluation du temps total perdu en raison de décès prématurés ou de maladies liés à l’alcool, ainsi que de départs à la retraite anticipés.
La souffrance individuelle, la douleur ou une perte générale de qualité de vie n’ont pas été pris en compte.
Résumé français 7 pages en format pdf. Etude en allemand 118 pages en format pdf
Cet ouvrage jette un regard neuf sur les méthodes de recherche dans le champ des déficiences intellectuelles. Il aborde différentes manières de rendre compte scientifiquement des questions relatives à la déficience intellectuelle et s’intéresse aux postures et méthodologies nouvelles à une période marquée par la transformation des paradigmes du handicap.
Des thèmes comme l’articulation entre la réflexion épistémologique et le choix des dispositifs et des méthodes, les défis liés à la construction et la validation des outils ou stratégies innovantes, la place de la personne avec une déficience intellectuelle dans la recherche ou encore les précautions à prendre pour respecter son droit à la protection et à la participation sont au cœur de ce livre. Les auteurs esquissent les contours de postures nouvelles tant dans la recherche comparative que dans les plans expérimentaux à cas unique, la recherche qualitative ou la recherche collaborative et émancipatrice. Conçu comme un manuel, chaque chapitre est accompagné d’exemples tirés de travaux scientifiques publiés, d’un choix de lectures et finalement d’exercices permettant l’approfondissement.
Geneviève Petitpierre est professeure de pédagogie spécialisée à l’Université de Fribourg
Britt-Marie Martini-Willemin, docteure en sciences de l’éducation, est collaboratrice scientifique à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education de l’Université de Genève
Livre en version papier ou e-book. Site internet Peter Lang
Depuis 1999, le Dr Juliette Buffat répond dans les médias aux innombrables questions que les gens se posent sur leur sexualité. Riche de vingt-cinq ans d’expérience clinique, elle présente dans ce livre les problématiques les plus fréquentes auxquelles les hommes et les femmes sont confrontés au cours de leur vie, par décennies, façon originale d’aborder les différentes étapes du développement psychosexuel humain. Des bébés aux aînés, en passant par l’adolescence et le mariage, homo ou hétérosexuels, célibataires ou en couple, vous allez tous vous retrouver dans ce guide et savoir si vous êtes comme la majorité de vos contemporains.
Cet ouvrage est destiné au grand public, mais aussi à tous les soignants et travailleurs sociaux qui peuvent être confrontés dans leur pratique aux questions de leurs patients autour de la sexualité, et ceci à tous les âges de la vie.
Ce livre est destiné à donner des clés de compréhension au sujet des différentes problématiques sexologiques présentées par les femmes et les hommes, jeunes et moins jeunes, ainsi que des indications pour orienter l’anamnèse et différents outils ou approches thérapeutiques.
Site internet des Editions Favre
Glorieuse fondation que celle de la Croix-Rouge genevoise, qui a été créée trois fois. En 1864, à l’initiative des fondateurs du CICR, le général Dufour et Henry Dunant. En 1889, avec le lancement de la Société des Dames de la Croix-Rouge et en 1914 avec la fondation de l’institution telle qu’on la connaît aujourd’hui. Pendant 150 ans, en temps de guerre comme en temps de paix, la CRG a aidé des centaines de milliers de blessés, de prisonniers, d’enfants, de mères, de personnes âgées et d’adultes vulnérables à Genève. Elle a été à l’origine de la promotion de la santé et de la prévention des maladies, elle a lancé les premiers soins à domicile et fourni à l’hôpital cantonal sa première ambulance. Pendant 150 ans, des centaines de collaborateurs, de bénévoles et de donateurs se sont engagés sans compter pour secourir, soigner, éduquer, chercher des fonds.
Les six auteurs, Guy Mettan, François Bugnion, Jean-François Pitteloud, Serge Nessi, Philippe Bender et Serge Bimpage racontent cette épopée, remplie de succès mais aussi jalonnée de soucis financiers et de ruptures déchirantes. Sans concession mais avec empathie, ils racontent l’histoire de ce qui reste la plus belle aventure humanitaire du monde.
