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Accueillir la plainte – L’expérience forte d’une aumônière hospitalière
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Marion Muller-Colard est docteur en théologie de Strasbourg et a été aumônière d’hôpital à Mulhouse. Elle s’est intéressée à l’histoire biblique de Job, qui ne se regimbe pas contre ses malheurs. Elle met cette histoire en lien avec les personnes rencontrées professionnellement et que leur maladie rend amers, révoltés. Son livre suscite beaucoup d’intérêt, pas seulement dans les milieux chrétiens. Quelques extraits :
L’âge et la souffrance. « La grande vieillesse est souvent une disgrâce qui s’étire jusqu’à la mort sans se presser. On en vient à gaver d’existence des personnes qui ont atteint leur seuil de satiété. On n’imagine pas la peine qu’il y a à vivre sans appétit. Il faudrait pouvoir sortir de table. Au lieu de quoi on nous ligote à notre chaise et nous sommes condamnés à rester à un interminable repas. » « La souffrance physique a le diabolique pouvoir de nous rétracter en un point inaccessible. Diabolique car diabolos est celui qui sépare et la douleur nous sépare des autres et de nous-mêmes. » A noter qu’un auteur qui écrit cela pourrait aborder le thème du suicide assisté, mais ce n’est pas le cas.
La maladie d’un enfant, expérience fondatrice. Marion Muller a été marquée par la pneumopathie d’un de ses enfants, à l’âge de quelques mois, dont il a réchappé de justesse. Perte de sens : « Telle est la vraie lèpre qui ronge l’âme, dont des malades que j’ai rencontrés étaient atteints, dont je fus atteinte. A quoi peut donc servir d’avoir un cœur fonctionnel lorsqu’on est amputé du système d’idées et de valeurs révélant le sens de notre existence ? »
La sécurité des contrats ? Pasteure, l’auteure parle des relations des patients avec la Providence, avec Dieu ou avec la Justice. La croyance en une justice rétributive est souvent présente. Alors, si ce qui nous arrive ne correspond pas à ce que nous attendions, notre réaction de frustration, voire de colère, est de dire « Les choses n’ont pas été prévues ainsi, ce n’était pas dans le contrat. » Mais le fait est que : « Tout comme le bonheur, le malheur n’est simplement pas juste. » « J’ai vu bien des contrats rompus par la maladie. Ainsi, cet immigré portugais qui avait décidé de travailler dur en France le temps qu’il faudrait pour acheter une maison au pays. Il y était parvenu mais, six mois après sa retraite, un cancer déchirait en morceaux le contrat de sa vie. Ses yeux fouillaient les miens à la recherche d’une explication. Dans cette chambre, nous découvrions l’insondable vide de sens. »
Le travail d’aumônier. « Tout ce qui aide l’être humain à être au monde, je l’adopte. » « Le travail d’aumônier consiste en la fréquentation quotidienne de la Plainte. En m’aventurant dans le vaste territoire d’insécurité qu’est le milieu hospitalier, je savais que mon travail consisterait à me tenir en position d’accueil plutôt que de défense. » « Il n’existe pas de formation universitaire qui prépare à l’impuissance ». « On reconnaît ses amis à ce qu’ils savent supporter la présence palpable du malheur, sans fuir ni ouvrir la bouche en vaines consolations. » Et cela vaut pour les aumônier·ère·s, comme pour les autres.
Site internet Labor et Fides
Une équipe d’enseignants de la Faculté de droit a réalisé un MOOC proposant une introduction aux droits de l’homme. Le vif succès rencontré par ce cours lors de sa diffusion a conduit ses auteurs à le rendre disponible sous forme de DVD. Grâce au soutien du Centre de compétences pour la formation continue et à distance de l’Université de Genève, cette version du cours a été enrichie de nombreuses références et illustrations complémentaires.
Bulletin de commande en format pdf
Qui sont les quelques 30’000 personnes qui détiennent actuellement une admission provisoire en Suisse ? Quelles différences entre ce statut et l’asile ? À quelles restrictions sont soumis les titulaires de ce statut et avec quelles conséquences sur le plan humain ? Ce sont les questions auxquelles tente de répondre l’ODAE dans ce rapport fondé sur plusieurs cas concrets et témoignages récoltés dans les différents cantons romands.
