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A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Direction de la santé et des affaires sociales du canton de Fribourg et son Service de l’enfance et de la jeunesse mettent en ligne un protocole de dépistage et d’orientation de la maltraitance envers les enfants (0-18 ans). Ce protocole a été élaboré à l’intention tous les professionnel-le-s ou bénévoles qui travaillent avec des enfants.
La récente évolution du droit de la protection de l’enfant et de l’adulte impose d’adapter les pratiques en matière d’intervention dans les situations où un enfant peut être potentiellement maltraité. Ce « protocole » présente les définitions actuelles de la maltraitance et les comportements indicateurs d’une éventuelle maltraitance envers un enfant, en donnant un bref aperçu des bases légales qui prévalent actuellement en matière d’avis pour la protection de l’enfant. Il expose également les signes auxquels l’intervenant-e doit être attentif-ve aussi bien chez l’enfant que dans son ressenti face une situation problématique.
Le protocole détaille la procédure à suivre et indique les liens vers les organismes à contacter pour évaluer la situation avec des spécialistes, en particulier la permanence Intake du Service de l’enfance et de la jeunesse.
Source : Etat de Fribourg
Voir ce lien actualisé en juin 2020
Votre enfant a beaucoup d’énergie – un peu trop, même, aux dires de ses enseignant-e-s ? Il est parfois distrait, impulsif ou colérique ? Comme des milliers d’autres jeunes, il pourrait recevoir un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et se voir prescrire un psychostimulant tel le Ritalin. Mais ces comportements sont-ils nécessairement les symptômes d’une « maladie » appelée TDAH ? Quelle est la validité de ces diagnostics quand on sait que plus de la moitié d’entre eux sont ultérieurement retirés par un centre spécialisé ?
Poursuivant son travail sur le pouvoir d’influence de l’industrie pharmaceutique, J.-Claude St-Onge se penche cette fois-ci sur le phénomène du TDAH, qui a littéralement explosé depuis une trentaine d’années. Or, il s’agit d’un diagnostic hautement controversé : les critères pour l’identifier manquent de scientificité et il n’existe aucune preuve que ces symptômes soient le résultat d’un déséquilibre chimique du cerveau. Quant aux médicaments, à long terme, ils ne font aucune différence sur les résultats scolaires et les comportements des enfants. Pire, ils peuvent même aggraver leurs symptômes. Cela n’empêche pas l’industrie pharmaceutique d’exploiter sans scrupule cette corde sensible des parents et des enseignant-e-s pour engranger des profits faramineux, sur la base d’essais cliniques aussi biaisés qu’incomplets.
Dénonçant la surmédicalisation des problèmes de comportement et de la détresse psychologique des jeunes, J.-Claude St-Onge plaide pour une approche qui tienne compte de leur contexte familial, social, économique et environnemental. Pour en finir avec le dopage des enfants…
Jean-Claude St-Onge est professeur de philosophie à la retraite et docteur en socioéconomie. Il a publié, chez Écosociété, L’imposture néolibérale (2000), Les dérives de l’industrie de la santé (2006), L’envers de la pilule (2008) et Tous fous ? L’influence de l’industrie pharmaceutique sur la psychiatrie (2013).
Site internet Editions écosociété
Atypical Smile est un site web dont la mission est de faciliter la mise en relation de familles touchées par le handicap avec les accompagnants dont elles ont besoin pour l’accomplissement de diverses tâches de la vie quotidienne et sociale de leurs enfants : aide physique quotidienne, accompagnements de sorties culturelles, ludiques et sportives, aide à divers apprentissages éducatifs et/ou scolaires, aide à l’insertion professionnelle, etc… Ces accompagnements peuvent être ponctuels ou récurrents.
Le concept du site est de faire bénéficier la recherche d’accompagnants pour handicap (qu’il soit physique, psychologique ou mental) de la force d’un outil web qui permet la prise de contact directe avec un échantillon beaucoup plus large d’accompagnants que ce qui est possible autrement, et cela sans contraintes d’horaires d’ouverture de bureau, de permanence téléphonique, etc. Les familles peuvent ainsi obtenir des résultats immédiats et filtrer les profils selon les critères souhaités (type de handicap, région, type d’assistance, mot clé, etc.). Le service inclut aussi une messagerie anonyme pour permettre aux utilisateurs de se mettre en contact de manière sûre et graduelle.
