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Seniors non connectés : les personnes vulnérables de demain ?
Pro Senectute a chargé pour la deuxième fois (2010 et 2015) l’Institut de gérontologie de l’Université de Zurich de mener une étude sur l’utilisation d’Internet et des appareils portables chez les personnes de 65 ans et plus.
L’étude montre que le nombre de seniors qui utilisent Internet a augmenté de moitié depuis 2010 (+47%). Un tiers d’entre eux possèdent une tablette ou un smartphone. Cette augmentation est appréciable. Toutefois, ces personnes ne représentent que 56% de la catégorie des 65 ans et plus, pourcentage encore faible en comparaison avec les 88% d’utilisateurs d’Internet que compte l’ensemble de la population suisse.
Du fait d’une communication toujours davantage basée sur Internet, les personnes qui ne l’utilisent pas (offliners) risquent de perdre le fil et d’être de plus en plus coupées d’informations et de services importants. En revanche, les personnes âgées qui utilisent Internet (onliners) se sentent socialement mieux intégrées et pensent que la toile les aidera à rester plus longtemps indépendantes.
Pour Pro Senectute, il ressort que les seniors qui n’utilisent pas Internet seront les personnes vulnérables de demain. L’organisation au service des personnes âgées entend contrecarrer cette tendance au moyen d’offres spécifiques.
L’étude en format pdf
En Suisse, environ 300’000 personnes de plus de 65 ans sont victimes de maltraitance ! Brisez le silence !
alter ego est une association d’intérêt public à but non-lucratif créée en 2002 par des professionnels de la santé et du social, des personnes issues du domaine académique, et des représentants des milieux de défense des intérêts des personnes âgées. Elle vise la prévention de la maltraitance envers les personnes âgées et la promotion de la bientraitance, de la dignité et du respect des aînés.
A propos des types de maltraitances signalées :
Le site internet sera progressivement complété. Pour l’instant, il recense les formations MAS, DAS et CAS en santé publique en Suisse romande et met à disposition le catalogue de ces formations post-grades (format pdf, 52 pages).
Un quizz rigolo de 10 questions de base de santé publique anime la page d’accueil. Selon vos résultats, l’ERSP vous conseillera peut-être de suivre des formations en santé publique !
Pour mémoire, l’Ecole romande de santé publique (ERSP) intègre la mixité académique des Instituts engagés en santé publique en un pôle d’excellence romand de la Swiss School of Public Health (SSPH+). Ses partenaires :
Le pôle genevois (UNIGE/HUG) travaille dans les domaines de :
Le pôle lausannois (UNIL/CHUV/IST) travaille dans les domaines de :
Le pôle neuchâtelois (UNiNE) travaille dans les domaines du droit de la santé, y compris la réglementation de la recherche en santé
90% des personnes de plus de 65 ans vivent à domicile. Malgré l’augmentation du nombre de personnes âgées, ce pourcentage devrait rester inchangé jusqu’en 2030. A cette date, l’étude estime que 2.2 millions de personnes de plus de 65 ans vivront en Suisse. En chiffres effectifs :
Synthèse 14 pages en format pdf
L’interaction de facteurs économiques, sociaux, de formation et surtout physiques influe largement sur le vieillissement d’une personne et sa fragilisation. Les personnes cumulant des déficits dans plusieurs domaines, par exemple manque de ressources financières, isolement et difficultés linguistiques sont considérées comme vulnérables. Elles sont plus souvent tributaires de soutien.
Les offres de soutien doivent prendre en compte les facteurs qui entraînent la vulnérabilité, par exemple les connaissances linguistiques limitées ou la gêne d’accepter des prestations de l’Etat. Sans cela, elles resteront inutilisées. Le choix du lieu où l’offre est proposée et les possibilités de transports pour s’y rendre sont particulièrement importants.
Lorsque les personnes âgées deviennent fragiles, elles ont besoin d’aide ET de soins. Ces domaines sont étroitement liés, certes, mais financés par des sources différentes. La situation actuelle – à savoir un financement des soins par l’assurance-maladie et les cantons ou les communes, mais un financement de l’aide par ses propres moyens – défavorise les personnes vulnérables.