Le constat est préoccupant. Les titulaires de permis F sont confrontés à des difficultés qui entravent leur intégration, même après plusieurs années de séjour en Suisse. Plus de la moitié des titulaires d’une admission provisoire résident en Suisse depuis plus de six ans. Par ailleurs, la majorité des levées d’admissions provisoires sont prononcées en raison de l’octroi d’un permis de séjour (permis B). Ainsi, malgré ce que laisse penser son intitulé, l’admission provisoire s’avère souvent durable et est dans la majorité des cas octroyée à des personnes qui resteront longtemps, voire définitivement en Suisse.
Comme le souligne Denise Efionayi-Mäder, Directrice adjointe du Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population (SFM) à Neuchâtel et auteure de la préface du rapport de l’ODAE romand : « Le cadre réglementaire de l’admission provisoire tend à piéger particulièrement les membres les plus vulnérables de la population concernée : une analyse récente des données du registre des étrangers montre qu’une proportion croissante de familles avec enfants mineurs, de femmes et de personnes âgées tendent à conserver cette mesure de substitution pendant plus de dix ans, sans véritable perspective de pouvoir obtenir un permis de séjour ».
D’invention philanthropique et faisant partie du paysage urbain depuis la fin du XIXe siècle, les jardins familiaux, appelés autrefois jardins « ouvriers », demeurent une réalité relativement peu documentée, alors même que les villes tendent à redécouvrir leur rapport à la nature.
À partir d’une enquête de terrain réalisée dans trois groupements en Suisse romande, ce livre nous fait pénétrer dans ce monde en donnant à voir les manières diverses dont leurs usagers s’approprient ces espaces. Ainsi, on découvre comment la question des pratiques de loisirs « productifs » vient rencontrer celle de l’alimentation et de l’autoconsommation, de la vie familiale, de l’habitat et des formes de sociabilités et de solidarités pratiques. Sans céder à la tentation du pittoresque, l’enquête témoigne également de certaines « rivalités » entre usagers, qui représentent autant de tentatives pour maintenir une certaine respectabilité populaire.
L’entrée par le jardin permet au final de revisiter l’approche sociologique des milieux populaires.
Un livre soutenu par le domaine Travail social de la HES-SO et par la Haute école de travail social Genève.
Les « compétences en matière de santé », appelées aussi « littératie en santé », selon la formule anglaise Health Literacy, désignent les capacités des individus à s’orienter dans le système de santé, à comprendre les informations des médecins ou à identifier les symptômes de maladies.
De nos jours, les personnes qui ne savent pas lire ou écrire trouvent mal leurs repères dans notre société. Dans le système de santé, les informations sont souvent complexes et difficiles d’accès pour le grand public. Le présent rapport récapitule la situation et souhaite sensibiliser un large public à l’importance de ces compétences en matière de santé. Les questions abordées :
En format pdf
Seniors non connectés : les personnes vulnérables de demain ?
Pro Senectute a chargé pour la deuxième fois (2010 et 2015) l’Institut de gérontologie de l’Université de Zurich de mener une étude sur l’utilisation d’Internet et des appareils portables chez les personnes de 65 ans et plus.
L’étude montre que le nombre de seniors qui utilisent Internet a augmenté de moitié depuis 2010 (+47%). Un tiers d’entre eux possèdent une tablette ou un smartphone. Cette augmentation est appréciable. Toutefois, ces personnes ne représentent que 56% de la catégorie des 65 ans et plus, pourcentage encore faible en comparaison avec les 88% d’utilisateurs d’Internet que compte l’ensemble de la population suisse.
Du fait d’une communication toujours davantage basée sur Internet, les personnes qui ne l’utilisent pas (offliners) risquent de perdre le fil et d’être de plus en plus coupées d’informations et de services importants. En revanche, les personnes âgées qui utilisent Internet (onliners) se sentent socialement mieux intégrées et pensent que la toile les aidera à rester plus longtemps indépendantes.
Pour Pro Senectute, il ressort que les seniors qui n’utilisent pas Internet seront les personnes vulnérables de demain. L’organisation au service des personnes âgées entend contrecarrer cette tendance au moyen d’offres spécifiques.
L’étude en format pdf
En Suisse, environ 300’000 personnes de plus de 65 ans sont victimes de maltraitance ! Brisez le silence !
alter ego est une association d’intérêt public à but non-lucratif créée en 2002 par des professionnels de la santé et du social, des personnes issues du domaine académique, et des représentants des milieux de défense des intérêts des personnes âgées. Elle vise la prévention de la maltraitance envers les personnes âgées et la promotion de la bientraitance, de la dignité et du respect des aînés.
