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Les professionnel-les du travail social jouent un rôle important dans la recherche d’une consultation adéquate pour les victimes de discrimination.
Afin de les soutenir dans leur démarche, AvenirSocial et le Service de lutte contre le racisme de la Confédération ont élaboré ensemble un guide pratique.
Il contient des informations, des liens et des adresses.
Le guide en format pdf
L’étude nurses at work : parcours professionnels des infirmières/infirmiers au cours des 40 dernières années en Suisse
Dans une grande étude réalisée dans les trois régions du pays, il a été demandé aux professionnels de santé quelles étaient les raisons qui les poussaient à rester dans la profession ou au contraire à quitter le secteur de la santé. Ce bulletin décrit l’approche et présente les principaux résultats.
Lire aussi : « Les professionnels de la santé : sorties de leur profession », Michael Lobsiger, Wolfram Kägi, Laila Burla, Obsan Bulletin 7/2016, 4 pages (en format pdf). Une part importante de professionnels de la santé quitte leur profession. C’est une des conclusions de ce bulletin qui présente les résultats partiels de l’analyse du relevé structurel du personnel de santé.
L’étude en format pdf
Le nombre croissant de personnes âgées en perte d’autonomie, le mode de vie indépendant de la génération vieillissante des baby-boomers, le développement de nouvelles formes d’habitat et la tendance de plus en plus marquée pour des offres intégrées entre les fournisseurs de prestations ambulatoires et stationnaires exigent de nouvelles solutions globales dans les soins aux personnes âgées.
L’association faîtière nationale CURAVIVA Suisse a ainsi développé le modèle d’habitat et de soins 2030 pour les personnes âgées (80+). Ce modèle constitue une vision de l’avenir des personnes âgées, selon laquelle elles devront pouvoir mener une vie autonome malgré la dépendance aux soins, dans l’environnement de leur choix.
Selon ce modèle, les institutions médico-sociales pour personnes âgées sont des entreprises de services décentralisées et orientées dans l’espace social, permettant aux personnes âgées de continuer à vivre de manière autonome dans l’environnement qu’elles privilégient. Dans cette idée, la personne âgée demeurera « au cœur de la vie », avec l’entier de son réseau social, et bénéficiera des prestations nécessaires, adaptées à ses besoins individuels.
Cette analyse se termine sur quatre pistes de changements :
Source : Curaviva
Télécharger Modèle d’habitat Curaviva en format pdf
En principe, parmi les tâches professionnelles de l’infirmière figure l’application des ordonnances médicales.
En adoptant ce titre provocateur, Colette Gaudin veut souligner la nécessité pour tout un chacun de prendre le temps de parler, d’échanger, de garder sa capacité à s’étonner du surgissement de la vie ou au scandale inattendu de la mort.
Après avoir découvert les « Cafés mortels » organisés par le sociologue Bernard Crettaz, Colette Gaudin a voulu témoigner. Pour elle, il faut parler de la mort pour choisir sa vie. « Alors, et si on se redonnait de l’espace pour échanger avec nos propres mots, dans nos familles, avec notre entourage, en société, sans s’en remettre uniquement à des spécialistes et attendre un mode d’emploi, une prescription ? »
Colette Gaudin est infirmière en santé communautaire en Valais. Elle s’est spécialisée en soins palliatifs à Rive-Neuve.
Les structures dites intermédiaires, telles que les structures d’accueil de jour et de nuit ou les appartements avec encadrement médico-social, gagnent en importance dans la prise en charge des personnes âgées fragilisées ou dépendantes. Ce rapport, réalisé par Ecoplan sur mandat de l’Obsan, établit pour la première fois un bilan chiffré des structures existantes en Suisse. Basé principalement sur une enquête auprès des cantons, il présente l’offre et le recours aux structures intermédiaires et fournit d’autres informations importantes, concernant par exemple leur financement et les organismes responsables. Il ouvre ainsi la voie à une meilleure couverture statistique de ce domaine.
Le dossier en format pdf
Cet ouvrage est né d’un constat : quel que soit le domaine d’intervention – thérapeutique, éducatif ou pédagogique –, il existe une démarche, une méthodologie de travail, un processus communs. Même si les champs professionnels sont différents, le processus d’aide reste, globalement, le même.
