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L’Institut universitaire de médecine sociale et préventive a réalisé cette enquête sur mandat du Département de la santé et des affaires sociales du canton de Vaud. Le Conseil d’Etat l’a adopté le 16 août 2017 (lire son rapport).
Quelques chiffres pour les EMS, dans lesquels les situations de violence sont plus fréquentes que dans les CMS:
Dans sa conclusion, «le Conseil d’Etat souhaite que les données collectées ainsi que les recommandations du rapport de l’IUMSP soient reprises par un groupe de travail conduit par le Service de la santé publique et qui associera des représentants de tous les acteurs concernés. Il aura pour tâche de construire un plan de mesures qui soit le plus largement accepté et qui ait les meilleures chances d’être traduit dans la pratique. La présentation de ces travaux est attendue pour la fin du premier semestre de l’année 2018.»
Deux Suisses sur trois se déclarent favorables à la légalisation du cannabis. Selon une enquête réalisée pour le Fachverband Sucht, le partenaire alémanique du Groupement romand d’études des addictions (GREA), toutes les régions linguistiques se prononcent pour une nouvelle approche.
© H. Zell / Wikimedia CommonsUne majorité des Suisses sont favorables à un assouplissement de la loi actuelle sur le cannabis. Toutefois, ils émettent des conditions. Ils sont 66% à se prononcer en faveur d’une levée de l’interdiction du cannabis pour autant que sa consommation reste proscrite pour les jeunes de moins de 18 ans. Dans les mêmes proportions, une levée de l’interdiction est envisageable du moment que les personnes qui prennent le volant s’abstiennent de consommer.
Par ailleurs, 64% des personnes sondées estiment qu’une levée de l’interdiction va de pair avec la mise en place d’une règlementation comme c’est le cas pour les cigarettes (interdiction de fumer dans les lieux publics, par exemple). Elles sont 62% à subordonner la levée d’une interdiction d’une vente du cannabis dans les pharmacies, ou dans des magasins spécialisés, par du personnel formé.
Par région linguistique, c’est le Tessin qui est le plus fervent défenseur d’une levée de l’interdiction : entre 75% (conditionnée à l’inscription de mises en garde) et 88% (du moment que l’interdiction demeure pour les moins de 18 ans) des personnes sondées y sont favorables. En Suisse romande, ce taux se situe entre 42% et 56% selon les mêmes conditions.
Dans le débat actuel sur la règlementation du cannabis, ces chiffres sont un appel et un signal fort aux politiques et aux autorités publiques fédérales et cantonales.
L’enquête téléphonique GFS a été réalisée sur mandat du Fachverband Sucht entre le 11 juillet et le 5 août 2017 auprès de 1’200 personnes âgées de plus de 18 ans. Source : GREA
Vente et consommation de cannabis, Dr Andrea Umbricht (dir.), GFS, Zurich, août 2017, 15 pages, en allemand
La campagne « Entendez-vous la vie ? » de Pro Senectute se poursuit. Un spot TV et des offres d’information et de cours invitent les personnes âgées atteintes d’une perte auditive à agir suffisamment tôt.
© NeurothPour les personnes âgées, avoir une bonne ouïe est primordial pour rester mobiles et participer à la vie sociale. Une étude du centre de compétence interdisciplinaire sur la vieillesse de la Haute école des sciences appliquées de Saint-Gall commandée par Pro Senectute révèle que près de la moitié des seniors atteints d’une perte auditive ne la traitent pas. Seule une petite partie porte régulièrement un appareil auditif. L’analyse montre également qu’il s’écoule en moyenne entre sept et dix ans entre les premiers soupçons et le traitement. Or, plus l’on repousse la prise en charge, plus il est difficile de trouver l’appareil auditif qui convient et de l’adapter correctement. Plus le temps passe, plus le cerveau oublie le sens des signaux acoustiques ; il ne parvient alors plus à interpréter les bruits.
Les partenaires de la campagne sont Neuroth, la Haute école des sciences appliquées de Saint- Gall ainsi que forom écoute.
L’aide sociale constitue le dernier filet du système de protection sociale suisse. Il existe en Suisse de nombreuses autres prestations sociales sous condition de ressources qui interviennent en amont de l’aide sociale et en réduisent les charges. De grandes différences sont toutefois observées entre les cantons en ce qui concerne le nombre et le type de ces prestations sociales.
Cette publication présente les prestations des cantons dans leur diversité, mais aussi dans leurs points communs ainsi que l’évolution de la législation ces dernières années. Elle comprend également le calcul des dépenses et des taux de bénéficiaires de l’aide sociale au sens large, tout comme les différences entre cantons en la matière et l’évolution des statistiques ces dernières années.