L’étude en format pdf
Le handicap "à culture ouverte"
Après La société inclusive, parlons-en ! lI n’y a pas de vie minuscule, qui questionne la place des fragilités dans notre société, et Handicap, une encyclopédie des savoirs. Des obscurantismes à de Nouvelles Lumières, consacré à la connaissance comme facteur d’évolution du regard, le nouveau livre de Charles Gardou continue d’interroger notre culture et précise encore les contours d’une anthropologie du handicap.
De manière totalement inédite, il propose un périple anthropologique à l’intérieur même des frontières françaises, pour offrir, du sud au nord de l’Hexagone, un florilège d’expressions culturelles autour du handicap.
En Quercy, Forez, Gascogne, Aveyron, Poitou, Corse et dans les Alpes, en Bretagne, Beauce, pays d’Othe ou Alsace, quelles significations les communautés humaines lui attribuaient-elles ? Quelles illusions collectives partageaient-elles face à la blessure, aux « irrégularités » du corps ou de l’esprit ?
La plongée au cœur de ces « échantillons de civilisations » découvre les profondes racines de notre patrimoine imaginaire, avec son cortège de représentations immémoriales, dont nous discernons, aujourd’hui encore, les empreintes multiples.
De tout temps, les représentations du handicap agissent comme un tourbillon qui emporte la raison : c’est ce que montrent ces trésors anthropologiques, dénichés dans les cultures populaires d’antan.
Site internet Editions érès
Introduite en 2012, la contribution d’assistance permet à des personnes handicapées de bénéficier d’un soutien à domicile pour les gestes du quotidien. L’augmentation constante de la demande prouve qu’elle répond à un véritable besoin, déchargeant les proches et évitant parfois le placement en institution.
Parmi les chiffres qui ressortent de ce rapport :
Adultes
Mineurs
La prise de position d’AGILE.CH sur ce rapport :
« Le rapport révèle que nombre d’assurés n’utilisent pas l’intégralité du montant auquel ils auraient droit ; cela est particulièrement vrai pour les mineurs. Il est facile d’imaginer que l’aide non rémunérée des proches – qui ne peuvent être engagés par les bénéficiaires de la contribution d’assistance – joue un grand rôle dans cet état de fait.
Le conseiller national Christian Lohr a déposé en 2012 déjà une initiative parlementaire demandant que les proches puissent être rémunérés pour leurs prestations d’assistance dans le cadre de la contribution d’assistance ; cette initiative est actuellement en suspens. AGILE.CH estime qu’il est urgent d’y donner suite, sans attendre le rapport final sur la contribution d’assistance, qui interviendra en 2017 seulement. »
Recension par Dr Jean Martin
Nicolas Duruz, psychologue et psychothérapeute, est professeur honoraire de l’Université de Lausanne. A près de 60 ans, il a découvert la course à pied et en est devenu un praticien engagé. Douze ans plus tard, il raconte ses expériences de coureur, cette description étant enrichie d’éléments tirés de ses compétences académiques. Ce petit ouvrage m’a vivement intéressé dans la mesure où, durant vingt-cinq ans, j’ai beaucoup couru, des marathons notamment. Quelques extraits de cet ouvrage ramassé et agréable à lire.
Editions Médecine et Hygiène
La qualité du régime alimentaire est influencée par les moyens financiers du consommateur, montre cette étude financée par le Fonds national suisse dans le cadre de « Alimentation saine et production alimentaire durable » (PNR 69). Certains immigrés se nourrissent plus sainement que les personnes nées en Suisse.
Le comportement alimentaire de plus de 4000 Lausannois a été comparé à trois régimes. Les personnes qui jouissent d’un niveau d’éducation élevé ont les habitudes alimentaires les plus proches du régime méditerranéen, considéré comme ayant une action préventive contre les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’obésité. C’est la conclusion de l’étude – la première du genre en Suisse – menée par l’équipe de Pedro Marques-Vidal, du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne.
Le style de vie des participants influence leur comportement alimentaire. Les individus en surpoids, les fumeurs et les personnes sédentaires se nourrissent souvent moins sainement. En revanche, les participants les plus âgés et ceux vivant en couple portent une attention plus grande à la qualité de leur alimentation.
Le pays d’origine entre aussi en ligne de compte. "Malgré un niveau socio-économique relativement bas, les résidents originaires d’Italie, du Portugal et d’Espagne ont conservé des habitudes alimentaires méditerranéennes et se nourrissent plus sainement que les personnes nées en France ou en Suisse", précise Pedro Marques-Vidal.