A propos des types de maltraitances signalées :
Le site internet sera progressivement complété. Pour l’instant, il recense les formations MAS, DAS et CAS en santé publique en Suisse romande et met à disposition le catalogue de ces formations post-grades (format pdf, 52 pages).
Un quizz rigolo de 10 questions de base de santé publique anime la page d’accueil. Selon vos résultats, l’ERSP vous conseillera peut-être de suivre des formations en santé publique !
Pour mémoire, l’Ecole romande de santé publique (ERSP) intègre la mixité académique des Instituts engagés en santé publique en un pôle d’excellence romand de la Swiss School of Public Health (SSPH+). Ses partenaires :
Le pôle genevois (UNIGE/HUG) travaille dans les domaines de :
Le pôle lausannois (UNIL/CHUV/IST) travaille dans les domaines de :
Le pôle neuchâtelois (UNiNE) travaille dans les domaines du droit de la santé, y compris la réglementation de la recherche en santé
90% des personnes de plus de 65 ans vivent à domicile. Malgré l’augmentation du nombre de personnes âgées, ce pourcentage devrait rester inchangé jusqu’en 2030. A cette date, l’étude estime que 2.2 millions de personnes de plus de 65 ans vivront en Suisse. En chiffres effectifs :
Synthèse 14 pages en format pdf
L’interaction de facteurs économiques, sociaux, de formation et surtout physiques influe largement sur le vieillissement d’une personne et sa fragilisation. Les personnes cumulant des déficits dans plusieurs domaines, par exemple manque de ressources financières, isolement et difficultés linguistiques sont considérées comme vulnérables. Elles sont plus souvent tributaires de soutien.
Les offres de soutien doivent prendre en compte les facteurs qui entraînent la vulnérabilité, par exemple les connaissances linguistiques limitées ou la gêne d’accepter des prestations de l’Etat. Sans cela, elles resteront inutilisées. Le choix du lieu où l’offre est proposée et les possibilités de transports pour s’y rendre sont particulièrement importants.
Lorsque les personnes âgées deviennent fragiles, elles ont besoin d’aide ET de soins. Ces domaines sont étroitement liés, certes, mais financés par des sources différentes. La situation actuelle – à savoir un financement des soins par l’assurance-maladie et les cantons ou les communes, mais un financement de l’aide par ses propres moyens – défavorise les personnes vulnérables.
L’étude en format pdf
Le handicap "à culture ouverte"
Après La société inclusive, parlons-en ! lI n’y a pas de vie minuscule, qui questionne la place des fragilités dans notre société, et Handicap, une encyclopédie des savoirs. Des obscurantismes à de Nouvelles Lumières, consacré à la connaissance comme facteur d’évolution du regard, le nouveau livre de Charles Gardou continue d’interroger notre culture et précise encore les contours d’une anthropologie du handicap.
De manière totalement inédite, il propose un périple anthropologique à l’intérieur même des frontières françaises, pour offrir, du sud au nord de l’Hexagone, un florilège d’expressions culturelles autour du handicap.
En Quercy, Forez, Gascogne, Aveyron, Poitou, Corse et dans les Alpes, en Bretagne, Beauce, pays d’Othe ou Alsace, quelles significations les communautés humaines lui attribuaient-elles ? Quelles illusions collectives partageaient-elles face à la blessure, aux « irrégularités » du corps ou de l’esprit ?
La plongée au cœur de ces « échantillons de civilisations » découvre les profondes racines de notre patrimoine imaginaire, avec son cortège de représentations immémoriales, dont nous discernons, aujourd’hui encore, les empreintes multiples.
De tout temps, les représentations du handicap agissent comme un tourbillon qui emporte la raison : c’est ce que montrent ces trésors anthropologiques, dénichés dans les cultures populaires d’antan.
Site internet Editions érès
Introduite en 2012, la contribution d’assistance permet à des personnes handicapées de bénéficier d’un soutien à domicile pour les gestes du quotidien. L’augmentation constante de la demande prouve qu’elle répond à un véritable besoin, déchargeant les proches et évitant parfois le placement en institution.
