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L'Office fédéral des assurances sociales vient de publier les statistiques 2020 de l'AI. On y apprend que 56% des 453'000 bénéficiaires ont touché une rente, 50% une mesure de réadaptation individuelle et 12% une allocation pour impotent.
La statistique annuelle de l’Assurance-invalidité donne, sur la base d’une matrice fixe, une vue d’ensemble du volume et de l’évolution des prestations dans les différents domaines de l’AI. Elle porte sur la structure et l’évolution des bénéficiaires de rentes en Suisse et à l’étranger, mais aussi sur les prestations en nature de l’AI. La statistique donne une image du système à un instant donné, illustre les évolutions annuelles et fait apparaître des tendances.
Ainsi, en 2020, l’Assurance-invalidité fédérale a octroyé des prestations à 453'000 personnes. Les comptes 2020 se sont soldés par un déficit de 0,4 milliard de francs (résultat de répartition) pour des dépenses de 9,6 milliards de francs. Avec 5,3 milliards, les rentes représentent la plus grande part des dépenses.
Sur l'ensemble des bénéficiaires de prestations en 2020, 420’000 étaient domicilié·e·s en Suisse et 33’000 à l’étranger. A fin de décembre 2020, l’AI a ainsi versé 247'000 rentes d’invalidité, pour un total de 352 millions de francs. En plus, s'y sont ajoutées 67'000 rentes pour enfant (rentes pour les enfants de bénéficiaires adultes de rente AI), équivalentes à 35,8 millions de francs.
Les mesures individuelles ont été octroyées à environ 211’000 assuré·e·s pour un coût total de deux milliards de francs environ. Les mesures médicales concernent 110’000 prestations (fournies essentiellement à des enfants atteints d’infirmités congénitales), suivies par la remise de moyens auxiliaires, à 65’000 bénéficiaires. Enfin, l’AI a fourni à 47’000 personnes des prestations visant la réadaptation professionnelle, pour un montant de 790 millions de francs.
Le rapport publié par la Confédération, disponible en ligne, contient de nombreux tableaux présentant les chiffres majeurs.
(communiqué / croc)
Depuis 40 ans, le sida est majoritairement associé, en Europe, à une population masculine et homosexuelle. Vanessa Fargnoli prend le contre-pied et donne la parole à trente femmes séropositives hétérosexuelles. Des témoignages poignants.
« Que signifie « vivre avec le VIH » à long terme, quand on est une femme qui n’appartient pas à un groupe cible et dont l’expérience n’a pas été problématisée dans l’histoire du sida ? » C’est autour de cette question principale que Vanessa Fargnoli a orienté sa thèse de doctorat, effectuée en sciences de la société à l'Université de Genève. Le résultat de ses travaux figure dans l'ouvrage InVIHsibles : trajectoires de femmes séropositives, paru aux éditions Antipodes.
Pour trouver des réponses à sa question, l’autrice a interrogé, entre 2013 et 2016, trente femmes infectées par le VIH et n’appartenant pas à des groupes cibles tels que définis par l’OFSP [1]. Si les parcours de ces « femmes hétérosexuelles et blanches » s'avèrent complètement différents, un point commun les lie : « toutes se pensaient hors d’atteinte de la menace du VIH/sida », rapporte Vanessa Fargnoli.
Ces témoignages révèlent la violence de l’annonce d’un diagnostic de VIH, qui implique un changement d’identité : ces femmes acquièrent soudain « une identité médicale de « séropositive ». Une fois passé le choc de l’annonce, elles font face à la colère et à la révolte, ainsi qu’à d’autres événements traumatisants : solitude, perte d’un emploi, couple et rêves brisés, angoisses à affronter, perspectives de la mort à apprivoiser. Toutes se sont également retrouvées face au choix de dire ou de taire la maladie. Certaines, comme Ingrid, contaminée par son conjoint qui se savait séropositif mais ne le lui a pas dit, choisissent de se battre devant les tribunaux pour être « reconnues » comme « personne abusée ».
