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Les changements de vie liés à la naissance d’un premier enfant nécessitent des ajustements émotionnels, comportementaux et cognitifs de la part des mères.
Une difficulté de s’adapter aux nouvelles situations engendrées par la naissance de l’enfant peut occasionner un stress, à l’origine souvent d’une baisse du sentiment de compétence et d’une détérioration de la santé psychique de la mère.
L’entretien psycho-éducatif périnatal a été développé dans le but de permettre à la mère de s’adapter à ce nouveau rôle en l’entraînant à trouver ses propres ressources.
Enfin un outil simple, à utiliser de manière systématique pour des situations non pathologiques dans un but de prévention, aussi bien en prénatal qu’en post-partum ou en suivi postnatal. Il est également accessible au grand public.
Lire aussi l’article de Chantal Razurel : « Naissance du premier enfant : pas toujours simple », REISO, revue d’information sociale de Suisse romande, 13 janvier 2014.
Unique à Genève, le guide La Clé permet de s’orienter à travers le réseau des services publics et des organismes œuvrant dans le domaine social. Il propose en effet 1’700 adresses d’organismes privés et publics des secteurs médico-social, socioculturel et socio-éducatif de la ville et du canton de Genève. Résultat d’un minutieux travail de mise à jour, ce guide est aussi bien destiné aux particuliers qu’aux professionnels et bénévoles, les acteurs sociaux du canton.
En publiant La Clé, l’Hospice général entend également contribuer à améliorer la qualité de vie de la collectivité genevoise en jetant des passerelles entre les associations et les personnes en quête d’appui, mais aussi entre le secteur privé et les administrations publiques. Notre collaboration avec de nombreux organismes, figurant dans le présent répertoire incarne cette complémentarité.
NDLR: Depuis 2017, le répertoire La Clé (et celui d'Ariane sur les fonds et fondations) est uniquement disponible en ligne, où les informations sont actualisées en permanence. Lien vers le moteur de recherche
Près de 84% des ménages touchés par la pauvreté n’ont pas un logement adapté. Les familles monoparentales sont particulièrement concernées, 37% d’entre elles se trouvant dans cette situation. Ces résultats sont tirés d’une étude de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) et de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, réalisée avec le soutien du Programme national contre la pauvreté et de l’Office fédéral du logement.
Le principal problème réside dans les frais de logement trop élevés par rapport au revenu. S’y ajoutent des logements souvent trop petits, de mauvaise qualité ou/et mal situés. Sans oublier le problème de la sécurité du logement, à savoir la capacité à trouver et à garder un toit. Un ménage qui paie un loyer trop élevé doit se restreindre dans d’autres domaines de la vie, avec les effets négatifs que cela peut comporter pour la formation, la santé, les soins ou les contacts sociaux.
L’étude fait le point de la situation actuelle et constitue une base importante pour discuter des mesures à prendre.
L’étude en format pdf
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Sous une forme ramassée et agréable à lire, c’est une anthologie choisie de dix-huit textes traitant de la relation soigné-soignant. «Ces textes ne traitent pas de la médecine comme d’un champ technique particulier mais du soin comme nécessité indissociablement vitale et morale (…) Ils disent les expériences vécues de la maladie ainsi que l’imbrication des sciences et des pratiques, des faits et des valeurs.» Au-delà des soins de santé, les éclairages sont donc philosophiques, socio-anthropologiques et littéraires. L’émergence, depuis les années 1990, de la médecine narrative et du retour des humanités dans les études de médecine est également traitée.
Dans la première partie, «Le soin chez les classiques», les auteurs étudiés vont de Hippocrate et Aristote à Montaigne et John Locke puis à Tolstoï, entre autres. La deuxième, «Les réflexions fondatrices», présente des grands incontournables: Balint, Canguilhem, Levinas, Ricoeur et Jonas, ainsi que Fritz Zorn, le Zurichois de bonne famille qui a décrit son cancer dans le livre «Mars». Dans la troisième, «Classiques d’aujourd’hui», sont discutés les travaux de Michel Foucault, de l’anthropologue hollandaise Annemarie Mol et de quatre auteurs anglo-saxons (Goffman, Strauss, Sacks et Sontag).
