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Cet ouvrage s’inspire des travaux de recherche réalisés par la pédiatre hongroise Emmi Pikler. Il présente plus de 50 photos pour illustrer concrètement les thèmes développés et fournit de nombreux exemples, tableaux et encadrés explicatifs.
Conçu comme un guide pratique, cet ouvrage fournit aux équipes éducatives de nombreuses pistes pour l’organisation des repas à la crèche. Il aborde l’apprentissage de l’alimentation et de la boisson en montrant comment accompagner ces processus dans un cadre institutionnel, notamment en éveillant l’intérêt pour les nouveaux aliments chez les tout-petits, en cultivant une atmosphère bienveillante envers les nouveaux venus avec des aliments «apaisants», et en conjuguant avec succès les aspects relationnels et organisationnels liés aux repas.
Au sommaire :
Dorothee Gutknecht est professeure à l’Evangelische Hochschule de Fribourg-en-Brisgau, où ses recherches portent sur l’éducation de la petite enfance, le langage et l’inclusion. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la pédagogie des crèches. En tant que thérapeute de la bouche et de l’alimentation, elle est spécialisée dans le traitement des troubles alimentaires chez les tout-petits.
Kariane Höhn, éducatrice sociale diplômée, est conseillère spécialisée dans le domaine de la petite enfance. Elle dirige le secteur de l’accueil de l’enfance de la commune allemande de Reutlingen, où elle a notamment supervisé l’élaboration de normes en matière d'alimentation et la réorganisation du service de fourniture des repas.
L’Office fédéral de la statistique présente les résultats 2017 pour l’aide sociale au sens large et l’indicateur de pauvreté RPT.
L’aide sociale au sens large comprend l’ensemble des prestations cantonales sous condition de ressources destinées à lutter contre la pauvreté. En 2017, 9.5% de la population (801 793 personnes) a reçu une telle prestation, un chiffre légèrement en baisse par rapport à 2016. Parmi elles :
Depuis 2006, le nombre de bénéficiaires d’avances sur pensions alimentaires et d’aides aux personnes âgées/invalides a baissé, tandis que les bénéficiaires de prestations complémentaires, d’aide sociale économique et d’aides à la famille ont significativement augmenté.
L’indicateur de pauvreté RPT (également appelé ARMIN), basé sur le concept d’aide sociale au sens large, est utilisé pour le calcul des montants versés par la Confédération aux cantons dans le cadre de la péréquation financière nationale. Les résultats 2017 varient peu par rapport aux années précédentes. Depuis le premier calcul de l’indicateur de pauvreté RPT en 2005, l’ordre des cantons a peu évolué. Cinq cantons affichent toujours les résultats les plus élevés : Genève, Bâle-Ville, Neuchâtel, Tessin et Vaud. A l’autre extrémité, parmi les onze cantons qui affichaient l’indicateur de pauvreté le plus bas en 2005, dix en font toujours partie en 2017. La disparition du Valais de la fin du classement s’explique par des adaptations méthodologiques en 2014.
Graphique interactif : sur l’indicateur de pauvreté, en bougeant le curseur au bas du graphique sur cette page, vous verrez l’évolution au fil des années de 2005 à 2017 dans tous les cantons.
«La compétence éthique a pour fondement la compétence disciplinaire. Elle implique, en premier lieu, de ne pas perdre de vue la finalité du soin. Mais elle suppose aussi de savoir reconnaître les problèmes et les dilemmes éthiques quand ils se posent dans la pratique, c’est-à-dire lorsque le sens de l’intervention est menacé ou trahi au profit d’intérêts étrangers à cette finalité. Quand le problème est reconnu, les repères éthiques provenant des normes légales et déontologiques, des théories éthiques et des principes sont des guides fort utiles pour y réfléchir et lui proposer des solutions. Aucun d’entre eux ne représente un absolu. Ils se limitent les uns les autres, mais sont tous aussi importants à considérer.»
Dans la pratique, c’est souvent quand survient un problème qu’on réfléchit aux aspects éthiques d’une intervention. Si tout va bien, le fondement éthique des interventions de santé passe inaperçu. Le but de ce livre est de mettre en évidence les repères éthiques inhérents au domaine de la santé pour favoriser la réflexion et l’analyse des problèmes qui se posent dans la pratique, mais aussi pour fournir un cadre de référence qui, s’il est appliqué, aide à prévenir de potentiels conflits.
Jocelyne Saint-Arnaud est chercheuse associée au Centre de recherche en éthique et à l’Institut de recherche en santé publique de l’université de Montréal où elle a enseigné depuis 1993 la bioéthique. Également conseillère et formatrice en éthique, elle a publié un grand nombre d’articles et d’ouvrages dont L’éthique de la santé. Guide d’intégration de l’éthique dans les pratiques infirmières.
«Repères éthiques pour les professions de la santé», Jocelyne Saint-Arnaud, Editions Liber, 2019, 136 pages.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) présente les statistiques financières de l’aide sociale au sens strict, ou «aide sociale économique». La hausse se situe dans la moyenne des dernières années.
Aide sociale économique. Les dépenses ont augmenté de 3.4% en termes nominaux (2.9% avec les corrections de l’inflation) en 2017 pour atteindre 2.8 milliards de francs. Le nombre des bénéficiaires de l’aide sociale au sens strict a augmenté de 1.9% par rapport à l’année précédente. Les dépenses nettes par bénéficiaire se sont accrues de 1.6% en moyenne annuelle en termes nominaux, passant de 9961 à 10 116 francs. Par rapport aux dépenses totales pour toutes les prestations sociales, qui se montaient en 2016 à 170 milliards de francs selon les Comptes globaux de la protection sociale (CGPS), l’aide sociale au sens strict représentait une part de 1.7%.