En moins d’un an, le site compte 600 utilisateurs ! A terme, l’objectif est de créer une véritable communauté Parents-Accompagnants afin d’améliorer la participation citoyenne des personnes en situation de handicap et leurs familles.
Le site est gratuit pour tous les utilisateurs.
Avec ce numéro, Nouvelles Questions Féministes propose cinq traductions originales, dans le but de faire connaître des analyses féministes que nous estimons importantes mais qui sont mal diffusées dans la littérature francophone actuelle. Traitant de thématiques différentes, les quatre articles choisis pour le Grand angle sont reliés par la volonté de leurs auteures d’expérimenter de nouveaux outils pour comprendre les transformations induites, d’une part, par la montée du néo-libéralisme et les limites des politiques féministes mainstream visant à y faire face, et, d’autre part, par la sophistication croissante de l’analyse féministe elle-même, nourrie par (et nourrissant) des courants de pensée voisins tels que les études postcoloniales et les Queer Studies. Ce faisant, ils montrent, chacun à leur manière, les liens qui unissent action et pensée féministes, et plaident pour le renforcement aussi bien du statut des femmes que des analyses intégrant une perspective de genre au sein des instances de décision politiques, économiques et académiques.
Le Champ libre rend un dernier hommage à une féministe, une scientifique, une collègue et une amie disparue bien trop tôt, Brigitte Schnegg (†2014), qui traite ici de l’amitié et de son rôle dans la construction genrée de la modernité et de la société bourgeoise du XVIIIe siècle.
La responsabilité pour dettes des personnes incapables de discernement est un sujet rébarbatif. Qui se soucie de celles et ceux qui, au moment d’une crise, « perdent la tête », commettant ainsi des actes qui ne correspondent pas à leur intime volonté, et qui sortent de cette violente expérience hébétés, culpabilisés et parfois chargés de dettes ?
En choisissant de mettre l’accent sur les conséquences économiques de l’incapacité de discernement, Pro Mente Sana vise à rétablir les personnes souffrant de troubles psychiques dans l’équilibre voulu par le législateur et souvent ignoré du public.
En effet, le législateur n’a pas voulu qu’une personne incapable de discernement paie pour un acte qu’elle n’a pas eu conscience de commettre. Au contraire, il protège les personnes incapables de discernement contre les suites de leurs actes, même au détriment des tiers de bonne foi entrés sans le remarquer en relation contractuelle avec une personne incapable de s’engager. Il y a là une inversion délibérée de la logique courante supposant que chacun est responsable de ses actes et les assume dans toutes leurs conséquences.
Le but de cette publication est de faire largement savoir qu’un acte commis durant une crise n’entraîne en principe pas d’effets contractuels et qu’il faut se prévaloir de cette protection à temps. Certes, les conséquences de l’incapacité de discernement d’une personne en crise psychique peuvent être dures pour son cocontractant, mais, même injustes, elles sont légales.
L’incapacité de discernement en format pdf
Que se passe-t-il dans les dispositifs d’aide à l’insertion lorsque celle-ci n’a pas lieu ? Cet ouvrage invite le lecteur à s’intéresser aux échecs de l’insertion à travers une enquête dans les rouages des dispositifs pour en mettre à jour les engrenages. C’est le mouvement permanent engendré par le fonctionnement des dispositifs qu’analyse l’auteure : mouvement au niveau des prestations et des outils mis en place, au niveau des bénéficiaires appelés sans cesse à s’activer ainsi qu’au niveau des intervenants sociaux pris en porte-à-faux entre leur mission et la réalité des situations sur lesquelles ils sont censés agir.