Citons d’abord Georges Canguilhem: «La prise en charge d’un malade ne relève pas de la même responsabilité que la lutte rationnelle contre la maladie.» A ce propos, Céline Lefève souligne que «la conscience que les malades ont de leur situation n’est jamais nue, sauvage». Elle est construite par l’histoire et la société. Elle prend aujourd’hui des formes contradictoires: la confiance dans l’efficacité thérapeutique coexiste avec la critique des effets iatrogènes, l’exigence croissante de santé et de sécurité publiques coexiste avec la revendication d’autonomie.
Didier Sicard, discutant l’apport de Paul Ricoeur: «Du côté du médecin, le pacte de soins repose sur l’engagement à diagnostiquer, à agir selon les données actualisées et à ne pas abandonner son malade. Or le pacte de soins est actuellement en voie d’éclatement, brisé parce que la méfiance est encouragée au détriment de la confiance». Il fait là référence notamment à la présence croissante d’internet dans la relation, source avec laquelle il s’agit de composer afin de limiter les risques tout en optimisant les possibles bénéfices.
Goffman, sociologue américain qui s’est intéressé aux populations hébergées ou enfermées dans des institutions (hôpitaux, internats, prisons, casernes), constate une destinée semblable pour l’ensemble des reclus – un «caractère commun au remodelage que subissent les personnes une fois admises à l’hôpital, remodelage social qui peut affecter les humains les plus irréductiblement hétéroclites.» Les travaux de Annemarie Mol, d’Amsterdam, la plus contemporaine des auteurs présentés, retiennent particulièrement l’attention en niant la pertinence, dans les soins, de l’homo economicus - à savoir du modèle du patient rationnel qui se détermine en fonction d’éléments objectifs. Elle souligne l’importance de l’échange: «Dans la pratique, les décisions ne correspondent pas simplement à une direction donnée aux patients par les soignants, ni l’inverse, mais à un bricolage partagé.»
On notera que, dans la partie «Réflexions fondatrices», les apports discutés sont d’Europe continentale alors que la troisième présente surtout des auteurs anglo-saxons. Cette dernière a le mérite d’apporter un regard plus étendu, dans un sens de santé publique et sociologique; élargissant l’angle de vue auparavant focalisé sur le colloque singulier. On y relève, de façon à mon sens nécessaire, une dimension de contingence, de relativité des circonstances, des choses et des gens. En conclusion, la pertinente formulation des directeurs de publication: «On n’apprend pas les classiques, on les ouvre, on les comprend, on les critique aussi. Ce volume ne vise pas à dégager un sens univoque du soin, ni un accord entre ces textes, mais à éclairer les discussions les plus actuelles.»
Jean Martin
Au bénéfice avant tout des personnes en situation de handicap (infirmité motrice cérébrale, handicap mental, polyhandicap, autisme) ou de pathologies (Parkinson, Alzheimer) affectant gravement leur faculté à parler, et donc à se faire comprendre, la Communication Facilitée et la Psychophanie sont des moyens alternatifs de communication ; elles ont pour but de permettre à ces personnes de s’exprimer : faire connaître leurs besoins vitaux et choix du quotidien, leurs sentiments. Cet accès à l’expression de leurs désirs et souhaits contribue à améliorer notablement leur confort de vie, leur vécu et celui de leur entourage.
Sur le nouveau site, découvrez également :
Les difficultés touchant, en milieu scolaire, les jeunes issus conjointement de l’immigration et de milieux peu instruits, constituent une problématique documentée : les analyses montrent l’existence d’exclusions systémiques. Celles-ci hypothèquent la réussite des jeunes concernés, mais elles déstabilisent aussi les établissements scolaires à cause des réactions qu’elles suscitent chez ces jeunes ; elles découragent les équipes éducatives. A long terme, elles mettent à mal l’intégration future de cette jeunesse, ainsi que la cohésion sociale dans son ensemble. Cette problématique reste complexe et les solutions classiques, normatives et moralisatrices, mont rent leur peu d’efficacité.