Le livre met en relief les contextes philosophiques et sociopolitiques à travers lesquels la CRG a évolué. Ils valorisent aussi nombre de documents inédits qui se trouvent dans les archives et qui n’avaient encore jamais été exploités : rapports d’activités, procès-verbaux de comités, albums de remerciements envoyés par les blessés de la Première Guerre mondiale, liste des convois d’enfants de 1947 à 1948, et photographies qui ont une réelle valeur de témoignage et dont le livre est largement illustré.
Dans la première partie, M. Guy Mettan présente « la CRG de 1864 à 2014, une brève histoire » et « Les dates essentielles de la CRG ». Ensuite, M. François Bugnion apporte des précisions relatives à « La fondation de la Croix-Rouge à Genève » et à « L’esprit de Genève et la Croix-Rouge ». M. Jean-François Pitteloud est l’auteur de « La philanthropie genevoise au temps de Henry Dunant ». Serge Nessi se penche sur « La CRG et les guerres du XXe siècle », et Philippe Bender traite de « CRG et CRS, destins mêlés ». Finalement, Serge Bimpage nous entraîne dans une visite surréaliste : « Le 24 juin 2013, une journée de Henry Dunant à la CRG. »
La parution de ce livre donne le coup d’envoi des manifestations commémoratives prévues dans l’année.
Le Jura se dote d’un Plan cantonal Addiction (PCA) qui établit une stratégie globale en matière d’addictions pour les dix prochaines années. L’objectif principal est de développer des stratégies qui ne se cantonnent pas à la prise en charge des addictions, mais qui intègrent notamment la promotion de la santé, la réduction des risques et les questions démographiques.
Le PCA défend la vision selon laquelle « les personnes qui adoptent des comportements de consommation de substances psychoactives ou des conduites potentiellement addictives le font de façon à ne nuire ni à elles-mêmes ni aux autres ». De nombreux partenaires participent à la mise en œuvre du programme, dont principalement la Fondation Dépendances (prochainement Addiction Jura) et la Fondation O2.
La Fondation Dépendances est chargée de la prévention des addictions, de la prise en charge et des soins aux personnes concernées, ainsi que de la réduction des dommages pour les consommateurs. Les prestations proposées sont basées sur une approche de santé publique pragmatique, issue de la politique des quatre piliers de la Confédération. La Fondation Dépendances développe une philosophie essentiellement humaniste des addictions, construite sur le respect de la personne concernée, dans ses interrogations et dans ses choix, y compris la responsabilité de ses dépendances et abus.
La Fondation O2 mène différents projets de prévention dans le domaine des addictions tels que la coordination du Pôle prévention, Be My Angel, et le réseau cantonal des écoles en santé. La grande nouveauté de 2014 est le lancement du premier programme cantonal jurassien de prévention du tabagisme (présentation sur cette page de REISO).
Le rapport en format pdf
JURA
La Fondation O2 a été mandatée par le Service de la santé publique pour mettre en œuvre le Programme cantonal de prévention du tabagisme cofinancé par le Fonds de prévention du tabagisme. Quatre axes d’intervention ont été retenus :
Les huit projets retenus : Sensibilisation à la fumée passive – Contrôles du bon respect de la loi sur le tabagisme passif et sur la vente de produits du tabac aux mineurs – Prévention via la santé scolaire – Quiz Tabac – Cool & Clean : la prévention dans le sport – Expérience non-fumeur – Concours Arrêter de fumer – Promotion de la Ligne Stop Tabac.
Le Service de la santé publique est responsable de trois projets.
Le coût : 803’000 francs sur quatre ans, dont 48.87% à la charge du Fond national de prévention du tabagisme.
FRIBOURG
Dix-sept projets sont déployés pour empêcher le début de consommation de tabac chez les jeunes Fribourgeois-e-s, encourager les fumeurs/euses à arrêter de fumer, protéger contre la fumée passive et informer/sensibiliser la population sur le tabac et les risques liés à sa consommation. Une partie, soit 11 projets, ont été initiés lors du précédent programme et seront poursuivis moyennant quelques adaptations.