Parmi les chiffres qui ressortent de ce rapport :
Adultes
Mineurs
La prise de position d’AGILE.CH sur ce rapport :
« Le rapport révèle que nombre d’assurés n’utilisent pas l’intégralité du montant auquel ils auraient droit ; cela est particulièrement vrai pour les mineurs. Il est facile d’imaginer que l’aide non rémunérée des proches – qui ne peuvent être engagés par les bénéficiaires de la contribution d’assistance – joue un grand rôle dans cet état de fait.
Le conseiller national Christian Lohr a déposé en 2012 déjà une initiative parlementaire demandant que les proches puissent être rémunérés pour leurs prestations d’assistance dans le cadre de la contribution d’assistance ; cette initiative est actuellement en suspens. AGILE.CH estime qu’il est urgent d’y donner suite, sans attendre le rapport final sur la contribution d’assistance, qui interviendra en 2017 seulement. »
Recension par Dr Jean Martin
Nicolas Duruz, psychologue et psychothérapeute, est professeur honoraire de l’Université de Lausanne. A près de 60 ans, il a découvert la course à pied et en est devenu un praticien engagé. Douze ans plus tard, il raconte ses expériences de coureur, cette description étant enrichie d’éléments tirés de ses compétences académiques. Ce petit ouvrage m’a vivement intéressé dans la mesure où, durant vingt-cinq ans, j’ai beaucoup couru, des marathons notamment. Quelques extraits de cet ouvrage ramassé et agréable à lire.
Editions Médecine et Hygiène
La qualité du régime alimentaire est influencée par les moyens financiers du consommateur, montre cette étude financée par le Fonds national suisse dans le cadre de « Alimentation saine et production alimentaire durable » (PNR 69). Certains immigrés se nourrissent plus sainement que les personnes nées en Suisse.
Le comportement alimentaire de plus de 4000 Lausannois a été comparé à trois régimes. Les personnes qui jouissent d’un niveau d’éducation élevé ont les habitudes alimentaires les plus proches du régime méditerranéen, considéré comme ayant une action préventive contre les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’obésité. C’est la conclusion de l’étude – la première du genre en Suisse – menée par l’équipe de Pedro Marques-Vidal, du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne.
Le style de vie des participants influence leur comportement alimentaire. Les individus en surpoids, les fumeurs et les personnes sédentaires se nourrissent souvent moins sainement. En revanche, les participants les plus âgés et ceux vivant en couple portent une attention plus grande à la qualité de leur alimentation.
Le pays d’origine entre aussi en ligne de compte. "Malgré un niveau socio-économique relativement bas, les résidents originaires d’Italie, du Portugal et d’Espagne ont conservé des habitudes alimentaires méditerranéennes et se nourrissent plus sainement que les personnes nées en France ou en Suisse", précise Pedro Marques-Vidal.
Agir sur les prix. D’autres études ont montré que les consommateurs les moins aisés réduisent l’achat d’aliments sains en faveur de denrées moins chères, qui possèdent souvent une qualité nutritionnelle moins grande. Un niveau d’éducation élevé correspond généralement à un revenu plus confortable, qui permet d’acheter davantage d’aliments sains. D’après des recherches menées en Nouvelle-Zélande et en Australie, la baisse des prix est plus efficace pour influencer l’achat de fruits et légumes que des campagnes éducatives. Pour Pedro Marques-Vidal, « proposer des promotions sur les fruits et légumes lorsqu’ils approchent leur date de péremption serait l’exemple d’une mesure qui pourrait encourager l’évolution des comportements alimentaires ».
doi:10.1159/000437393
L’enfant en deuil
Etre confronté au décès d’un proche durant son enfance représente un choc et un bouleversement profonds. La plupart des enfants ont les ressources pour intégrer un deuil, mais, pour qu’ils puissent les mobiliser, il est souhaitable que leur entourage puissent les accompagner dans ce qu’ils vivent et ressentent.
Ce petit livret a pour objectif d’apporter quelques pistes de réflexion afin de mieux prendre en compte les besoins de l’enfant lors d’un deuil et de prévenir les répercussions négatives à plus long terme.
L’équipe As’trame a identifié six points particulièrement importants suite au décès d’un proche, illustrés en image et complétés par quelques conseils à l’intention des adultes.
L’enfant et le divorce
Voir sa famille éclater n’est jamais anodin et peut engendrer de grandes souffrances. Tout enfant a des ressources pour intégrer la séparation de ses parents et surmonter cette épreuve. Pour qu’il puisse mobiliser ses ressources, il est important que l’enfant soit reconnu dans ce qu’il vit et ressent et que ses besoins soient pris en compte par son entourage.