Ce mouvement a pour conséquence principale l’invisibilisation des échecs de l’insertion – c’est le prix à payer d’un système qui ne peut remettre en question son principe fondateur selon lequel tout le monde est insérable. L’invisibilisation des échecs de l’insertion a ainsi pour fonction de maintenir la cohérence des dispositifs et requiert une adaptation des intervenants sociaux à ces bénéficiaires particuliers que sont les « exclus de l’insertion ». La question des échecs de l’insertion marque sans aucun doute un tournant dans l’intervention sociale et dans la représentation des individus à la marge. Elle ouvre la réflexion sur les modalités et les limites de l’intégration et invite à questionner le mythe de l’insertion pour tous. A ce titre, cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, aux praticiens et plus généralement à qui souhaite mener une réflexion poussée sur l’insertion socioprofessionnelle.
Martine Zwick Monney est docteure en Action sociale et politiques sociales et enseigne à l’Université de Fribourg. Elle intervient également dans différentes formations en politiques sociales, notamment dans le cadre du brevet fédéral en assurances sociales.
Site internet Seismo
La population suisse entre 40 et 99 ans connaît les signes annonciateurs de la démence et sait où s’adresser en cas de suspicion de maladie ; c’est ce que démontre une étude réalisée en mai 2015 par gfs-zürich sur mandat de l’Association Alzheimer Suisse et de Pro Senectute. Toutefois, 35 % seulement des Suissesses et des Suisses se sentent bien ou très bien informés au sujet des démences. Un tiers croit que la prévention est impossible.
Signalons aussi qu’un tiers des sondés n’ont encore jamais eu de contacts avec une personne atteinte de démence. Et que seules 53% des personnes interrogées peuvent s’imaginer prendre soin d’une personne atteinte de démence.
L’ignorance engendre la méfiance. C’est pourquoi Pro Senectute et l’Association Alzheimer Suisse ont réalisé des portraits vidéo de personnes concernées et poursuivent leur campagne « Alzheimer ou une autre forme de démence peut toucher tout le monde ».
Le sondage a été réalisé entre le 11 mai et le 21 mai 2015. Il comprend un total de 1013 entretiens téléphoniques avec des personnes résidant en Suisse et représentatives de la population adulte entre 40 et 99 ans de Suisse alémanique et romande. Le degré de fiabilité de l’échantillon global est de +/- 3,1% pour un pourcentage de 50%.
Le communiqué GFS en format pdf
Sont analysés sur près de 30 ans, les dispositifs interinstitutionnels et territorialisés d’aide aux adolescents difficiles : des repères socio-historiques pour comprendre les vulnérabilités des acteurs et de l’action publique.
« Trimballés » entre les institutions de l’aide sociale à l’enfance, de la justice pour mineurs ou de la pédopsychiatrie, les adolescents dits « difficiles », c’est-à-dire sans solution de prise en charge, constituent un défi de taille pour l’action publique, ses organisations et ses professionnels. Ce livre retrace l’histoire de ce problème depuis les années 1980, en mettant l’accent sur le paradoxe d’une « action publique sur mesure », selon lequel plus l’aide est personnalisée, plus elle repose sur un réseau étendu d’intervenants issus d’horizons divers.
Site internet des Editions érès
Le CIPRET-Valais a développé, en première suisse, un projet-pilote pour arrêter de fumer via les réseaux sociaux. Le résultat obtenu dépasse toutes les prévisions. Ce sont 1000 Valaisannes et Valaisans (une majorité de femmes) qui ont participé à l’opération « J’arrête de fumer » – ensemble – le 7 septembre. Sur la page Facebook, ils et elles ont reçu des conseils quotidiens, le soutien des autres candidats, des vidéos humoristiques, des vidéos de professionnels de la santé…
Après un peu plus d’un mois, 57% des sondés ont arrêté de fumer avec ce projet-pilote. 85% des personnes viennent deux à trois par semaine sur la page et 58% y viennent tous les jours.
