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Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Le Docteur François Choffat (1941) est un médecin connu de Suisse romande. Lui et moi nous connaissons de longue date et partageons d’avoir tous deux travaillé en début de carrière dans des pays en développement. L’auteur s’est ensuite installé comme généraliste au bord du lac de Neuchâtel. Sa curiosité de paradigmes médicaux autres (y compris guérisseurs et autres « panseurs de secret » dans le Jura) et des expériences positives dans des situations où l’allopathie s’avérait décevante l’ont amené à s’attacher à l’homéopathie, devenue une partie majeure de sa pratique. Il s’est aussi beaucoup préoccupé d’alimentation, en étant notamment un disciple de Catherine Kousmine, et a fondé un Centre de santé holistique dont il raconte les péripéties parfois difficiles.
« Le chamanisme et la chirurgie sont les symboles de deux pratiques diamétralement opposées de l’art de guérir… Un pôle humaniste et un pôle mécaniste. Pour moi, ces deux pôles sont devenus indissociables, et complémentaires come le cerveau gauche et le cerveau droit (…) Dans ma propre pratique, il y a d’un côté l’héritage revendiqué de la médecine conventionnelle, de l’autre certaines médecines complémentaires. Cette synthèse a été le fruit d’une longue confrontation entre mes croyances initiales et les échecs que la réalité m’a infligés. (…)L’homéopathie m’a fait redécouvrir la réalité d’une certaine Energie vitale, qui échappe à la démarche scientifique et la complète. »
C’est toute une carrière, une trajectoire, que retrace Médecin de dernier recours. Un mot sur ce titre, lié au fait que, pas rarement, des patients se sont adressés à lui et à ses méthodes autres après avoir cherché du secours ailleurs, en particulier dans la médecine orthodoxe, sans qu’un remède soit trouvé. Il se dit aussi « médecin des causes perdues ».
L’ouvrage fourmille de vignettes cliniques illustrant le propos, avec des critiques marquées à l’endroit d’aspects commerciaux de la médecine et du carcan imposé par le paradigme biochimique. Il consacre un chapitre à ses réserves vis-à-vis des pratiques vaccinales qu’il juge trop systématiques (tout en ne les excluant pas) et influencées par l’industrie. Un autre est dédié à la sclérose en plaques, une des « causes perdues » pour lesquelles on faisait appel à lui.
Les attitudes ont passablement changé à l’endroit des méthodes qu’on ne souhaite plus appeler parallèles ou alternatives mais complémentaires - pour ne pas donner une impression d’inévitable confrontation. Aujourd’hui, il me paraît que beaucoup d’entre nous peuvent se dire d’accord avec F. Choffat quand il écrit : « Affirmer qu’il n’y a pas de salut en dehors de la médecine officielle relève de l’arrogance. »
Cela étant, on ne sera bien sûr pas toujours d’accord avec l’auteur dans ses affirmations. Mais on ne saurait nier son ouverture aux choses « autres », sa sincérité, et son engagement au service des patients. Ce livre est un exemple d’efforts tout à fait estimables, par des médecins au terme d’une carrière bien remplie, de rassembler vécu, expériences, leçons tirées, questionnements, sous une forme aisément accessible à d’autres. Le récit de vie du Dr Choffat, bien écrit, structuré en nombreuses sections faciles à consulter, est susceptible d’intéresser les professionnels de santé aussi bien qu’un large public.
Site internet Editions d’en bas
Ce document a été développé par Santé Sexuelle Suisse en collaboration avec l’ensemble des cantons latins qui souhaitaient disposer d’un cadre de référence et d’un canevas de réflexion communs pour faciliter la mise en place de plans ou de programmes cantonaux harmonisés en matière de santé sexuelle.
Cette thématique se profile comme un axe prioritaire en matière de prévention et de la promotion de la santé en Suisse latine pour les années à venir, aussi il est important de disposer d’un guide qui rassemble les différents éléments fondamentaux pour la mise en œuvre de politiques cohérentes et coordonnées dans ce domaine.
Basés sur les textes et accords internationaux et nationaux ainsi que sur les études les plus récentes en matière de santé sexuelle, ce document intègre aussi l’expérience des acteurs de terrain. Il comprend notamment la définition du concept de santé sexuelle, les principaux cadres de références théoriques nationaux et internationaux, un état des lieux du contexte helvétique et latin ainsi que les critères de qualité, des recommandations et des propositions à observer pour le développement et la mise en œuvre d’une stratégie globale de santé sexuelle.