Pour mémoire, les catégories de prestation de l’aide sociale au sens large : aide sociale au sens strict, aides à la famille, aides aux personnes âgées et aux personnes invalides, aides au logement, aides aux chômeurs, avances sur pensions alimentaires, prestations complémentaires de l’AVS et l’AI.
ndlr: une synthèse remarquable
Ce film rassemble de nombreux témoignages qui sensibilisent aussi bien les proches aidants que les bénévoles ou les professionnel-le-s qui les accompagnent, à l’importance de prendre soin de soi et de solliciter à temps les soutiens spécifiques dont chacun-e a besoin. Il présente également des outils destinés aux proches aidants afin de mieux gérer leurs défis quotidiens personnels, rassemblés sur trois axes :
Car accompagner une personne vivant à domicile avec des troubles importants de la mémoire ou une démence est effectivement un défi. Les proches aidant·e·s qui s’engagent dans cet accompagnement font preuve d’une solidarité précieuse pour toute notre société. Mais beaucoup d’entre eux sont stressés, au point qu’à un moment ou à un autre ils s’approchent de l’épuisement. En apprenant à mieux gérer les situations difficiles du quotidien, il est possible de réduire le stress et de retrouver plus de confiance et de plaisir à accompagner une personne chère fragilisée par une démence.
Ce film d’information de 25 minutes a été réalisé dans le cadre du projet «Un programme psycho-éducatif pour soutenir les proches aidants de personnes âgées atteintes de démence vivant à domicile», mené par Sandrine Pihet, professeure à la HEdS-FR, soutenu par la Fondation Leenaards. Il présente les groupes de soutien pour les proches aidants organisés à Fribourg.
Cette somme substantielle décrit l’histoire riche et parfois mouvementée, en Suisse romande et avec des références internationales, des mouvements d’accompagnement et de soutien aux patients psychiques, dans un sens d’empowerment.
«Les associations dérangent... et c’est indispensable! Il leur appartient de mettre le doigt sur les failles et incohérences des systèmes médicaux et sociaux, de dénoncer les pratiques inacceptables. Mais elles devraient aussi permettre de rêver l’avenir», dit la juriste Béatrice Despland dans sa préface. Jeune médecin cantonal lors de la création du GRAAP, je peux confirmer qu’il a parfois dérangé… Nous avons eu des échanges vifs, notamment à propos de contention en psychiatrie (voir p. 108-113). Mais, avec l’autorité sanitaire au service de laquelle j’étais et avec les cadres psychiatriques, nous avons reconnu le caractère constructif et la volonté de partenariat des initiatives de l’association, y compris des actions «surprenantes» telles que l’ouverture d’un P’tit Magasin offrant des produits d’épicerie sur le site de l’Hôpital de Cery.
L’ouvrage s’ouvre sur le rappel de la mouvance anti-psychiatrique des années 1970, y compris la contestation vive, surtout à Genève, des électrochocs. Elle avait mené à la cessation de la pratique dans ce canton. A noter que, en 2017, cette méthode connaît une certaine réhabilitation.
La vaudoise Madeleine Pont, co-fondatrice du GRAAP, a été une force majeure dans ces développements. Travaillant dans les années 1970 pour Pro Mente Sana, elle a très tôt «le sentiment que les assistants sociaux ne touchent pas leur cible par le seul travail individuel avec les clients. Elle est convaincue qu’il faut responsabiliser les personnes concernées et qu’en groupe elles pourront résoudre elles-mêmes leurs difficultés.» Elle était pionnière mais cette vision s’est concrétisée.
Après vingt ans d’activités, le GRAAP a connu une période difficile, liée à un fonctionnement très (trop ?) démocratique compliquant beaucoup la gestion d’une association qui avait beaucoup grandi. C’est à ce moment-là, dit Madeleine Pont, que «j’entends parler de la sociocratie, méthode de gouvernance participative très précise. Et avoir le pouvoir sur… c’est être au service de.» Belle et juste formule ! Les problèmes ont pu être surmontés par la création d’une fondation aux côtés de l’association. «Cela ne s’est pas fait sans drames, départs et licenciements mais cette transformation était indispensable.»
Une section est consacrée à la place et aux rôles des proches des patients, considérés d’abord comme des «coupable» puis comme partenaires. Il est vrai qu’existait une certaine méfiance à leur égard. Témoignage : «Il y avait énormément de culpabilisation des familles dans les années 1980. Quand notre fille avait moins de 18 ans, oui, on était informé. Mais dès qu’elle a été majeure, ça a été fini.» Ces questions sont actuelles aujourd’hui encore avec les débats sur l’autonomie du patient, le secret médical et les intérêts compréhensibles des proches. Les associations d’action pour la santé psychique ont élaboré une Charte des proches, fruit des réflexions menées au cours d’ateliers citoyens et publiée en 2013, qui a représenté un pas important.
Dans les conclusions, lisez la contribution de Shirin Hatam, juriste à Pro Mente Sana, sur le nouveau droit de la protection de l’adulte entré en vigueur en 2013. Elle apporte des précisions importantes sur les apports de ce nouveau droit, ne ménageant pas certaines critiques, y compris son caractère pas assez nuancé, voire régressif, et interprété de manières diverses selon les cantons.
«Pour les associations de défense des droits [en matière de santé mentale], il est urgent qu’un changement profond s’opère, pour que d’autres compétences que les aptitudes professionnelles soient valorisées.» Est discutée la question du travail et l’importance qu’on lui accorde: «Peut-on pleinement exister, être épanoui, sans travail salarié?» La réponse des auteurs est clairement oui. Beaucoup de ce que les personnes font jour après jour, y compris le travail sur soi et sa maladie, est un vrai travail.