Plus en détail :
Recension par Dr Jean Martin, médecin de santé publique
« L’annonce d’une maladie grave est une situation intense : pour le patient bouleversé par la nouvelle, pour le médecin et pour l’entourage qui l’apprendra. Elle est scandaleuse car les mots, qui s’opposent habituellement à la violence, ici la portent ». Ce petit ouvrage rédigé par Martin Dumont, agrégé de philosophie, est susceptible d’intéresser vivement les médecins praticiens et les autres professionnels du domaine de la santé et du social. L’ambition du livre est de mieux procéder à ces annonces « non pas en simplifiant par magie mais en refusant d’en rester à l’idée que ‘de toute façon, il n’y a pas de bonne façon de faire’. » L’auteur analyse trois éventualités : l’annonce brutale (qui est une maltraitance), l’annonce escamotée, l’annonce ratée. Il rappelle Aristote affirmant que « le véritable courage ne doit céder ni à la témérité, qui mène à des risques déraisonnables, ni à l’excès de prudence qui fait sombrer dans la lâcheté ».
Du point de vue du patient. Se souvenir qu’une dimension du traumatisme de l’annonce réside dans le sentiment d’injustice qui s’éveille chez le patient, « auquel il faut s’efforcer d’apporter une réponse, ne serait-ce qu’en reconnaissant qu’il y a bien dans la maladie une forme d’injustice. » D’où, parmi d’autres raisons, l’importance de l’attention au patient, à la dimension d’empathie. Avec cette phrase de Simone Weil : « Les malheureux n’ont pas besoin d’autre chose en ce monde que d’êtres humains capables de faire attention à eux. Cette capacité est chose très rare, très difficile ; c’est presque un miracle. »
Et qu’en est-il de l’information par le malade à ses proches ? L’auteur rappelle que « les patients peuvent subir une stigmatisation du fait de leur maladie, ce qui les rend prudents, alors même que l’annonce à l’entourage permettrait de trouver du soutien, ou d’expliquer des symptômes socialement embarrassants. Les personnes avec un Alzheimer débutant sont parfois, une fois qu’elles en ont parlé, décrédibilisées aux yeux de l’entourage. » Il y a là, il est important de le noter, une problématique de type « coming out », qui ne se pose pas seulement dans des situations VIH/sida.
Le mensonge est une faute médicale. Martin Dumont fait une remarquable démonstration (la plus forte que je connaisse en français) du caractère inacceptable et injustifiable du mensonge dans la relation de soin (sous réserve de rares situations où il peut être admissible d’introduire un court délai dans une optique de préparation ou d’information par étapes). Ceux à qui on ment s’en rendent compte, sans oser le dire, et sont alors laissés à leurs incertitudes et à leur désarroi. Le médecin a une obligation de vérité. « Mentir consiste inéluctablement à amputer autrui d’une part de sa liberté. »
Après l’annonce. « S’efforcer que le patient retrouve, malgré l’annonce funeste, un rapport apaisé, aussi satisfaisant que possible, au temps qu’il vit. […] Il s’agit de renouer avec les autres, avec l’insertion de nos vies dans le cours immuable des saisons. » « Suite aux paroles difficiles de l’annonce, aux paroles consolatrices qui ont pu être prononcées, vient [aussi] le temps plus silencieux et plus objectif du soin. »
Depuis 10 ans, les Checkpoints assurent le dépistage et le suivi du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) auprès des hommes gays et bisexuels. Entre 2008 et 2012, parmi les tests VIH recensés par le questionnaire BERDA de l’OFSP, un quart des tests a été réalisé dans les Checkpoints, révélant 66% de l’ensemble des résultats positifs. Agir au profit d’une communauté particulièrement exposée démontre donc son efficacité, et c’est ce qui encourage aujourd’hui les Checkpoints à étendre leurs prestations médicales.
Les Checkpoints se sont aussi attachés à fournir des prestations adaptées. D’une part en introduisant les tests à résultats rapides, ce qui a permis de réduire fortement l’anxiété des patients. Et, d’autre part, en proposant un questionnaire que le patient remplit lui-même avant la consultation et qui permet d’orienter au mieux l’entretien et de fournir des conseils répondant à son mode de vie. Ce questionnaire a été repris par l’Office fédéral de la santé publique qui le propose désormais dans la plupart des centres de dépistage du VIH de Suisse (questionnaire BERDA).
