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Comment annoncer à un enfant la mort d’un proche ? Quelles peuvent être ses réactions à la perte d’un être cher ? Comment l’aider à traverser ces moments difficiles ? Ce guide s’adresse aux parents, grands-parents, éducateurs, enseignants. etc., et apporte des réponses concrètes aux questions que peut se poser toute personne amenée à côtoyer un enfant en deuil. A l’aide d’explications théoriques et d’exemples tirés de la pratique, il permet de comprendre ce qu’il vit et donne des pistes pour l’accompagner au mieux dans ce cheminement. Ecrit par les intervenantes de la fondation As’trame, cet ouvrage reprend les enseignements tirés de vingt années d’expérience au service des familles en deuil.
Site internet Fondation As’trame
Selon le médecin et psychologue Édouard Claparède (1873-1940), l’école n’aurait fait aucun progrès depuis Jean-Jacques Rousseau !
Rédigée en grande partie grâce à une correspondance entretenue avec nombre de ses contemporains et à une riche iconographie, cet ouvrage est la première biographie d’Édouard Claparède, l’un des fondateurs de la psychologie moderne et des sciences de l’éducation.
Ce livre veut approcher de manière sensible la personnalité complexe de Claparède et sa vie de non-conformiste. Il s’est battu contre le dogmatisme réactionnaire, la bureaucratie, l’éducation corrective et policière, ainsi que l’apprentissage par cœur. Il démontra le lien fort qu’entretient l’éducation avec la philosophie et avec la politique, visant constamment la vérité, par l’expérimentation et une connaissance pratique des choses.
À quoi ça sert ? Cette question, Claparède l’a posée tout au long de sa vie. Pour lui, l’éducation est utile pour contribuer à un monde plus égalitaire, plus juste et pacifiste. Mais c’est aussi à la réalisation d’une idée qu’il travaillera : « L’école sur mesure », tenant compte des besoins individuels des enfants « anormaux » jusqu’à ceux des enfants « surdoués ». Il supprime ainsi ce « monstre » qu’est l’élève moyen. Avec cette question : « À quoi sert l’éducation ? », c’est à un « art de bien penser » que Claparède nous invite, mêlant science, morale et politique.
Site internet Antipodes
L’ouvrage présente la première recherche d’envergure sur le phénomène des hommes regroupés en organisations et délibérément engagés dans des actions et des réflexions sur l’identité masculine en Suisse. Conduite à travers une approche de méthodes mixtes, l’étude dégage trois perspectives idéologiques synthétisant les discours contemporains sur l’identité masculine : défensive, expressive et relationnelle, pro-féministe. Ce constat remet partiellement en question les interprétations se limitant à la dénonciation d’un mouvement visant à attaquer les droits des femmes. Le texte révèle également que les modèles masculins prônés dans ces milieux sont façonnés par des valeurs d’expressivité, contrastant avec les modèles plus traditionnels de pourvoyeur-protecteur. En outre, les idéaux prônés par ces hommes militants sont influencés par la complexification des formes familiales contemporaines, caractérisées par l’individualisation des rapports de filiation et la séparation progressive des fonctions parentale et conjugale.
Docteur en sciences sociales, Hakim Ben Salah enseigne et mène des recherches (Université de Lausanne et Haute école de travail social Fribourg) sur des thématiques connexes : masculinités et mouvements sociaux, groupes d’entraide, maltraitance envers les enfants.
La publication de cet ouvrage est financée par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique (FNS), la Fondation pour l’Université de Lausanne et la Société Académique Vaudoise.
Cet outil a été entièrement revu en 2015 ; il a été complété par une nouvelle liste axée sur la santé psychosociale des directions d’écoles, construite avec un groupe issu des associations professionnelles des directions d’écoles.
Grâce à ces critères de qualité, les écoles peuvent dresser un état des lieux de leur situation dans différents domaines, évaluer les améliorations à apporter, puis déterminer les priorités afin de définir les mesures qui seront appliquées. Ainsi, les critères de qualité constituent un cadre pour l’évaluation réalisée en interne, la planification et la conception de mesures spécifiques de promotion de la santé.