Aides sociales globales. Pour éviter que les personnes aient à recourir à l’aide sociale au sens strict, les cantons allouent, en amont, des prestations sociales sous condition de ressources. Avec l’aide sociale au sens strict, ces prestations constituent l’aide sociale au sens large. En 2017, la Confédération, les cantons et les communes ont dépensé 8.3 milliards de francs pour l’aide sociale au sens large, dont 59.6% pour les prestations complémentaires à l'AVS et à l'AI et 34% pour l'aide sociale au sens strict.
Répartition financière. En 2017, 44.3% des dépenses de l’aide sociale au sens large ont été financées par les cantons, 36.9% par les communes et 18% par la Confédération. Ces proportions n’ont que faiblement évolué par rapport aux années précédentes (variations de moins de 1 point de pourcentage).
L’Office fédéral de la statistique a publié les analyses et commentaires sur les chiffres 2017 des prestations versées par le 2e pilier en Suisse et dans les cantons. Avec de grosses différences entre hommes et femmes.
Rente ou capital ? Environ 43 000 personnes ont touché en 2017 leurs premières rentes de la prévoyance professionnelle (2e pilier) et environ 51 000 personnes se sont fait verser un capital vieillesse du 2e pilier.
Les rentes. En 2017, la rente médiane de vieillesse versée par la prévoyance professionnelle s'élevait à 1221 francs par mois pour les femmes et à 2301 francs par mois pour les hommes.
Les versements en capital. En ce qui concerne les versements en capital, le montant médian avoisinait 136 000 francs pour les hommes et 56 600 francs pour les femmes.
Retraite anticipée. Près d’une personne sur deux n’avait pas atteint l’âge légal de la retraite au moment de toucher ses premières prestations (femmes: 44%, hommes: 46%). Les rentes touchées avant l’âge légal de la retraite sont aussi les plus élevées, chez les femmes comme chez les hommes.
3e pilier lié. Environ 88 000 personnes ont retiré en 2017 un capital vieillesse du pilier 3a. Le montant médian perçu était d’environ 49 000 francs pour les hommes et d’un peu plus de 41 000 francs pour les femmes.
Les rentes AVS. Les rentes vieillesse de l’AVS (1er pilier), en revanche, sont relativement homogènes par rapport au sexe et à l’âge (médiane hommes: 1936 francs, médiane femmes: 1754 francs).
En plus des résultats nationaux, l’OFS publie pour la première fois des données cantonales et a mis à jour une partie des indicateurs de la prévoyance vieillesse avec, notamment, des indicateurs de la qualité de vie des personnes âgées.
Un nouveau site internet, Recherche-action.ch, sert désormais de plateforme d'échange pour toutes les personnes intéressées par la recherche-action en Suisse.
Ce site a été pensé et élaboré par la Haute école de travail social Fribourg en collaboration avec les membres du comité de pilotage scientifique de la Plateforme Recherche-action, issu-e-s d'organismes sociaux et de Hautes Ecoles de Suisse romande.
Tous et toutes expérimentent que ces formes de recherches sont pertinentes pour penser, agir et innover dans un monde complexe. Elles offrent une multiplicité de potentialités, notamment impliquer les acteurs concernés, produire des connaissances ensemble, favoriser du changement et renforcer la capacité d'agir individuelle et collective. Elles initient aussi des ponts entre différents domaines.
Ce site veut promouvoir la recherche-action dans six domaines et entend :
Dès l’automne 2019, un vernissage itinérant sera organisé dans différents lieux de Suisse romande. Intitulé « Faire connaissance… », il fera découvrir des thèmes et des démarches innovantes portés par des acteurs multiples.
Pour recevoir la lettre d’informations et transmettre vos suggestions :
La statistique de poche a été actualisée avec les dernières données. Elle présente les effectifs 2017/2018 des élèves et des étudiants de tous les degrés, ceux du corps enseignant et du personnel des hautes écoles, une sélection de titres délivrés, ainsi que les institutions de formation. Elle contient aussi les principales informations concernant les finances de l’éducation pour 2016. La statistique de poche est disponible en français, allemand, italien et anglais.
Voir aussi les cartes du paysage des hautes écoles suisses.
Télécharger la statistique de poche
Le New England Journal of Medicine, revue médicale réputée pour son indépendance, lance un appel à l’action face au changement climatique. Les enjeux de santé sont énormes.
Traduction par Jean Martin d’extraits de cet article important de C.G. Solomon et R.C. LaRocque, «Climate Change - A Health Emergency». New England Journal of Medicine, vol. 380, No 3, p. 209-211, 17 janvier 2019.
« Le dérèglement du système climatique, auparavant un souci théorique, est maintenant manifeste, avec des dégâts humains croissants, suite à ouragans, inondations, sécheresses, feux de forêts et augmentation des maladies dues à des insectes. D’autres conséquences perturbantes sont le stress psychologique, l’instabilité politique, les migrations forcées et les conflits. De plus, des pollutions de l’air par des particules fines raccourcissent la vie humaine dans de nombreuses régions du monde.
Ces effets du dérèglement climatique sont fondamentalement des enjeux de santé et des risques existentiels pour nous tous. Les personnes malades ou pauvres sont celles qui souffriront le plus.