Les Checkpoints ont enfin développé le BIG 5, une offre innovante permettant de faire baisser les coûts des analyses en regroupant le dépistage de 5 IST : VIH, hépatites, syphilis, gonorrhée, chlamydia.
L’étude en ligne
Ce guide traite tous les aspects fondamentaux de la gestion d’une organisation à but non lucratif. Il est conçu comme une boîte à outils de tous les jours des organismes romands et de toutes les personnes qui y assument des responsabilités. Par exemple la gestion des ressources humaines, la stratégie financière, la recherche de fonds, l’évaluation de projet, etc. Le guide a été conçu afin de lier de la manière la plus étroite possible réflexions stratégiques et conseils pratiques. Les lecteurs de cet ouvrage devraient donc profiter des conseils donnés pour pouvoir développer leurs compétences dans les OBNL où ils sont engagés.
La publication est proposée gratuitement à toute personne concernée grâce au financement d’un groupe de fondations et de donateurs suisses, entre autres la Loterie Romande, le Pour-cent Culturel Migros, la Fondation Arcanum et la Fondation Lombard Odier.
La plateforme web visant à présenter le savoir-faire des modérateurs dans les bus nocturnes genevois (les noctambus) est maintenant disponible sous l’adresse suivante :
L’association Noctambus a sollicité deux chercheuses du Centre de recherche (CERES) de la Haute école de travail social de Genève ainsi qu’un réalisateur indépendant pour visibiliser le savoir-faire de la modération, recherche financée par la Fondation Meyrinoise et la HETS. Après avoir filmé les modérateurs et réalisé des entretiens en les invitant à commenter leur propre film d’activité, cette recherche décrit finement comment les modérateurs construisent une certaine ambiance dans le bus, qui notamment favorise la participation des passagers.
L’équipe de recherche-intervention et de réalisation :
Lire l’article collectif sur cette recherche-action paru dans la revue REISO le 12 octobre 2015 : « Ils favorisent la quiétude dans les bus nocturnes »
Les rapporteurs spéciaux des Nations Unies pour les droits des personnes en situation de handicap ou en souffrance psychique ont publié un appel important à l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale du 10 octobre.
Ils demandent aux gouvernements d’en finir avec les hospitalisations forcées et les traitements contraints dans les soins aux personnes avec trouble psychique, psychosocial ou développemental.
Ils rappellent que les personnes souffrant de troubles psychiques ou de handicap mental sont confrontées à la discrimination, la stigmatisation et la marginalisation. Les soins et les institutionnalisations forcées entament leurs droits humains et contreviennent gravement à la dignité humaine. Les traitements forcés devraient être considérés comme une torture. L’interdiction d’exercer les droits civiques devrait être abolie au plus tôt.
La communauté internationale devrait mettre un terme aux placements et aux traitements contraints. Il est urgent de respecter la dignité de chaque être humain, son autonomie et son droit à accepter ou refuser un traitement médical.
A l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale, il importe d’élaborer de nouveaux modèles et pratiques médicales qui prennent en compte la dignité et l’intégrité des êtres humains.
Nous en appelons à tous les gouvernements et autorités pour qu’ils stoppent toute détention arbitraire, toute institutionnalisation forcée et toute médication imposée. L’autodétermination et les choix des personnes concernées doivent l’emporter en tout temps en assurant les services permettant cette autonomie.