Une partie du guide est rédigée sous forme de fiches thématiques et pratiques, mettant en évidence les champs d’action prioritaires de la santé sexuelle en Suisse, les ressources utiles à ces derniers ainsi que les acteurs œuvrant dans le domaine.
Barbara Berger, directrice de Santé Sexuelle Suisse, Dr Claude-François Robert, président de la Commission de prévention et de promotion de la santé de la CLASS
Le guide en version originale ou en version A4
Le rapport tire la conclusion qu’entre l’analyse de 2011 et 2015, il y a peu de changements en ce qui concerne la consommation problématique d’alcool en Suisse.
On estime à environ 250’000 le nombre de personnes alcoolodépendantes vivant en Suisse.
Quelques chiffres : 9.2% de la population suisse présentent une consommation problématique, 2.4% un trouble probablement lié à l’alcool, et 1.0% une dépendance probable à l’alcool. Dans l’ensemble, 12.6% de la population suisse présentent une consommation d’alcool pour le moins problématique.
Monitorage (en allemand avec résumé en français) en format pdf
Forte présence des établissements médico-sociaux (EMS) en Suisse orientale, prédominance des services d’aide et de soins à domicile (SASD) en Suisse romande : la prise en charge des personnes âgées varie selon les cantons.
La présente publication examine différents aspects de ces différences. Elle met tout d’abord en lumière les caractéristiques du recours aux EMS et aux SASD dans les cantons en 2013.
Elle examine ensuite l’existence éventuelle d’une convergence des pratiques durant la période 2006–2013.
Finalement, elle identifie des modèles-types de prise en charge en regroupant les cantons connaissant des pratiques similaires.
Ce rapport est le deuxième d’une série de trois rapports sur la prise en charge des personnes âgées en Suisse. Présentation du premier rapport sur REISO.
L’étude en format pdf
Le 2 février 2016, le Parlement fédéral commence l’étude du nouveau projet de loi sur les jeux d’argent. Trois spécialistes donnent leurs éclairages. Si la volonté d’ouverture et de modernisation du secteur est légitime, les organisations actives dans la protection des joueurs tirent la sonnette d’alarme : l’ouverture aux jeux online ne peut se faire sans mesures d’accompagnement suffisantes. Les organisations demandent donc au Parlement de rééquilibrer le projet. Elles regrettent que le Conseil fédéral place les intérêts fiscaux avant la protection des joueurs et de leur entourage.
Les pouvoirs publics face à l’addiction aux jeux d’argent
Le coût social du jeu excessif en Suisse
La problématique des jeux d’argent chez les adolescents
Cette boîte à outils est à la disposition des groupes de patients et des défenseurs des patients européens, ainsi que de toute personne souhaitant obtenir davantage d’informations sur le processus de recherche et de développement (R&D) des médicaments. Les utilisateurs peuvent acquérir les connaissances permettant d’apporter une contribution significative au développement des médicaments et au dialogue plus étendu concernant l’implication des patients. Cette ressource pédagogique en ligne permet aux utilisateurs de découvrir, d’adapter et de partager librement des documents.
C’est le résultat d’un effort concerté, à long terme, déployé par des experts, dont des patients, des chercheurs et des universitaires. Le projet est que des milliers de défenseurs des patients en Europe tireront profit de cette boîte à outils pour permettre un partenariat et une implication des patients plus significatifs au niveau de la R&D des médicaments.
La boîte à outils en ligne est disponible en sept langues (anglais, français, allemand, espagnol, italien, polonais et russe) et contient plus de 3000 documents spécialisés sur l’abc de la R&D des médicaments. Les utilisateurs ont accès à un grand nombre de fiches d’informations, de graphiques, de diaporamas, de vidéos, de webinaires enregistrés, de documents prêts à imprimer ainsi que d’un glossaire complet.
Les étudiant.es du module d’approfondissement romand OASIS intitulé « La citoyenneté agressée, la place des jeunes dans la ville » sont allés dans les structures genevoises de travail social actives auprès des jeunes en décrochage. Ce réseau est constitué du dispositif de travail social hors murs, de structures municipales d’insertion et de permanences d’accueil cantonales.