L’auteur, enseignant spécialisé, présente ici une démarche, le projet personnel d’intervention, permettant aux professionnels de l’aide de développer des outils méthodologiques garantissant une meilleure efficacité de l’intervention. Il dégage de nombreuses pistes pertinentes pour tous les professionnels engagés dans l’accompagnement des personnes en difficulté – adultes ou enfants. Pour élaborer ce processus d’aide, Pierre Vianin s’est appuyé sur de nombreuses approches théoriques. L’ouvrage s’adresse aussi bien aux enseignants qu’aux thérapeutes, soignants, éducateurs, logopédistes, psychologues ou parents.
Comme l’auteur est enseignant spécialisé, les exemples illustrant le processus d’aide concernent les élèves en difficulté d’apprentissage. Mais la démarche proposée s’est nourrie et enrichie de nombreuses approches connexes. Par conséquent, le processus d’aide développé ici peut inspirer tous les professionnels dont le travail consiste à apporter une aide à des personnes en difficulté.
Site internet De Boeck
Les associations LGBT nationales et romandes réagissent suite aux propos du Conseiller d’Etat Oskar Freysinger : les discriminations homophobes et transphobes en milieu scolaire ne sont pas du fantasme.
Malgré 40 élèves qui s’y étaient inscrit.e.s, un atelier intitulé « A quoi servent les injures ? Entre sexisme et homophobie » prévu au Collège des Creusets à Sion a été finalement annulé. Il y avait été réalisé l’année passée avec succès par l’association les Indociles. Le 20 avril 2016, contacté à ce sujet par l’émission « Forum » de la RTS, Oskar Freysinger, Conseiller d’Etat valaisan, a tenu des propos irresponsables et dangereux de la part d’un Conseiller d’Etat en charge du Département de la Formation et de la Sécurité. Il a nié l’existence des discriminations homophobes ou transphobes, tout en tenant lui-même des propos homophobes en taxant les personnes LGBT, dont des élèves dont il a la charge, de malades.
Les jeunes lesbiennes, gay, bisexuel.le.s ou trans* (LGBT) ont à faire face à l’homophobie et à la transphobie dans les cadres scolaire, social et familial. Les données de l’étude nationale « Santé Gaie » menée par l’association Dialogai et l’Université de Zurich en 2011 montrent que le risque de tentatives de suicide est 2 à 5 plus élevé chez les jeunes LGBT que chez les jeunes hétérosexuel.le.s à cause de l’homophobie et de la transphobie. 50% des tentatives de suicide de ces jeunes se produisent avant qu’ils/elles n’atteignent l’âge de 20 ans. 50% des jeunes LGBT de moins de 25 ans disent avoir été victimes, au cours des 12 derniers mois, d’au moins une forme de violence (agressions verbales et physiques, harcèlement sexuel), y compris dans le contexte scolaire. Ils/elles n’ont pas, ou rarement, la possibilité de se tourner vers leur famille, vers leurs ami.e.s ou vers l’école pour trouver du soutien et ne savent donc pas à qui s’adresser. Ces manifestations d’homophobie et de transphobie dans l’éducation ont des conséquences graves sur leur parcours scolaire : absentéisme ; décrochage scolaire, changement fréquent d’établissement et échec scolaire. De nombreux témoignages de jeunes, d’enseignant.e.s mais également de professionnel.le.s de la santé, en Valais ou ailleurs, montrent que la réalité est toute autre que celle dépeinte par Oskar Freysinger.
L’homophobie et la transphobie n’affectent en outre pas que les jeunes LGBT : tout.e élève dont l’expression de genre ne correspond pas aux normes genrées stéréotypées ou dont la conduite pourra être perçue comme différente (par exemple un garçon jugé trop « efféminé » qui prend des cours de danse ou une fille jugée trop « masculine » qui joue au foot). Les élèves peuvent aussi grandir dans une famille arc-en-ciel, une famille où au moins l’un des parents se définit comme lesbienne, gay, bisexuel.e ou transgrenre. Enfin, ils et elles peuvent avoir dans leur entourage proche (oncle/tante, cousin/cousine, ami.e, etc.) une personne qui se définit comme LGBT. L’homophobie et la transphobie et leurs conséquences en milieu scolaire constituent ainsi un réel problème d’égalité d’accès à l’éducation et un problème de santé publique dont il est nécessaire de prendre la mesure et contre lequel il est nécessaire d’agir.