Dans les dernières pages, un point majeur : «Dans une société partagée entre les principes de la liberté individuelle et ceux du risque zéro, nos organisations doivent être en faveur d’une politique du risque mesuré en offrant de larges places à la créativité et à la co-construction. La focalisation actuelle sur le risque zéro se répercute gravement [négativement] sur les justiciables.»
En résumé: une lecture recommandée pour la présentation diversifiée de ces démarches pionnières et militantes de grande valeur, sur les plans médico-social et sociétal, depuis quelques décennies en Suisse romande.
L’ouvrage a été publié à l’occasion des 30 ans du Groupe d’accueil et d’action psychiatrique (GRAAP) vaudois, conjointement avec ses homologues fribourgeois et neuchâtelois. Présentation sur REISO
La loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) est en vigueur depuis le 1er juillet 1996. Vingt ans plus tard, cette étude de jurisprudence montre que les inégalités demeurent flagrantes. L’étude a analysé de façon approfondie 190 procès-verbaux de conciliation et jugements cantonaux relatifs à la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) sur une période d’un peu plus de dix ans (2004-2015).
Les chiffres clés et les faits principaux sur l'Aide et soins à domicile à but non lucratif (organisations d'aide et de soins à domicile d'utilité publique et de droit public) en Suisse:
Sources: Statistique de l’aide et des soins à domicile 2014, OFS; pool de données, Santésuisse; estimations de l’Association suisse des services d’aide et de soins à domicile
Site internet
La première édition de cette brochure de Pro Mente Sana association romande a été distribuée à plus de 8000 exemplaires. La voici dans une version actualisée.
Alors que de nombreuses personnes suivent un traitement à base de psychotropes, il existe peu d’informations indépendantes et accessibles sur les différents groupes de médicaments psychotropes et leurs effets. Cette brochure de Pro Mente Sana, actualisée par le Dr Logos Curtis et le Pr Jean-Michel Aubry des HUG, comble avantageusement cette lacune.
Quels sont les groupes de médicaments psychotropes et comment agissent-ils? Que faire en cas d’effets indésirables? Comment devenir responsable de sa médication, ou de son arrêt, sans mettre sa santé en danger? Existe-t-il d’autres méthodes de traitement? Le fascicule décrit également le partenariat jugé indispensable entre personnes concernées et médecins pour parler de la médication.
Cette publication s’adresse tant aux personnes qui prennent des médicaments psychotropes qu’à celles qui souhaitent se renseigner. Elle sera profitable aux proches et à toute personne ne disposant pas d'une formation médicale qui désirent avoir un aperçu des traitements psychotropes.
Un exemplaire de la brochure peut être commandé gratuitement auprès du secrétariat 0840 000 060, (frais de port et d’emballage en sus en cas de commande en grand nombre)
Une étude avait montré en 2012 que les proches aidants de personnes handicapées n’ont souvent qu’une perception très imparfaite des prestations qui leur sont destinées. Sous la pression de la surcharge ou dans des situations critiques surgit alors la nécessité de s’informer pour trouver un soutien ou une solution. La volonté d’améliorer la visibilité de l’offre de prestations par une plateforme d’information est à l’origine du projet ProcheConnect.
Lancé en 2015 par Pro Infirmis Vaud, ce projet pilote a été évalué après une année, avec l’appui méthodologique de Katia Horber-Papazian, professeure à l’IDHEAP, Université de Lausanne. Les résultats principaux:
Flyer de résumé (plutôt destiné aux participant·e·s) en format pdf. Rapport intégral de l’évaluation disponible sur demande au 058 775 34 59 ou
Soutenir le développement des pratiques collaboratives et de l’éducation interprofessionnelle dans le domaine de la santé est primordial. Ce livre est destiné aux cadres et aux formateurs dans la mise en place ou le soutien d’activités pédagogiques de ce type.
Le but de cet ouvrage est de favoriser un développement harmonieux d’activités interprofessionnelles, dans les milieux de formation comme dans les milieux de soins. Pour atteindre cet objectif, les auteurs proposent un modèle à utiliser comme un guide, baptisé « modèle interprofessionnel de Lausanne ». Son utilité est de structurer un environnement complexe pour en faire un ensemble cohérent, grâce auquel il est facile de percevoir les éléments constitutifs et leurs relations. Avec des pistes, des solutions et des idées nouvelles.
Préfaces de Pierre-Yves Maillard, Conseiller d'état, Chef du Département de la santé et de l'action sociale du Canton de Vaud, et de Daniel Scheidegger, Président de l'Académie Suisse des Sciences Médicales.