Crayons à dessin, appareils photo et enregistreurs en main, les futur.es travailleur.euses sociaux.ales sont allés à la rencontre des jeunes et des professionnel.les œuvrant dans ce réseau. Par le biais de l’observation directe, de l’observation participante et de l’entretien, les étudiant.es se sont efforcé.es de saisir en finesse le quotidien de ces espaces de travail social de proximité.
Plutôt que de restituer les fruits de leur enquête par le biais d’articles scientifiques ou professionnels, les étudiant.es se sont inspirés de la sociologie narrative, ou du roman social, et se sont fait auteur.es de récits singuliers. Des récits présentés sur ce site qui, résolument, mettent en avant l’expérience de la transition juvénile et la dimension sensible de « l’art de faire » du travail social de proximité.
Ce module a été mis sur pied en étroit partenariat avec la FASe (Transit Meyrin -Tshm Versoix-Tshm rive droite-Tshm Carouge), l’association BAB-VIA et la permanence du dispositif Point jeunes de l’Hospice Général. L’équipe du module : Monica Battaglini, Julie Peradotto, Alexandra Pittet, Laurent Wicht.
Pour la première fois en Suisse, l’étude RESPONS fournit des données représentatives de résidant-e-s à propos de la qualité de vie et la satisfaction dans les EMS des régions linguistiques alémanique et romande. Dans l’ensemble, les résidant-e-s estiment que la qualité dans les EMS des deux régions linguistiques est bonne.
1035 résidant-e-s de 51 EMS ont participé à l’étude ; 38 en Suisse allemande et 13 en Suisse romande. Trois quarts des résidant-e-s participants étaient des femmes (76 %). Les participants avaient en moyenne 86 ans et vivaient en EMS depuis environ 3,5 ans.
Ce sont principalement dans les domaines de la gestion de la douleur, la gestion du quotidien, l’autodétermination ainsi que dans des soins et un accompagnement centrés sur la personne qu’il y a un besoin d’agir.
Signalons en particulier un résultat de l’étude : lorsque la dépendance aux soins et les troubles cognitifs augmentent, tout comme avec un état de santé subjectif moins bon, l’évaluation de la qualité de vie et des soins est moins bonne. Cette tendance est visible dans plusieurs dimensions de la qualité de vie ainsi que dans la satisfaction. Ces relations, à prendre au sérieux, montrent que la qualité de vie et des soins se reflète dans la qualité des soins et de l’accompagnement des résidant-e-s les plus dépendants aux soins. Des analyses plus approfondies sont cependant nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions définitives.
Auteur·e·s : Kathrin Sommerhalder, Eliane Gugler, Antoinette Conca, Madeleine Bernet, Niklaus Bernet, Christine Serdaly, Sabine Hahn.
L’étude en format pdf
L’asile occupe actuellement une place importante dans le débat politique et les médias. Des termes comme NEM, permis F ou aide d’urgence font désormais partie du vocable couramment employé, sans toutefois que leur sens soit clair.
Le « Petit lexique de l’asile » fournit aux personnes concernées ou intéressées par les questions d’asile une définition précise de quelques notions clés.
Les définitions ont été élaborées par des juristes professionnels de l’EPER. Ce travail de clarification repose sur leur expérience quotidienne tout en rendant accessible à un public non-spécialistes des notions juridiques parfois complexes.
Le but premier visé par ce lexique est de réduire les imprécisions et malentendus découlant d’une simple méconnaissance de la terminologie de l’asile. L’EPER espère contribuer ainsi à une discussion mieux informée et partant, plus sereine.
Prix : 10.-
Petit lexique de l’asile en ligne
La santé est essentielle tant pour l’individu que pour la société. Elle comporte de nombreuses dimensions, que l’on ne peut appréhender que grâce à des données statistiques fiables. Dans ce numéro, consulter notamment les articles consacrés à :
Auteurs : Monika Diebold, Katharina Fehst, Sabina Helfer, Christoph Junker, Martine Kaeser, Ralph Krieger, Renaud Lieberherr, Michael Lindner, Jean-François Marquis, Caroline Schnellmann, Marco Storni, Georges-Simon Ulrich, Ulrich Wagner, Mirella Wepf et Laurent Zecha
ValeurS Santé en ligne
Les changements de vie liés à la naissance d’un premier enfant nécessitent des ajustements émotionnels, comportementaux et cognitifs de la part des mères.