Agir sur les prix. D’autres études ont montré que les consommateurs les moins aisés réduisent l’achat d’aliments sains en faveur de denrées moins chères, qui possèdent souvent une qualité nutritionnelle moins grande. Un niveau d’éducation élevé correspond généralement à un revenu plus confortable, qui permet d’acheter davantage d’aliments sains. D’après des recherches menées en Nouvelle-Zélande et en Australie, la baisse des prix est plus efficace pour influencer l’achat de fruits et légumes que des campagnes éducatives. Pour Pedro Marques-Vidal, « proposer des promotions sur les fruits et légumes lorsqu’ils approchent leur date de péremption serait l’exemple d’une mesure qui pourrait encourager l’évolution des comportements alimentaires ».
doi:10.1159/000437393
L’enfant en deuil
Etre confronté au décès d’un proche durant son enfance représente un choc et un bouleversement profonds. La plupart des enfants ont les ressources pour intégrer un deuil, mais, pour qu’ils puissent les mobiliser, il est souhaitable que leur entourage puissent les accompagner dans ce qu’ils vivent et ressentent.
Ce petit livret a pour objectif d’apporter quelques pistes de réflexion afin de mieux prendre en compte les besoins de l’enfant lors d’un deuil et de prévenir les répercussions négatives à plus long terme.
L’équipe As’trame a identifié six points particulièrement importants suite au décès d’un proche, illustrés en image et complétés par quelques conseils à l’intention des adultes.
L’enfant et le divorce
Voir sa famille éclater n’est jamais anodin et peut engendrer de grandes souffrances. Tout enfant a des ressources pour intégrer la séparation de ses parents et surmonter cette épreuve. Pour qu’il puisse mobiliser ses ressources, il est important que l’enfant soit reconnu dans ce qu’il vit et ressent et que ses besoins soient pris en compte par son entourage.
Ce livret a donc pour objectif d’apporter quelques pistes de réflexion afin de mieux prendre en compte les besoins de l’enfant lors d’une séparation et de prévenir les répercussions négatives à plus long terme.
L’équipe As’trame a identifié les six difficultés les plus souvent rencontrées par un enfant suite à la séparation de ses parent, illustrées en image et complétées par quelques conseils à l’intention des adultes. Ils pourront ainsi identifier la souffrance de l’enfant et l’accompagner au mieux durant cette période de changement et de grande fragilité émotionnelle.
L’enfant en deuil en format pdf L’enfant et le divorce en format pdf
Auteures : Michelle Beyeler, Sarah Bütikofer, Isabelle Stadelmann-Steffen
Au total, 1990 jeunes de toutes les régions du pays ont répondu à l’enquête en ligne. Les participants ont été nombreux à laisser des commentaires spontanés à la fin du questionnaire ou à commander les résultats de l’enquête. Cela montre que les jeunes souhaitent vraiment faire entendre leur voix.
Trois points forts :
Ma Suisse et moi en format pdf
en version française : une publication sur les bases légales européennes et fédérales du droit suisse des étrangers et de l’asile.
Le droit suisse de l’asile et des étrangers s’est complexifié au cours de ces dernières années. Il est devenu de plus en plus difficile de s’orienter dans ses nombreuses ramifications. L’imbrication multiple du droit suisse avec le droit européen des migrations est une des causes centrales de cette complexité. Bien que la situation juridique en Suisse soit fortement marquée par le cadre juridique européen, il existe des disparités non négligeables entre les deux.
Dans le foisonnement de normes existantes, le Manuel de droit suisse des migrations du Centre suisse de compétence pour les droits humains propose une vue d’ensemble des normes principales européennes et suisses en ce qui concerne le droit des étrangers et de l’asile. Il se fonde sur la deuxième édition du manuel de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA) et de la Cour européenne des droits de l’homme sur le droit européen en matière d’asile, de frontières et d’immigration.
Articulée de façon thématique, la version suisse du manuel présente de manière abordable les bases légales de l’Union européenne ainsi que la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme dans ce domaine. Des explications sur le droit suisse des étrangers et de l’asile viennent compléter chaque chapitre et des tableaux offrent aux praticiennes et praticiens un accès rapide aux textes juridiques importants. L’application pratique est illustrée grâce à de nombreux exemples de cas actuels.