Cet outil se compose de 14 critères de qualité comprenant chacun une check-list d’un maximum de dix indicateurs (caractéristiques indiquant si le critère est rempli) :
La grille en format pdf
Un ouvrage collectif, avec parmi les auteurs Claude de Jonckheere, Professeur honoraire à la HETS Genève, qui explore les conditions de possibilité de « gestes » spéculatifs et véritablement engagés, dans le contexte d’une mise en crise généralisée des modes de pensée de la modernité.
Au cours de la dernière décennie s’est produit en France un renouveau d’intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l’épithète de « spéculatifs », tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d’une manière ou d’une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l’universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu’il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de cette époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d’entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation.
S’il faut parler de « gestes spéculatifs », c’est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d’un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d’engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l’appréhension du présent qu’ils entraînent.
Comme l’année dernière, les Suisses restent en majorité favorables à ce projet. Par rapport au sondage de l’automne 2014, l’incertitude a toutefois progressé chez les plus jeunes. Le sondage 2015 fait ressortir les tendances suivantes :
Source : Pro Senectute
Rapport sur le sondage en format pdf
La perspective du parcours de vie propose un cadre d’action qui prend en considération les liens entre les étapes successives et les différents domaines de la vie. Cette perspective considère le développement humain de manière globale, liant les aspects physiques et psychiques des individus à leur contexte social, culturel et historique. Elle examine les conséquences cumulatives et à long terme que les individus, familles et groupes sociaux subissent suite à des événements et situations de vie critiques.
Cet article présente l’approche et les résultats d’enquêtes conduites par le PRN LIVES sur trois points principaux :
Pour chaque chapitre, quatre liens sont proposés sur des études menées par le PNR LIVES.
L’article de synthèse sur le site du PRN LIVES
Marquée par le virage ambulatoire, la prise en charge des personnes âgées a considérablement évolué au cours de la décennie écoulée. La présente publication met en évidence les principales tendances en Suisse en matière de soins de longue durée au sein des établissements médico-sociaux (EMS), des services d’aide et de soins à domicile (SASD) et des hôpitaux sur la période 2006–2013.
Les évolutions dans les EMS, en particulier de l’âge à l’entrée des résidents, de leur durée de séjour, du niveau de soins requis et des caractéristiques de leurs patients sont présentées. Une analyse comparable est effectuée pour les SASD, en examinant l’évolution de l’âge moyen des patients, des heures d’aide et de soins fournies et plus généralement de l’offre.
Ce rapport, premier d’une série de trois, traite des évolutions de tendance au niveau suisse. Le deuxième se concentre sur l’évolution des différences entre les régions, s’interrogeant sur l’existence d’une éventuelle convergence, tandis que le troisième propose un inventaire des structures intermédiaires existant en Suisse en 2014 (tous deux à paraître en 2016).
L’étude en format pdf
La couvade désigne les manifestations physiques – prise de poids, nausées, etc. – de l’homme dont la compagne est enceinte. Ce phénomène qui suscite moqueries et questionnements témoigne des mouvements psychiques et hormonaux du devenant-père, longtemps méconnus, bien qu’au fondement des sociétés humaines.
Les nouveaux pères sont en réalité biologiquement autant appelés à paterner que les mères sont prédisposées à materner, et nos ancêtres lointains le savaient. Comment avons-nous pu l’oublier ? Dans la plus riche observation anthropologique à ce jour, depuis les grands travaux classiques de Théodore Reik et Georges Devereux, Roberte Laporal retrace l’histoire et les avatars du syndrome ou rituel de la couvade. Elle montre le travail psychique important que le père doit effectuer pour prendre sa place auprès de son bébé, dans son couple et finalement assumer son rôle dans la société.