Comme médecins, soignants et professionnels du social, nous avons une responsabilité spéciale de sauvegarder la santé et soulager la souffrance. Travailler à rapidement diminuer les émissions de gaz à effet de serre est maintenant une partie essentielle de notre mission de soin. Des changements rapides mais équitables dans le domaine de l’énergie, des transports et d’autres secteurs économiques sont nécessaires. Faire face à ces défis peut paraître écrasant, mais nous sommes tenus moralement de prendre un rôle de leaders, et ceci en urgence.
Des actions individuelles sur notre mode de vie (par ex., marche ou vélo plutôt que voiture, manger moins de viande, moins gaspiller la nourriture, économiser l’énergie…) sont plus faciles à entreprendre par chacun, mais ces actions individuelles sont loin d’être suffisantes. Les intérêts financiers de l’industrie des fossiles, comme les dénégations des administrations et l’inertie, sont des forces adverses puissantes. Changer nos institutions demandera des efforts concertés, organisés et forts.
Une première étape est de reconnaître que nous faisons partie du problème. La plupart des gens perçoivent le changement climatique comme un problème lointain qui ne les affectera pas personnellement. D’autres se sentent simplement impuissants. Comme sources fiables d’information sur la santé, nous pouvons éduquer nos collègues et patients/clients à ce propos et sur le besoin de réductions rapides de l’emploi de combustibles fossiles.
En plus de ce rôle pédagogique, les professionnels et les institutions peuvent s’engager dans l’action militante (advocacy) sur le plan législatif, en prenant contact avec des parlementaires notamment. Des compétences du registre de l’engagement militant doivent être de plus en plus incluses dans les objectifs de formation des Hautes Ecoles. « Devant un grand danger, se taire n’est pas une option. »
Le désinvestissement financier a été un moyen efficace de progrès dans d’autres mouvements liés à la santé, y compris à l’endroit de l’industrie du tabac. Toutefois, comme cette dernière, les compagnies pétrolières ont utilisé leurs vastes ressources pour semer la désinformation et influencer les décideurs dans un sens contraire à l’intérêt public.
Comme d’autres, nous sommes très inquiets devant le déploiement de la crise climatique et de ses implications. Plutôt que d’être paralysés par le désespoir, choisissons de concentrer nos efforts sur des domaines où notre voix aura le plus de force. Quand la prochaine génération nous demandera ‘Qu’avez-vous fait à propos du changement climatique ?’, nous voulons avoir une bonne réponse. »
Le New England Journal of Medicine américain et le britannique Lancet sont considérés comme les meilleures revues médicales du monde. Surtout, elles sont connues pour leur indépendance et, quand la situation le demande, pour le courage et la clarté de leurs prises de position sur des sujets avec des dimensions politiques.
Lancet a établi et met à jour un « Compte à rebours » détaillé sur les conséquences en termes de santé du changement climatique. Voir cette page.
J.M.
Les djihadistes rentrés de Syrie sont incarcérés, les enfants sont suivis par des services psycho-sociaux, les jeunes mineurs sont sous la main de la Justice (PJJ) et les jeunes radicalisés suivis. Mais cela ne résout pas le problème.
Les raisons psychiques, psychologiques et psycho-sociales qui les ont embarqués dans cette idéologie mortifère ne sont pas encore identifiées ni prises en charge. Ce qui veut dire que si on ne les identifie pas d'urgence et si on ne met pas en place des systèmes de guérison de ces abîmes qui ont conduit ces jeunes vers l'enfer, le risque est grand qu'ils ne sortent jamais véritablement de ces systèmes de pensées et, pire, qu'ils replongent à l'occasion d'un évènement déclencheur.
C'est à cela que s'attelle Alain Ruffion. Spécialiste des faits de radicalisation, homme de terrain, il propose dans ce livre passionnant une enquête via le parcours de 350 jeunes suivis pour radicalisation.
Au-delà des données et des analyses qui racontent une jeunesse ainsi qu'un fonctionnement familial et sociétal, ce livre est un formidable tableau de la faille anthropologique qui menace dorénavant chaque nouvelle génération qui se frottera aux rites anti-initiatiques que l'auteur dévoile.
Il est temps de s'emparer des clés d'analyse et de compréhension que ce livre propose. Ce diagnostic clinique et sociétal sera suivi par des propositions novatrices en matière de prévention dans le tome II «Les orphelins de la République : les voies de la résilience».
Essai «Les orphelins de la République. Les failles qui mènent nos adolescents aux radicalités», Alain Ruffion, Editions La Boîte à Pandore, 2019, 255 pages
Sur mandat de la CSIAS, l'assistant social et cinéaste Giorgio Andreoli a réalisé un film sur la santé et la maladie des personnes touchées par la pauvreté.
Le film donne la parole à cinq personnes concernées. Elles racontent comment joindre les deux bouts, par exemple en tant que mère de quatre enfants - dont un gravement handicapé. Elles relatent des histoires de maladie et le retour progressif au travail, ainsi que le divorce et d'autres événements déclenchant non seulement des drames mentaux, mais aussi physiques et existentiels.
Le film met en lumière dans quelle mesure la situation financière influence subtilement la santé physique et mentale et vice versa.
En langue allemande avec des sous-titres français.
Documentation pour la rencontre organisée par la Fondation pour la formation des aînées et des aînés de Genève avec Nicolas de Tonnac.