Signalé à l’attention de REISO par Dr François Ferrero
Accueillir la plainte – L’expérience forte d’une aumônière hospitalière
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Marion Muller-Colard est docteur en théologie de Strasbourg et a été aumônière d’hôpital à Mulhouse. Elle s’est intéressée à l’histoire biblique de Job, qui ne se regimbe pas contre ses malheurs. Elle met cette histoire en lien avec les personnes rencontrées professionnellement et que leur maladie rend amers, révoltés. Son livre suscite beaucoup d’intérêt, pas seulement dans les milieux chrétiens. Quelques extraits :
L’âge et la souffrance. « La grande vieillesse est souvent une disgrâce qui s’étire jusqu’à la mort sans se presser. On en vient à gaver d’existence des personnes qui ont atteint leur seuil de satiété. On n’imagine pas la peine qu’il y a à vivre sans appétit. Il faudrait pouvoir sortir de table. Au lieu de quoi on nous ligote à notre chaise et nous sommes condamnés à rester à un interminable repas. » « La souffrance physique a le diabolique pouvoir de nous rétracter en un point inaccessible. Diabolique car diabolos est celui qui sépare et la douleur nous sépare des autres et de nous-mêmes. » A noter qu’un auteur qui écrit cela pourrait aborder le thème du suicide assisté, mais ce n’est pas le cas.
La maladie d’un enfant, expérience fondatrice. Marion Muller a été marquée par la pneumopathie d’un de ses enfants, à l’âge de quelques mois, dont il a réchappé de justesse. Perte de sens : « Telle est la vraie lèpre qui ronge l’âme, dont des malades que j’ai rencontrés étaient atteints, dont je fus atteinte. A quoi peut donc servir d’avoir un cœur fonctionnel lorsqu’on est amputé du système d’idées et de valeurs révélant le sens de notre existence ? »
La sécurité des contrats ? Pasteure, l’auteure parle des relations des patients avec la Providence, avec Dieu ou avec la Justice. La croyance en une justice rétributive est souvent présente. Alors, si ce qui nous arrive ne correspond pas à ce que nous attendions, notre réaction de frustration, voire de colère, est de dire « Les choses n’ont pas été prévues ainsi, ce n’était pas dans le contrat. » Mais le fait est que : « Tout comme le bonheur, le malheur n’est simplement pas juste. » « J’ai vu bien des contrats rompus par la maladie. Ainsi, cet immigré portugais qui avait décidé de travailler dur en France le temps qu’il faudrait pour acheter une maison au pays. Il y était parvenu mais, six mois après sa retraite, un cancer déchirait en morceaux le contrat de sa vie. Ses yeux fouillaient les miens à la recherche d’une explication. Dans cette chambre, nous découvrions l’insondable vide de sens. »
Le travail d’aumônier. « Tout ce qui aide l’être humain à être au monde, je l’adopte. » « Le travail d’aumônier consiste en la fréquentation quotidienne de la Plainte. En m’aventurant dans le vaste territoire d’insécurité qu’est le milieu hospitalier, je savais que mon travail consisterait à me tenir en position d’accueil plutôt que de défense. » « Il n’existe pas de formation universitaire qui prépare à l’impuissance ». « On reconnaît ses amis à ce qu’ils savent supporter la présence palpable du malheur, sans fuir ni ouvrir la bouche en vaines consolations. » Et cela vaut pour les aumônier·ère·s, comme pour les autres.
Site internet Labor et Fides
Une équipe d’enseignants de la Faculté de droit a réalisé un MOOC proposant une introduction aux droits de l’homme. Le vif succès rencontré par ce cours lors de sa diffusion a conduit ses auteurs à le rendre disponible sous forme de DVD. Grâce au soutien du Centre de compétences pour la formation continue et à distance de l’Université de Genève, cette version du cours a été enrichie de nombreuses références et illustrations complémentaires.
Bulletin de commande en format pdf
Qui sont les quelques 30’000 personnes qui détiennent actuellement une admission provisoire en Suisse ? Quelles différences entre ce statut et l’asile ? À quelles restrictions sont soumis les titulaires de ce statut et avec quelles conséquences sur le plan humain ? Ce sont les questions auxquelles tente de répondre l’ODAE dans ce rapport fondé sur plusieurs cas concrets et témoignages récoltés dans les différents cantons romands.
Le constat est préoccupant. Les titulaires de permis F sont confrontés à des difficultés qui entravent leur intégration, même après plusieurs années de séjour en Suisse. Plus de la moitié des titulaires d’une admission provisoire résident en Suisse depuis plus de six ans. Par ailleurs, la majorité des levées d’admissions provisoires sont prononcées en raison de l’octroi d’un permis de séjour (permis B). Ainsi, malgré ce que laisse penser son intitulé, l’admission provisoire s’avère souvent durable et est dans la majorité des cas octroyée à des personnes qui resteront longtemps, voire définitivement en Suisse.