A l’inverse, des projets et pédagogies alternatives d’inclusion éducative, sociale et citoyenne voient le jour et offrent la preuve de changements positifs pour chacun des acteurs impliqués : plutôt que d’aborder de front la question des discriminations dans le monde de l’enseignement, il semble important de renverser la problématique et de s’intéresser à l’inclusion sociale au sein du système scolaire. L’éducation « inclusive » apparaît aujourd’hui comme une nouvelle perspective synthétique, originale et systémique, permettant de respecter les diversités sans s’enfermer dans une conception communautariste, d’amener les différents acteurs à coopérer, à permettent aux différents points de vue et pratiques d’évoluer, dans le sens du respect et de l’épanouissement de chacun.
Présenter ce type de pratiques, en tirer les enseignements nécessaires à l’extension de telles inspirations, constitue l’objectif de cette publication.
De la discrimination à l’inclusion en milieu scolaire
Sous la direction de Altay Manço, Editions L’Harmattan, Collection Compétences interculturelles, Paris, 2015, 242 pages
Comment annoncer à un enfant la mort d’un proche ? Quelles peuvent être ses réactions à la perte d’un être cher ? Comment l’aider à traverser ces moments difficiles ? Ce guide s’adresse aux parents, grands-parents, éducateurs, enseignants. etc., et apporte des réponses concrètes aux questions que peut se poser toute personne amenée à côtoyer un enfant en deuil. A l’aide d’explications théoriques et d’exemples tirés de la pratique, il permet de comprendre ce qu’il vit et donne des pistes pour l’accompagner au mieux dans ce cheminement. Ecrit par les intervenantes de la fondation As’trame, cet ouvrage reprend les enseignements tirés de vingt années d’expérience au service des familles en deuil.
Site internet Fondation As’trame
Selon le médecin et psychologue Édouard Claparède (1873-1940), l’école n’aurait fait aucun progrès depuis Jean-Jacques Rousseau !
Rédigée en grande partie grâce à une correspondance entretenue avec nombre de ses contemporains et à une riche iconographie, cet ouvrage est la première biographie d’Édouard Claparède, l’un des fondateurs de la psychologie moderne et des sciences de l’éducation.
Ce livre veut approcher de manière sensible la personnalité complexe de Claparède et sa vie de non-conformiste. Il s’est battu contre le dogmatisme réactionnaire, la bureaucratie, l’éducation corrective et policière, ainsi que l’apprentissage par cœur. Il démontra le lien fort qu’entretient l’éducation avec la philosophie et avec la politique, visant constamment la vérité, par l’expérimentation et une connaissance pratique des choses.
À quoi ça sert ? Cette question, Claparède l’a posée tout au long de sa vie. Pour lui, l’éducation est utile pour contribuer à un monde plus égalitaire, plus juste et pacifiste. Mais c’est aussi à la réalisation d’une idée qu’il travaillera : « L’école sur mesure », tenant compte des besoins individuels des enfants « anormaux » jusqu’à ceux des enfants « surdoués ». Il supprime ainsi ce « monstre » qu’est l’élève moyen. Avec cette question : « À quoi sert l’éducation ? », c’est à un « art de bien penser » que Claparède nous invite, mêlant science, morale et politique.
Site internet Antipodes
L’ouvrage présente la première recherche d’envergure sur le phénomène des hommes regroupés en organisations et délibérément engagés dans des actions et des réflexions sur l’identité masculine en Suisse. Conduite à travers une approche de méthodes mixtes, l’étude dégage trois perspectives idéologiques synthétisant les discours contemporains sur l’identité masculine : défensive, expressive et relationnelle, pro-féministe. Ce constat remet partiellement en question les interprétations se limitant à la dénonciation d’un mouvement visant à attaquer les droits des femmes. Le texte révèle également que les modèles masculins prônés dans ces milieux sont façonnés par des valeurs d’expressivité, contrastant avec les modèles plus traditionnels de pourvoyeur-protecteur. En outre, les idéaux prônés par ces hommes militants sont influencés par la complexification des formes familiales contemporaines, caractérisées par l’individualisation des rapports de filiation et la séparation progressive des fonctions parentale et conjugale.