Le manuel peut être téléchargé gratuitement.
Manuel de droit suisse des migrations en format pdf
Rapport final du projet de recherche sur « L’économie sociale et solidaire dans le Canton de Vaud : Son ancrage et sa contribution socio-économiques », réalisé dans le cadre de la démarche « Vivre ensemble dans l’incertain » initié par l’Université de Lausanne (Anthropos).
Comme de nombreuses études exploratoires, cette recherche a permis de cerner les contours généraux de l’économie sociale et solidaire et de soulever de nombreuses interrogations.
Elle met en avant, de concert avec d’autres études, l’importance de ce champ pour l’économie et la stabilité sociale en Suisse romande. Elle montre le besoin de mesures spécifiques pour les acteurs hybrides qui cherchent à combiner des objectifs sociaux avec une logique économique et managériale. Plus fondamentalement, elle révèle la complexité et la diversité qui résultent de la créativité et de l’entrepreneuriat des acteurs étudiés – et donc de la difficulté à donner des chiffres définitifs et standardisés quant aux nombre d’acteurs, leur importance en termes d’emplois et de chiffre d’affaires, et leurs contributions hautement diversifiées à la cohésion et aux développement social.
L’étude permet de formuler une série d’observations et de recommandations pratiques pour les acteurs et les faîtières, ainsi que des lignes directrices pour les politiques publiques. Par contre, pour ce qui concerne des données précises, elle ouvre finalement davantage de questions qu’elle n’apporte de réponse.
Condensant les 5 ans de réflexions qui ont émergés du projet « Vivre ensemble dans l’incertain », ce rapport se veut accessible à tous (académique, praticien, profane).
Rapport final en format pdf
À la suite des nombreux appels et emails reçus par les différentes associations de la Coordination asile.ge émanant de particuliers désireux de s’engager concrètement auprès des demandeurs d’asile et des réfugiés avec toujours le même leitmotiv « Que puis-je faire ? », la Coordination a pris l’initiative de créer un « petit guide pratique ».
Il répertorie les activités des différentes associations actives dans le domaine de l’asile, basées principalement à Genève, qui ont répondu à l’appel. Il sera sans doute complété dans les prochains jours. Il se focalise sur 3 types d’actions :
Ce guide a pour objectif de répondre efficacement aux demandes formulées par les personnes qui contactent les associations, mais peut-être aussi à encourager celles et ceux qui hésitent à franchir le pas.
Participent aux travaux de la Coordination asile.ge : Amnesty International (groupes de Genève) / Appartenances – Genève / Association Elisa-Asile / Aumônerie genevoise œcuménique pour les requérants d’asile (AGORA) / Camarada, centre d’accueil et de formation pour femmes migrantes / Caritas Genève, service juridique asile / Centre de la Roseraie / Centre social protestant - secteur réfugiés (CSP) / Fondation suisse du Service social international (SSI) / Ligue suisse des droits de l’homme (LSDH) / Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE) / Scribes pour l’asile / Syndicat interprofessionnel des travailleuses et travailleurs (SIT) / Vivre Ensemble, service d’information et de documentation sur le droit d’asile
Petit guide solidaire sur le site de Vivre Ensemble
Par son regard clinique et sa proximité indiscutable avec les personnes âgées en fin de vie, l’aide-soignant, pivot de l’équipe soignante, contribue à la prise en soin interdisciplinaire et continue. Il est grand temps de reconnaître son rôle.
Peu d’écrits s’attardent sur l’importance du rôle des aides-soignants. C’est l’objectif de ce livre qui se concentre sur leurs missions d’observation et de transmission des signes cliniques de la phase de vie terminale des personnes âgées en institutions gériatriques.
L’instant est particulier, mais son intensité dramatique révèle avec d’autant plus de force l’importance de ce rôle relationnel jusqu’au bout de la vie.
Site internet Editions érès
Après trois ans de mise en œuvre, le projet pilote Réseau Seniors Vernier est jugé probant par la Ville de Vernier.
Le projet pilote s’est déployé à partir de trois axes d’action. Le premier a consisté à identifier les personnes les plus en difficulté. Ensuite, les ressources existantes sur le plan local et cantonal ont été recensées et mises à jour. Enfin, des prestations adaptées ont été mises en place.