Nicolas de TonnacParalysé par un accident à l’âge de 15 ans et depuis lors en chaise roulante, médecin psychiatre aux HUG retraité, Nicolas de Tonnac a écrit un récit autobiographique: «Chacun porte en soi une force insoupçonnée» (Albin Michel, 2018). Il y relate son expérience et sa compréhension des mécanismes physiologiques, psychologiques et comportementaux de sa résilience face à son handicap.
Dans le document joint, Hans Peter Graf a choisi des extraits de ce livre afin d’expliquer plus en détail en quoi le témoignage d’un homme cloué depuis plus de cinquante ans à sa chaise roulante peut être porteuse pour les personnes âgées qui ne sont pas dans sa situation mais qui vont faire face à leur vieillissement. Le psychiatre relate en effet comment il a appris à accepter, à vivre et à se construire avec sa paraplégie en adaptant non seulement son environnement, mais ses attitudes, son mode et son projet de vie.
Certes le vieillissement, loin d’être un «accident» ou un «handicap», est un élément incontournable parfaitement naturel de la vie. Or, ce vieillissement ne se présente ni se vit de la même manière par les uns et les autres. La documentation ci-dessous le rappelle avec une brève analyse de l’évolution des statuts de santé par classe d’âge. Le document présente également une bibliographie commentée sur la littérature scientifique et propose une série de lectures.
«Jeudi de la FAAG», avec Nicolas de Tonnac, le 16 mai 2019 de 14h30 -16h30 à Genève, Auditorium de l’UOG, place des Grottes 3, flyer
Recencion par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Martin Winckler est un médecin français, Marc Zaffran selon l’état-civil, né en 1955 à Alger. Etudes en France puis médecin généraliste au Centre-Ouest du pays, travaillant aussi dans un centre de consultation pour femmes. Il se consacre maintenant à la réflexion et l’écriture, y compris sur les réseaux sociaux et des blogs. Il vit au Québec depuis plusieurs années. Ses romans sont marqués par son expérience professionnelle et humaine, avec une dimension biographique. Il pose ainsi un regard critique et documenté sur la situation médicale française (1).
Le livre. Ce dernier ouvrage met en scène le souhait de Winckler d’une meilleure considération des femmes dans les manières d’être, de réagir, d’être soignée et de soigner. Il décrit un hôpital différent et son école de professionnel-le-s de santé, en 2039. Le Centre hospitalier holistique de Tourmens (ville imaginée et lieu de l’action de plusieurs de ses livres), ou CHHT, et son Ecole des soignantes sont régis par une approche égalitaire et inclusive. Elle se traduit par l’emploi systématique du féminin pour les deux sexes. Je propose de ne pas se laisser désarçonner par cette convention et de persévérer dans la lecture.
Une cinquantaine de courts chapitres, ainsi qu’une vingtaine de brèves et fortes rubriques qui, à elles seules, méritent la lecture. Quelques exemples rassemblés sous le titre « Je suis celles… ». Je suis celle à qui la mère donne un biberon de lait frelaté et offre le sein à son frère jumeau en pensant que lui, au moins, survivra; plus tard je serai celle à qui sa mère ne pardonnera pas d’avoir survécu. Je suis celle qu’on excise pour qu’elle ne déshonore pas sa famille. Je suis celle qu’on vend en esclavage, qu’on échange contre l’accès à un point d’eau. Si ces situations concernent des populations précarisées dans d’autres régions, l’auteur consacre aussi de nombreux « Je suis celles... » à notre société occidentale.
Paradigme. Dans ce roman, le CHHT et l’Ecole ont été mises en place en 2024 grâce au soutien d’un maire progressiste. Changement de paradigme : le corps et la physiologie des femmes deviennent les domaines scientifiques de référence. Partant du principe que si l'on répond de manière appropriée aux besoins des femmes, négligées depuis des millénaires, on saura répondre aux besoins de tous. Cela étant, toute personne doit être soignée et/ou formée avec le même respect, la même écoute, quelles que soient ses origine, genre, préférences... Le narrateur, même s’il s’appelle Hannah, est un des hommes, minoritaires, du Centre hospitalier.
Partenariat. Un point fort est le partenariat soignantes-soignées. Ces dernières participent activement à la formation : « En dehors du CHHT, on continue à instrumentaliser les personnes sous prétexte de former les soignants. C’est pourquoi l’Ecole a mis en place des programmes de soignées-formatrices. Quand les soignées forment, il est impossible de leur manquer de respect. » Dans le pôle Psycho : « Des patientes nous arrivent de partout en France, non parce qu’on les sélectionne mais parce qu’elles nous choisissent. Ici, elles ne courent pas le risque d’être attachées, assommées de neuroleptiques ou soumises à des techniques expérimentales discutables. » On trouve aussi des comédiennes-formatrices (homologues des ‘patients simulés’ dans nos facultés, trente ans avant l’époque contée par ce livre…).