Comme le souligne Denise Efionayi-Mäder, Directrice adjointe du Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population (SFM) à Neuchâtel et auteure de la préface du rapport de l’ODAE romand : « Le cadre réglementaire de l’admission provisoire tend à piéger particulièrement les membres les plus vulnérables de la population concernée : une analyse récente des données du registre des étrangers montre qu’une proportion croissante de familles avec enfants mineurs, de femmes et de personnes âgées tendent à conserver cette mesure de substitution pendant plus de dix ans, sans véritable perspective de pouvoir obtenir un permis de séjour ».
D’invention philanthropique et faisant partie du paysage urbain depuis la fin du XIXe siècle, les jardins familiaux, appelés autrefois jardins « ouvriers », demeurent une réalité relativement peu documentée, alors même que les villes tendent à redécouvrir leur rapport à la nature.
À partir d’une enquête de terrain réalisée dans trois groupements en Suisse romande, ce livre nous fait pénétrer dans ce monde en donnant à voir les manières diverses dont leurs usagers s’approprient ces espaces. Ainsi, on découvre comment la question des pratiques de loisirs « productifs » vient rencontrer celle de l’alimentation et de l’autoconsommation, de la vie familiale, de l’habitat et des formes de sociabilités et de solidarités pratiques. Sans céder à la tentation du pittoresque, l’enquête témoigne également de certaines « rivalités » entre usagers, qui représentent autant de tentatives pour maintenir une certaine respectabilité populaire.
L’entrée par le jardin permet au final de revisiter l’approche sociologique des milieux populaires.
Un livre soutenu par le domaine Travail social de la HES-SO et par la Haute école de travail social Genève.
Les « compétences en matière de santé », appelées aussi « littératie en santé », selon la formule anglaise Health Literacy, désignent les capacités des individus à s’orienter dans le système de santé, à comprendre les informations des médecins ou à identifier les symptômes de maladies.
De nos jours, les personnes qui ne savent pas lire ou écrire trouvent mal leurs repères dans notre société. Dans le système de santé, les informations sont souvent complexes et difficiles d’accès pour le grand public. Le présent rapport récapitule la situation et souhaite sensibiliser un large public à l’importance de ces compétences en matière de santé. Les questions abordées :
En format pdf
Seniors non connectés : les personnes vulnérables de demain ?
Pro Senectute a chargé pour la deuxième fois (2010 et 2015) l’Institut de gérontologie de l’Université de Zurich de mener une étude sur l’utilisation d’Internet et des appareils portables chez les personnes de 65 ans et plus.
L’étude montre que le nombre de seniors qui utilisent Internet a augmenté de moitié depuis 2010 (+47%). Un tiers d’entre eux possèdent une tablette ou un smartphone. Cette augmentation est appréciable. Toutefois, ces personnes ne représentent que 56% de la catégorie des 65 ans et plus, pourcentage encore faible en comparaison avec les 88% d’utilisateurs d’Internet que compte l’ensemble de la population suisse.
Du fait d’une communication toujours davantage basée sur Internet, les personnes qui ne l’utilisent pas (offliners) risquent de perdre le fil et d’être de plus en plus coupées d’informations et de services importants. En revanche, les personnes âgées qui utilisent Internet (onliners) se sentent socialement mieux intégrées et pensent que la toile les aidera à rester plus longtemps indépendantes.
Pour Pro Senectute, il ressort que les seniors qui n’utilisent pas Internet seront les personnes vulnérables de demain. L’organisation au service des personnes âgées entend contrecarrer cette tendance au moyen d’offres spécifiques.