Une des particularités du projet est celle de la prise de contacts individualisés. Un autre élément majeur réside dans la structure et l’organisation du réseau de bénévoles et de partenaires. Selon les besoins des personnes âgées, une vingtaine de bénévoles sont actifs. Ces derniers représentent une nouvelle réponse de proximité efficace pour briser la solitude. Le projet a également sollicité le réseau partenaire tant professionnel qu’associatif afin de relayer l’information et de coordonner les démarches. Ce travail en réseau a permis l’accompagnement de personnes souffrant de problématiques multiples auprès desquelles il était particulièrement difficile d’intervenir.
Après plus de trois ans de mise en œuvre, les résultats montrent que le Réseau Seniors Vernier prévient les risques de fragilisation et d’isolement. En offrant un appui de proximité aux personnes âgées en grande difficulté, il a fait émerger de nouvelles solidarités et contribué à créer de nouvelles dynamiques relationnelles entre les habitant-e-s. Il joue ainsi un rôle considéré comme majeur dans le dispositif verniolan de lutte contre l’exclusion et la précarité.
Aujourd’hui, certains axes de développement sont envisagés comme par exemple l’ouverture du projet aux personnes âgées de moins de 80 ans ou encore la mise en place de démarches de sensibilisation auprès des jeunes retraités.
Le Réseau Seniors Vernier en chiffres
Source : Ville de Vernier
Le rapport en format pdf
Comment les partis politiques se positionnent-ils par rapport aux déclarations venues des disciplines scientifiques ? Parmi les 2276 candidats aux élections fédérales du 18 octobre 2015, qui sont ceux qui accordent du poids à la voix de la science, même quand celle-ci entre en conflit avec d’autres intérêts ?
En collaboration avec smartvote, la plate-forme en ligne d’aide au vote, les Académies suisses des sciences et le Fonds national suisse ont mis au point ce site internet où les électrices et les électeurs ont la possibilité de se renseigner pour connaître les positions des candidats et des partis sur les questions scientifiques. Les 14 questions posées :
Energie
Santé
Nature et alimentation
Recherche et éducation
En Suisse, comme dans la plupart des autres pays, les femmes sont sur-représentées parmi les personnes à la recherche d’un emploi. Elles sont pourtant moins nombreuses à faire une demande d’indemnisation auprès de l’assurance chômage. Cet ouvrage apporte des explications à cet apparent paradoxe.
L’auteure montre comment l’assurance chômage se construit historiquement en outil de gestion sexuée du chômage et de l’emploi. Elle amène ainsi un éclairage nouveau autour de l’histoire de l’État social suisse, en soulignant comment l’assurance chômage a contribué à promouvoir certains modèles familiaux, des normes sociales sexuées, ainsi qu’à stratifier le marché du travail sur la base de critère de sexe, d’état civil, d’âge, de nationalité et de permis de séjour.
Cet ouvrage souligne les continuités, mais également les discontinuités dans la gestion sexuée du chômage et de l’emploi en Suisse, à la lumière des transformations économiques, sociales et politiques du XXe siècle. Il questionne le rôle des principales forces politiques et économiques, en donnant une place particulière à l’analyse de la participation des militantes féministes au débat sur la politique du chômage. Cela permet de mieux comprendre ces transformations, soulignant l’importance de tenir compte de ces actrices dans l’analyse de l’histoire de l’État social, et d’amener une importante contribution à l’histoire des féminismes en Suisse.
Bien qu’en nombre limité (200 à 300 personnes à Genève), les migrants roms sont très visibles dans l’espace public des villes suisses – et européennes – et attirent ainsi l’attention des médias, des institutions et de la population locale. Quel problème pose cette migration et à qui ?
A partir de cette question, la recherche à la base de Roms en cité s’intéresse aux regards que les protagonistes de cette nouvelle migration eux-memes portent sur ce phénomène. Grace à une approche méthodologique inspirée de « la thérapie communautaire intégrative » et de « l’approche centrée sur la solution », les personnes roms rencontrées ont pu exprimer les difficultés et les astuces de leur quotidien, entre rejet et accueil, détresse et solidarité. Roms en cité offre un compte rendu de cette tentative d’intégrer les migrants roms à la définition des problématiques publiques liées à leur présence dans le paysage urbain.
Site internet Editions IES
Nomades ?! Apatrides ?! Incapables de s’intégrer ?! Mendiants ?! Délinquants ?! Un livre pour faire le point sur les préjugés et les mensonges !