L’hôpital. Il comporte six pôles : Enfants, Physio (femmes), Andro (hommes), Aînées (personnes âgées), Psycho, Urgences. Les activités, entretiens, recherches, dilemmes des soignant-e-s nous y emmènent. On retrouve la docteure Jeanne Atwood, chirurgienne gynécologue dans « Le Chœur des femmes », devenue une des forces vives de l’institution. « Elle soutient la démédicalisation de l’accouchement, a fait bannir la chirurgie arbitraire des personnes intersexuées, a milité contre la psychiatrisation et le harcèlement administratif des personnes transgenres, et participé à la création d’une cellule d’accueil et de soutien pour les victimes de violence. » Expérience aux Urgences : « Je ne m’en rendais pas compte, mais un brancard, c’est comme un livre dont on lirait des pages au hasard. Chaque personne transbahutée y appose un épisode de sa vie. Et tous ces bouts de vie nous parlent du monde. »
Déontologie. Extraits de la Charte de l’Hôpital et de l’Ecole : « 1) Je suis patient-e et je suis ton égal-e. Je te choisis pour me soigner ; 2) Tu mettras en œuvre ton savoir et ton humanité en prenant garde, en tout temps, à ne pas me nuire ; 3) Tu respecteras ma personne dans toutes ses dimensions ; 5) Tu partageras avec moi, sans réserve et sans brutalité, les informations dont j’ai besoin, tu ne me maintiendras pas dans l’ignorance, tu ne me mentiras pas ; 7) Tu te tiendras à mes côtés et tu m’assisteras face à la maladie et à toutes les personnes qui pourraient profiter de mon état ; 8) Tu tiendras à jour tes connaissances, tu me protégeras des marchands ; 10) Tu veilleras à ta propre santé, tu refuseras de te vendre.»
Sens de soigner. Dans la foulée, le narrateur parle du sens de soigner : « Soigner, c’est nettoyer des escarres sans avoir l’air dégoûté, soigner c’est donner à manger à quelqu’un qui tremble trop pour tenir sa cuillère, soigner c’est retourner trois fois en un quart d’heure pour retaper un oreiller ; soigner, c’est tenir la main pendant qu’un autre suture, ponctionne, injecte, sonde, accouche… ; soigner c’est hocher la tête pour dire je suis avec vous ; soigner c’est avoir envie de prendre dans ses bras sans pouvoir le faire (déontologiquement), mais trouver un geste pour dire la même chose (…) »
Réactions. L’acceptation du modèle de Tourmens « ne s’est pas faite en un jour ; beaucoup de gens ont rué des quatre fers à l’idée de perdre leurs privilèges dans ce pays qui idolâtre les titres de noblesse qu’on appelle des diplômes. Notre réforme a plutôt valorisé l‘initiative, l’engagement et l’expérience (…) Grincements de dents quand les mandarins ont découvert que le programme de l’Ecole s’intitulait ‘Manifeste pour une médecine féministe, holistique et communautaire’. »
Directives anticipées. « En 2027, toute la population a reçu une invitation à remplir un formulaire NPR (ne pas réanimer) et à y adjoindre des directives anticipées et le nom d’une personne de confiance. Le formulaire pouvait être rempli en ligne, mais on pouvait aussi être aidée au bureau de poste, à la mairie, dans les écoles. » Le CHHT est ouvert à l’assistance au suicide : « La loi est très claire [on est en 2039], cette possibilité devrait être ouverte partout, mais il y a encore beaucoup d’hostilité et de peur. Cela étant, les riches n’ont jamais aucun mal à mourir à l’heure de leur choix, dans le lieu qu’ils ont choisi. Les pauvres, c’est une autre paire de manches. » Toujours cette loi d’airain : selon que vous serez puissant ou misérable…
Narration. Importance de la narration dans les soins : « Les histoires portent en elles des expériences et des enseignements, des questions et des certitudes, des avertissements et des idées. Les histoires nous émeuvent et nous rendent fort et nous empouvoirent [traduction de l’anglais ‘empower’ !] Les histoires nous rappellent qui nous sommes et nous encouragent à devenir ce que nous voulons être. »
Le vieux que je suis (J.M.) a retrouvé avec plaisir un passage rappelant ses études de santé publique il y a un demi-siècle: « Un groupe de soignants avaient lu René Dubos [microbiologiste français qui a fait une brillante carrière aux Etats-Unis, 1901-1982], le théoricien de l’écologie. Ils avaient compris qu’une maladie est le résultat d’un ensemble d’interactions entre humains et environnement. Pour que la tuberculose soit endémique, le bacile de Koch ne suffit pas ; pour une épidémie de choléra, un microbe dans l’eau ne suffit pas. Il faut des individus fragilisés par la sous-alimentation et les mauvaises conditions de vie. »
Dans les dernières pages, un poème rappelle le primum movens de l’Ecole, l’ignorance/négligence des contributions des femmes : « Je connais le nom des héros mais pas celui de leurs sœurs, je vibre au fracas des combats mais pas au murmure des partages, j’entends la voix des soldats, je ne vois pas les mains qui soignent. »
En résumé, un livre pour réfléchir, mesurer des enjeux, émouvoir, encourager, se distraire aussi. Sur une cause qu’il est si important de défendre. A ce propos, il faut voir « Female Pleasure », le film de la Suissesse Barbara Miller, sorti en mars. Formidable.
1. Martin J. «Là où certains médecins pourraient faire beaucoup mieux» ; à propos de l’ouvrage « Les brutes en blanc - La maltraitance médicale en France », de Martin Winckler. Bulletin des médecins suisses 2017, 98, 974-976.
En Suisse, nombre de publications ont déjà porté sur les inégalités entre femmes et hommes sur le marché du travail ainsi que sur la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. En revanche, la construction de ces inégalités au moment où les jeunes élaborent leurs projets professionnels est beaucoup moins documentée.
Cet ouvrage présente les résultats d’une enquête réalisée dans plusieurs cantons suisses auprès d’élèves de 13 à 15 ans. Il montre comment ces filles et ces garçons ont déjà intériorisé la différenciation et la hiérarchisation des rôles sexués, y compris dans le choix de leur profession future.