Ce livret a donc pour objectif d’apporter quelques pistes de réflexion afin de mieux prendre en compte les besoins de l’enfant lors d’une séparation et de prévenir les répercussions négatives à plus long terme.
L’équipe As’trame a identifié les six difficultés les plus souvent rencontrées par un enfant suite à la séparation de ses parent, illustrées en image et complétées par quelques conseils à l’intention des adultes. Ils pourront ainsi identifier la souffrance de l’enfant et l’accompagner au mieux durant cette période de changement et de grande fragilité émotionnelle.
L’enfant en deuil en format pdf L’enfant et le divorce en format pdf
Auteures : Michelle Beyeler, Sarah Bütikofer, Isabelle Stadelmann-Steffen
Au total, 1990 jeunes de toutes les régions du pays ont répondu à l’enquête en ligne. Les participants ont été nombreux à laisser des commentaires spontanés à la fin du questionnaire ou à commander les résultats de l’enquête. Cela montre que les jeunes souhaitent vraiment faire entendre leur voix.
Trois points forts :
Ma Suisse et moi en format pdf
en version française : une publication sur les bases légales européennes et fédérales du droit suisse des étrangers et de l’asile.
Le droit suisse de l’asile et des étrangers s’est complexifié au cours de ces dernières années. Il est devenu de plus en plus difficile de s’orienter dans ses nombreuses ramifications. L’imbrication multiple du droit suisse avec le droit européen des migrations est une des causes centrales de cette complexité. Bien que la situation juridique en Suisse soit fortement marquée par le cadre juridique européen, il existe des disparités non négligeables entre les deux.
Dans le foisonnement de normes existantes, le Manuel de droit suisse des migrations du Centre suisse de compétence pour les droits humains propose une vue d’ensemble des normes principales européennes et suisses en ce qui concerne le droit des étrangers et de l’asile. Il se fonde sur la deuxième édition du manuel de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA) et de la Cour européenne des droits de l’homme sur le droit européen en matière d’asile, de frontières et d’immigration.
Articulée de façon thématique, la version suisse du manuel présente de manière abordable les bases légales de l’Union européenne ainsi que la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme dans ce domaine. Des explications sur le droit suisse des étrangers et de l’asile viennent compléter chaque chapitre et des tableaux offrent aux praticiennes et praticiens un accès rapide aux textes juridiques importants. L’application pratique est illustrée grâce à de nombreux exemples de cas actuels.
Le manuel peut être téléchargé gratuitement.
Manuel de droit suisse des migrations en format pdf
Rapport final du projet de recherche sur « L’économie sociale et solidaire dans le Canton de Vaud : Son ancrage et sa contribution socio-économiques », réalisé dans le cadre de la démarche « Vivre ensemble dans l’incertain » initié par l’Université de Lausanne (Anthropos).
Comme de nombreuses études exploratoires, cette recherche a permis de cerner les contours généraux de l’économie sociale et solidaire et de soulever de nombreuses interrogations.
Elle met en avant, de concert avec d’autres études, l’importance de ce champ pour l’économie et la stabilité sociale en Suisse romande. Elle montre le besoin de mesures spécifiques pour les acteurs hybrides qui cherchent à combiner des objectifs sociaux avec une logique économique et managériale. Plus fondamentalement, elle révèle la complexité et la diversité qui résultent de la créativité et de l’entrepreneuriat des acteurs étudiés – et donc de la difficulté à donner des chiffres définitifs et standardisés quant aux nombre d’acteurs, leur importance en termes d’emplois et de chiffre d’affaires, et leurs contributions hautement diversifiées à la cohésion et aux développement social.
L’étude permet de formuler une série d’observations et de recommandations pratiques pour les acteurs et les faîtières, ainsi que des lignes directrices pour les politiques publiques. Par contre, pour ce qui concerne des données précises, elle ouvre finalement davantage de questions qu’elle n’apporte de réponse.
Condensant les 5 ans de réflexions qui ont émergés du projet « Vivre ensemble dans l’incertain », ce rapport se veut accessible à tous (académique, praticien, profane).