Petit à petit, le processus de « redéfinition de soi » a permis à certaines de transformer le VIH en une « ressource ». Les propos de ces femmes, chargés de résilience et d'abnégation, viennent alors frapper au coeur. « Si c’est juste pour subir, ça ne vaut pas la peine, donc il faut essayer d’en faire quelque chose ! », témoigne en effet Coralie. Zoé voit l’infection au VIH comme un « cadeau » qui lui a permis de vivre différemment : « Je n’aurais jamais eu la vie que j’ai eue. (...) Surtout ça m’a fait me dépasser, ça m’a fait sublimer tout ça d’une belle manière ! Je ne sais pas si j’aurais réussi à faire aussi bien sans ! » Pour Charlotte, le virus lui a « plus offert que pris ».
En Suisse, un quart des 20'000 personnes vivant avec le VIH sont des femmes. Pourtant, celles-ci sont longtemps restées absentes des statistiques et des recherches. Cette invisibilité engendre « trois conséquences », selon la sociologue genevoise. « La première est que la plupart des femmes auraient intériorisé le message « ce n’est pas notre épidémie », leur donnant un faux sentiment de sécurité ». Ensuite, elles subissent de la discrimination au sujet de leur comportement, catégorisé comme « léger » et de « mauvaise vie » puisque, dans les catégories à risque figurent les prostituées. Enfin, les spécificités féminines n’ayant pas été prises en compte dans les essais cliniques, leur santé générale « en a pâti ».
Ainsi, en liant des intérêts scientifiques et sociaux, Vanessa Fargnoli permet de donner une voix à ces femmes restées jusqu’alors invisibles. En outre, l’angle critique féministe adopté par l’autrice contribue à une lecture différente de cette maladie mondiale. Enfin, dans la préface, la professeure Claudine Burton-Jeangros tire une parallèle avec la situation sanitaire actuelle : « Les constats présentés dans cet ouvrage plaident pour la nécessaire mobilisation des sciences sociales dans la gestion, collective et individuelle, des maladies infectieuses. Quels que soient les moyens médicaux et techniques disponibles, les virus et les maladies s’inscrivent au cœur des rapports sociaux. Les maladies ne doivent donc pas seulement être pensées sous l’angle des réponses médicales, mais bien comme des crises qui marquent des trajectoires individuelles, mais aussi exacerbent les rapports de force préexistants au sein de la société. »
(Céline Rochat)
[1] Vanessa Fargnoli rapporte, en page 14, que l’OFSP définit ainsi les groupes cibles : « Les hommes gays et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) ; les personnes orginiaires de pays à prévalence de VIH élevée, notamment les régions subsahariennes ; les consommateurs et consommatrices de drogue par injection ; les travailleurs et travailleuses du sexe. »
L’Académie suisse des sciences vient de publier le Code d’intégrité scientifique. Ce document prend en compte les évolutions du monde scientifique et vise à renforcer le contrôle de qualité dans le domaine de la recherche.
Référencement insuffisant de contributions significatives dans des publications scientifiques, manque d’objectivité dans l’évaluation de projets de recherche ou encore atteinte à la liberté de recherche dans le cas de subventions privées : les comportements incorrects potentiels s’étendent à l’ensemble du domaine des découvertes scientifiques, de leur réalisation à leur transmission. Le nouveau code d’intégrité scientifique, publié en mai 2021 par l'Académie suisse des sciences, vise à lutter contre ces comportements, mais surtout à présenter ce qui constitue une bonne pratique dans le travail scientifique.
Quatre principes de base fondent une bonne pratique du travail scientique: la fiabilité, l’honnêteté, le respect et la responsabilité. Un groupe d’expert·e·s représentant swissuniversities, le Fonds national suisse, Innosuisse et l'Académie suisse des sciences a donc mis à jour les principes et les règles de procédure relatifs à l’intégrité scientifique, en incluant les « changements considérables » survenus dans le champ scientifique ces dernières années. Le précédent règlement, « Principes de base et procédures concernant l’intégrité dans la recherche scientifique », datait de 2008.