L’étude en format pdf
En Suisse, environ 300’000 personnes de plus de 65 ans sont victimes de maltraitance ! Brisez le silence !
alter ego est une association d’intérêt public à but non-lucratif créée en 2002 par des professionnels de la santé et du social, des personnes issues du domaine académique, et des représentants des milieux de défense des intérêts des personnes âgées. Elle vise la prévention de la maltraitance envers les personnes âgées et la promotion de la bientraitance, de la dignité et du respect des aînés.
A propos des types de maltraitances signalées :
Le site internet sera progressivement complété. Pour l’instant, il recense les formations MAS, DAS et CAS en santé publique en Suisse romande et met à disposition le catalogue de ces formations post-grades (format pdf, 52 pages).
Un quizz rigolo de 10 questions de base de santé publique anime la page d’accueil. Selon vos résultats, l’ERSP vous conseillera peut-être de suivre des formations en santé publique !
Pour mémoire, l’Ecole romande de santé publique (ERSP) intègre la mixité académique des Instituts engagés en santé publique en un pôle d’excellence romand de la Swiss School of Public Health (SSPH+). Ses partenaires :
Le pôle genevois (UNIGE/HUG) travaille dans les domaines de :
Le pôle lausannois (UNIL/CHUV/IST) travaille dans les domaines de :
Le pôle neuchâtelois (UNiNE) travaille dans les domaines du droit de la santé, y compris la réglementation de la recherche en santé
90% des personnes de plus de 65 ans vivent à domicile. Malgré l’augmentation du nombre de personnes âgées, ce pourcentage devrait rester inchangé jusqu’en 2030. A cette date, l’étude estime que 2.2 millions de personnes de plus de 65 ans vivront en Suisse. En chiffres effectifs :
Synthèse 14 pages en format pdf
L’interaction de facteurs économiques, sociaux, de formation et surtout physiques influe largement sur le vieillissement d’une personne et sa fragilisation. Les personnes cumulant des déficits dans plusieurs domaines, par exemple manque de ressources financières, isolement et difficultés linguistiques sont considérées comme vulnérables. Elles sont plus souvent tributaires de soutien.
Les offres de soutien doivent prendre en compte les facteurs qui entraînent la vulnérabilité, par exemple les connaissances linguistiques limitées ou la gêne d’accepter des prestations de l’Etat. Sans cela, elles resteront inutilisées. Le choix du lieu où l’offre est proposée et les possibilités de transports pour s’y rendre sont particulièrement importants.
Lorsque les personnes âgées deviennent fragiles, elles ont besoin d’aide ET de soins. Ces domaines sont étroitement liés, certes, mais financés par des sources différentes. La situation actuelle – à savoir un financement des soins par l’assurance-maladie et les cantons ou les communes, mais un financement de l’aide par ses propres moyens – défavorise les personnes vulnérables.
L’étude en format pdf
Le handicap "à culture ouverte"
Après La société inclusive, parlons-en ! lI n’y a pas de vie minuscule, qui questionne la place des fragilités dans notre société, et Handicap, une encyclopédie des savoirs. Des obscurantismes à de Nouvelles Lumières, consacré à la connaissance comme facteur d’évolution du regard, le nouveau livre de Charles Gardou continue d’interroger notre culture et précise encore les contours d’une anthropologie du handicap.
De manière totalement inédite, il propose un périple anthropologique à l’intérieur même des frontières françaises, pour offrir, du sud au nord de l’Hexagone, un florilège d’expressions culturelles autour du handicap.
En Quercy, Forez, Gascogne, Aveyron, Poitou, Corse et dans les Alpes, en Bretagne, Beauce, pays d’Othe ou Alsace, quelles significations les communautés humaines lui attribuaient-elles ? Quelles illusions collectives partageaient-elles face à la blessure, aux « irrégularités » du corps ou de l’esprit ?
La plongée au cœur de ces « échantillons de civilisations » découvre les profondes racines de notre patrimoine imaginaire, avec son cortège de représentations immémoriales, dont nous discernons, aujourd’hui encore, les empreintes multiples.
De tout temps, les représentations du handicap agissent comme un tourbillon qui emporte la raison : c’est ce que montrent ces trésors anthropologiques, dénichés dans les cultures populaires d’antan.
Site internet Editions érès