Une difficulté de s’adapter aux nouvelles situations engendrées par la naissance de l’enfant peut occasionner un stress, à l’origine souvent d’une baisse du sentiment de compétence et d’une détérioration de la santé psychique de la mère.
L’entretien psycho-éducatif périnatal a été développé dans le but de permettre à la mère de s’adapter à ce nouveau rôle en l’entraînant à trouver ses propres ressources.
Enfin un outil simple, à utiliser de manière systématique pour des situations non pathologiques dans un but de prévention, aussi bien en prénatal qu’en post-partum ou en suivi postnatal. Il est également accessible au grand public.
Lire aussi l’article de Chantal Razurel : « Naissance du premier enfant : pas toujours simple », REISO, revue d’information sociale de Suisse romande, 13 janvier 2014.
Unique à Genève, le guide La Clé permet de s’orienter à travers le réseau des services publics et des organismes œuvrant dans le domaine social. Il propose en effet 1’700 adresses d’organismes privés et publics des secteurs médico-social, socioculturel et socio-éducatif de la ville et du canton de Genève. Résultat d’un minutieux travail de mise à jour, ce guide est aussi bien destiné aux particuliers qu’aux professionnels et bénévoles, les acteurs sociaux du canton.
En publiant La Clé, l’Hospice général entend également contribuer à améliorer la qualité de vie de la collectivité genevoise en jetant des passerelles entre les associations et les personnes en quête d’appui, mais aussi entre le secteur privé et les administrations publiques. Notre collaboration avec de nombreux organismes, figurant dans le présent répertoire incarne cette complémentarité.
NDLR: Depuis 2017, le répertoire La Clé (et celui d'Ariane sur les fonds et fondations) est uniquement disponible en ligne, où les informations sont actualisées en permanence. Lien vers le moteur de recherche
Près de 84% des ménages touchés par la pauvreté n’ont pas un logement adapté. Les familles monoparentales sont particulièrement concernées, 37% d’entre elles se trouvant dans cette situation. Ces résultats sont tirés d’une étude de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) et de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, réalisée avec le soutien du Programme national contre la pauvreté et de l’Office fédéral du logement.
Le principal problème réside dans les frais de logement trop élevés par rapport au revenu. S’y ajoutent des logements souvent trop petits, de mauvaise qualité ou/et mal situés. Sans oublier le problème de la sécurité du logement, à savoir la capacité à trouver et à garder un toit. Un ménage qui paie un loyer trop élevé doit se restreindre dans d’autres domaines de la vie, avec les effets négatifs que cela peut comporter pour la formation, la santé, les soins ou les contacts sociaux.
L’étude fait le point de la situation actuelle et constitue une base importante pour discuter des mesures à prendre.
L’étude en format pdf
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Sous une forme ramassée et agréable à lire, c’est une anthologie choisie de dix-huit textes traitant de la relation soigné-soignant. «Ces textes ne traitent pas de la médecine comme d’un champ technique particulier mais du soin comme nécessité indissociablement vitale et morale (…) Ils disent les expériences vécues de la maladie ainsi que l’imbrication des sciences et des pratiques, des faits et des valeurs.» Au-delà des soins de santé, les éclairages sont donc philosophiques, socio-anthropologiques et littéraires. L’émergence, depuis les années 1990, de la médecine narrative et du retour des humanités dans les études de médecine est également traitée.
Dans la première partie, «Le soin chez les classiques», les auteurs étudiés vont de Hippocrate et Aristote à Montaigne et John Locke puis à Tolstoï, entre autres. La deuxième, «Les réflexions fondatrices», présente des grands incontournables: Balint, Canguilhem, Levinas, Ricoeur et Jonas, ainsi que Fritz Zorn, le Zurichois de bonne famille qui a décrit son cancer dans le livre «Mars». Dans la troisième, «Classiques d’aujourd’hui», sont discutés les travaux de Michel Foucault, de l’anthropologue hollandaise Annemarie Mol et de quatre auteurs anglo-saxons (Goffman, Strauss, Sacks et Sontag).