Rapport final en format pdf
À la suite des nombreux appels et emails reçus par les différentes associations de la Coordination asile.ge émanant de particuliers désireux de s’engager concrètement auprès des demandeurs d’asile et des réfugiés avec toujours le même leitmotiv « Que puis-je faire ? », la Coordination a pris l’initiative de créer un « petit guide pratique ».
Il répertorie les activités des différentes associations actives dans le domaine de l’asile, basées principalement à Genève, qui ont répondu à l’appel. Il sera sans doute complété dans les prochains jours. Il se focalise sur 3 types d’actions :
Ce guide a pour objectif de répondre efficacement aux demandes formulées par les personnes qui contactent les associations, mais peut-être aussi à encourager celles et ceux qui hésitent à franchir le pas.
Participent aux travaux de la Coordination asile.ge : Amnesty International (groupes de Genève) / Appartenances – Genève / Association Elisa-Asile / Aumônerie genevoise œcuménique pour les requérants d’asile (AGORA) / Camarada, centre d’accueil et de formation pour femmes migrantes / Caritas Genève, service juridique asile / Centre de la Roseraie / Centre social protestant - secteur réfugiés (CSP) / Fondation suisse du Service social international (SSI) / Ligue suisse des droits de l’homme (LSDH) / Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE) / Scribes pour l’asile / Syndicat interprofessionnel des travailleuses et travailleurs (SIT) / Vivre Ensemble, service d’information et de documentation sur le droit d’asile
Petit guide solidaire sur le site de Vivre Ensemble
Par son regard clinique et sa proximité indiscutable avec les personnes âgées en fin de vie, l’aide-soignant, pivot de l’équipe soignante, contribue à la prise en soin interdisciplinaire et continue. Il est grand temps de reconnaître son rôle.
Peu d’écrits s’attardent sur l’importance du rôle des aides-soignants. C’est l’objectif de ce livre qui se concentre sur leurs missions d’observation et de transmission des signes cliniques de la phase de vie terminale des personnes âgées en institutions gériatriques.
L’instant est particulier, mais son intensité dramatique révèle avec d’autant plus de force l’importance de ce rôle relationnel jusqu’au bout de la vie.
Site internet Editions érès
Après trois ans de mise en œuvre, le projet pilote Réseau Seniors Vernier est jugé probant par la Ville de Vernier.
Le projet pilote s’est déployé à partir de trois axes d’action. Le premier a consisté à identifier les personnes les plus en difficulté. Ensuite, les ressources existantes sur le plan local et cantonal ont été recensées et mises à jour. Enfin, des prestations adaptées ont été mises en place.
Une des particularités du projet est celle de la prise de contacts individualisés. Un autre élément majeur réside dans la structure et l’organisation du réseau de bénévoles et de partenaires. Selon les besoins des personnes âgées, une vingtaine de bénévoles sont actifs. Ces derniers représentent une nouvelle réponse de proximité efficace pour briser la solitude. Le projet a également sollicité le réseau partenaire tant professionnel qu’associatif afin de relayer l’information et de coordonner les démarches. Ce travail en réseau a permis l’accompagnement de personnes souffrant de problématiques multiples auprès desquelles il était particulièrement difficile d’intervenir.
Après plus de trois ans de mise en œuvre, les résultats montrent que le Réseau Seniors Vernier prévient les risques de fragilisation et d’isolement. En offrant un appui de proximité aux personnes âgées en grande difficulté, il a fait émerger de nouvelles solidarités et contribué à créer de nouvelles dynamiques relationnelles entre les habitant-e-s. Il joue ainsi un rôle considéré comme majeur dans le dispositif verniolan de lutte contre l’exclusion et la précarité.
Aujourd’hui, certains axes de développement sont envisagés comme par exemple l’ouverture du projet aux personnes âgées de moins de 80 ans ou encore la mise en place de démarches de sensibilisation auprès des jeunes retraités.
Le Réseau Seniors Vernier en chiffres
Source : Ville de Vernier
Le rapport en format pdf
Comment les partis politiques se positionnent-ils par rapport aux déclarations venues des disciplines scientifiques ? Parmi les 2276 candidats aux élections fédérales du 18 octobre 2015, qui sont ceux qui accordent du poids à la voix de la science, même quand celle-ci entre en conflit avec d’autres intérêts ?