Docteur en sciences sociales, Hakim Ben Salah enseigne et mène des recherches (Université de Lausanne et Haute école de travail social Fribourg) sur des thématiques connexes : masculinités et mouvements sociaux, groupes d’entraide, maltraitance envers les enfants.
La publication de cet ouvrage est financée par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique (FNS), la Fondation pour l’Université de Lausanne et la Société Académique Vaudoise.
Cet outil a été entièrement revu en 2015 ; il a été complété par une nouvelle liste axée sur la santé psychosociale des directions d’écoles, construite avec un groupe issu des associations professionnelles des directions d’écoles.
Grâce à ces critères de qualité, les écoles peuvent dresser un état des lieux de leur situation dans différents domaines, évaluer les améliorations à apporter, puis déterminer les priorités afin de définir les mesures qui seront appliquées. Ainsi, les critères de qualité constituent un cadre pour l’évaluation réalisée en interne, la planification et la conception de mesures spécifiques de promotion de la santé.
Cet outil se compose de 14 critères de qualité comprenant chacun une check-list d’un maximum de dix indicateurs (caractéristiques indiquant si le critère est rempli) :
La grille en format pdf
Un ouvrage collectif, avec parmi les auteurs Claude de Jonckheere, Professeur honoraire à la HETS Genève, qui explore les conditions de possibilité de « gestes » spéculatifs et véritablement engagés, dans le contexte d’une mise en crise généralisée des modes de pensée de la modernité.
Au cours de la dernière décennie s’est produit en France un renouveau d’intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l’épithète de « spéculatifs », tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d’une manière ou d’une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l’universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu’il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de cette époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d’entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation.
S’il faut parler de « gestes spéculatifs », c’est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d’un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d’engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l’appréhension du présent qu’ils entraînent.
Comme l’année dernière, les Suisses restent en majorité favorables à ce projet. Par rapport au sondage de l’automne 2014, l’incertitude a toutefois progressé chez les plus jeunes. Le sondage 2015 fait ressortir les tendances suivantes :
Source : Pro Senectute
Rapport sur le sondage en format pdf
La perspective du parcours de vie propose un cadre d’action qui prend en considération les liens entre les étapes successives et les différents domaines de la vie. Cette perspective considère le développement humain de manière globale, liant les aspects physiques et psychiques des individus à leur contexte social, culturel et historique. Elle examine les conséquences cumulatives et à long terme que les individus, familles et groupes sociaux subissent suite à des événements et situations de vie critiques.
Cet article présente l’approche et les résultats d’enquêtes conduites par le PRN LIVES sur trois points principaux :
Pour chaque chapitre, quatre liens sont proposés sur des études menées par le PNR LIVES.
L’article de synthèse sur le site du PRN LIVES
Marquée par le virage ambulatoire, la prise en charge des personnes âgées a considérablement évolué au cours de la décennie écoulée. La présente publication met en évidence les principales tendances en Suisse en matière de soins de longue durée au sein des établissements médico-sociaux (EMS), des services d’aide et de soins à domicile (SASD) et des hôpitaux sur la période 2006–2013.
Les évolutions dans les EMS, en particulier de l’âge à l’entrée des résidents, de leur durée de séjour, du niveau de soins requis et des caractéristiques de leurs patients sont présentées. Une analyse comparable est effectuée pour les SASD, en examinant l’évolution de l’âge moyen des patients, des heures d’aide et de soins fournies et plus généralement de l’offre.
Ce rapport, premier d’une série de trois, traite des évolutions de tendance au niveau suisse. Le deuxième se concentre sur l’évolution des différences entre les régions, s’interrogeant sur l’existence d’une éventuelle convergence, tandis que le troisième propose un inventaire des structures intermédiaires existant en Suisse en 2014 (tous deux à paraître en 2016).