LA VIE DEVANT SOI, avec Simone SignoretL’autonomie du patient en fin de vie est un thème brûlant d’actualité. Il y a plus de quarante ans, ce sujet était tabou mais un auteur l’avait abordé avec une sensibilité et une pertinence rares : Romain Gary (sous le pseudonyme d’Emile Ajar) dans «La vie devant soi». Dans ce roman, le tout jeune Momo vit avec Rosa, vieille dame juive, prostituée retraitée à qui il a été confié par sa mère, elle-même prostituée. Très âgée et en mauvaise santé, la mère adoptive et le garçon abordent la fin de vie et l’euthanasie avec beaucoup d’humour et des formules qui font mouche. Relecture:
Momo. «Madame Rosa ne sortait presque pas. Elle n’avait plus assez de jambes et de cœur et son souffle n’aurait pas suffi à une personne le quart de la sienne [elle est très grosse]. Elle ne voulait pas entendre parler de l’hôpital où ils vous font mourir jusqu’au bout, au lieu de vous faire une piqûre. Elle disait qu’en France on était contre la mort douce et qu’on vous forçait à vivre tant que vous étiez encore capable d’en baver. Elle avait une peur bleue de la torture et disait toujours que, lorsqu’elle en aura assez, elle se fera ‘avorter’ [il veut donc dire ‘euthanasier’].»
«Les vieux ont la même valeur que tout le monde, même s’ils diminuent. Ils sentent comme vous et moi et même ça les fait souffrir encore plus. Mais ils sont attaqués par la nature, qui peut être une belle salope et les fait crever à petit feu. Chez nous, c’est encore plus vache que dans la nature, car il est interdit d’‘avorter’ les vieux quand la nature les étouffe lentement. […] C’était déjà terrible de voir Madame Rosa mourir peu à peu mais, quand elle n’a plus rien d’humain, c’est quelque chose qui exige des lois pour mettre fin à ses souffrances.»
«Tout le monde savait dans le quartier qu’il n’était pas possible de se faire ‘avorter’ à l’hôpital même quand on était à la torture, et qu’ils étaient capables de vous faire vivre de force, tant que vous étiez encore de la viande et qu’on pouvait planter une aiguille dedans. La médecine doit avoir le dernier mot et lutter jusqu'au bout pour empêcher que la volonté de Dieu soit faite.»
Madame Rosa. «Ils vont me faire vivre de force, c’est ce qu’ils font toujours, Momo. Ils ont des lois pour ça. C’est des vraies lois de Nuremberg. […] Je ne veux pas vivre plus que nécessaire. Ils vont me faire subir des sévices pour m’empêcher de mourir, ils ont un truc qui s’appelle l’Ordre des médecins qui est exprès pour ça. Ils vous en font baver jusqu’au bout et ils ne veulent pas vous donner le droit de mourir, parce que ça fait des privilégiés. J’avais un ami qui n’avait ni bras ni jambes, à cause d’un accident, et qu’ils ont fait souffrir encore dix ans pour étudier sa circulation. Je ne veux pas vivre uniquement parce que c’est la médecine qui l’exige, vivre des années dans le coma pour faire honneur à la médecine. J’ai donné mon corps à mes clients pendant trente-cinq ans, je ne vais pas maintenant le donner aux médecins. »
Momo. «Je comprendrai jamais pourquoi l’avortement [dans le sens d'euthanasie et d'avortement] c’est seulement autorisé pour les jeunes et pas pour les vieux. Je trouve que ce type en Amérique qui a battu le record du monde comme légume, durant dix-sept ans, c’est encore pire que Jésus - parce que ça dure longtemps. C’est dégueulasse d’enfoncer la vie de force dans la gorge des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus servir.»
Intéressant de se demander, quarante ans après, par quel cheminement le jury du Goncourt a décidé de distinguer cette œuvre. A-t-il pensé important d’ouvrir le débat sur ce sujet très tabou à l’époque ? Voulait-il montrer qu’il pouvait choisir un ouvrage iconoclaste et écrit dans un style peu académique ? Le roman avait-il simplement amusé les jurés ? Dans tous les cas, une lecture ou une relecture est distrayante et tonique, mettant en scène le quartier multiculturel de Belleville à Paris.
Le guide en ligne du Service de lutte contre le racisme de la Confédération présente un aperçu clair des procédures envisageables en cas de discrimination raciale. Il reprend le contenu de la version pdf datant de 2009, actualisée et désormais en ligne. Grâce aux onglets en tête de page et aux rubriques sur la colonne de gauche, il devient aisé de trouver les clarifications souhaitées. Le guide explique les différentes possibilités légales, ainsi que les mécanismes de règlement de litiges extra-judiciaires appropriés. Il détaille le cadre juridique propre à quinze domaines de la vie, tels que le monde du travail, les relations avec le voisinage ou avec les autorités, la naturalisation, le service militaire ou le secteur des assurances.
Le guide papier du centre de conseil fribourgeois «Se respecter» est destiné aux intervenant·e·s sociaux et sanitaires qui rencontrent des victimes de racisme et connaissent mal le domaine. Général et synoptique, il contient notamment une liste de questions que les conseillers doivent absolument poser lors d’une consultation. Ce guide est complété par des repères juridiques en ligne avec les bases législatives principales ainsi que toutes les décisions positives publiées par les tribunaux qui protègent contre la discrimination raciale. La jurisprudence est résumée et répertoriée en dix domaines de la vie courante.