Citons d’abord Georges Canguilhem: «La prise en charge d’un malade ne relève pas de la même responsabilité que la lutte rationnelle contre la maladie.» A ce propos, Céline Lefève souligne que «la conscience que les malades ont de leur situation n’est jamais nue, sauvage». Elle est construite par l’histoire et la société. Elle prend aujourd’hui des formes contradictoires: la confiance dans l’efficacité thérapeutique coexiste avec la critique des effets iatrogènes, l’exigence croissante de santé et de sécurité publiques coexiste avec la revendication d’autonomie.
Didier Sicard, discutant l’apport de Paul Ricoeur: «Du côté du médecin, le pacte de soins repose sur l’engagement à diagnostiquer, à agir selon les données actualisées et à ne pas abandonner son malade. Or le pacte de soins est actuellement en voie d’éclatement, brisé parce que la méfiance est encouragée au détriment de la confiance». Il fait là référence notamment à la présence croissante d’internet dans la relation, source avec laquelle il s’agit de composer afin de limiter les risques tout en optimisant les possibles bénéfices.
Goffman, sociologue américain qui s’est intéressé aux populations hébergées ou enfermées dans des institutions (hôpitaux, internats, prisons, casernes), constate une destinée semblable pour l’ensemble des reclus – un «caractère commun au remodelage que subissent les personnes une fois admises à l’hôpital, remodelage social qui peut affecter les humains les plus irréductiblement hétéroclites.» Les travaux de Annemarie Mol, d’Amsterdam, la plus contemporaine des auteurs présentés, retiennent particulièrement l’attention en niant la pertinence, dans les soins, de l’homo economicus - à savoir du modèle du patient rationnel qui se détermine en fonction d’éléments objectifs. Elle souligne l’importance de l’échange: «Dans la pratique, les décisions ne correspondent pas simplement à une direction donnée aux patients par les soignants, ni l’inverse, mais à un bricolage partagé.»
On notera que, dans la partie «Réflexions fondatrices», les apports discutés sont d’Europe continentale alors que la troisième présente surtout des auteurs anglo-saxons. Cette dernière a le mérite d’apporter un regard plus étendu, dans un sens de santé publique et sociologique; élargissant l’angle de vue auparavant focalisé sur le colloque singulier. On y relève, de façon à mon sens nécessaire, une dimension de contingence, de relativité des circonstances, des choses et des gens. En conclusion, la pertinente formulation des directeurs de publication: «On n’apprend pas les classiques, on les ouvre, on les comprend, on les critique aussi. Ce volume ne vise pas à dégager un sens univoque du soin, ni un accord entre ces textes, mais à éclairer les discussions les plus actuelles.»
Jean Martin
Au bénéfice avant tout des personnes en situation de handicap (infirmité motrice cérébrale, handicap mental, polyhandicap, autisme) ou de pathologies (Parkinson, Alzheimer) affectant gravement leur faculté à parler, et donc à se faire comprendre, la Communication Facilitée et la Psychophanie sont des moyens alternatifs de communication ; elles ont pour but de permettre à ces personnes de s’exprimer : faire connaître leurs besoins vitaux et choix du quotidien, leurs sentiments. Cet accès à l’expression de leurs désirs et souhaits contribue à améliorer notablement leur confort de vie, leur vécu et celui de leur entourage.
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Les difficultés touchant, en milieu scolaire, les jeunes issus conjointement de l’immigration et de milieux peu instruits, constituent une problématique documentée : les analyses montrent l’existence d’exclusions systémiques. Celles-ci hypothèquent la réussite des jeunes concernés, mais elles déstabilisent aussi les établissements scolaires à cause des réactions qu’elles suscitent chez ces jeunes ; elles découragent les équipes éducatives. A long terme, elles mettent à mal l’intégration future de cette jeunesse, ainsi que la cohésion sociale dans son ensemble. Cette problématique reste complexe et les solutions classiques, normatives et moralisatrices, mont rent leur peu d’efficacité.
A l’inverse, des projets et pédagogies alternatives d’inclusion éducative, sociale et citoyenne voient le jour et offrent la preuve de changements positifs pour chacun des acteurs impliqués : plutôt que d’aborder de front la question des discriminations dans le monde de l’enseignement, il semble important de renverser la problématique et de s’intéresser à l’inclusion sociale au sein du système scolaire. L’éducation « inclusive » apparaît aujourd’hui comme une nouvelle perspective synthétique, originale et systémique, permettant de respecter les diversités sans s’enfermer dans une conception communautariste, d’amener les différents acteurs à coopérer, à permettent aux différents points de vue et pratiques d’évoluer, dans le sens du respect et de l’épanouissement de chacun.