Pour réaliser leur mandat, les expert·e·s ont tenu compte du code de conduite européen ALLEA (2017). « L’intégrité scientifique forme l’épine dorsale d’une culture scientifique saine. Ce n’est que lorsque l’ensemble de la communauté scientifique partagera ces principes de base que la société et la politique nous considéreront comme crédibles et nous accepteront », a déclaré Marcel Tanner, président des Académies suisses des sciences.
Le code recommande également que les étapes de la procédure, telles que la conciliation, l’enquête, la sanction et l’appel, soient clairement définies et distinguées les unes des autres par des règles de procédure correspondantes. La manière dont ces normes sont ancrées dans leurs propres règlements et mises en œuvre de façon concrète relève de la responsabilité des hautes écoles et des organismes de financement.
Fruit de plus de deux années de travail, le code a été adopté par les organes compétents des Académies, du Fonds national suisse, de swissuniversities et d’Innosuisse. « L’intégrité scientifique nous concerne tous, de la direction des hautes écoles aux étudiant·e·s de première année et des chercheurs·euses aux personnes qui attribuent les fonds », souligne Edwin Constable, président du groupe d’expert·e·s.
Le contenu du code est divisé en cinq chapitres majeurs : « Objectifs et destinataires », « Principes fondamentaux de l’intégrité scientifique », « Mise en œuvre des principes fondamentaux », « Violation de l’intégrité scientifique » et « Organisation et principes procéduraux ».
(croc / communiqué de presse)
Une étude mandatée par Avenir Social montre que le risque d’épuisement émotionnel chez les professionnel·le·s du travail social a fortement augmenté depuis 2020.
« Des résultats préoccupants ». C’est ainsi qu’AvenirSocial qualifie l'issue de l’étude empirique réalisée à la fin de 2020 par la Haute école du travail social du Nord-Ouest, à Olten. Celle-ci se base sur les réponses données en ligne par 3'507 professionnel·le·s du travail social. Cette recherche « fait le portrait d’une profession fortement marquée par la pandémie de coronavirus », détaille l’Association suisse. AvenirSocial demande ainsi à la Confédération et aux cantons de mettre plus de ressources à disposition pour l’exercice du travail social.
Les conditions de travail actuelles placent un·e professionel·le sur trois face à un risque élevé d’épuisement émotionnel. En Suisse romande, c’est même une personne sur deux qui est concernée. « Les responsables politiques doivent enfin prendre note de ces résultats alarmants et partir de cette prise de conscience pour toute décision à venir », commente Stéphane Beuchat, co-secrétaire général d’AvenirSocial.
L’étude révèle par ailleurs que la communication entre les professionnel·le·s et les bénéficiaires a fortement évolué. Une croissance de la demande du côté des usager·e·s en est une raison. D’autre part, les transformations des processus et conditions de travail conduisent à une quantité de travail supplémentaire. Ces changements sont généralement vécus de manière négative.
L’étude indique aussi qu’une grande partie des professionnel·le·s maîtrise bien l’évolution des technologies numériques et les réorganisations qui en découlent, comme par exemple le télétravail. Pour AvenirSocial, il est toutefois clair que dans un avenir proche, la surcharge présagée dans l’aide sociale et le stress chronique dans les champs du travail sociopédagogique placeront le travail social face à des défis considérables. « Les travailleur·euse·s sociaux·ales ont atteint leurs limites », relève Annina Grob, co-secrétaire générale de l’association. Et de revendiquer : « Des charges supplémentaires seraient intenables et doivent être évitées. Il faut davantage de ressources, sous la forme de personnel et de moyens financiers. »
(croc / communiqué)
Les résultats de l’étude sont disponibles sur ce lien, uniquement en allemand.
La communication en milieu médical : un labyrinthe donne aux soignant·e·s et aux patient·e·s les moyens de mieux appréhender les situations de communication dans lesquelles ils et elles se trouvent impliqué·e·s.
« On ne peut pas ne pas communiquer », clamait le sociologue Paul Watzlawick. C’est sur cette maxime connue que les auteurs Pascal Signy et Gilles Merminod ouvrent le deuxième chapitre de leur ouvrage La communication en milieu médical : Un labyrinthe. Interrogeant brièvement la notion de communication, ils rendent les lecteurs et lectrices attentif·ve·s à la notion de signes, ces petits éléments qui détiennent « le pouvoir de tout exprimer ».