Source : Plateforme d’information Humanrights.ch
© Belahoche / FotoliaPour son Assemblée des délégués de juin 2017, Curaviva, association des homes et institutions sociales suisses, a invité le philosophe et publiciste alémanique Ludwig Hasler à délivrer un « keynote speech », qu’il a intitulé « CURA c’est bien, VIVA c’est mieux ». Nous vivons une époque formidable a-t-il dit, avec tout le potentiel technologique. Mais quelles seront demain les places respectives des hommes et des machines, quand nous aurons l’aide de robots « qui ne feront pas d’erreurs, ne seront jamais fatigués, jamais ivres, jamais amoureux », et où il n’y aura plus d’accidents de la circulation parce que plus de chauffeurs humains…
Quel est le sens de l’âge dans une société devenue sans repères sur le plan métaphysique? Je suis issu, a dit Hasler, d’une famille de six enfants ; après avoir accompagné notre maman et l’avoir vue s’affaiblir pour s’éteindre démente à 93 ans, notre appétit de vivre le plus longtemps possible a diminué. On sait que Google et les autres s’intéressent au transhumanisme, en direction de l’immortalité. Mais en attendant, l’assistance au suicide est de plus en plus acceptée et sollicitée. Dans un autre registre, nous devenons les comptables de notre état de santé. La prévention et la promotion de la santé sont évidemment de bonnes choses, mais soyons attentifs à de possibles dérives hygiénistes.
Comme d’autres, l’orateur insiste : il s’agit de faire des patients, en particulier chroniques, des acteurs de leur propre santé. Schopenhauer : « Il n’y a pas de bonheur qui ne découle de l’utilisation de ses propres forces.» Métaphore théâtrale : « Tout le monde monte en scène, personne ne reste dans les coulisses». Le but (une évidence !) est de rendre ce qui reste à vivre digne d’être vécu. Pour cela, il importe de vouloir que, à chaque moment, les personnes âgées soient des sujets aussi autonomes que possible malgré leurs limites fonctionnelles. Ne plus accepter leur « mise sous tutelle » dans la vie du home. Dans ce sens, les soignants/intervenants ont pour vocation d’être des animateurs, des revitalisateurs. Et il faut que le monde entre dans les institutions, l’air doit circuler et favoriser les interactions avec l’extérieur, avec des enfants, des animaux…
Un aspect très pratique est celui des risques que, avec le patient, on accepte de prendre dans la vie quotidienne. Une existence ultra-sécurisée inhibe, enferme, rend toujours plus dépendant. Les personnes ont le droit de prendre des risques, y compris de chute : cela leur laisse un libre arbitre. Se rappeler aussi les études qui montrent que le sourire et les échanges cordiaux ont, hors et dans les institutions, un rôle promoteur de santé ; tout comme l’humour et l’auto-dérision. « Il est essentiel de changer de paradigme », dit Hasler, injonction aujourd’hui fréquente. Une dimension de ce changement réside dans l’ « empowerment » du patient, son implication dans les réflexions et décisions, y compris sur le plan médical et des soins.
Question : Cela est fort bien dit par un orateur charismatique, mais est-ce réaliste ? Les services de santé et nos institutions ont-ils les ressources humaines ou matérielles et la volonté de mettre en musique tous ces bons conseils ? Les contraintes seront toujours présentes, cas échéant de plus en plus fermes. Pas sûr que les financeurs et politiques, eux qui pourtant ont des vies très pleines, soient très sensibles à la nécessité de mettre de la joie de vivre, quitte à prendre certains risques, dans la vie des seniors dépendants. Pas sûr que tous les soignants (au sens large) soient convaincus qu’il est bon de maximiser la possibilité pour les résidents de donner leur avis et de co-décider. Cela demande du temps, un temps précieux. Dans tous les cas, il est toujours stimulant de bénéficier d’avis extérieurs, y compris profanes, de courants d’air, par des gens qui pensent « hors du cadre », donnant des impulsions pour adapter les pratiques aux besoins.
Revenant aux robots : que restera-t-il à faire de substantiel quand tant de tâches seront accomplies par des machines ? Il restera à vivre, pleinement. Et le conférencier de faire référence à «Intouchables» (2011), le film français le plus vu hors de France, montrant un aidant africain sans formation autre que sa « compétence vitale », formant équipe avec un riche tétraplégique et donnant à tous les deux de multiples « occasions de vivre ». Il faudrait donc, conclut Hasler, des soignants et accompagnants qui soient des « spécialistes de la vie et de l’humain». Ce que beaucoup sont heureusement déjà.
Ce volume compte 14 contributions dans des registres historique, philosophique, psychanalytique et sociologique. Celle du Dr Wacker, ancien médecin adjoint de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds offre un bon survol actuel de ce qu’il faut savoir de la situation suisse. Un article traite du Japon et un du Togo.