Pour en finir avec les préjugés, pour lutter contre les politiques du bouc émissaire qui refont aujourd’hui surface, ce livre se veut un précis de déconstruction des idées reçues sur les Rroms en même temps qu’un outil pour toucher du doigt la diversité et de la richesse de la culture romani.
Au fil de sept siècles de présence en Europe (antérieure à la naissance de la plupart des États-nations qui le composent), il a fallu aux Rroms survivre au mieux dans l’indifférence, au pire dans la haine, et se construire dans l’adversité. Il est évidemment plus commode de nier, voire de rejeter l’existence de ces millions d’individus dont la manière d’être, les habitudes culturelles, le rapport aux frontières… sont de plus en plus ouvertement jugés inassimilables.
Et pourtant les Rroms, par les multiples liens (linguistiques, culturels, historiques) qui les unissent au continent européen pris dans son sens le plus large, par la richesse de leur imaginaire et l’originalité de leur inscription dans les territoires qu’ils traversent, par leur conception libertaire de l’espace géographique, de la propriété du sol, de l’économie de marché, détiennent quelques-unes des clés du changement de paradigme dont les sociétés du vieux continent ont si cruellement besoin.
Quelques valeurs citées par l’auteur : « Savoir vivre modestement sans être misérable ; ne s’attacher à posséder que le nécessaire au quotidien ; supporter l’adversité sans renoncer à l’essentiel ; ne rechercher aucun pourvoir autre que celui qu’on a sur soi-même. » « La maison, c’est le tombeau des vivants. »
Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Dacheux, docteur en philosophie, reconnu comme l’un des meilleurs connaisseurs de la question Rrom en Europe revient sur chacun de ces clichés que véhiculent les médias, les formations politiques et les pouvoirs publics.
Site internet Editions Le passager clandestin
Spontanée ou imposée, libre ou organisée, la solidarité est au cœur de la société. Essence de la sécurité sociale, slogan politique ou simple fondement de tout engagement collectif, la solidarité nous habite et nous guide. Indissociable de la citoyenneté politique ou sociale, mais aussi de nos démocraties, elle mérite qu’on lui accorde une attention particulière. Ainsi, la compréhension des solidarités par les jeunes générations, amenées à bâtir le futur, doit être une préoccupation.
Cet ouvrage résulte d’une recherche réalisée en Suisse romande pour comprendre la relation des jeunes aux solidarités et au vivre ensemble. Comprennent-ils les solidarités ? Connaissent-ils ses formes institutionnelles ? Sont-ils à même d’adopter une posture critique ou se laissent-ils emporter par le discours populaire ou médiatique dominant ? Vers qui se tournent-ils pour comprendre ou décider ?
Tels sont les questionnements appréhendés à travers l’étude de programmes scolaires et une enquête réalisée auprès de plus de trois mille jeunes. Avec, comme préoccupation centrale, la nécessité d’investir dans le développement de l’histoire et de la mémoire sociales, au nom de la cohésion sociale.
Lire aussi l’article de Stéphane Rossini « Les jeunes romands et la solidarité », 23 mai 2013, Revue REISO.
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Que comprend-on quand on n’entend pas ? Comment vit-on et vous écoute-t-on ? Et que ressent-on quand toutes sortes de bruits, de l’eau sur la vaisselle à la sonnerie de porte, reviennent dans le quotidien ?
Isabelle Fruchart, comédienne, a consigné avec finesse et humour l’histoire de ses oreilles, de la perte quasi-totale de l’ouïe à 14 ans à l’appareillage, à 37 ans. On se laisse emporter et toucher par cette odyssée autobiographique qui mène à la redécouverte des sons – à commencer par sa propre voix – comme à la redécouverte de soi.
Le texte, adapté et mis en scène par Zabou Breitman, a été créé au Théâtre du Chêne Noir à Avignon en 2013. Il a reçu le prix Agir pour l’Audition en 2014 et est actuellement joué par Isabelle Fruchart au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Photo : Isabelle Fruchart, Emoticourt Marthe Lemelle
La maison d’édition Emoticourt de livres numériques est spécialisée dans les textes courts (entre 15 et 60 minutes de lecture) et inédits.
ndlr : Ce spectacle a aussi été présenté au Théâtre de Vidy, à Lausanne, où une rédactrice de REISO l’a vu et adoré.