Co-auteur·e·s : Isabelle COUCHAT-VILLECOURT - Sylvain LEDUC - Magali MANZANO - Amandine PORCHER - Virginie SADOCK - Marie-Paule THOLLON-BEHAR - Anne-Lise ULMANN - Gerard VALLERY
Site internet des Editions érès
Voilà plus de trente ans, la catégorie des « troubles bipolaires de l’humeur » commençait à se diffuser. Elle s’est aujourd’hui imposée. S’agissait-il d’une simple renomination, plus correcte politiquement, de la « folie maniaco-dépressive » ? Ou bien pouvons-nous dire, rétrospectivement, qu’il y avait là un mouvement conceptuel visant à saisir quelque chose d’une nature différente ? Avec la disparition des termes « folie » et « manie », aurait-on voulu marquer qu’il ne s’agissait que d’une affaire d’humeur ? Humeur qui se verrait troublée avec une certaine régularité, la « conflictualité » du patient notamment affectant alors son entourage.
Sommes-nous aujourd’hui en mesure de dégager ce que la clinique a gagné à déplacer l’art du diagnostic différentiel, cher aussi bien à Freud qu’à Kraepelin, vers une situation du trouble sur l’échelle d’Akiscal ? L’examen de cette question par un psychiatre reconnu, qui a enseigné à l’université pendant les décennies concernées, ne pourra que clarifier les idées du praticien, et cela quelle que soit la génération dans laquelle il se situe. Le regard porté sur les dits « troubles bipolaires » sera également l’occasion d’avancer, à titre expérimental, quelques propositions susceptibles de guider chacun dans les interrogations auxquelles sa pratique le confronte. Cela passera par une réinterrogation des concepts freudiens et lacaniens qui sont intéressés dans l’abord de la psychose maniaco-dépressive.
JFP, revue semestrielle, rédacteurs en chef : Charles Melman et Marcel Czermak
Site internet Editions érès
Cette brochure vise à expliquer quels sont les droits des femmes sans statut légal à Genève. Etre une femme sans statut légal ou en séjour irrégulier signifie être présente sur le territoire d’un État sans remplir ou en ne remplissant plus les conditions d’entrée ou de séjour fixées par cet État.
Cette brochure est destinée aux femmes en situation irrégulière à Genève et répond aux questions juridiques principales qu’elles se posent. Elle peut également être utile pour les hommes sans statut légal et pour toute personne intéressée.
Les questions présentées ici ont été identifiées à l’aide de spécialistes travaillant aux côtés de ces femmes. Toutefois, étant donné l’ampleur d’un tel sujet, cette brochure ne prétend pas traiter exhaustivement de leur situation juridique.
À Genève, les personnes sans statut légal seraient entre 8’000 et 12’000 dont 80% de femmes, travaillant principalement dans l’économie domestique. Ces femmes ne constituent pas un groupe homogène : elles viennent de toutes les régions du monde, émigrent pour des raisons diverses, ont des parcours de vie différents (formation, situation familiale, âge, etc.). Le fait d’être sans statut légal les réunit, dans la mesure où elles se trouvent toutes en infraction à la loi fédérale sur les étrangers. Les recherches qui ont mené à cette brochure ont été effectuées dans le cadre de la Law Clinic sur les droits des personnes vulnérables, enseignement dispensé par la Faculté de droit de l’Université de Genève. La brochure présente une vulgarisation des résultats des recherches approfondies menées par des étudiant-e-s de maîtrise en droit lors des années académiques 2013-2014 et 2014-2015 sous la supervision des responsables de l’enseignement et de spécialistes. Privilégiant l’accessibilité et la concision, le présent texte ne rend pas toute la complexité et les nuances des réponses aux questions juridiques présentées, sa lecture devrait donc se faire en bonne intelligence.
En informant les femmes sans statut légal de leurs droits, les travaux de la Law Clinic visent une meilleure mise en œuvre de ceux-ci.