L’étude en format pdf
La couvade désigne les manifestations physiques – prise de poids, nausées, etc. – de l’homme dont la compagne est enceinte. Ce phénomène qui suscite moqueries et questionnements témoigne des mouvements psychiques et hormonaux du devenant-père, longtemps méconnus, bien qu’au fondement des sociétés humaines.
Les nouveaux pères sont en réalité biologiquement autant appelés à paterner que les mères sont prédisposées à materner, et nos ancêtres lointains le savaient. Comment avons-nous pu l’oublier ? Dans la plus riche observation anthropologique à ce jour, depuis les grands travaux classiques de Théodore Reik et Georges Devereux, Roberte Laporal retrace l’histoire et les avatars du syndrome ou rituel de la couvade. Elle montre le travail psychique important que le père doit effectuer pour prendre sa place auprès de son bébé, dans son couple et finalement assumer son rôle dans la société.
Co-auteur·e·s : Isabelle COUCHAT-VILLECOURT - Sylvain LEDUC - Magali MANZANO - Amandine PORCHER - Virginie SADOCK - Marie-Paule THOLLON-BEHAR - Anne-Lise ULMANN - Gerard VALLERY
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Voilà plus de trente ans, la catégorie des « troubles bipolaires de l’humeur » commençait à se diffuser. Elle s’est aujourd’hui imposée. S’agissait-il d’une simple renomination, plus correcte politiquement, de la « folie maniaco-dépressive » ? Ou bien pouvons-nous dire, rétrospectivement, qu’il y avait là un mouvement conceptuel visant à saisir quelque chose d’une nature différente ? Avec la disparition des termes « folie » et « manie », aurait-on voulu marquer qu’il ne s’agissait que d’une affaire d’humeur ? Humeur qui se verrait troublée avec une certaine régularité, la « conflictualité » du patient notamment affectant alors son entourage.
Sommes-nous aujourd’hui en mesure de dégager ce que la clinique a gagné à déplacer l’art du diagnostic différentiel, cher aussi bien à Freud qu’à Kraepelin, vers une situation du trouble sur l’échelle d’Akiscal ? L’examen de cette question par un psychiatre reconnu, qui a enseigné à l’université pendant les décennies concernées, ne pourra que clarifier les idées du praticien, et cela quelle que soit la génération dans laquelle il se situe. Le regard porté sur les dits « troubles bipolaires » sera également l’occasion d’avancer, à titre expérimental, quelques propositions susceptibles de guider chacun dans les interrogations auxquelles sa pratique le confronte. Cela passera par une réinterrogation des concepts freudiens et lacaniens qui sont intéressés dans l’abord de la psychose maniaco-dépressive.
JFP, revue semestrielle, rédacteurs en chef : Charles Melman et Marcel Czermak
Site internet Editions érès
Cette brochure vise à expliquer quels sont les droits des femmes sans statut légal à Genève. Etre une femme sans statut légal ou en séjour irrégulier signifie être présente sur le territoire d’un État sans remplir ou en ne remplissant plus les conditions d’entrée ou de séjour fixées par cet État.
Cette brochure est destinée aux femmes en situation irrégulière à Genève et répond aux questions juridiques principales qu’elles se posent. Elle peut également être utile pour les hommes sans statut légal et pour toute personne intéressée.
Les questions présentées ici ont été identifiées à l’aide de spécialistes travaillant aux côtés de ces femmes. Toutefois, étant donné l’ampleur d’un tel sujet, cette brochure ne prétend pas traiter exhaustivement de leur situation juridique.