Présenter ce type de pratiques, en tirer les enseignements nécessaires à l’extension de telles inspirations, constitue l’objectif de cette publication.
De la discrimination à l’inclusion en milieu scolaire
Sous la direction de Altay Manço, Editions L’Harmattan, Collection Compétences interculturelles, Paris, 2015, 242 pages
Comment annoncer à un enfant la mort d’un proche ? Quelles peuvent être ses réactions à la perte d’un être cher ? Comment l’aider à traverser ces moments difficiles ? Ce guide s’adresse aux parents, grands-parents, éducateurs, enseignants. etc., et apporte des réponses concrètes aux questions que peut se poser toute personne amenée à côtoyer un enfant en deuil. A l’aide d’explications théoriques et d’exemples tirés de la pratique, il permet de comprendre ce qu’il vit et donne des pistes pour l’accompagner au mieux dans ce cheminement. Ecrit par les intervenantes de la fondation As’trame, cet ouvrage reprend les enseignements tirés de vingt années d’expérience au service des familles en deuil.
Site internet Fondation As’trame
Selon le médecin et psychologue Édouard Claparède (1873-1940), l’école n’aurait fait aucun progrès depuis Jean-Jacques Rousseau !
Rédigée en grande partie grâce à une correspondance entretenue avec nombre de ses contemporains et à une riche iconographie, cet ouvrage est la première biographie d’Édouard Claparède, l’un des fondateurs de la psychologie moderne et des sciences de l’éducation.
Ce livre veut approcher de manière sensible la personnalité complexe de Claparède et sa vie de non-conformiste. Il s’est battu contre le dogmatisme réactionnaire, la bureaucratie, l’éducation corrective et policière, ainsi que l’apprentissage par cœur. Il démontra le lien fort qu’entretient l’éducation avec la philosophie et avec la politique, visant constamment la vérité, par l’expérimentation et une connaissance pratique des choses.
À quoi ça sert ? Cette question, Claparède l’a posée tout au long de sa vie. Pour lui, l’éducation est utile pour contribuer à un monde plus égalitaire, plus juste et pacifiste. Mais c’est aussi à la réalisation d’une idée qu’il travaillera : « L’école sur mesure », tenant compte des besoins individuels des enfants « anormaux » jusqu’à ceux des enfants « surdoués ». Il supprime ainsi ce « monstre » qu’est l’élève moyen. Avec cette question : « À quoi sert l’éducation ? », c’est à un « art de bien penser » que Claparède nous invite, mêlant science, morale et politique.
Site internet Antipodes
L’ouvrage présente la première recherche d’envergure sur le phénomène des hommes regroupés en organisations et délibérément engagés dans des actions et des réflexions sur l’identité masculine en Suisse. Conduite à travers une approche de méthodes mixtes, l’étude dégage trois perspectives idéologiques synthétisant les discours contemporains sur l’identité masculine : défensive, expressive et relationnelle, pro-féministe. Ce constat remet partiellement en question les interprétations se limitant à la dénonciation d’un mouvement visant à attaquer les droits des femmes. Le texte révèle également que les modèles masculins prônés dans ces milieux sont façonnés par des valeurs d’expressivité, contrastant avec les modèles plus traditionnels de pourvoyeur-protecteur. En outre, les idéaux prônés par ces hommes militants sont influencés par la complexification des formes familiales contemporaines, caractérisées par l’individualisation des rapports de filiation et la séparation progressive des fonctions parentale et conjugale.
Docteur en sciences sociales, Hakim Ben Salah enseigne et mène des recherches (Université de Lausanne et Haute école de travail social Fribourg) sur des thématiques connexes : masculinités et mouvements sociaux, groupes d’entraide, maltraitance envers les enfants.
La publication de cet ouvrage est financée par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique (FNS), la Fondation pour l’Université de Lausanne et la Société Académique Vaudoise.
Cet outil a été entièrement revu en 2015 ; il a été complété par une nouvelle liste axée sur la santé psychosociale des directions d’écoles, construite avec un groupe issu des associations professionnelles des directions d’écoles.