Le livre permet de prendre conscience de l’ampleur de ce phénomène et de son inscription précoce dans l’éducation. Les auteur·es souhaitent ainsi promouvoir un large débat sur les conséquences de la construction des inégalités de genre dès les jeunes années.
Lire aussi : «Quand filles et garçons aspirent à des professions atypiques», REISO, Revue d’information sociale, mis en ligne le 25 mars 2013
En septembre 2014 à Genève, l'association Carrefour-Rue a inauguré «Eureka», son premier hameau de studios mobiles pour personnes sans domicile. L'année suivante, «Noé» a vu le jour et prochainement, «Ulysse», un troisième lieu d'habitation du même type, va s’implanter.
Noël Constant, président et fondateur de l'association Carrefour-Rue, a pris ce pari fou qu'en installant temporairement des sans-abri dans des containers aménagés en lieux d'habitation, il allait redonner de l'espérance à des hommes et à des femmes qui n'avaient que celle de survivre dans la rue.
Vingt et un témoignages de résidents, aux paroles souvent dures, toujours bouleversantes, témoignent de la justesse de son intuition. Ils sont la preuve qu'avec un toit et une adresse, on peut se sortir des pires situations et redevenir un citoyen à part entière.
Tout individu, quel que soit son âge, peut se prévaloir des droits fondamentaux et des droits humains. Les personnes âgées se heurtent cependant souvent à des obstacles qui les empêchent d’en bénéficier pleinement. En outre, il n’est pas rare que ni elles-mêmes ni leur entourage ne soient conscients que ces droits existent et qu’il n’y a aucune raison de s’accommoder systématiquement de limitations de l’autonomie ou de mesures qui défavorisent les aîné-e-s.
Le propos du présent guide est de sensibiliser l’opinion à l’importance des droits fondamentaux et des droits humains des personnes âgées. Expliquant dans un langage clair les principales notions indispensables à la compréhension du cadre légal, il illustre par des exemples les atteintes possibles à ces droits et les mécanismes qui permettent, sinon de les prévenir, du moins d’en limiter l’impact.
Ces cas d’étude se rapportent à quatre domaines : travail ; vie privée et famille ; logement et vie quotidienne dans les homes ; et enfin, santé. Ils ont pour vocation de permettre aux institutions et aux personnes (professionnel-le-s et bénévoles) en contact avec les personnes âgées d’identifier dans leur travail les questions qui touchent aux droits fondamentaux et d’éviter toute atteinte à ces derniers.
Clostère est un centre d’aide d’urgence en Suisse. Ses habitants vont et viennent dans les longs couloirs où se distribuent des chambres de quatre personnes. La distribution de nourriture à heures fixes ponctue des journées qui s’étirent dans l’attente et l’angoisse d’un renvoi. À l’entrée, des gardes fouillent les sacs et contrôlent les identités. Clostère n’est pas une exception, mais un lieu aujourd’hui ancré dans la normalité avilissante de la politique d’asile suisse. Dès 2008, l’extension de la suppression de l’aide sociale à toutes les personnes déboutées du droit d’asile se matérialise par l’ouverture de centres d’aide d’urgence, où seul le minimum vital est délivré. Les personnes n’ayant pas suivi l’ordre de quitter le territoire y sont soumises à un contrôle quotidien.
À partir d’une approche ethnographique, Giada de Coulon retrace les journées des habitants de Clostère au fil des aléas de la régulation intensive de leur vie par les autorités suisses. Le livre se tisse autour de récits poignants et instructifs de femmes et d’hommes immobilisés des années entières, conservant l’espoir d’être un jour régularisés. L’illégalité régulière est une tentative de nommer l’essence de ce paradoxe: la vie des personnes logées dans des foyers d’aide d’urgence prend forme au cœur d’un appareil administratif qui a comme raison d’être leur disparition du territoire suisse. Ce livre rend hommage à celles et ceux qui refusent de disparaître.
Ce document synthétise les présentations tenues dans le cadre de la journée de réflexion du 27 mars 2019 organisée par la Haute école de travail social et de la santé · EESP · Lausanne sur le thème «Promouvoir l'innovation dans les soins à domicile». Programme de la journée sur cette page du site de l’EESP.
Avec les résumés des présentations:
Cette synthèse est le fruit des notes personnelles de son auteur, que l’EESP avait invité comme modérateur de la journée. Le contenu n’engage en aucun cas les personnes et institutions citées.
Editeur : HévivA, Association vaudoise d’institutions médico-psycho-sociales, Renens.
Auteur des résumés : Camille-Angelo Aglione
Créer une équipe pilote
En prolongement de cette journée d'étude, une rencontre a lieu le jeudi 9 mai 2019 de 18h00 à 19h30 à la Haute école de travail social et de la santé | EESP | Lausanne. Y seront discutés tous les aspects concrets liés à la mise sur pied d’équipes pilotes.
Cette invitation est destinée aux praticiens et praticiennes des soins intéressés à monter une équipe auto-organisée de soins à domicile et à expérimenter la méthode agile d’accompagnement. Elle s’adresse aussi aux personnes désireuses de contribuer par un apport propre au développement du projet. En savoir plus et s’inscrire sur cette page.
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Depuis deux décennies, la maladie d’Alzheimer en France suscite des inquiétudes multiples, mobilise les politiques et renouvelle les pratiques professionnelles : diagnostic, accompagnement, équipes spécialisées… S’appuyant sur une enquête sociologique approfondie, Aude Béliard propose un pas de côté par rapport aux représentations communes. Elle révèle des différenciations sociales, peu visibles dans les discours publics et pourtant bien réelles. L’écriture, proche du terrain, livre des observations, des récits, fait entendre la voix des acteurs. L’enquête donne directement accès à deux univers : celui des relations familiales bouleversées par la maladie – où le lecteur croisera peut-être des scènes familières – et celui des consultations hospitalières – où il comprendra le travail et l’engagement des soignants, mais aussi leur perplexité face aux situations complexes des patients et de leurs proches.