À Genève, les personnes sans statut légal seraient entre 8’000 et 12’000 dont 80% de femmes, travaillant principalement dans l’économie domestique. Ces femmes ne constituent pas un groupe homogène : elles viennent de toutes les régions du monde, émigrent pour des raisons diverses, ont des parcours de vie différents (formation, situation familiale, âge, etc.). Le fait d’être sans statut légal les réunit, dans la mesure où elles se trouvent toutes en infraction à la loi fédérale sur les étrangers. Les recherches qui ont mené à cette brochure ont été effectuées dans le cadre de la Law Clinic sur les droits des personnes vulnérables, enseignement dispensé par la Faculté de droit de l’Université de Genève. La brochure présente une vulgarisation des résultats des recherches approfondies menées par des étudiant-e-s de maîtrise en droit lors des années académiques 2013-2014 et 2014-2015 sous la supervision des responsables de l’enseignement et de spécialistes. Privilégiant l’accessibilité et la concision, le présent texte ne rend pas toute la complexité et les nuances des réponses aux questions juridiques présentées, sa lecture devrait donc se faire en bonne intelligence.
En informant les femmes sans statut légal de leurs droits, les travaux de la Law Clinic visent une meilleure mise en œuvre de ceux-ci.
La brochure en format pdf
A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Direction de la santé et des affaires sociales du canton de Fribourg et son Service de l’enfance et de la jeunesse mettent en ligne un protocole de dépistage et d’orientation de la maltraitance envers les enfants (0-18 ans). Ce protocole a été élaboré à l’intention tous les professionnel-le-s ou bénévoles qui travaillent avec des enfants.
La récente évolution du droit de la protection de l’enfant et de l’adulte impose d’adapter les pratiques en matière d’intervention dans les situations où un enfant peut être potentiellement maltraité. Ce « protocole » présente les définitions actuelles de la maltraitance et les comportements indicateurs d’une éventuelle maltraitance envers un enfant, en donnant un bref aperçu des bases légales qui prévalent actuellement en matière d’avis pour la protection de l’enfant. Il expose également les signes auxquels l’intervenant-e doit être attentif-ve aussi bien chez l’enfant que dans son ressenti face une situation problématique.
Le protocole détaille la procédure à suivre et indique les liens vers les organismes à contacter pour évaluer la situation avec des spécialistes, en particulier la permanence Intake du Service de l’enfance et de la jeunesse.
Source : Etat de Fribourg
Voir ce lien actualisé en juin 2020
Votre enfant a beaucoup d’énergie – un peu trop, même, aux dires de ses enseignant-e-s ? Il est parfois distrait, impulsif ou colérique ? Comme des milliers d’autres jeunes, il pourrait recevoir un diagnostic de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et se voir prescrire un psychostimulant tel le Ritalin. Mais ces comportements sont-ils nécessairement les symptômes d’une « maladie » appelée TDAH ? Quelle est la validité de ces diagnostics quand on sait que plus de la moitié d’entre eux sont ultérieurement retirés par un centre spécialisé ?
Poursuivant son travail sur le pouvoir d’influence de l’industrie pharmaceutique, J.-Claude St-Onge se penche cette fois-ci sur le phénomène du TDAH, qui a littéralement explosé depuis une trentaine d’années. Or, il s’agit d’un diagnostic hautement controversé : les critères pour l’identifier manquent de scientificité et il n’existe aucune preuve que ces symptômes soient le résultat d’un déséquilibre chimique du cerveau. Quant aux médicaments, à long terme, ils ne font aucune différence sur les résultats scolaires et les comportements des enfants. Pire, ils peuvent même aggraver leurs symptômes. Cela n’empêche pas l’industrie pharmaceutique d’exploiter sans scrupule cette corde sensible des parents et des enseignant-e-s pour engranger des profits faramineux, sur la base d’essais cliniques aussi biaisés qu’incomplets.
Dénonçant la surmédicalisation des problèmes de comportement et de la détresse psychologique des jeunes, J.-Claude St-Onge plaide pour une approche qui tienne compte de leur contexte familial, social, économique et environnemental. Pour en finir avec le dopage des enfants…
Jean-Claude St-Onge est professeur de philosophie à la retraite et docteur en socioéconomie. Il a publié, chez Écosociété, L’imposture néolibérale (2000), Les dérives de l’industrie de la santé (2006), L’envers de la pilule (2008) et Tous fous ? L’influence de l’industrie pharmaceutique sur la psychiatrie (2013).