Paru dans la collection Savoir Suisse des Presses polytechniques et universitaires romandes, ce petit ouvrage ambitionne de permettre aux patient·e·s et aux membres du personnel médical de réfléchir aux enjeux particuliers résidant dans les échanges en milieu médical. Il évoque le poids des mots, les différents canaux et codes impliqués dans la communication ou encore les enjeux liés aux identités des individus prenant part à l’échange. La présence d’un tiers ou la question de la technologie sont également abordés.
S’appuyant sur les sciences du langage, ce bouquin donne aux acteurs et actrices de la santé comme au grand public les moyens de mieux appréhender les situations de communication dans lesquelles ils et elles se trouvent impliqué·e·s. Il s’appuie sur les recherches menées sur la communication médicale et « se conçoit comme une vue d’ensemble des enjeux communicationnels ».
Pascal Signy est spécialiste des sciences du language et directeur du centre de recherche au Service de psychiatrie de liaison du CHUV. Il est professeur de sociolinguistique à la Faculté de biologie et médecine de l'Université de Lausanne.
Gilles Merminod est enseignant et chercheur en linguistique. Il travaille au CHUV et à l'Université de Lausanne.
(croc / Savoir Suisse)
L’Office fédéral de la statistique vient de publier son rapport 2021 sur les familles en Suisse. On y apprend que 13% des enfants vivent dans un ménage monoparental dont le risque de tomber dans la pauvreté et de dépendre de l’aide sociale est plus élevé.
A quoi ressemble la vie des familles en Suisse ? Quelles sont celles qui sont davantage menacées par la pauvreté ? Les échanges intergénérationnels sont-ils nombreux et quelles formes prennent-ils ? Quelle est l’attitude de la population envers l’homoparentalité ? Publié le 11 mai 2021, le rapport de l’Office fédéral de la statistique « Les familles en Suisse » est une nouvelle édition de la partie statistique du rapport de la famille 2017. Il est composé de 18 chapitres, qui explorent l’ensemble des éléments liés à la vie de famille.
Ainsi donc, le focus est mis par exemple sur les « Ménages et formes de vie en commun », « Les relations de couple » ou l’« Accueil extrafamilial des enfants ». Les problématiques financières sont explorées dans plusieurs chapitres, notamment à travers « Pauvreté, aide sociale et protection sociale ». Les questions de santé, de violence domestique ou d’« Attitude concernant les rôles de genre et la vie familiale » font également l’objet de parties distinctes. Une comparaison entre les données de la Suisse avec celles de l’Europe conclut ce document.
En Suisse, près d’un ménage privé sur trois compte des enfants de moins de 25 ans et la grande majorité des enfants vit avec ses deux parents. 13% des enfants de moins de 25 ans vivent dans un ménage monoparental et 6% dans une famille recomposée. Nombreux sont ces ménages monoparentaux dont la situation financière est tendue : 23% d’entre eux ont des difficultés voire de grandes difficultés à joindre les deux bouts, alors que c’est le cas de 13% des ménages de couples avec enfants et de 7% de ceux formés d’un couple de moins de 65 ans sans enfant. Les ménages monoparentaux, comme les personnes vivant seules, sont particulièrement exposés à la pauvreté en termes de revenu. 21% bénéficient de prestations de l’aide sociale. C’est nettement plus que pour les autres formes de ménages.
Pour les parents élevant seuls des enfants, il est souvent difficile de concilier obligations familiales et activité professionnelle, et le parent qui a la garde (en général, la mère) ne peut souvent exercer une activité professionnelle que de manière limitée. Le revenu provenant de cette dernière ne peut pas toujours être complété de manière suffisante par des pensions alimentaires.
La situation familiale, et notamment le fait de vivre en couple, influe grandement sur la santé des membres du ménage et sur leur bien-être. Les personnes en ménage monoparental et celles qui vivent seules déclarent moins souvent être en bonne ou en très bonne santé (respectivement 75% et 78%) que celles vivant dans un ménage de couple avec enfants (83%) ou de couple sans enfant (81%).