L’école n’a pas uniquement le rôle d’apprendre à écrire ou calculer. En accord avec le Plan d’Etudes Romand et les principes de l’UNESCO, la prévention de l’homophobie et de la transphobie s’inscrit dans un contexte plus général de lutte contre les discriminations, d’apprentissage du mieux vivre-ensemble et d’éducation citoyenne. En effet, aménager un climat d’éducation et un quotidien exempts d’homophobie et de transphobie, avec l’aide de toutes les actrices et acteurs du monde de l’éducation, est bénéfique pour l’ensemble des élèves. Le contexte scolaire a le devoir de garantir pour l’ensemble des élèves des espaces d’éducation sécures et qui favorisent les apprentissages.
Caroline Dayer, docteure et enseignante à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation de l’Université de Genève – experte des discriminations dont le sexisme, l’homophobie et la transphobie -, a rappelé à Oskar Freysinger dans « Forum » du 20 avril 2016, à juste titre, que « décider d’annuler cet atelier est une décision homophobe institutionnelle ». Les associations LGBT nationales et romandes appellent le Conseiller d’Etat à ne plus tenir des propos homophobes et à cesser de nier que l’homophobie et la transphobie font des ravages, y compris au sein des écoles valaisannes. Elles appellent le Conseiller d’Etat et le Département de la Formation et de la Sécurité à mettre en place une réelle politique publique de prévention et de lutte contre l’homophobie et la transphobie dans les établissements scolaires valaisans, pour enfin offrir un espace d’éducation favorable et sain pour l’ensemble des élèves, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Source : Association faîtière Familles arc-en-ciel, Organisation suisse des lesbiennes LOS, Pink Cross – Fédération suisse des gays, Transgender Network Switzerland, Association Alpagai, Fédération genevoise des associations LGBT, Association Les Indociles, Association Juragai, Association Lago, Association Lilith, Association VoGay
Recension par Dr Jean Martin, médecin de santé publique
Médecin de réadaptation fonctionnelle, Elisabeth Zucman s’est engagée durant quarante-cinq ans auprès de personnes polyhandicapées et de leurs familles et s’est acquis à cet égard une belle légitimité. Dans cet ouvrage, elle a rassemblé les textes de 14 auteurs : sept femmes et sept hommes (Français surtout et un Belge) ; huit médecins, dont un psychiatre, quatre psychologues, un sociologue ; et une personne de 46 ans, tétraplégique depuis 30 ans, dont le témoignage est marquant et très instructif - le seul qui parvienne depuis « l’autre côté », celui des patients. A noter l’importance de la contribution principale de la directrice de publication (un quart du livre).
Une grande partie du propos est consacré aux principes et modalités de prise en soin de personnes souvent dites « incurables », enfants, adultes et personnes âgées, à tout ce qui peut être fait pour leur qualité de vie. Les soins palliatifs y trouvent aussi une large place. Plus avant, E. Zucman se préoccupe de l’évolution en France des pratiques en fin de vie, en rapport avec la loi Leonetti de 2005 (dont elle souligne comme d’autres qu’elle a été très insuffisamment mise en œuvre) et sa révision de 2015.
Certaines ambivalences sont mises en évidence. Ainsi, la seule manière admise de faire advenir la mort, en situation terminale, est l’arrêt d’hydratation et d’alimentation (AHA). Cette pratique peut entraîner de longues agonies, difficiles à vivre pour toutes les personnes concernées. Faut-il refuser catégoriquement d’envisager, pour éviter ces situations et comme cela peut se faire dans des pays voisins, un geste mettant un terme à cette agonie ? On invoque l’interdit de tuer, mais sans débattre de ce que cet interdit a de théorique. En effet, objectivement, ces limites sont aujourd’hui floues et il est transgressé en pratique - la moitié environ des décès en hôpital sont liés à une décision médicale (sans compter les euthanasies qui ne disent pas leur nom).