En collaboration avec smartvote, la plate-forme en ligne d’aide au vote, les Académies suisses des sciences et le Fonds national suisse ont mis au point ce site internet où les électrices et les électeurs ont la possibilité de se renseigner pour connaître les positions des candidats et des partis sur les questions scientifiques. Les 14 questions posées :
Energie
Santé
Nature et alimentation
Recherche et éducation
En Suisse, comme dans la plupart des autres pays, les femmes sont sur-représentées parmi les personnes à la recherche d’un emploi. Elles sont pourtant moins nombreuses à faire une demande d’indemnisation auprès de l’assurance chômage. Cet ouvrage apporte des explications à cet apparent paradoxe.
L’auteure montre comment l’assurance chômage se construit historiquement en outil de gestion sexuée du chômage et de l’emploi. Elle amène ainsi un éclairage nouveau autour de l’histoire de l’État social suisse, en soulignant comment l’assurance chômage a contribué à promouvoir certains modèles familiaux, des normes sociales sexuées, ainsi qu’à stratifier le marché du travail sur la base de critère de sexe, d’état civil, d’âge, de nationalité et de permis de séjour.
Cet ouvrage souligne les continuités, mais également les discontinuités dans la gestion sexuée du chômage et de l’emploi en Suisse, à la lumière des transformations économiques, sociales et politiques du XXe siècle. Il questionne le rôle des principales forces politiques et économiques, en donnant une place particulière à l’analyse de la participation des militantes féministes au débat sur la politique du chômage. Cela permet de mieux comprendre ces transformations, soulignant l’importance de tenir compte de ces actrices dans l’analyse de l’histoire de l’État social, et d’amener une importante contribution à l’histoire des féminismes en Suisse.
Bien qu’en nombre limité (200 à 300 personnes à Genève), les migrants roms sont très visibles dans l’espace public des villes suisses – et européennes – et attirent ainsi l’attention des médias, des institutions et de la population locale. Quel problème pose cette migration et à qui ?
A partir de cette question, la recherche à la base de Roms en cité s’intéresse aux regards que les protagonistes de cette nouvelle migration eux-memes portent sur ce phénomène. Grace à une approche méthodologique inspirée de « la thérapie communautaire intégrative » et de « l’approche centrée sur la solution », les personnes roms rencontrées ont pu exprimer les difficultés et les astuces de leur quotidien, entre rejet et accueil, détresse et solidarité. Roms en cité offre un compte rendu de cette tentative d’intégrer les migrants roms à la définition des problématiques publiques liées à leur présence dans le paysage urbain.
Site internet Editions IES
Nomades ?! Apatrides ?! Incapables de s’intégrer ?! Mendiants ?! Délinquants ?! Un livre pour faire le point sur les préjugés et les mensonges !
Pour en finir avec les préjugés, pour lutter contre les politiques du bouc émissaire qui refont aujourd’hui surface, ce livre se veut un précis de déconstruction des idées reçues sur les Rroms en même temps qu’un outil pour toucher du doigt la diversité et de la richesse de la culture romani.
Au fil de sept siècles de présence en Europe (antérieure à la naissance de la plupart des États-nations qui le composent), il a fallu aux Rroms survivre au mieux dans l’indifférence, au pire dans la haine, et se construire dans l’adversité. Il est évidemment plus commode de nier, voire de rejeter l’existence de ces millions d’individus dont la manière d’être, les habitudes culturelles, le rapport aux frontières… sont de plus en plus ouvertement jugés inassimilables.
Et pourtant les Rroms, par les multiples liens (linguistiques, culturels, historiques) qui les unissent au continent européen pris dans son sens le plus large, par la richesse de leur imaginaire et l’originalité de leur inscription dans les territoires qu’ils traversent, par leur conception libertaire de l’espace géographique, de la propriété du sol, de l’économie de marché, détiennent quelques-unes des clés du changement de paradigme dont les sociétés du vieux continent ont si cruellement besoin.
Quelques valeurs citées par l’auteur : « Savoir vivre modestement sans être misérable ; ne s’attacher à posséder que le nécessaire au quotidien ; supporter l’adversité sans renoncer à l’essentiel ; ne rechercher aucun pourvoir autre que celui qu’on a sur soi-même. » « La maison, c’est le tombeau des vivants. »
Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Dacheux, docteur en philosophie, reconnu comme l’un des meilleurs connaisseurs de la question Rrom en Europe revient sur chacun de ces clichés que véhiculent les médias, les formations politiques et les pouvoirs publics.
Site internet Editions Le passager clandestin