De plus, la part des personnes qui se disent très satisfaites de leur vie actuelle est nettement plus basse (24%) chez les personnes vivant dans un ménage monoparental et chez celles de moins de 65 ans qui vivent seules que chez les personnes qui vivent en couple, avec ou sans enfant (respectivement 38% et 41%). Cela vaut pour le degré de satisfaction par rapport aux relations personnelles autant que par rapport aux conditions de logement.
18% de la population de 25 à 80 ans apporte son aide au moins une fois par semaine à une personne limitée pour des raisons de santé dans les activités de la vie quotidienne. Quel que soit le groupe d’âge, les femmes sont plus actives que les hommes dans ce domaine (20% contre 15%).
L’âge des personnes qui fournissent de l’aide a une forte influence sur la catégorie de personnes aidées. Les 25 à 44 ans et les 45 à 64 ans soutiennent avant tout leurs parents ou beaux-parents malades ou limités pour des raisons de santé (respectivement 48% et 65%).
En Suisse, plus d’un tiers des enfants de moins de trois ans sont confiés à une garde extrafamiliale formelle. Cela correspond à la moyenne européenne de 35%. Outre les structures de garde formelle telles que les crèches et les familles de jour affiliées à un réseau, d’autres formes de garde occupent une place importante: 40% des enfants de moins de trois ans sont pris en charge exclusivement par leurs grands-parents, d’autres particuliers ou des familles de jour non affiliées à une organisation ou le sont en combinaison avec une garde formelle. La moyenne européenne se situe à 28%.
(croc / communiqué OFS)
Lien pour accéder au rapport statistique
Promotion santé suisse a mis à jour son argumentaire. Ce document vise à encourager les décideur·se·s et les professionnel·le·s impliqué·e·s dans des domaines touchant à la santé à en intégrer la promotion dans leurs activités.
« Les mesures de promotion de la santé et de prévention des maladies nécessitent une approche intersectorielle qui renforce les environnements favorables à la santé et oriente les comportements », affirme Promotion santé suisse dans sa communication liée à la publication de son argumentaire Promouvoir la santé et prévenir les maladies.
Ainsi, afin d’encourager toutes les personnes impliquées dans des activités ayant (potentiellement) des conséquences sur la santé – comme la protection de la jeunesse, la promotion de la santé à l’école, la santé et la sécurité au travail, l’action sociale, le soutien au logement, la promotion de l’intégration, l’aménagement du territoire, la gestion de la mobilité ou encore la protection de l’environnement – la fondation nationale a mis à jour un argumentaire dont la précédente version datait de 2010. Les décideurs et décideuses ainsi que les professionnel·le·s de tous les domaines y trouveront des arguments sur la manière et les raisons de mettre en œuvre la promotion de la santé dans des mesures, des activités ou des projets.
L'argumentaire montre la nécessité d'agir, les mesures efficaces et les défis futurs de la promotion de la santé et de la prévention des maladies. Il souligne pourquoi il est important de façonner les conditions cadres à tous les niveaux politiques de manière à promouvoir la santé par des mesures structurelles. Les messages principaux sont également résumés dans dix infographies et autant de courtes vidéos explicatives.
L’argumentaire est séquencé en huit chapitres thématiques, en plus de la conclusion, de la bibliographie et de la documentation complémentaire:
Parmi les infographies mises à disposition, citons les « Déterminants de la santé », « Comportement en ligne », « Santé au travail » ou encore « Egalité des chances ».
(croc / communiqué)
Lien vers la page de l’argumentaire, contenant les infographies et les vidéos
Privé·e·s de socialisation, les 15-24 ans subissent de plein fouet les effets collatéraux de la pandémie. Un reportage souligne combien la situation leur pèse et inquiète professionnel·le·s de la santé, parents et enseignant·e·s.