La brochure en format pdf
A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Direction de la santé et des affaires sociales du canton de Fribourg et son Service de l’enfance et de la jeunesse mettent en ligne un protocole de dépistage et d’orientation de la maltraitance envers les enfants (0-18 ans). Ce protocole a été élaboré à l’intention tous les professionnel-le-s ou bénévoles qui travaillent avec des enfants.
La récente évolution du droit de la protection de l’enfant et de l’adulte impose d’adapter les pratiques en matière d’intervention dans les situations où un enfant peut être potentiellement maltraité. Ce « protocole » présente les définitions actuelles de la maltraitance et les comportements indicateurs d’une éventuelle maltraitance envers un enfant, en donnant un bref aperçu des bases légales qui prévalent actuellement en matière d’avis pour la protection de l’enfant. Il expose également les signes auxquels l’intervenant-e doit être attentif-ve aussi bien chez l’enfant que dans son ressenti face une situation problématique.
Le protocole détaille la procédure à suivre et indique les liens vers les organismes à contacter pour évaluer la situation avec des spécialistes, en particulier la permanence Intake du Service de l’enfance et de la jeunesse.
Source : Etat de Fribourg
Voir ce lien actualisé en juin 2020
Votre enfant a beaucoup d’énergie – un peu trop, même, aux dires de ses enseignant-e-s ? Il est parfois distrait, impulsif ou colérique ? Comme des milliers d’autres jeunes, il pourrait recevoir un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et se voir prescrire un psychostimulant tel le Ritalin. Mais ces comportements sont-ils nécessairement les symptômes d’une « maladie » appelée TDAH ? Quelle est la validité de ces diagnostics quand on sait que plus de la moitié d’entre eux sont ultérieurement retirés par un centre spécialisé ?
Poursuivant son travail sur le pouvoir d’influence de l’industrie pharmaceutique, J.-Claude St-Onge se penche cette fois-ci sur le phénomène du TDAH, qui a littéralement explosé depuis une trentaine d’années. Or, il s’agit d’un diagnostic hautement controversé : les critères pour l’identifier manquent de scientificité et il n’existe aucune preuve que ces symptômes soient le résultat d’un déséquilibre chimique du cerveau. Quant aux médicaments, à long terme, ils ne font aucune différence sur les résultats scolaires et les comportements des enfants. Pire, ils peuvent même aggraver leurs symptômes. Cela n’empêche pas l’industrie pharmaceutique d’exploiter sans scrupule cette corde sensible des parents et des enseignant-e-s pour engranger des profits faramineux, sur la base d’essais cliniques aussi biaisés qu’incomplets.
Dénonçant la surmédicalisation des problèmes de comportement et de la détresse psychologique des jeunes, J.-Claude St-Onge plaide pour une approche qui tienne compte de leur contexte familial, social, économique et environnemental. Pour en finir avec le dopage des enfants…
Jean-Claude St-Onge est professeur de philosophie à la retraite et docteur en socioéconomie. Il a publié, chez Écosociété, L’imposture néolibérale (2000), Les dérives de l’industrie de la santé (2006), L’envers de la pilule (2008) et Tous fous ? L’influence de l’industrie pharmaceutique sur la psychiatrie (2013).
Site internet Editions écosociété
Atypical Smile est un site web dont la mission est de faciliter la mise en relation de familles touchées par le handicap avec les accompagnants dont elles ont besoin pour l’accomplissement de diverses tâches de la vie quotidienne et sociale de leurs enfants : aide physique quotidienne, accompagnements de sorties culturelles, ludiques et sportives, aide à divers apprentissages éducatifs et/ou scolaires, aide à l’insertion professionnelle, etc… Ces accompagnements peuvent être ponctuels ou récurrents.