Des auteurs ne cachent pas leur malaise à l’endroit de l’affirmation du droit strict du patient à l’auto-détermination. On sait la tension (légitime, à gérer de façon nuancée) entre autonomie du malade et compassion des soignants. Mais le lecteur de tendance « bio-éthico-libérale » est lui-même mal à l’aise quand l’empathie pour le malade tend à limiter sa faculté de décider. E. Zucman estime que les textes d’application des lois évoquées devraient inclure « la constitution d’un ‘conseil de fin de vie’, rassemblant autour du patient deux médecins, un ou deux proches, la personne de confiance cas échéant, un ou deux représentants des soignants et un ‘référent de fin de vie’ ». Est-il judicieux d’envisager, dans tous les cas, un tel aréopage de « sachants » ? Car tout de même, certaines situations sont claires, et ces comités peuvent avoir un effet déresponsabilisant pour leurs membres. On peine à ne pas y voir un manque de confiance à l’endroit des malades qui ne sauraient pas décider de ce qui est bon pour. A notre sens, la tendance à vouloir des dispositifs replaçant des experts au premier plan et remettant en cause la capacité de discernement de « l’autre » doit sérieusement être questionnée.
Quand on dit « les dix années d’application de la loi Leonetti ont amené les médecins à mesurer l’extrême difficulté qu’ils rencontrent à apprécier la volonté des patients en fin de vie », on n’est pas loin de laisser entendre que cette difficulté autoriserait à la mettre de côté, alors qu’il convient plutôt de mettre en place les conditions de l’émergence majeure et responsable de cette volonté, sans interférence indue.
Après avoir été longtemps réservée à la seule école obligatoire, la réflexion relative à une meilleure prise en compte des réalités des élèves à besoins éducatifs spécifiques se développe actuellement également au sein de l’enseignement postobligatoire, voire au-delà.
Dans cette publication, le concept de la compensation des désavantages au secondaire II est soumis au regard de neuf auteurs, chercheurs ou acteurs sur le terrain. Ensemble, ils en dessinent les contours, en détaillent les bases légales, en interrogent les limites et analysent sa pratique.
Les éléments présentés sont complétés par des témoignages d’élèves concernés. Wissam, Lisa, Marion et d’autres encore nous parlent de leur vécu scolaire, de leurs attentes, des difficultés rencontrées et de leurs réussites.
Site internet CSPS
Recension par Jean Martin, médecin de santé publique
Laurent Degos est un hématologue et immunologue parisien. Après d’autres ouvrages, il publie un essai bref sur les enjeux actuels de bioéthique, regroupés en quatre parties :
Dans cet ouvrage ramassé, il aborde les défis actuels pour la pratique biomédicale qui demandent des appréciations sociétales et soulèvent la question d’élaborations juridiques. Il les met dans leur contexte et indique des options possibles, le plus souvent sans porter de jugement ni donner de réponse. Cette manière d’aborder les enjeux pourra surprendre le lecteur qui serait venu trouver des solutions. Mais elle permet, et c’est essentiel aujourd’hui, d’ouvrir l’esprit aux avancées impressionnantes des sciences et des techniques et de proposer des moyens de les apprécier, sans à chaque fois formuler une conclusion qui pourra s’avérer rapidement obsolète. Degos note que son ouvrage contient les éléments utiles aux élèves de classe terminale pour leur cours d’éducation civique, juridique et sociale. Si il évite ainsi l’écueil de donner des conseils de façon paternaliste, peut-être aurait-il pu néanmoins tracer un ou quelques chemins d’élaboration du thème.
Sur les tensions entre santé publique et santé individuelle, l’auteur cite le Comité consultatif national d’éthique : « Le progrès médical s’est souvent fondé sur des rapports bénéfices /risques initialement asymétriques (…) La société dans son ensemble doit être consciente que l’exigence de la recherche peut conduire à privilégier parfois les intérêts de la communauté. » Degos relève que les pesées d’intérêts sont particulièrement ardues dans les situations qu’il appelle « sauts technologiques ».
