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Les albums photos

Dans l’intimité des femmes derviches

30.09.2010

Dans la province du Kurdistan iranien, il existe des femmes derviches. Discrètes, elles n’ont presque rien de commun avec les derviches tourneurs de Turquie, sauf le soufisme. La photographe lausannoise Patricia Laguerre les a rencontrées.

Lors de longs séjours répartis sur quatre ans, Patricia Laguerre a marché de villes en villages dans cette région montagneuse et isolée du nord-ouest de l’Iran. Accueillie par les familles kurdes comme si elle était une enfant du pays, elle a été frappée par cette particularité : les portes des maisons sont toujours ouvertes. Là, malgré le dénuement, l’hospitalité est plus qu’une simple courtoisie : un plaisir à partager.

C’est durant ce voyage que la photographe a eu le rare privilège de photographier les disciples lors de la cérémonie du zikr, une invocation répétitive des noms de Dieu. Au son des grands tambourins, appelés daf, elles se balancent d’avant en arrière avant d’entrer en transe avec d’amples mouvements de tête qui font tournoyer leurs cheveux. Quand l’« ivresse spirituelle » commence, un rideau est tiré pour cacher les femmes aux yeux du Khalife, le guide spirituel de la confrérie.

Lorsque Patricia Laguerre a demandé à des élèves pourquoi ils aimaient leur village, la réponse a été unanime : « Pour son silence. » Etonnant, non ?

Marylou Rey, rédactrice en chef de REISO

Le « Carnet de rencontres au Kurdistan iranien » de Patricia Laguerre (32 pages, oblong 20 cm x 10 cm). 15 francs. Contact : patricia.reportages (at) gmail.com

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