« Ça va finir quand ? Je n’ai plus d’espoir de la vie. » Ces mots poignants résument ce que ressens une jeune apprentie anéantie par la solitude. Ils disent aussi ce que vivent de nombreux·ses jeunes en marge de la pandémie de Covid-19. Cette situation inquiétante gît au cœur de l’émission Temps Présent diffusée le 22 avril 2021 sur RTS 1. Intitulée « Pandémie psychique, les jeunes sont aux soins intensifs », elle montre la profonde détresse d’une population peu prise en compte depuis le début de la crise sanitaire, car considérée comme moins vulnérable face au virus.
De nombreux·ses professionnel·le·s romands détaillent leurs inquiétudes pour ces « sacrifiés du Covid ». Une étude de l’Université de Bâle estime que les 15-24 ans sont en effet les plus affecté·e·s par cette pandémie : des 7% de jeunes souffrant de symptômes dépressifs sévères avant la crise, ils sont maintenant 29%. Les consultations explosent auprès des services de santé psychique pour adolescent·e·s et des pédiatres. Prise de poids et troubles du comportement alimentaire augmentent, tout comme les crises d'angoisses, les idées noires et les tentatives de suicide.
Les multiples témoignages qui parsèment le reportage illustrent combien les écolier·e·s, les adolescent·e·s et les jeunes adultes subissent cette situation qui dure. L’incertitude quant à l’avenir ajoute une pression pour nombre d’entre elles et eux. Apprenti·e·s privé·e·s de cours pratiques qui craignent un diplôme estampillé Covid, étudiant·e·s scotché·e·s devant un écran toute la journée : toutes et tous parlent de la souffrance liée à l’isolement, à une étape de la vie où la socialisation est pourtant un élément nécessaire au bon développement de l’humain. Un appel au secours dramatique.
(croc)
Lancée en 2013 par la Confédération, l’application « Women’s Human Rights » a été mise à jour. Dotée d'une liste de mots-clés complétée en continu, elle a déjà été téléchargée des dizaines de milliers de fois à travers le monde.
C'est une nouvelle étape pour l’application visant à renforcer les droits des femmes. Développée par le Centre suisse de compétence pour les droits humains et le Département fédéral des affaires étrangères, elle a fait l'objet d'améliorations lancées en ce début de 2021. Depuis son lancement en automne 2013, cette application a suscité de l’intérêt partout dans le monde : elle a été téléchargée des dizaines de milliers de fois.
Grâce à « Women’s Human Rights » (W’sHR), les utilisatrices et utilisateurs accèdent à une banque de données compilant les principaux textes de droit international concernant les droits des femmes. Au moyen des 147 mots-clés prédéfinis, plus de 650 documents peuvent être facilement parcourus. Pour chaque terme recherché, une définition est donnée, ainsi que des passages pertinents des résolutions des Nations Unies et des conventions internationales. D’autres documents utiles en rapport avec ces mots-clés sont également affichés.
L’application couvre un large éventail de sujets, comme « Covid-19 », « avortement », « femmes handicapées », « orientation sexuelle et identité de genre » ou encore « violence domestique ». La liste des mots-clés est sans cesse complétée.
L’application, en anglais, est gratuite et disponible dans les magasins d'applications. De plus, l’accès sur la banque de données peut se faire via le site internet womenshumanrights.ch.
L’ouvrage collectif Pouvoir discrétionnaire et pratique réflexive ; La « position paradoxale des « faiseurs » d’action publique est paru dans la collection Res Socialis. Dirigé par le professeur Marc-Henry Soulet, il propose un bilan critique de l'autonomie des agents en contact avec le public.
Jusqu’où le modèle de la street level bureaucracy de Michael Lipsky et de son pouvoir discrétionnaire est-il effectif à l’heure de la nouvelle gestion publique ? En quoi la marge de manœuvre des praticiens réflexifs chers à Donal Schön provient-elle du flou et de l’impraticabilité des objectifs de l’action publique ou, davantage, de la profusion des règles et de leur caractère contradictoire ? La publication Pouvoir discrétionnaire et pratique réflexive ; La position paradoxale des « faiseurs » d’action publique propose un bilan critique de l’autonomie des agents en contact avec le service public. Dirigé par Marc-Henry Soulet, professeur ordinaire de sociologie, titulaire de la Chaire de travail social et politiques sociales de l’Université de Fribourg, l’ouvrage collectif s’attache à mettre en perspective de nombreuses interrogations dans le contexte contemporain de l’action publique, marqué notamment par l’émergence de nouvelles formes de contrôle et de mobilisation des professionnels.