Sa conclusion est interpelante. « L’espèce humaine est riche de sa diversité, qui lui permet de survivre face à tout type d’agression, riche de sa vulnérabilité, qui permet de révéler sa solidarité. L’homogénéité signe sa mort. Le rejet du vulnérable et du fragile amène l’humanité à la barbarie. Le désir de la normalité et la quête d’un transhumanisme sont deux grandes tentations, rendues envisageables par la science, mais aussi deux impasses ». Beau programme de réflexion éthique, au moment où congrès et revues spécialisées sont pleins d’envolées trans- ou post-humanistes ! Dans la pratique quotidienne, beaucoup d’efforts de la médecine tendent à assurer que les enfants qui naissent soient aussi bien (parfaits ?) que possible. Qui arrêtera ce train ? Peut-on et faut-il l’arrêter ou contrôler sa direction et sa vitesse ?
Le vécu au travail façonne-t-il aujourd’hui les représentations sociopolitiques des individus ? L’enquête qualitative menée au sein de trois groupes professionnels montre que les activités professionnelles alimentent les jugements portés sur la société et la politique. Les ingénieurs conçoivent la hiérarchie sociale et les choix politiques à l’aune de leur formation scientifique, axée vers la technique ou le management. Les agriculteurs se démarquent plus ou moins des loyautés politiques locales selon le type d’agriculture qu’ils privilégient pour assurer leur futur. En politique comme dans leur profession, les DRH valorisent une position de surplomb synthétisant des points de vue antagonistes. Comparant ces « ethos professionnels », l’ouvrage relativise les constats de la dissolution des appartenances professionnelles et de l’individualisation des opinions. Il examine les modalités d’organisation du travail et de la concurrence, les trajectoires et les réseaux de sociabilités pour saisir les logiques de production des opinions propres à chaque groupe et leurs différenciations internes.
Auteurs/editeurs
Site internet Seismo
Pain pour le prochain et Action de Carême étudient combien d’entreprises suisses disposent aujourd’hui d’une politique de droits humains qui s’applique à leurs filiales et à leurs fournisseurs.
Quelques résultats sont intéressants à souligner :
L’étude en format pdf
La statistique suisse de l’aide sociale, avec les données de 2014, englobe désormais 10 années d’observation. Le taux d’aide sociale est aujourd’hui de 3.2%, comme il y a dix ans.
Les groupes risquant le plus de dépendre de l’aide sociale ont peu changé depuis 2005 : les enfants, les personnes de nationalité étrangère, les familles monoparentales et les personnes divorcées demeurent les plus exposés. Le risque de dépendre de l’aide sociale a aussi augmenté de 1,9% à 2,7% entre 2005 et 2014 chez les personnes de 55 ans et plus. Le nombre des dossiers concernant une personne s’est aussi fortement accru (de près de 70’000 en 2005 à 96’000 en 2014).
La corrélation entre le recours à l’aide sociale et un faible niveau de formation s’est accentuée ces dix dernières années.
La répartition géographique du taux d’aide sociale en 2014 montre que ce taux est plus élevé dans les régions urbaines. Cela tient, d’une part, aux disparités cantonales concernant les prestations d’aide sociale en amont de l’aide sociale économique. D’autre part, la structure de la population et le tissu économique de la région ont une influence sur l’ampleur de l’aide sociale.
L’étude en format pdf
Quels sont les meilleurs et les pires endroits sur la planète pour les femmes au travail ? Ce graphique interactif permet d’évaluer une trentaine de pays, notamment ceux de l’OCDE et la Suisse, sur les inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail en fonction d’une dizaine d’indicateurs : l’écart salarial, la participation des femmes dans les conseils d’administration, les congés maternité et paternité, les frais de garde des enfants, etc.
L’originalité de ce graphique réside dans la possibilité pour les internautes de pondérer chaque indicateur sur une échelle de 0 à 100%. Selon les priorités de chacun en matière d’égalité de genre sur le marché du travail, le classement des pays pourra ainsi sensiblement varier.