Le concept du site est de faire bénéficier la recherche d’accompagnants pour handicap (qu’il soit physique, psychologique ou mental) de la force d’un outil web qui permet la prise de contact directe avec un échantillon beaucoup plus large d’accompagnants que ce qui est possible autrement, et cela sans contraintes d’horaires d’ouverture de bureau, de permanence téléphonique, etc. Les familles peuvent ainsi obtenir des résultats immédiats et filtrer les profils selon les critères souhaités (type de handicap, région, type d’assistance, mot clé, etc.). Le service inclut aussi une messagerie anonyme pour permettre aux utilisateurs de se mettre en contact de manière sûre et graduelle.
En moins d’un an, le site compte 600 utilisateurs ! A terme, l’objectif est de créer une véritable communauté Parents-Accompagnants afin d’améliorer la participation citoyenne des personnes en situation de handicap et leurs familles.
Le site est gratuit pour tous les utilisateurs.
Avec ce numéro, Nouvelles Questions Féministes propose cinq traductions originales, dans le but de faire connaître des analyses féministes que nous estimons importantes mais qui sont mal diffusées dans la littérature francophone actuelle. Traitant de thématiques différentes, les quatre articles choisis pour le Grand angle sont reliés par la volonté de leurs auteures d’expérimenter de nouveaux outils pour comprendre les transformations induites, d’une part, par la montée du néo-libéralisme et les limites des politiques féministes mainstream visant à y faire face, et, d’autre part, par la sophistication croissante de l’analyse féministe elle-même, nourrie par (et nourrissant) des courants de pensée voisins tels que les études postcoloniales et les Queer Studies. Ce faisant, ils montrent, chacun à leur manière, les liens qui unissent action et pensée féministes, et plaident pour le renforcement aussi bien du statut des femmes que des analyses intégrant une perspective de genre au sein des instances de décision politiques, économiques et académiques.
Le Champ libre rend un dernier hommage à une féministe, une scientifique, une collègue et une amie disparue bien trop tôt, Brigitte Schnegg (†2014), qui traite ici de l’amitié et de son rôle dans la construction genrée de la modernité et de la société bourgeoise du XVIIIe siècle.
La responsabilité pour dettes des personnes incapables de discernement est un sujet rébarbatif. Qui se soucie de celles et ceux qui, au moment d’une crise, « perdent la tête », commettant ainsi des actes qui ne correspondent pas à leur intime volonté, et qui sortent de cette violente expérience hébétés, culpabilisés et parfois chargés de dettes ?
En choisissant de mettre l’accent sur les conséquences économiques de l’incapacité de discernement, Pro Mente Sana vise à rétablir les personnes souffrant de troubles psychiques dans l’équilibre voulu par le législateur et souvent ignoré du public.
En effet, le législateur n’a pas voulu qu’une personne incapable de discernement paie pour un acte qu’elle n’a pas eu conscience de commettre. Au contraire, il protège les personnes incapables de discernement contre les suites de leurs actes, même au détriment des tiers de bonne foi entrés sans le remarquer en relation contractuelle avec une personne incapable de s’engager. Il y a là une inversion délibérée de la logique courante supposant que chacun est responsable de ses actes et les assume dans toutes leurs conséquences.
Le but de cette publication est de faire largement savoir qu’un acte commis durant une crise n’entraîne en principe pas d’effets contractuels et qu’il faut se prévaloir de cette protection à temps. Certes, les conséquences de l’incapacité de discernement d’une personne en crise psychique peuvent être dures pour son cocontractant, mais, même injustes, elles sont légales.
L’incapacité de discernement en format pdf
Que se passe-t-il dans les dispositifs d’aide à l’insertion lorsque celle-ci n’a pas lieu ? Cet ouvrage invite le lecteur à s’intéresser aux échecs de l’insertion à travers une enquête dans les rouages des dispositifs pour en mettre à jour les engrenages. C’est le mouvement permanent engendré par le fonctionnement des dispositifs qu’analyse l’auteure : mouvement au niveau des prestations et des outils mis en place, au niveau des bénéficiaires appelés sans cesse à s’activer ainsi qu’au niveau des intervenants sociaux pris en porte-à-faux entre leur mission et la réalité des situations sur lesquelles ils sont censés agir.