Dans son éditorial, Marie-Frédérique Bacqué, présidente de la Société française de thanatologie, écrit : « Nous soutenons l’idée d’une propédeutique de la mort, indispensable afin de considérer vraiment la pénible issue de notre vie suffisamment longtemps avant. Penser sa mort consiste justement à redonner de l’incertitude car, étrangement, l’incertitude fait vivre. »
Sont abordées des questions qui font trop souvent l’objet de déclarations dogmatiques. Ce que relève Anne-Lyse Chabert : « Les nuances actuelles entre le ‘laisser mourir’ - en débranchant des appareils - et le ‘faire mourir’ semblent ne relever que du ‘politiquement correct’. […] La seule différence réelle entre ces deux actions, c’est la qualité de mon propre investissement auprès de celui qui demande à mourir. […] Mais est-on contraint d’adhérer à la seconde posture proposée lorsqu’on réfute la première ? Doit-on nécessairement se jeter à corps perdu dans l’une des deux positions, dont nous venons de démontrer les confusions respectives ? »
Autre concept à examiner de manière critique, celui de l’intentionnalité. Dire que, pour être acceptable, l’aide ne doit jamais inclure une intention de mettre un terme à la vie, c’est pour une bonne part se payer de mots. Chacun est en effet conscient de la problématique du double effet, le soulagement efficace peut induire la fin, notamment avec la sédation terminale admise en France depuis 2016.
Il convient encore de mettre en lumière le rôle des progrès des techniques et moyens médicaux, qui font qu’une existence a minima peut être maintenue longtemps pour des patients « qui n’en finissent pas de mourir ». C’est là un aspect très pratique sans doute, guère « sophistiqué », mais c’est une dimension de la fin de vie de beaucoup de nos concitoyens et elle doit être incluse dans la réflexion.
Dernier texte de l’ouvrage, une interview substantielle du Dr Alexis Burnod, de l’équipe mobile de soins palliatifs de l’Institut Curie à Paris. Extraits :
On voit que certains peinent encore à admettre que les soins palliatifs sont une vraie activité médicale, dans la ligne des mêmes valeurs que le soin à visée curative, et qu’ils ne sauraient en être séparés. On doit être dans une logique de continuum, complémentarité et possible collaboration, pas d’opposition.
La filière Nutrition et diététique de la Haute école de santé de Genève publie un livre de recettes saines et savoureuses à réaliser en famille. Traduit et adapté de la version tessinoise, l'ouvrage « 1001 recettes équilibrées pour petits et grands gourmets » propose une palette d'idées pour composer, tout en s'amusant, des menus sains, variés, équilibrés et de saison.
La publication est richement illustrée et permet de créer 20'000 assiettes faciles et équilibrées. Il contient également un livret qui fourmille d'informations utiles destinées à favoriser l'adoption de comportements alimentaires sains dans le cercle familial ainsi que de conseils culinaires et environnementaux.
Grâce aux fiches amovibles, l’enfant devient acteur dans le choix et la réalisation des menus qu'il consomme en famille. Il peut créer sa propre assiette équilibrée de manière ludique, en combinant des recettes comprenant un aliment riche en protéines, un farineux ainsi que des fruits et légumes. Chaque fiche recette comporte une photo et une illustration figurant des animaux qui pratiquent un sport, ce qui permet à l'enfant de composer ses menus en créant des mises en scène amusantes.
Le livre « 1001 recettes équilibrées pour petits et grands gourmets » est réalisé avec le soutien de Promotion Santé Valais, du Service de la santé publique de Fribourg, du Service du médecin cantonal du canton de Genève et de la Commission de Prévention et de Promotion de la santé du Groupement romand des services de santé publique. Prix : CHF 25.- + frais d’envoi. Source: HEdS Genève
En Suisse, seule la moitié des personnes actives dans le travail social dispose d’une formation correspondante. Tout un chacun peut être déclaré travailleur social, éducatrice sociale ou assistant social sans avoir jamais suivi une formation correspondante. AvenirSocial, l’association suisse des travailleurs et travailleuses sociales, lance une campagne nationale pour sensibiliser et améliorer cette situation.
Accepteriez-vous de vous faire soigner par une infirmière qui ne dispose pas de formation en soins ? Ou de confier votre enfant à un enseignant n’ayant pas suivi de cursus pédagogique ? Sûrement pas. Dans le domaine de l’action sociale, cette situation est pourtant plus que fréquente. Sur les plus de 100'000 personnes engagées aujourd’hui comme des travailleuses ou travailleurs sociaux (tous secteurs et appellations confondus), près d’une sur deux n’a suivi aucune formation en travail social, comme le montrent plusieurs études récentes. Aucune législation ne protège les professions du travail social sur le plan national. Cette situation est exceptionnelle en comparaison des professions voisines et par rapport aux pays qui nous entourent. Les conséquences sont lourdes en terme de qualité et d’efficacité : le travail social concerne des milliers de personnes et de familles, dans des situations de vie difficiles marquées par des problèmes de santé, de handicap et de pauvreté notamment.
Or, les formations en travail social ne manquent pas en Suisse, de l’attestation fédérale au master d’une haute école spécialisée en passant par un apprentissage (CFC), un diplôme d’école supérieure ou un bachelor, et permettent de développer de solides compétences. Les besoins dans le domaine de l’action sociale ne cessent d’augmenter. Il est donc dans l’intérêt de tous et de toutes que des mesures soient prises immédiatement pour pallier à cette absence de personnel qualifié.