Avec la pondération standard des critères, ce sont les pays nordiques – Islande, Norvège, Suède et Finlande – qui obtiennent le meilleur score d’égalité de traitement. La Suisse arrive en queue de classement et occupe la dernière place des pays de l’OCDE. Le graphique permet également de connaître les résultats détaillés de chaque pays concernant les 10 indicateurs.
Un outil à la fois ludique et instructif qui souligne à nouveau les efforts que la Suisse peut encore fournir pour améliorer l’intégration des femmes sur le marché du travail.
Le graphique interactif en ligne
Dans ce numéro, plusieurs articles à signaler dans le dossier « Optimisation de la protection sociale » :
Sur ce même thème, lire aussi l’article de Daniela Wagnières « L’encouragement précoce pour TOUS les enfants » , REISO, Revue d’information sociale, 16 mai 2013.
Sécurité sociale en ligne
Avec les résumés des interventions de :
Les résumés en format word
L’Hospice général et la commune d’Anières publient un ouvrage qui reflète le quotidien vécu par les migrants au centre d’hébergement collectif d’Anières.
Le livre réunit des photographies réalisées durant plus d’une année auprès des migrants par la photographe Alison McCauley avec des témoignages recueillis par Valentine Sergo lors d’un atelier d’écriture.
Textes et photographies témoignent avec force du parcours des migrants et de leur vie quotidienne au centre d’Anières et plus généralement à Genève : des souvenirs douloureux mais aussi des envies et des rêves qui témoignent de la force de vie et de la capacité de l’être humain à surmonter les épreuves.
Alison McCauley : « J’ai vécu, pendant dix ans, près du centre d’hébergement collectif d’Anières. Je voyais les requérants d’asile lorsqu’ils attendaient à l’arrêt de bus près du centre. Ils avaient souvent l’air découragé et déconnecté de leur environnement. Je voulais en savoir plus sur eux et sur ce qui les avait conduits à fuir leur pays d’origine. »
Valentine Sergo : « Aujourd’hui, face aux pays qui ferment leurs frontières aux migrants et aux murs qui s’érigent, il me semble plus que nécessaire de donner à entendre la voix de ces personnes qui, comme n’importe quel être humain sur cette Terre, aspirent juste à un peu de paix, de sécurité, de dignité et de bienveillance. »
Commande en ligne
Les CGSS contiennent des études scientifiques, de la jurisprudence, de la documentation et des annonces. Ils portent essentiellement sur le droit suisse, le droit européen et le droit international de la sécurité sociale, en combinant des approches théoriques et pratiques. Ils ont aussi une ouverture vers l’Europe centrale.
Ont contribué à ce numéro :
Commande : Université de Genève, Katia.Metral (at) unige.ch, 022 379 84 38
Jeunes précaires, jeunes en difficulté, jeunes à problèmes. Les formulations reviennent à l’envi dans les discours médiatiques et les prises de position politiques. Mais en quoi les conditions contemporaines du passage à l’âge adulte sont-elles susceptibles de rendre ce dernier problématique et en faire un problème social ?
En quoi l’allongement contemporain de cette période de latence et le brouillement des cycles de vie dans les trajectoires biographiques contribuent-ils à rendre socialement délicat ce moment de l’existence ? En quoi les dynamiques du marché du travail, malgré les mesures d’insertion déployées en sa direction, rendent-elles l’accès à l’emploi problématique pour la jeunesse et enferment-elles certaines catégories d’entre elles dans une forme de « précariat » institutionnalisé ? En quoi les préoccupations sociétales sur la crise économique et sur la difficulté à profiler un environnement clair et stable participent-elles à redoubler l’incertitude des jeunes sur leur présent et leur avenir ? En quoi les politiques de la jeunesse, aussi nombreuses que contrastées, parviennent-elles à atteindre leur double objectif d’intégration et de participation sociales pour contrer les effets délétères de la précarisation des jeunes ?
Les auteur-e-s :
Ángel Belzunegui, Géraldine Duvanel Aouida, Henri Eckert, Martin Goyette, Gérard Mauger, Imed Melitti, Thomas Sauvadet, Damir Skenderovic, Marc-Henry Soulet, Eguzki Urteaga, Francesc Valls et Martine Zwick Monney.