Plusieurs auteurs et autrices romand·e·s ont contribué à la rédaction de ce livre. Marc-Henry Soulet signe, outre l’introduction, le chapitre « Retour sur la discretion » et « Le pouvoir discrétionnaire et le praticien réflexif face aux nouvelles normes managériales ». Jean-Christophe Contini, éducateur spécialisé, docteur ès Lettres de l’Université de Fribourg, contribue à la réflexion dans « Déterminé pour ne pas l’être » : peut-on parler d’un agir discrétionnaire, entre éducation spécialisée et travail social ? ». La professeure et directrice de la Haute école de travail social de Genève, Joëlle Libois, invite à s’interroger sur les « Défi et force du travail social : penser et agir à partir de la complexité des paradoxes ». Quant au directeur de l’Institut de recherche et de documentation pédagogique de Neuchâtel, Bernard Wentzel, il propose « Vers une injonction de réflexivité : ébauche pour une lecture critique ».
La Chaire de travail social et politiques sociales de l’Université de Fribourg dirige la collection Res Socialis dans laquelle sont édités des ouvrages originaux et des traductions de textes classiques.
(croc)
Les pratiques, enjeux et différences en matière d’animation socioculturelle enfance et jeunesse ont été passés au crible dans l’ensemble de la Suisse pour la première fois. Une publication en dévoile les résultats.
« Cette initiative rend visibles les réalités de l’action professionnelle et dévoile les enjeux qui en découlent. Elle renforce les savoirs sur le travail social au sens large et contribue activement à sa reconnaissance. » Ces propos sont ceux de Yuri Tironi. Le professeur associé à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HES-SO) signe le « Préambule de la Suisse romande » de l’ouvrage « Animation socioculturelle enfance et jeunesse ; Résultats de la première enquête nationale suisse », publié en trois langues aux éditions Seismo.
Ce recueil est le fruit d'un travail mené dans l'ensemble des cantons. Les buts étaient notamment de « combler le manque de connaissances sur l'animation socioculturelle enfance et jeunesse en Suisse et de procéder pour la première fois au niveau national à une analyse de ce champ d’activité. » Pour ce faire, les auteurs et autrices ont cherché à interroger tous les centres d’animation socioculturelle enfance et jeunesse, dans l'ensemble des régions linguistiques du pays.
Pour mener leur travail, les chercheur·se·s ont agendé leurs questions en quatre niveaux d'analyse : une analyse descriptive de l’offre, l’identification des besoins et de l’identité professionnelle des animatrices et animateurs socioculturels, l'analyse de la création d’opportunités d’éducation et de participation et, enfin, l'analyse des différences et points communs entre régions linguistiques et entre types de communes.
Les résultats empiriques sont présentés en sous-chapitres thématiques, comme les formes d’offres, les axes de travail, les caractéristiques du personnel et des bénéficiaires ainsi que des différentes structures de financement, de pilotage et d’assurance qualité. Chaque point contient une contextualisation, une discussion et une interprétation. Puis, après une analyse transversale portant sur les différences entre les régions linguistiques notamment, l'ouvrage conclut sur un chapitre « discussion et perspective d’avenir ».
Jusqu’à aujourd’hui, il n’existait pas de recueil systématique de connaissances sur l’animation socioculturelle enfance et jeunesse en Suisse. Cette publication peut donc désormais servir de « compendium de l’état actuel des recherches », ainsi que le mentionnent les cinq auteurs et autrices.
(croc)
Sept centres romands spécialisés dans le suivi de personnes discriminées ont publié un ouvrage basé sur l’expérience d’individus confrontés au racisme. Il contient aussi une analyse des différentes pratiques de terrain.