Les jeunes constituent un public-cible privilégié du programme avec plusieurs projets qui leur sont dédiés. Par exemple :
Le coût. Le coût du programme de prévention est chiffré à 1’780’650 francs sur 4 ans et assuré par le Fonds de prévention du tabagisme (50%, soit CHF 860’650), la Loterie Romande (CHF 440’000), l’Etat de Fribourg (CHF 440 000) et la Ligue pulmonaire fribourgeoise (CHF 40’000). Le tabagisme, avec un coût social de 353 millions par année pour le canton de Fribourg, est la cause de maladies et de décès la plus facilement évitable.
Résumé en format pdf
VAUD
Les statistiques. Depuis la création du Centre d’information pour la prévention du tabagisme (CIPRET-Vaud) en 1998, les questions liées à la consommation de tabac n’ont cessé de prendre de l’importance. Bien que la proportion de fumeurs ait globalement baissé cette dernière décennie en Suisse, passant de 31% en 2002 à 28% en 2012, les jeunes Suisses de 15 à 34 ans sont encore plus de 35% à fumer en 2012 et ce thème reste une préoccupation de santé publique essentielle.
Les nouveautés. De nouvelles questions comme celle de la cigarette électronique viennent régulièrement modifier les enjeux. C’est dans ce contexte que le Département de la santé et des affaires sociales a décidé de confirmer son engagement dans les nombreux projets de prévention qui se déploient sur le terrain et de renforcer la coordination de l’ensemble des acteurs via le Programme cantonal.
Le coût. Présenté dans une brochure, ce dernier sera mis en œuvre par le CIPRET-Vaud, en collaboration avec les principaux partenaires vaudois de la prévention du tabagisme que sont la Policlinique médicale universitaire et la Ligue pulmonaire vaudoise. A noter que son coût total de 3’890’000 millions de francs pour 4 ans est assuré paritairement par le Fonds de prévention du tabagisme et le Service de la santé publique. Dans le cadre de ce cofinancement, des échanges réguliers auront lieu avec les autres cantons déployant également un Programme cantonal de prévention du tabagisme (12 cantons en 2014, 18 à la fin 2016).
L’objectif. Les acteurs en charge de ce Programme ambitionnent de développer des projets dans une perspective globale de santé pour éviter que la question du tabagisme ne soit perçue comme frontale et moralisante. Ainsi, de nouvelles approches seront élaborées pour atteindre l’objectif principal de passer de 26% de fumeurs en 2013 à 21% d’ici 2017.
La brochure en format pdf
Alors que s’érigent de nouvelles barricades contre l’égalité, Caroline Dayer jette un pavé dans la mare du genre. Des manifs contre le mariage pour tous et toutes aux attaques contre l’IVG, l’auteure éclaire ces controverses contemporaines en démontrant que le genre n’est ni une idéologie ni une théorie mais un concept et un champ de recherches interdisciplinaires.
Un pavé ne tenant pas tout seul, la mosaïque des discriminations est ainsi démantelée. Renversant les apparences, cet ouvrage invite à cerner le cœur du système afin de hacker la matrice des violences.
Et à fouler les pavés… pour l’égalité !
Caroline Dayer est enseignante et chercheuse à l’Université de Genève.
Site internet Editions de l’Aube
Des trente glorieuses aux quarante piteuses, le travail a changé et la santé s’est transformée.
Individualisation, psychologisation et managérialisation sont autant de processus qui leur sont communs et qui permettent également de mesurer l’importance des évolutions observées.
Mais que veut dire aujourd’hui travailler ? Le travail est-il dangereux pour la santé ? Comment analyser la santé au travail ? Pourquoi cette thématique est-elle (ré)apparue ces dernières décennies ?
Doit-on repenser une nouvelle voie pour valoriser le travail et protéger la santé ? Ou sommes-nous liés à aux stratégies gestionnaires à l’œuvre, aussi bien dans les entreprises privées que dans les services publics, et à ses effets sur les rapports au travail et la santé ?