Site internet Academic Press Fribourg, collection Res Socialis
Et si la crise économique profitait au populisme radical ? Pour expliquer la montée du populisme de droite en Europe, les analystes soit privilégient les facteurs de type politique – l’influence des partis et des leaders politiques –, soit mettent l’accent sur les caractéristiques des populations qui les plébiscitent par leur vote. Ils décrivent alors les adhérents aux idées du populisme de droite comme les « perdants de la modernité » appartenant le plus souvent à la classe populaire.
Ce livre, qui se fonde sur une enquête originale réalisée en Suisse dans le cadre d’un projet de recherche européen, propose d’interroger ces explications univoques. L’exploration du monde du travail permet de plonger au cœur des raisons qui ont modifié les visions du monde qui, par certains aspects, présentent des affinités avec les programmes des mouvements de la droite radicale. Par le biais d’entretiens approfondis auprès de travailleuses et travailleurs dans des entreprises ou des secteurs économiques en grande transformation, les chercheurs ont dévoilé des effets peu connus des « nouvelles organisations du travail ».
En déstabilisant les conditions d’attachement au travail des salariés, le nouveau management des entreprises affecte également leur subjectivité politique, à savoir leur rapport citoyen au monde social. C’est ainsi que dans une société de plus en plus multiculturelle, touchée par la globalisation et les transformations du marché du travail, les individus tentent d’expliquer le monde qui les entoure et redonner un sens aux situations (souvent difficiles) qu’ils vivent au quotidien. Ce faisant, ils modifient leur grille de lecture de la réalité et mobilisent des éléments très proches des schèmes typiques du populisme de droite : limitation du nombre d’étrangers, fermeture du pays, protection de la culture nationale, critique des élites politiques et économiques, exclusion des « marginaux sociaux », vision nostalgique du passé, etc.
Fabrice PLOMB est sociologue, maître d’enseignement et de recherches au Département des sciences sociales de l’Université de Fribourg en Suisse.
Francesca POGLIA MILETI est sociologue, professeure associée au Département des sciences sociales de l’Université de Fribourg en Suisse.
Editions L’Harmattan
Un enfant de 2 ans, accueilli dans une crèche, crise et frappe un autre bambin… Faut-il voir dans ce geste le signe précurseur – pour un enfant issu d’un milieu vulnérable – d’une trajectoire délinquante à l’adolescence ? Ou s’agit-il d’un enfant ordinaire dont l’éducation ne fait que commencer ? Et si besoin est, comment agir ? De la vision de l’enfance envisagée dépend la réponse à ces questions et le mode d’intervention adopté.
En se basant sur des expertises scientifiques et économiques réductrices, d’aucuns opteront pour une prévention précoce normative qui glisse vers une pathologisation des conduites sociales dès la petite enfance. Une toute autre posture est celle d’une prévention prévenante : malgré un environnement aux inégalités marquées, un monde dans lequel la frontière entre norme et pathologie s’est tendue, certains s’engageront pour la généralisation de conditions sociales acceptables.
Divers acteurs de l’accompagnement socio-éducatif font le choix de favoriser l’épanouissement des enfants, des jeunes et des familles, de valoriser leurs potentiels et de viser la participation sociale plutôt que la stigmatisation et le contrôle.
L’ouvrage Au risque de la prévention, porté par le réseau « Socialisation des mineurs », réunit des contributions d’enseignants et chercheurs en travail social, de responsables politiques et de professionnels des domaines socio-éducatifs. Réflexions théoriques et éthiques accompagnent l’exposé de pratiques innovantes à fort potentiel émancipatoire. L’ouvrage apporte ainsi des éléments au débat sur le modèle de société que nous souhaitons.
Lire aussi l’article de Brigitte Vittori Thion paru le 15 mars 2011 dans la revue REISO : « Ces enfants qui dérangent et inquiètent »
En quelques décennies, l’approche par compétences a bouleversé l’éducation et la formation professionnelle. Ébranlant une régulation fondée sur les qualifications, elle dessine un sujet contraint à agir en situation, appelé à se questionner sur l’adéquation de ses actions à la réalité économique.
Si l’approche par compétences apparaît comme le vecteur du déploiement d’une rationalité instrumentale, elle doit particulièrement être questionnée dans le domaine des métiers de la relation humaine.