Ce mouvement a pour conséquence principale l’invisibilisation des échecs de l’insertion – c’est le prix à payer d’un système qui ne peut remettre en question son principe fondateur selon lequel tout le monde est insérable. L’invisibilisation des échecs de l’insertion a ainsi pour fonction de maintenir la cohérence des dispositifs et requiert une adaptation des intervenants sociaux à ces bénéficiaires particuliers que sont les « exclus de l’insertion ». La question des échecs de l’insertion marque sans aucun doute un tournant dans l’intervention sociale et dans la représentation des individus à la marge. Elle ouvre la réflexion sur les modalités et les limites de l’intégration et invite à questionner le mythe de l’insertion pour tous. A ce titre, cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, aux praticiens et plus généralement à qui souhaite mener une réflexion poussée sur l’insertion socioprofessionnelle.
Martine Zwick Monney est docteure en Action sociale et politiques sociales et enseigne à l’Université de Fribourg. Elle intervient également dans différentes formations en politiques sociales, notamment dans le cadre du brevet fédéral en assurances sociales.
Site internet Seismo
La population suisse entre 40 et 99 ans connaît les signes annonciateurs de la démence et sait où s’adresser en cas de suspicion de maladie ; c’est ce que démontre une étude réalisée en mai 2015 par gfs-zürich sur mandat de l’Association Alzheimer Suisse et de Pro Senectute. Toutefois, 35 % seulement des Suissesses et des Suisses se sentent bien ou très bien informés au sujet des démences. Un tiers croit que la prévention est impossible.
Signalons aussi qu’un tiers des sondés n’ont encore jamais eu de contacts avec une personne atteinte de démence. Et que seules 53% des personnes interrogées peuvent s’imaginer prendre soin d’une personne atteinte de démence.
L’ignorance engendre la méfiance. C’est pourquoi Pro Senectute et l’Association Alzheimer Suisse ont réalisé des portraits vidéo de personnes concernées et poursuivent leur campagne « Alzheimer ou une autre forme de démence peut toucher tout le monde ».
Le sondage a été réalisé entre le 11 mai et le 21 mai 2015. Il comprend un total de 1013 entretiens téléphoniques avec des personnes résidant en Suisse et représentatives de la population adulte entre 40 et 99 ans de Suisse alémanique et romande. Le degré de fiabilité de l’échantillon global est de +/- 3,1% pour un pourcentage de 50%.
Le communiqué GFS en format pdf
Sont analysés sur près de 30 ans, les dispositifs interinstitutionnels et territorialisés d’aide aux adolescents difficiles : des repères socio-historiques pour comprendre les vulnérabilités des acteurs et de l’action publique.
« Trimballés » entre les institutions de l’aide sociale à l’enfance, de la justice pour mineurs ou de la pédopsychiatrie, les adolescents dits « difficiles », c’est-à-dire sans solution de prise en charge, constituent un défi de taille pour l’action publique, ses organisations et ses professionnels. Ce livre retrace l’histoire de ce problème depuis les années 1980, en mettant l’accent sur le paradoxe d’une « action publique sur mesure », selon lequel plus l’aide est personnalisée, plus elle repose sur un réseau étendu d’intervenants issus d’horizons divers.
Site internet des Editions érès
Le CIPRET-Valais a développé, en première suisse, un projet-pilote pour arrêter de fumer via les réseaux sociaux. Le résultat obtenu dépasse toutes les prévisions. Ce sont 1000 Valaisannes et Valaisans (une majorité de femmes) qui ont participé à l’opération « J’arrête de fumer » – ensemble – le 7 septembre. Sur la page Facebook, ils et elles ont reçu des conseils quotidiens, le soutien des autres candidats, des vidéos humoristiques, des vidéos de professionnels de la santé…
Après un peu plus d’un mois, 57% des sondés ont arrêté de fumer avec ce projet-pilote. 85% des personnes viennent deux à trois par semaine sur la page et 58% y viennent tous les jours.