La campagne nationale vise à sensibiliser les responsables de l’action sociale (responsables politiques, employeurs, lieux de formation, etc.) aux conséquences de cette situation et propose des améliorations. Augmenter le nombre de diplômé-e-s en travail social, favoriser la formation en cours d’emploi et les passerelles, recruter du personnel formé, et développer une réglementation en matière d’exigences de formation: telles sont les mesures à entreprendre dès à présent. Pour ce faire, AvenirSocial publie un document de référence. Il analyse la situation actuelle dans cet important secteur économique et fournit toutes les informations relatives à la problématique. Pour démarrer la campagne, AvenirSocial lance un appel à signature. Cet appel a déjà été soutenu par une vingtaine de personnalités et d’organisations d’employeurs, d’employés, de formateurs et d’usagers du travail social. Source : AvenirSocial
Ndlr : une initiative importante pour assurer la qualité du travail social en Suisse. A faire connaître et à diffuser autour de vous !
L’Association petits:pas/genève annonce la parution de sa brochure en 8 langues.
Qu’est-ce que petits:pas? Le programme se déroule sur 18 mois. Il est structuré et adapté au développement de l’enfant et s’organise autour de :
Les objectifs :
Appel à relayer
Dès l’automne 2017, l’équipe genevoise accueillera un nouveau groupe d’enfants d’environ 2 ans issus de familles en situation d’isolement et de vulnérabilité et résidant en ville de Genève. Les familles à qui ce programme est destiné sont isolées et, souvent, «invisibles». Nous avons donc besoin de vous, acteurs et actrices de terrain, qui rencontrez ou côtoyez ces enfants ou ces parents. Grâce à votre activité et/ou votre lien avec une famille, vous pouvez être amené.e.s à percevoir le manque de stimulation d’un enfant, des carences dans la relation parentale, etc. De fait, vous êtes les mieux placé.e.s pour parler aux parents afin qu’ils puissent, sans s’offenser, voir dans petits:pas/genève une opportunité pour leur enfant et pour eux-mêmes.
Un dépliant présente le programme aux familles. Il est disponible en 8 langues : albanais, anglais, arabe, espagnol, français, mongol, portugais, tigrinia.
Comment penser une coopération entre enseignants et éducateurs spécialisés pour la scolarisation des enfants en situation de handicap ?
L’école ne peut plus être conçue comme un territoire qui s’arrêterait là où commence celui du médico-social, et inversement. Les acteurs de ces deux champs sont désormais invités à s’engager dans une démarche de coopération, en dépassant le clivage traditionnel. Il s’agit d’un réel tournant dans la longue histoire de ces deux « univers » qui se sont construits en opposition. En quoi les singularités culturelles des enseignants et des éducateurs spécialisés constituent-elles aujourd’hui des facilitateurs ou des obstacles ? La clé d’une nécessaire coopération suppose-t-elle une reconfiguration des espaces d’éducation que sont l’Éducation nationale et le secteur social ou médico-social ?
En 2015, la fondation Arcanum avait publié un guide de management pour organisations à but non lucratif. C’était une première suisse. Plus de 20’000 personnes l’ont téléchargé depuis lors, montrant ainsi qu’il répondait à un besoin.
La deuxième version de « Comment gérer avec succès votre organisation sociale, culturelle ou sportive ! » est désormais disponible. Tout en tenant compte des suggestions des lecteurs, la fondation Arcanum a complété le catalogue des formes légales (coopérative, Sàrl), amendé la section « recherche des fonds » et précisé le potentiel des réseaux sociaux.
La nouvelle édition est disponible en pdf haute ou basse définition (gratuit) ou dans une version imprimée par les Editions G d’Encre, disponible en librairie (CHF 35.-).
Le Conseil d’éthique de la Fédération genevoise des établissements médico-sociaux, présidé par François Loew, a publié ses nouvelles recommandations en matière d’assistance au suicide dans les EMS. Ce cadre de référence éthique vise principalement à mieux soutenir les professionnels du terrain face au dilemme fondamental auquel les confronte l’expression du désir de mourir d’une résidante ou d’un résidant.
Outil d’aide à la réflexion éthique et au processus d’accompagnement de la personne qui émet le désir de mourir, les recommandations 2017 sont l’aboutissement de réflexions, questionnements, observations, consultations et échanges d’expériences, puis de divers ajustements nés d’une consultation auprès des directions et cadres des EMS.
Tout en s’appuyant sur les soins palliatifs et les dispositions anticipées de fin de vie, les recommandations réaffirment la liberté ultime du résidant capable de discernement. Elles soulignent aussi le risque d’une banalisation de l’assistance au suicide, en contradiction avec la mission première du soignant.
Autre point fort: l’importance de la communication. Pour les professionnels des EMS, cela se traduit par une écoute attentive de la personne qui exprime le désir de mourir, l’exploration avec elle de sa souffrance existentielle et des alternatives au suicide, dans un processus de réflexion pour éviter la précipitation, vérifier la volonté de la personne et s’assurer qu’elle ne subit pas de pression extérieure.