La collection La question, format livre de poche, répond aux vraies questions avec un brin d’impertinence.
Site internet Editions de l’Hèbe
L’âge est au cœur de notre quotidienneté. Souvent impensé tant il apparaît comme normal ou naturel, il est pourtant un déterminant majeur des inégalités sociales au cœur de nos sociétés contemporaines.
La manière dont une personne est définie comme « jeune », « adulte » ou « vieille » ne renvoie pas aux mêmes normes de comportements ni aux mêmes interactions.
Pourquoi l’âge peut-il être stigmatisant ou valorisant ? Pourquoi oppose-t-on si souvent les générations ? L’âge a-t-il encore un sens ? En quoi le regard porté sur les âges doit-il être « corrigé » ?
La collection La question, format livre de poche, répond aux vraies questions avec un brin d’impertinence.
Site internet Editions de l’Hèbe
Difficulté à gérer des pics émotionnels, alternance d’idées suicidaires et d’enthousiasme excessif, dépendances à l’alcool, au sexe ou aux relations violentes, sentiment douloureux de ne pas savoir qui l’on est, peur panique d’être abandonné… le trouble de personnalité borderline est une maladie bien réelle qui prive ceux qui en sont atteints d’un contrôle de leur vie et d’une reconnaissance de leur souffrance. Mettre en mots la souffrance pour permettre aux malades et à leur entourage de la traverser, tel est l’objectif de ce manuel.
D’où viennent ces symptômes ? Comment fonctionnent-ils ? Quelle est l’origine de ce trouble ? Vers quelles solutions se tourner ?
Les trois auteurs spécialistes des états limites ont conçu ce livre comme un carnet de bord susceptible d’aider la personne borderline à comprendre les mécanismes de ces débordements, à se repérer dans les différents symptômes et à choisir la voie thérapeutique la plus adaptée. Le Manuel du borderline explique l’utilité d’un diagnostic, fait le point sur la recherche et livre pistes et outils pour vivre au jour le jour le trouble d’une façon plus apaisée.
Dr Nader Perroud est chef de clinique au service des spécialités psychiatriques des HUG
En Suisse, plus de 170 000 personnes ont besoin d’un logement accessible aux chaises roulantes en raison d’un handicap moteur. Mais les logements sans obstacle sont une denrée rare et souvent hors de prix. Procap a lancé sur internet une campagne de sensibilisation qui cible en priorité les responsables du secteur de l’immobilier et de la construction.
Seules 18% des personnes en chaise roulante à la recherche d’un logement interrogées dans le cadre d’une étude de Procap en 2012 vivent aujourd’hui en autonomie dans un logement accessible. Plus de deux tiers doivent composer avec diverses restrictions dans leur propre habitation.
88% des logements sans obstacles proposés ont un loyer mensuel de plus de CHF 1500.-. Or, 60% des personnes qui recherchent un logement ont un revenu inférieur à 48’000 francs.
Un logement qui satisfait à aux exigences minimales ayant trait à l’accès, à la largeur des portes et à la taille des pièces peut aisément être adapté aux besoins d’une personne en chaise roulante. Dans le cas de logements neufs ou à transformer, obligez l’architecte à respecter rigoureusement la norme SIA 500.
Direction du projet : Matthieu Leimgruber, Université de Genève ; Martin Lengwiler, Université de Bâle
Rédaction : Urs Germann, Matthieu Leimgruber, Martin Lengwiler, Carola Togni
Riche d’une centaine de textes, ce site internet offre un panorama de l’histoire de la sécurité sociale suisse. Au sommaire :
Site internet Histoire de la sécurité sociale en Suisse
Le commentaire du Dr Jean Martin
Dans sa récente prise de position [1] sur la procréation médicalement assistée (PMA), la Commission nationale d’éthique (CNE) recommande, dans sa majorité, d’autoriser le dépistage préimplantatoire (DPI). Ce dépistage consiste, en cas de fécondation in vitro (en laboratoire), à examiner le bagage chromosomique des embryons obtenus, pour éviter la transmission d’une maladie héréditaire ou détecter des aneuploïdies (nombre anormal de chromosomes, comme dans les trisomies). Notons que la CNE s’oppose en revanche à un dépistage systématique qui envisagerait un tel diagnostic dans tous les cas de FIV, indépendamment d’un risque reconnu.