En décalage par rapport aux discours publics et aux idées reçues, l’auteure montre que l’expérience vécue de la maladie d’Alzheimer est sociale parce qu’elle est déterminée par les cadres collectifs, les mots, les manières de penser et de faire qui ont été construits autour de cette maladie dans nos sociétés. Sociale également parce tous les malades et toutes les familles ne la vivent pas de la même manière.
Aude Béliard est sociologue. Formée aux sciences sociales à l’Université Paris 8 et à l’Ecole normale supérieure de Paris, maîtresse de conférences et chercheuse
« Le discours de la crise de la masculinité est fondamentalement misogyne, puisque ce qui est féminin est présenté comme un problème, une menace, un élément toxique qui plonge le masculin en crise, qui le mue en son contraire : le féminin. »
Une crise de la masculinité, dit-on, sévit dans nos sociétés trop féminisées. Les hommes souffriraient parce que les femmes et les féministes prennent trop de place. Parmi les symptômes de cette crise, on évoque les difficultés scolaires des garçons, l’incapacité des hommes à draguer, le refus des tribunaux d’accorder la garde des enfants au père en cas de séparation, sans oublier les suicides. Pourtant, l’histoire révèle que la crise de la masculinité aurait commencé dès l’antiquité romaine et qu’elle toucherait aujourd’hui des pays aussi différents que le Canada, les États-Unis et la France, mais aussi l’Inde, Israël, le Japon et la Russie. L’homme serait-il toujours et partout en crise ?
Dans ce livre, Francis Dupuis-Déri propose une étonnante enquête sur ce discours de la « crise de la masculinité », dont il retrace l’histoire longue et ses expressions particulières selon le contexte et les catégories d’hommes en cause, notamment les « hommes blancs en colère » ainsi que les Africains-Américains et les « jeunes Arabes ». Il analyse l’émergence du « Mouvement des hommes » dans les années 1970 et du « Mouvement des droits des pères » dans les années 1990 et leurs échos dans les réseaux chrétiens et néonazis. Il se demande finalement quelle est la signification politique de cette rhétorique, qui a pour effet de susciter la pitié envers les hommes, de justifier les violences masculines contre les femmes et de discréditer le projet de l’égalité entre les sexes.
Les conseiller·ère·s d’État des cantons latins en charge de la santé s’engagent pour promouvoir le don d’organe. Malgré une augmentation du nombre de donneurs, la Suisse continue à faire face à une importante pénurie.
Les sept ministres s’expriment avec une touche personnelle dans de brèves vidéos.
Esther Waeber
Kalbermatten (VS)
En Suisse, plus de 1'400 personnes sont en attente d’un organe. Tous les cinq jours, un patient décède faute d’avoir pu être transplanté à temps. L’amélioration du don d’organes passe par plusieurs actions, tant fédérales que régionales. Les ministres des cantons latins en charge de la santé, réunis dans la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales (CLASS), ont décidé de soutenir le don d’organes depuis plusieurs années. Ils ont donné mandat au Programme latin de don d’organes (PLDO), organisme regroupant tous les hôpitaux des cantons latins impliqués dans le don, de mettre sur pied, depuis 2018, des programmes de promotion du don auprès de la population. La CLASS a également soutenu la réalisation de nouveaux programmes de don d’organes et de tissus dans certains hôpitaux. Ce mandat est accompagné d’un financement particulier.
Pour intensifier la lutte contre la pénurie d’organes et dans le prolongement de la récente campagne de sensibilisation de l’Office fédéral de la santé publique, des clips vidéos sont désormais diffusés sur les sites internet des cantons et du PLDO.
Source : CLASS et PLDO
L'Hospice général publie son premier rapport annuel entièrement numérique. Avec des vidéos, des graphiques, des statistiques, des tableaux, etc.
Plus riche que le rapport papier, ce nouveau support en ligne réunit le « rapport d’activités » et les « statistiques et indicateurs » 2018. Plus d’une centaine de graphiques interactifs et de tableaux déroulants permettent de découvrir en quelques clics toutes les facettes de l’institution genevoise.
L’audiovisuel figure également en bonne place. Le directeur général Christophe Girod ainsi que les responsables de chaque domaine d’activités font une brève présentation vidéo des enjeux de l’année. Les contenus des rubriques sont accompagnés des graphiques essentiels et illustrés par des photographies.
L’Hospice général précise que cette option numérique répond à une décision du Conseil d’Etat de renforcer le processus de numérisation et s’inscrit dans un grand mouvement d’innovation qui concerne tous les domaines de l’institution: de l’e-dossier à la mise en place de l’accompagnement social adapté en intégrant pleinement les bénéficiaires et des nouveaux centres d’hébergement conçus pour les migrants au développement du bénévolat et des partenariats.
Quelques chiffres clés de l’Hospice général
Le dernier numéro d’ActualitéSociale, le magazine de l’Association suisse du travail social AvenirSocial, est consacré au métier de maître et maîtresse socioprofessionelle, profession qui a fêté son cinquantième anniversaire en 2018. Avec des analyses et des témoignages.