Site internet Editions écosociété
Atypical Smile est un site web dont la mission est de faciliter la mise en relation de familles touchées par le handicap avec les accompagnants dont elles ont besoin pour l’accomplissement de diverses tâches de la vie quotidienne et sociale de leurs enfants : aide physique quotidienne, accompagnements de sorties culturelles, ludiques et sportives, aide à divers apprentissages éducatifs et/ou scolaires, aide à l’insertion professionnelle, etc… Ces accompagnements peuvent être ponctuels ou récurrents.
Le concept du site est de faire bénéficier la recherche d’accompagnants pour handicap (qu’il soit physique, psychologique ou mental) de la force d’un outil web qui permet la prise de contact directe avec un échantillon beaucoup plus large d’accompagnants que ce qui est possible autrement, et cela sans contraintes d’horaires d’ouverture de bureau, de permanence téléphonique, etc. Les familles peuvent ainsi obtenir des résultats immédiats et filtrer les profils selon les critères souhaités (type de handicap, région, type d’assistance, mot clé, etc.). Le service inclut aussi une messagerie anonyme pour permettre aux utilisateurs de se mettre en contact de manière sûre et graduelle.
En moins d’un an, le site compte 600 utilisateurs ! A terme, l’objectif est de créer une véritable communauté Parents-Accompagnants afin d’améliorer la participation citoyenne des personnes en situation de handicap et leurs familles.
Le site est gratuit pour tous les utilisateurs.
Avec ce numéro, Nouvelles Questions Féministes propose cinq traductions originales, dans le but de faire connaître des analyses féministes que nous estimons importantes mais qui sont mal diffusées dans la littérature francophone actuelle. Traitant de thématiques différentes, les quatre articles choisis pour le Grand angle sont reliés par la volonté de leurs auteures d’expérimenter de nouveaux outils pour comprendre les transformations induites, d’une part, par la montée du néo-libéralisme et les limites des politiques féministes mainstream visant à y faire face, et, d’autre part, par la sophistication croissante de l’analyse féministe elle-même, nourrie par (et nourrissant) des courants de pensée voisins tels que les études postcoloniales et les Queer Studies. Ce faisant, ils montrent, chacun à leur manière, les liens qui unissent action et pensée féministes, et plaident pour le renforcement aussi bien du statut des femmes que des analyses intégrant une perspective de genre au sein des instances de décision politiques, économiques et académiques.
Le Champ libre rend un dernier hommage à une féministe, une scientifique, une collègue et une amie disparue bien trop tôt, Brigitte Schnegg (†2014), qui traite ici de l’amitié et de son rôle dans la construction genrée de la modernité et de la société bourgeoise du XVIIIe siècle.
La responsabilité pour dettes des personnes incapables de discernement est un sujet rébarbatif. Qui se soucie de celles et ceux qui, au moment d’une crise, « perdent la tête », commettant ainsi des actes qui ne correspondent pas à leur intime volonté, et qui sortent de cette violente expérience hébétés, culpabilisés et parfois chargés de dettes ?
En choisissant de mettre l’accent sur les conséquences économiques de l’incapacité de discernement, Pro Mente Sana vise à rétablir les personnes souffrant de troubles psychiques dans l’équilibre voulu par le législateur et souvent ignoré du public.
En effet, le législateur n’a pas voulu qu’une personne incapable de discernement paie pour un acte qu’elle n’a pas eu conscience de commettre. Au contraire, il protège les personnes incapables de discernement contre les suites de leurs actes, même au détriment des tiers de bonne foi entrés sans le remarquer en relation contractuelle avec une personne incapable de s’engager. Il y a là une inversion délibérée de la logique courante supposant que chacun est responsable de ses actes et les assume dans toutes leurs conséquences.
Le but de cette publication est de faire largement savoir qu’un acte commis durant une crise n’entraîne en principe pas d’effets contractuels et qu’il faut se prévaloir de cette protection à temps. Certes, les conséquences de l’incapacité de discernement d’une personne en crise psychique peuvent être dures pour son cocontractant, mais, même injustes, elles sont légales.