Quelle place peut-on accorder à la relation à l’autre et à l’intersubjectivité dans une approche par compétences essentiellement opératoire et technique ? Quelles en sont les limites et les implications ? C’est dans une perspective critique, interrogeant les fondements de l’approche par compétences et faisant le lien avec la pratique professionnelle, que cet ouvrage collectif se propose d’apporter des éléments de réponse à ces questions.
Réunissant des contributions de chercheurs, enseignants et formateurs de Belgique, du Canada, de France et de Suisse, il éclaire tour à tour le cadre institutionnel sous-tendant l’approche par compétences, l’acteur supposé agir de manière compétente, la compétence régissant le rapport interpersonnel et, enfin, le professionnalisme face à la compétence.
Editions L’Harmattan
Cette étude a eu pour but de :
Les principales questions de recherche ont été de nature exploratoire :
Auteures :
Dr Nathalie Romain-Glassey et Jacqueline De Puy, PhD
Unité de médecine des violences, Centre universitaire romand de médecine légale, Département universitaire de médecine et santé communautaires
Maryline Abt, PhDc
Institut universitaire de formation et de recherche en soins, Département universitaire de médecine et santé communautaires
Résumé de l’étude en format pdf
À l’occasion de la journée internationale des femmes, l’Observatoire romand du droit d’asile et des étrangers (ODAE romand) publie ce nouveau rapport en collaboration avec le groupe de travail « Femmes migrantes et violences conjugales ».
Malgré l’importante avancée que constitue la modification de la Loi fédérale sur les étrangers, les femmes concernées ne sont toujours pas certaines d’obtenir le renouvellement de leur permis de séjour si elles quittent leur mari violent. Effrayées par la perspective du renvoi, certaines femmes restent auprès de leur mari et endurent en silence des violences qui ne feront souvent que s’aggraver, parfois au péril de leur vie. Les situations individuelles sur lesquelles se fonde le rapport illustrent les conséquences de ces pratiques sur la vie des femmes concernées et de leurs enfants.
Les autorités tant administratives que judiciaires font parfois preuve d’une grande méconnaissance des réalités et de la complexité du phénomène des violences conjugales. Dans un arrêt daté du 29 juin 2015 par exemple, le Tribunal administratif fédéral a nié l’existence de violences conjugales, estimant que l’intéressée ne présentait pas « un profil laissant penser qu’elle ne réagirait pas face à une relation insatisfaisante » puisqu’elle « pouvait se prévaloir d’une certaine maturité ainsi que d’une certaine expérience de la vie ». Les spécialistes s’accordent pourtant à dire qu’il n’y a pas un profil de femme plus susceptible de subir des violences ou plus susceptible d’avoir le courage de s’extraire de cette situation.
Rapport ODAE en format pdf
Six personnalités ont été suivies pendant une journée par le cinéaste et régisseur Hans Kaufmann :
- Blerim Ameti, joueur de futsal
- Corinne Parrat, webdesigner-actrice
- Michèle Berger, interprète en langue des signes
- Peter Hemmi, artiste
- Stephan Willi, skateur
- Isabelle Cicala, enseignante
En Suisse, 500’000 personnes souffrent d’un trouble de l’audition, et parmi elles 10’000 sont complètement sourdes. La plupart des sourds, toutefois, ne se considèrent pas comme des handicapés car ils peuvent tout faire – sauf entendre. Le matin, ils sont tirés du sommeil par leur réveil qui vibre ou flashe, la sonnette de la porte est reliée à un système lumineux, la mère appelle ses enfants par Facetime et communique avec eux en langue des signes. Les sourds perpétuent leur culture, ont leur propre langue, et participent pleinement à la vie sociale en Suisse. Ce n’est que lorsqu’ils côtoient le monde des entendants que leur surdité devient un handicap.
Par le biais de cette campagne, la Fédération suisse des sourds (SGB-FSS) cherche à faciliter l’accès à la langue des signes et à la culture des sourds. Etre à l’écoute des sourds, c’est comprendre qu’ils vivent exactement comme les autres – simplement, sans le son.