Dans l'éditorial de ce numéro, Anne-Christine Sahli, responsable de formation à Arpih Ecole supérieure à Yverdon, écrit que la mission des MSP relève de la construction de ponts. «Ces professionnel·le·s œuvrent à bâtir des passerelles plurielles et complexes visant à favoriser l’accès au travail pour des publics vulnérables, éloignés du premier marché de l’emploi de façon durable ou temporaire. Cette mission les place au centre des mutations et des enjeux socio-économiques actuels.»
Parmi ces mutations, la numérisation et l’automatisation sont analysées par Olivier Grand, responsable du Domaine Travail social de la HES-SO. «Les actuelles entreprises sociales à vocations industrielles, actives dans la sous-traitance, qui emploient des personnes en situation de handicap, accuseront une nouvelle baisse des commandes si elles ne se diversifient pas. Si la proximité peut encore être aujourd’hui un argument de vente, il sera demain plus difficile de la faire valoir alors que d’autres entreprises locales entièrement automatisées offriront des produits hautement concurrentiels.» A ses yeux, ce secteur va donc devoir s’orienter vers les services, la restauration et l’hôtellerie par exemple.
Stéphane Girod, directeur d’Arpih Ecole supérieure, et Didier Fournier, responsable de filière du domaine social à l’Ecole supérieure en Valais concluent : «Comme toutes les filières ES, la formation de MSP est l’illustration des perspectives riches et variées qu’offre la formation professionnelle aux personnes au bénéfice d’un certificat fédéral de capacité (CFC).»
Le magazine donne aussi la parole à plusieurs MSP qui expliquent leur travail et leurs approches innovantes.
Du lundi 8 avril au vendredi 12 avril 2019, la Ligne de Cœur, l’émission radio du lundi au vendredi de 22 à 24h sur La Première animée par Jean-Marc Richard et Pauline Seiterle, se penche sur les inégalités sociales : terrain, enjeux et solutions.
Médecine à deux vitesses, subsides, prestations complémentaires, disparité des salaires entre hommes et femmes, obstacles scolaires, droit et accessibilité au logement, mobilité des personnes en situations de handicap, personnes victimes de discriminations raciales et de genre, etc. Autant de situations qui soulignent le risque d’être sujet à des inégalités.
Comment naissent ces inégalités ? Qu’est-ce qui les entretient ? Que disent-elles des Etats qui nous gouvernent ? Quelles sont leurs conséquences sur le plan personnel et à l’échelle collective ? En quoi ces différences de traitement menacent la cohésion sociale d’une société donnée ? Quelles alternatives citoyennes ou mesures gouvernementales se dessinent pour enrayer les facteurs d'inégalité?
Mieux cerner les inégalités sociales avec :
Si ce sujet vous interpelle, nʹhésitez pas à téléphoner au 021 653 70 70, à écrire ou à envoyer un SMS au 939. En parallèle à ce thème, l'émission reste ouverte à vos réflexions, à vos expériences et récits de vie.
La plateforme romande pour l’accueil de l’enfance, pro enfance, annonce la campagne 2019 «Les enfants dessinent l'avenir - Plus d'investissements dans l'encouragement et l'accueil des enfants dès la naissance». Elle est soutenue par le Réseau d'accueil extrafamilial, Kibesuisse, Pro Familia Suisse, la Fondation Pro Juventute.
Cette campagne commune demande la mise en place d'une politique publique de l'enfance cohérente et inclusive.
Journée d’action. Elle introduit également une Journée d'action suisse le 16 novembre 2019 à Lausanne. Parallèlement et tout au long de l'année, les acteurs locaux sont invités à organiser des événements afin de valoriser les pratiques de l'encouragement et de l'accueil de l'enfance et de susciter un effet de mobilisation pour la journée du 16 novembre. Il peut s'agir de portes ouvertes/échanges internes; d'une journée de formation/colloque/conférence; d'un article/exposition; d'un événement/action grand public/mobilisation. Le détail des initiatives locales sont à transmettre à .
Initiative parlementaire ? Cette démarche nationale souhaite aussi constituer une impulsion politique. Les démarches entreprises en vue de soutenir une initiative parlementaire fédérale dans cet objectif sont coordonnées par le Réseau d'accueil extrafamilial.
Site dédié. Le message national ainsi que les événements locaux sont disponibles sur le nouveau site internet trilingue
Cet ouvrage explore les dimensions cliniques et éthiques impliquées dans l’accompagnement institutionnel des personnes en situation de grande dépendance (physique, mentale et mixte), au plus près de l’expérience concrète des professionnels du secteur médico-social.
Comment construire une pratique favorisant un accompagnement propice au bien-être et à l’épanouissement de chacun ? Quels sont les écueils d’un système institué visant le délicat équilibre entre individualisation et vie en collectivité ?
Ces questions constituent le cœur de cet ouvrage qui explore différentes facettes de l’aventure institutionnelle dans ses dimensions tant éthiques que cliniques. L’entrée en institution, le quotidien de la dépendance physique et mentale, les projets de vie, le devenir de chacun, la vie affective et sexuelle, les défis institutionnels… Autant de thématiques dont l’abord permettra de dessiner une démarche concrète de concertation éthique au sein des établissements.
Les auteurs, psychologues expérimentés dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap et de dépendance, développent une approche intégrative mêlant différents courants de la psychologie contemporaine à des considérations éthiques héritées de la philosophie. L’esprit humaniste de leur démarche vise en premier lieu à favoriser un accompagnement institutionnel respectueux de chaque sujet dans sa singularité.