Plus en détail :
Recension par Dr Jean Martin, médecin de santé publique
« L’annonce d’une maladie grave est une situation intense : pour le patient bouleversé par la nouvelle, pour le médecin et pour l’entourage qui l’apprendra. Elle est scandaleuse car les mots, qui s’opposent habituellement à la violence, ici la portent ». Ce petit ouvrage rédigé par Martin Dumont, agrégé de philosophie, est susceptible d’intéresser vivement les médecins praticiens et les autres professionnels du domaine de la santé et du social. L’ambition du livre est de mieux procéder à ces annonces « non pas en simplifiant par magie mais en refusant d’en rester à l’idée que ‘de toute façon, il n’y a pas de bonne façon de faire’. » L’auteur analyse trois éventualités : l’annonce brutale (qui est une maltraitance), l’annonce escamotée, l’annonce ratée. Il rappelle Aristote affirmant que « le véritable courage ne doit céder ni à la témérité, qui mène à des risques déraisonnables, ni à l’excès de prudence qui fait sombrer dans la lâcheté ».
Du point de vue du patient. Se souvenir qu’une dimension du traumatisme de l’annonce réside dans le sentiment d’injustice qui s’éveille chez le patient, « auquel il faut s’efforcer d’apporter une réponse, ne serait-ce qu’en reconnaissant qu’il y a bien dans la maladie une forme d’injustice. » D’où, parmi d’autres raisons, l’importance de l’attention au patient, à la dimension d’empathie. Avec cette phrase de Simone Weil : « Les malheureux n’ont pas besoin d’autre chose en ce monde que d’êtres humains capables de faire attention à eux. Cette capacité est chose très rare, très difficile ; c’est presque un miracle. »
Et qu’en est-il de l’information par le malade à ses proches ? L’auteur rappelle que « les patients peuvent subir une stigmatisation du fait de leur maladie, ce qui les rend prudents, alors même que l’annonce à l’entourage permettrait de trouver du soutien, ou d’expliquer des symptômes socialement embarrassants. Les personnes avec un Alzheimer débutant sont parfois, une fois qu’elles en ont parlé, décrédibilisées aux yeux de l’entourage. » Il y a là, il est important de le noter, une problématique de type « coming out », qui ne se pose pas seulement dans des situations VIH/sida.
Le mensonge est une faute médicale. Martin Dumont fait une remarquable démonstration (la plus forte que je connaisse en français) du caractère inacceptable et injustifiable du mensonge dans la relation de soin (sous réserve de rares situations où il peut être admissible d’introduire un court délai dans une optique de préparation ou d’information par étapes). Ceux à qui on ment s’en rendent compte, sans oser le dire, et sont alors laissés à leurs incertitudes et à leur désarroi. Le médecin a une obligation de vérité. « Mentir consiste inéluctablement à amputer autrui d’une part de sa liberté. »
Après l’annonce. « S’efforcer que le patient retrouve, malgré l’annonce funeste, un rapport apaisé, aussi satisfaisant que possible, au temps qu’il vit. […] Il s’agit de renouer avec les autres, avec l’insertion de nos vies dans le cours immuable des saisons. » « Suite aux paroles difficiles de l’annonce, aux paroles consolatrices qui ont pu être prononcées, vient [aussi] le temps plus silencieux et plus objectif du soin. »
Depuis 10 ans, les Checkpoints assurent le dépistage et le suivi du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) auprès des hommes gays et bisexuels. Entre 2008 et 2012, parmi les tests VIH recensés par le questionnaire BERDA de l’OFSP, un quart des tests a été réalisé dans les Checkpoints, révélant 66% de l’ensemble des résultats positifs. Agir au profit d’une communauté particulièrement exposée démontre donc son efficacité, et c’est ce qui encourage aujourd’hui les Checkpoints à étendre leurs prestations médicales.