Grâce à ces critères de qualité, les écoles peuvent dresser un état des lieux de leur situation dans différents domaines, évaluer les améliorations à apporter, puis déterminer les priorités afin de définir les mesures qui seront appliquées. Ainsi, les critères de qualité constituent un cadre pour l’évaluation réalisée en interne, la planification et la conception de mesures spécifiques de promotion de la santé.
Cet outil se compose de 14 critères de qualité comprenant chacun une check-list d’un maximum de dix indicateurs (caractéristiques indiquant si le critère est rempli) :
La grille en format pdf
Un ouvrage collectif, avec parmi les auteurs Claude de Jonckheere, Professeur honoraire à la HETS Genève, qui explore les conditions de possibilité de « gestes » spéculatifs et véritablement engagés, dans le contexte d’une mise en crise généralisée des modes de pensée de la modernité.
Au cours de la dernière décennie s’est produit en France un renouveau d’intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l’épithète de « spéculatifs », tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d’une manière ou d’une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l’universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu’il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de cette époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d’entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation.
S’il faut parler de « gestes spéculatifs », c’est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d’un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d’engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l’appréhension du présent qu’ils entraînent.
Comme l’année dernière, les Suisses restent en majorité favorables à ce projet. Par rapport au sondage de l’automne 2014, l’incertitude a toutefois progressé chez les plus jeunes. Le sondage 2015 fait ressortir les tendances suivantes :
Source : Pro Senectute
Rapport sur le sondage en format pdf
La perspective du parcours de vie propose un cadre d’action qui prend en considération les liens entre les étapes successives et les différents domaines de la vie. Cette perspective considère le développement humain de manière globale, liant les aspects physiques et psychiques des individus à leur contexte social, culturel et historique. Elle examine les conséquences cumulatives et à long terme que les individus, familles et groupes sociaux subissent suite à des événements et situations de vie critiques.
Cet article présente l’approche et les résultats d’enquêtes conduites par le PRN LIVES sur trois points principaux :
Pour chaque chapitre, quatre liens sont proposés sur des études menées par le PNR LIVES.
L’article de synthèse sur le site du PRN LIVES
Marquée par le virage ambulatoire, la prise en charge des personnes âgées a considérablement évolué au cours de la décennie écoulée. La présente publication met en évidence les principales tendances en Suisse en matière de soins de longue durée au sein des établissements médico-sociaux (EMS), des services d’aide et de soins à domicile (SASD) et des hôpitaux sur la période 2006–2013.
Les évolutions dans les EMS, en particulier de l’âge à l’entrée des résidents, de leur durée de séjour, du niveau de soins requis et des caractéristiques de leurs patients sont présentées. Une analyse comparable est effectuée pour les SASD, en examinant l’évolution de l’âge moyen des patients, des heures d’aide et de soins fournies et plus généralement de l’offre.
Ce rapport, premier d’une série de trois, traite des évolutions de tendance au niveau suisse. Le deuxième se concentre sur l’évolution des différences entre les régions, s’interrogeant sur l’existence d’une éventuelle convergence, tandis que le troisième propose un inventaire des structures intermédiaires existant en Suisse en 2014 (tous deux à paraître en 2016).
L’étude en format pdf
La couvade désigne les manifestations physiques – prise de poids, nausées, etc. – de l’homme dont la compagne est enceinte. Ce phénomène qui suscite moqueries et questionnements témoigne des mouvements psychiques et hormonaux du devenant-père, longtemps méconnus, bien qu’au fondement des sociétés humaines.
Les nouveaux pères sont en réalité biologiquement autant appelés à paterner que les mères sont prédisposées à materner, et nos ancêtres lointains le savaient. Comment avons-nous pu l’oublier ? Dans la plus riche observation anthropologique à ce jour, depuis les grands travaux classiques de Théodore Reik et Georges Devereux, Roberte Laporal retrace l’histoire et les avatars du syndrome ou rituel de la couvade. Elle montre le travail psychique important que le père doit effectuer pour prendre sa place auprès de son bébé, dans son couple et finalement assumer son rôle dans la société.
Co-auteur·e·s : Isabelle COUCHAT-VILLECOURT - Sylvain LEDUC - Magali MANZANO - Amandine PORCHER - Virginie SADOCK - Marie-Paule THOLLON-BEHAR - Anne-Lise ULMANN - Gerard VALLERY
Site internet des Editions érès