Plus avant, la majorité de la CNE souhaite ouvrir la voie à la possibilité de DPI avec typage tissulaire dit HLA – qui a fait parler de « bébé sauveur », avec pour objectif d’engendrer un enfant susceptible de contribuer efficacement au traitement d’une sœur ou d’un frère malade. Cette éventualité est controversée à cause de la crainte d’une instrumentalisation inacceptable de l’embryon potentiellement « sauveur » et de la personne qu’il deviendra.
Je reste perplexe devant la conviction affichée par certains de savoir beaucoup mieux que les parents concernés ce qu’est le mieux-être de leur famille (y compris à propos de l’enfant à naître). Les observations et témoignages recueillis pas des cliniciens (médecins, psychologues) et éthiciens montrent, dans tout le domaine de la PMA, combien ces couples réfléchissent de manière approfondie aux enjeux et aux engagements qu’ils prennent. Vouloir que la qualité des intentions des parents potentiels soit vérifiée par quelque commission officielle, voire par un fonctionnaire jugeant sur dossier, cela interpelle sérieusement. A mon sens, la légitimité d’interventions de l’Etat est ici limitée à s’assurer qu’on ne nuit pas gravement à autrui, et le cas échéant au respect de l’ordre public. Et il n’est pas possible de dire que l’ordre public est menacé parce qu’un couple entend bénéficier dans son propre pays d’une technique biomédicale mise en œuvre impeccablement en Belgique ou en France.
A propos de la possible instrumentalisation d’un enfant souhaité : s’avise-t-on que cela n’est pas nouveau du tout ? Ainsi en va-t-il depuis des siècles dans des sociétés où la valeur d’un enfant dépend de son sexe. Né en milieu terrien, j’ai vu comment on voulait un garçon après plusieurs filles, pour lui remettre le domaine ; même volonté dans l’aristocratie ou la bourgeoisie industrielle pour maintenir un nom, une lignée. Lors d’un débat radiophonique, on m’a objecté qu’il ne fallait pas tout mélanger. Est-ce à dire qu’il est beaucoup plus légitime de vouloir à tout prix un enfant de plus dans les buts qui viennent d’être mentionnés que de l’engendrer pour permettre le traitement d’une sœur ou d’un frère atteint d’une maladie grave ?
Dernier point : les parents qui ont voulu un « bébé sauveur » n’aimeraient pas celui-ci comme ils aiment leurs autres enfants… Peut-être l’aimeront-ils un peu plus parce qu’il a aidé son aîné, mais est-ce là un danger sérieux ? Ces parents, comme la plupart, aimeront tous leurs enfants de la même manière.
Alors, que ceux qui sont à « l’extérieur », et notamment les pouvoirs publics, se gardent de lancer des anathèmes moraux avant d’avoir considéré sereinement les situations.
Commentaire [2] de Jean Martin, membre de la Commission nationale d’éthique (2001-2013)
Le nouveau Programme Pluriannuel jurassien de Prévention et Promotion de la santé (PPP) (2014-2024) vise à pérenniser les mesures qui ont prouvé leur utilité et à développer de nouveaux programmes en lien avec les évolutions de société et de santé.
Le PPP 2014-2024 se déploie ainsi à travers sept axes qui permettent de mener une réflexion globale en matière de santé publique :
Pour mettre en œuvre ce programme, le Service de la santé publique travaille de pair avec les domaines du social, de l’économie, de l’environnement, du sport et de l’enseignement. La Fondation O2, partenaire principale en matière de promotion de la santé, est mandatée pour réaliser de nombreuses activités telles que le Programme de prévention du tabagisme. Celui-ci sera prochainement présenté avec le Plan cantonal Addiction. La Fondation O2 met également en œuvre le programme "alimentation et activité physique" qui se déploie à travers des projets qui concernent autant les enfants que les adultes.