Recension par Dr Jean Martin, médecin de santé publique
Vincent Devictor est chargé de recherches à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier et spécialisé dans la dynamique de la biodiversité. Dans le premier chapitre, l’auteur résume l’histoire de la vie sur la Terre et montre pourquoi nous sommes actuellement à un moment de crise. Il présente notamment la notion d’ère « anthropocène » définie non en fonction de la géologie mais en relation avec l’impact de l’être humain sur la planète. Le deuxième chapitre est consacré à l’éthique et à la problématique écologique. L’auteur situe cette question dans le cadre de la société en général et souligne que des mesures correctrices sont nécessaires mais qu’elles doivent être décidées en lien avec le champ politique.
Les chapitres 3 et 4 sont techniques, voire mathématiques. Plusieurs notions majeures de la biodiversité sont en effet difficiles à cerner. Devictor présente les efforts faits pour apporter des éléments quantifiés, à propos par exemple du nombre d’espèces ou de leur répartition dans une zone donnée. Il décrit les efforts et programmes développés pour progresser dans l’appréhension plus serrée de ces notions. On sera intéressé notamment par la discussion des deux doctrines principales que sont la préservation et la conservation. La conservation vise la bonne gestion de la nature/environnement, alors que la préservation cherche la sauvegarde, compte tenu d’une valeur intrinsèque attribuée à la nature et à ses composantes. L’auteur analyse les conséquences philosophiques et éthiques de ces deux approches différentes.
Le dernier chapitre discute le lien avec la politique au sens large (« l’absence de rupture entre savoir scientifique et enjeux politiques »). En particulier les démarches, conférences, conventions, lois consacrées à la biodiversité au cours des décennies. Un appareil de notes rend compte de l’importance de la bibliographie pertinente.
Devictor analyse les grandes directions de réflexion et les besoins d’actions conjointes, localement et globalement - rassemblant le biologique, le social, l’économique, le politique. « Investir les problèmes de biodiversité, c’est investir l’imprégnation réciproque entre faits et valeurs. Personne ne dit que c’est facile. Mais il se trouve que c’est nécessaire et passionnant. (…) Quoi qu’il en soit, les sciences de la biodiversité bousculent les étanchéités souvent admises ou défendues entre science, politique et société. »
Editions Seuil
Les médiations thérapeutiques qui utilisent le corps comme vecteur d’expression constituent des outils pertinents pour aider les adolescents qui vont mal.
Précurseur en 2006, cet ouvrage s’inscrit dans la réflexion de tous les thérapeutes qui s’intéressent aux adolescents.
À partir de son expérience auprès d’adolescents rencontrés soit en ambulatoire, soit à l’hôpital de jour, l’auteure développe une réflexion approfondie sur le bien-fondé d’un travail corporel – psychomotricité, danse, relaxation –, tout en soulignant ses écueils et ses risques.
Avec le développement exponentiel des médiations thérapeutiques, cet ouvrage, largement actualisé dans cette nouvelle édition, s’est imposé comme une référence.
Site internet Editions érès
L’hôpital est aujourd’hui au centre de tous les enjeux, éthiques, juridiques, économiques et politiques des systèmes de soins. Le panorama hospitalier suisse est en profonde mutation : nouvelles règles de financement, transfert de soins stationnaires vers l’ambulatoire, concentration de la médecine spécialisée dans les hôpitaux universitaires, planification cantonale et intercantonale, gestion des ressources humaines et gestion des risques iatrogènes. En même temps, les hôpitaux suisses figurent parmi les plus gros employeurs du pays, tout en engendrant plus du tiers des coûts globaux de la santé.
A l’occasion de sa 21e Journée de droit de la santé du 5 septembre 2014, l’Institut de droit de la santé de l’Université de Neuchâtel a invité des spécialistes de plusieurs disciplines à venir exposer et débattre les défis présents et à venir que doivent relever les hôpitaux suisses. Cet ouvrage reflète la richesse de leurs réflexions et constitue une lecture indispensable à toute personne désireuse de mieux comprendre les dimensions juridique, politique et économique des transformations actuelles du monde hospitalier.
Bureaux partagés en sous-location à Lausanne-centre, dans un environnement propice aux échanges et aux synergies, notamment avec des associations axées sur la famille. (image : © Freepik)