L’incapacité de discernement en format pdf
Que se passe-t-il dans les dispositifs d’aide à l’insertion lorsque celle-ci n’a pas lieu ? Cet ouvrage invite le lecteur à s’intéresser aux échecs de l’insertion à travers une enquête dans les rouages des dispositifs pour en mettre à jour les engrenages. C’est le mouvement permanent engendré par le fonctionnement des dispositifs qu’analyse l’auteure : mouvement au niveau des prestations et des outils mis en place, au niveau des bénéficiaires appelés sans cesse à s’activer ainsi qu’au niveau des intervenants sociaux pris en porte-à-faux entre leur mission et la réalité des situations sur lesquelles ils sont censés agir.
Ce mouvement a pour conséquence principale l’invisibilisation des échecs de l’insertion – c’est le prix à payer d’un système qui ne peut remettre en question son principe fondateur selon lequel tout le monde est insérable. L’invisibilisation des échecs de l’insertion a ainsi pour fonction de maintenir la cohérence des dispositifs et requiert une adaptation des intervenants sociaux à ces bénéficiaires particuliers que sont les « exclus de l’insertion ». La question des échecs de l’insertion marque sans aucun doute un tournant dans l’intervention sociale et dans la représentation des individus à la marge. Elle ouvre la réflexion sur les modalités et les limites de l’intégration et invite à questionner le mythe de l’insertion pour tous. A ce titre, cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, aux praticiens et plus généralement à qui souhaite mener une réflexion poussée sur l’insertion socioprofessionnelle.
Martine Zwick Monney est docteure en Action sociale et politiques sociales et enseigne à l’Université de Fribourg. Elle intervient également dans différentes formations en politiques sociales, notamment dans le cadre du brevet fédéral en assurances sociales.
Site internet Seismo
La population suisse entre 40 et 99 ans connaît les signes annonciateurs de la démence et sait où s’adresser en cas de suspicion de maladie ; c’est ce que démontre une étude réalisée en mai 2015 par gfs-zürich sur mandat de l’Association Alzheimer Suisse et de Pro Senectute. Toutefois, 35 % seulement des Suissesses et des Suisses se sentent bien ou très bien informés au sujet des démences. Un tiers croit que la prévention est impossible.
Signalons aussi qu’un tiers des sondés n’ont encore jamais eu de contacts avec une personne atteinte de démence. Et que seules 53% des personnes interrogées peuvent s’imaginer prendre soin d’une personne atteinte de démence.
L’ignorance engendre la méfiance. C’est pourquoi Pro Senectute et l’Association Alzheimer Suisse ont réalisé des portraits vidéo de personnes concernées et poursuivent leur campagne « Alzheimer ou une autre forme de démence peut toucher tout le monde ».
Le sondage a été réalisé entre le 11 mai et le 21 mai 2015. Il comprend un total de 1013 entretiens téléphoniques avec des personnes résidant en Suisse et représentatives de la population adulte entre 40 et 99 ans de Suisse alémanique et romande. Le degré de fiabilité de l’échantillon global est de +/- 3,1% pour un pourcentage de 50%.
Le communiqué GFS en format pdf
Sont analysés sur près de 30 ans, les dispositifs interinstitutionnels et territorialisés d’aide aux adolescents difficiles : des repères socio-historiques pour comprendre les vulnérabilités des acteurs et de l’action publique.
« Trimballés » entre les institutions de l’aide sociale à l’enfance, de la justice pour mineurs ou de la pédopsychiatrie, les adolescents dits « difficiles », c’est-à-dire sans solution de prise en charge, constituent un défi de taille pour l’action publique, ses organisations et ses professionnels. Ce livre retrace l’histoire de ce problème depuis les années 1980, en mettant l’accent sur le paradoxe d’une « action publique sur mesure », selon lequel plus l’aide est personnalisée, plus elle repose sur un réseau étendu d’intervenants issus d’horizons divers.
Site internet des Editions érès
Face au régime d’austérité annoncé pour 2025 déjà, une pétition a été lancée par cinq organisations actives dans le domaine des addictions.