Le «temps partiel» du titre est révélateur: les troubles psychiques parfois s’en vont, parfois reviennent. Le sous-titre l’est tout autant : passer du statut d’objet de soins imposés à celui de partenaire responsable…
Car les personnes concernées par les troubles psychiques le disent désormais haut et fort : «Nous ne nous résumons pas à notre maladie. Nous sommes avant tout des personnes comme les autres, des citoyens qui méritent d’être entendus, des acteurs à part entière. Dans le cadre des soins, nous devons être considérés comme de véritables partenaires, notre vécu constitue une expertise équivalente à celle des autres.» En Suisse romande, ce n’est qu’à partir des années 1970 que ces revendications ont été peu à peu entendues.
Quel rôle les associations ont-elles joué et quels sont les défis qui les attendent encore ? C’est ce que ce livre propose d’explorer. Il raconte comment les usagers de la psychiatrie se sont unis pour briser la solitude, lutter contre la stigmatisation et défendre leurs droits. Basé sur de nombreux témoignages et des documents d’archives, il retrace l’évolution de la psychiatrie en Suisse romande durant ces trente dernières années, fait le récit de l’engagement citoyen et de la solidarité qui ont été à l’œuvre, et analyse les défis actuels en donnant la parole aux personnes directement concernées par la maladie psychique.
Cet ouvrage retrace l’engagement de trois associations : le Graap dans le canton de Vaud, l’Anaap dans le canton de Neuchâtel et l’Afaap à Fribourg.
Recension par Jean Martin sur REISO, interviews de Stéphanie Romanens-Pythoud parue dans Le Courrier, à lire en ligne, et dans Diagonales – Mai-juin 2017.
Comme en Suisse, le nombre d’enfants en situation de pauvreté ne diminue pas en France. Comment l’enfant qui grandit dans des conditions de vie précaires peut-il se développer ? Comment l’identité parentale peut-elle être bouleversée par ces situations défavorisées ? Quelles en sont les conséquences pour les enfants ? Quel est l’impact de l’environnement, de ses structures et fonctions – le quartier, le logement, les activités des enfants, les structures d’accueil et d’éducation – sur leur santé physique et psychique ?
A partir du bilan des recherches contemporaines en psychologie sur les liens qui existeraient entre le développement de l’enfant et ses conditions de vie notamment quand elles sont marquées par la précarité, Chantal Zaouche analyse les leviers – mesures et structures préventives – sur lesquels agir pour aider les enfants et leurs familles à « sortir de la galère », à vivre et non survivre, et à profiter pleinement de leur existence.
Si la violence conjugale est aujourd’hui reconnue comme une question de société légitime, il n’en a pas toujours été ainsi. C’est grâce aux mobilisations féministes des années 1970, qui définissent alors la violence dans le couple comme une violence faite aux femmes - produit des rapports de domination entre les hommes et les femmes -, que ce phénomène est sorti de la dénégation sociale dans laquelle il était tenu. Comment une cause féministe devient-elle un problème public dont s’emparent les associations, les institutions internationales et l’État ?
À travers la question des violences conjugales et en comparant des cas français et américain, à Paris et à Los Angeles, Pauline Delage analyse avec acuité quelles sont, de part et d’autre de l’Atlantique, les formes légitimes de l’intervention publique dans le domaine de l’intime et des inégalités sexuées.
Lire aussi son article paru dans le dossier 2015 (In)égalités de genre de REISO : Les «femmes battues» ensevelies au fil des ans
A votre agenda : jeudi 15 juin 2017 à 18h Lausanne, la Librairie BASTA! Chauderon, sise au Petit-Rocher 4, accueille Pauline Delage, chargée de recherche à la Faculté des sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne. Elle présentera ce livre. L'association Feminista animera la discussion qui suivra.
La fondation Protection de l’enfance Suisse lance à l’échelon national le projet CompAct. En 13 langues.
Composé de cartes illustrées et de matériel d’accompagnement pédagogique, il vise à développer les compétences sociales des enfants de 3 à 8 ans et de consolider les compétences éducatives des parents. Ce matériel est conçu pour être utilisé dans les structures d’accueil de la petite enfance, les écoles enfantines et primaires ainsi que le travail social en milieu scolaire.
A l’aide d’illustrations et de courts messages, les enfants abordent de manière ludique les règles d’une cohabitation réussie dans un climat de paix. Les situations illustrées qui se rapportent à la vie de tous les jours avec des enfants sensibilisent les parents aux principes d’une communication positive, favorable à un bon développement. Les cartes sont conçues pour travailler en groupes ou individuellement dans un cadre pédagogique.
Le matériel complet se compose d’un descriptif du projet, d’un texte d’accompagnement, de 20 cartes illustrées pour les enfants ainsi que d’informations pour les parents publiées en 13 langues différentes. Le matériel imprimé peut être commandé pour le prix de CHF 39.00, frais d’envoi en sus; il peut aussi être téléchargé gratuitement en ligne.