Les Checkpoints se sont aussi attachés à fournir des prestations adaptées. D’une part en introduisant les tests à résultats rapides, ce qui a permis de réduire fortement l’anxiété des patients. Et, d’autre part, en proposant un questionnaire que le patient remplit lui-même avant la consultation et qui permet d’orienter au mieux l’entretien et de fournir des conseils répondant à son mode de vie. Ce questionnaire a été repris par l’Office fédéral de la santé publique qui le propose désormais dans la plupart des centres de dépistage du VIH de Suisse (questionnaire BERDA).
Les Checkpoints ont enfin développé le BIG 5, une offre innovante permettant de faire baisser les coûts des analyses en regroupant le dépistage de 5 IST : VIH, hépatites, syphilis, gonorrhée, chlamydia.
L’étude en ligne
Ce guide traite tous les aspects fondamentaux de la gestion d’une organisation à but non lucratif. Il est conçu comme une boîte à outils de tous les jours des organismes romands et de toutes les personnes qui y assument des responsabilités. Par exemple la gestion des ressources humaines, la stratégie financière, la recherche de fonds, l’évaluation de projet, etc. Le guide a été conçu afin de lier de la manière la plus étroite possible réflexions stratégiques et conseils pratiques. Les lecteurs de cet ouvrage devraient donc profiter des conseils donnés pour pouvoir développer leurs compétences dans les OBNL où ils sont engagés.
La publication est proposée gratuitement à toute personne concernée grâce au financement d’un groupe de fondations et de donateurs suisses, entre autres la Loterie Romande, le Pour-cent Culturel Migros, la Fondation Arcanum et la Fondation Lombard Odier.
La plateforme web visant à présenter le savoir-faire des modérateurs dans les bus nocturnes genevois (les noctambus) est maintenant disponible sous l’adresse suivante :
L’association Noctambus a sollicité deux chercheuses du Centre de recherche (CERES) de la Haute école de travail social de Genève ainsi qu’un réalisateur indépendant pour visibiliser le savoir-faire de la modération, recherche financée par la Fondation Meyrinoise et la HETS. Après avoir filmé les modérateurs et réalisé des entretiens en les invitant à commenter leur propre film d’activité, cette recherche décrit finement comment les modérateurs construisent une certaine ambiance dans le bus, qui notamment favorise la participation des passagers.
L’équipe de recherche-intervention et de réalisation :
Lire l’article collectif sur cette recherche-action paru dans la revue REISO le 12 octobre 2015 : « Ils favorisent la quiétude dans les bus nocturnes »
Les rapporteurs spéciaux des Nations Unies pour les droits des personnes en situation de handicap ou en souffrance psychique ont publié un appel important à l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale du 10 octobre.
Ils demandent aux gouvernements d’en finir avec les hospitalisations forcées et les traitements contraints dans les soins aux personnes avec trouble psychique, psychosocial ou développemental.
Ils rappellent que les personnes souffrant de troubles psychiques ou de handicap mental sont confrontées à la discrimination, la stigmatisation et la marginalisation. Les soins et les institutionnalisations forcées entament leurs droits humains et contreviennent gravement à la dignité humaine. Les traitements forcés devraient être considérés comme une torture. L’interdiction d’exercer les droits civiques devrait être abolie au plus tôt.
La communauté internationale devrait mettre un terme aux placements et aux traitements contraints. Il est urgent de respecter la dignité de chaque être humain, son autonomie et son droit à accepter ou refuser un traitement médical.
A l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale, il importe d’élaborer de nouveaux modèles et pratiques médicales qui prennent en compte la dignité et l’intégrité des êtres humains.
Nous en appelons à tous les gouvernements et autorités pour qu’ils stoppent toute détention arbitraire, toute institutionnalisation forcée et toute médication imposée. L’autodétermination et les choix des personnes concernées doivent l’emporter en tout temps en assurant les services permettant cette autonomie.
Signalé à l’attention de REISO par Dr François Ferrero