Le programme de prévention en format pdf
Les maladies de l’addiction (alcoolisme, toxicomanie, dépendance affective ou sexuelle, abus de médicaments, troubles alimentaires, dépendance au travail, au sport ou à internet) peuvent avoir une emprise dramatiquement destructrice.
Il est vital que les gens de l’entourage soient bien informés pour ne pas laisser pourrir la situation et permettre de construire le plus tôt possible une communication véritablement aidante pour la personne addicte.
Ce livre explique les addictions avec simplicité et clarté.
Autant de questions auxquelles tente de répondre ce guide en utilisant l’alcoolisme comme modèle de compréhension. Avec un répertoire d’adresses utiles.
Après avoir dirigé une équipe infirmière au CHUV, Philippe Jaquet s’est orienté vers les soins aux personnes alcooliques. Il a participé à la construction d’une institution spécialisée en alcoologie qui a élargi ensuite son activité aux autres produits psychoactifs et comportements de dépendance. Formateur, pédagogue, il a également contribué à la création d’une formation d’Intervenant·e·s en dépendances à l’Université de Montréal.
Site internet des Editions Favre
Le service national d’interprétariat téléphonique (SIT) pour les patient·e·s allophones et leurs proches, soutenu par l’Office fédéral de la santé publique, est disponible dans toute la Suisse 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et établit la communication avec un/e interprète approprié/e.
Ce service est destiné en premier lieu à des éclaircissements brefs, des situations d’urgence ou à des entretiens pour lesquels il n’y a pas d’interprètes communautaires sur place.
Les prestations fournies sont payantes (CHF 3.- la minute) et sont principalement destinées aux hôpitaux, aux cliniques, aux services ambulatoires, aux cabinets médicaux et aux établissements médico-sociaux. Le SIT propose ses services dans trois langues officielles (français, allemand et italien), et peut mettre en relation avec des interprètes parlant les langues suivantes : albanais, arabe, espagnol, italien, kurde, portugais, russe, serbo-croate-bosniaque, somali, tamoul, tigrinya et turc. En cas de besoin, des interprètes professionnel-le-s assurent également un service de traduction pour d’autres langues, soit en tout pour plus de 30 langues.
Des retraitées et des retraités, réunis en différents groupements de défense d’intérêt, se manifestent régulièrement dans l’espace public helvétique depuis quelques décennies : ils participent à des manifestations, soutiennent des comités référendaires ou se rencontrent lors de grands rassemblements.
Regroupés pour la plupart depuis les années 1980 dans deux organisations faîtières, ils sont représentés depuis 2001, au niveau fédéral, par le Conseil suisse des aînés. Cet ouvrage porte un regard inédit sur l’action militante de ces retraités.
Il éclaire d’abord la contribution de ces groupements, tout au long du XXe siècle, aux transformations de l’État social, comme il éclaire en retour les effets de ces transformations de l’État social sur le développement de ces groupements et sur les conditions de vie des personnes âgées.
Surtout, par une observation des pratiques des retraités dans ces groupements, tant au niveau local, cantonal, que national, et par des entretiens menés avec de nombreux membres de ces organisations, ce livre éclaire non seulement les caractéristiques sociales des retraités qui s’engagent dans de tels groupements et les différentes significations qu’ils investissent dans cet engagement, mais, plus encore, propose une lecture novatrice des enjeux de la négociation qu’ils proposent sur la place qu’ils peuvent occuper dans la société.
Site internet des Editions Antipodes
Ce travail décrit les processus qui se jouent à l’intersection entre l’individuel et le social, en abordant l’insertion des migrants du point de vue de la psychologie des transitions (Zittoun) qui permet de rendre compte de la complexité des dynamiques en jeu, et avec un intérêt particulier pour les mécanismes qui permettent à un individu de faire quelque chose de positif avec ce dont ils disposent lors de l’arrivée dans un nouveau pays.
L’auteure analyse le discours des concepteurs et des enseignants du Programme cantonal d’intégration. Elle analyse également les ruptures perçues par les personnes fréquentant les cours et les ressources qu’elles utilisent.
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