Les centres romands de consultation liés au racisme et à l'intégration* se sont associés pour publier l'ouvrage « A l’écoute des personnes confrontées au racisme ». Les données qui figurent dans l’ouvrage permettent de mettre en lumière la réalité du racisme dans les sept cantons romands. Selon le communiqué de presse accomagnant cette publication, ce travail constitue une mise en exergue d’un phénomène menaçant la cohésion sociale et qui atteint la dignité de celles et ceux qui le subissent. Les centres romands espèrent ainsi donner de la visibilité aux personnes confrontées au racisme, mais également favoriser et consolider les actions de sensibilisation et de prévention.
Ce document permet également de rendre compte du travail diversifié des centres de consultation, qui se décline en plusieurs niveaux et avec différentes facettes sociales, juridiques, pédagogiques, voire politiques. Il montre leurs missions, eux qui assurent une écoute et donnent la possibilité aux personnes confrontées au racisme de s’exprimer dans un cadre neutre.
Celles et ceux qui s’adressent à ces ressources espèrent obtenir reconnaissance du tort subi, justice et réparation ou souhaitent dénoncer un fait qui les offense. Ainsi, une analyse scientifique des cas accompagnés par les bureaux romands a permis de dresser un constat des incidents de discrimination reportés, leur évolution dans le temps, ainsi qu’une vue d’ensemble des différentes prestations et pratiques offertes par les centres.
« A l’écoute des personnes confrontées au racisme » s’adresse à tou·te·s, aussi bien la population que les personnes professionnellement engagées dans l’action et la réflexion contre la discrimination raciale, qu’il s’agisse des instances politiques, sociales, de l’éducation, la santé, les administrations, la justice, les associations ainsi que les ONG. Il est disponible en ligne.
* Sont partenaires de « À l’écoute des personnes confrontées au racisme » :
Ils sont associés à l’Institut des sciences sociales des religions de l’Université de Lausanne (UNIL), l’Université de Genève (UNIGE) et le réseau de centres de conseil pour les victimes de racisme.
Pour améliorer la santé, accroître les opportunités et permettre à chacun·e de s’épanouir tout au long de sa vie, l'OMS s'engage dans une lutte mondiale contre l'âgisme. Afin de « créer ensemble un monde pour tous les âges ».
« L’âgisme nuit à notre santé et à notre bien-être et constitue un obstacle majeur à l’adoption de politiques et de mesures efficaces pour un vieillissement en bonne santé. » Face à ce constat, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé en ce mois de mars 2021 une campagne mondiale contre l’âgisme. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la Décennie pour le vieillissement en bonne santé 2021-2030, qui prévoit la mise en place de partenariats multisectoriels et multipartites. Le but est de créer les conditions favorables à la compréhension et à l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées, comme à la valorisation de leur rôle dans la société.
Dans son rapport de 173 pages, actuellement disponible uniquement en anglais, l’institution fournit un cadre d'action pour réduire l'âgisme et émet des recommandations spécifiques pour les gouvernements, les organisations de la société civile ou du secteur privé. Le document rassemble les preuves disponibles sur la nature et l'ampleur du phénomène, ses déterminants et son impact. Il décrit les stratégies efficaces pour le prévenir et le contrer, identifie les lacunes et propose de futures pistes de recherche pour améliorer la compréhension de ce sujet.
Selon l’OMS, « l’âgisme prend différentes formes au cours de la vie. Un adolescent peut, par exemple, subir des moqueries pour avoir lancé un mouvement politique ; des personnes plus âgées ou plus jeunes peuvent se voir refuser un emploi en raison de leur âge ; ou une personne plus âgée peut être accusée de sorcellerie et chassée de sa maison et de son village. »
Le rapport est accompagné d’un guide de 21 pages intitulé « Lancer un dialogue sur l’âgisme ». Disponible en français, en anglais et en espagnol, il contient de nombreux thèmes et questions vouées à encourager les un·e·s et les autres à s’exprimer et à s’écouter à ce sujet. « Un dialogue ouvert et continu peut nous aider à reconnaître les idées reçues et les stéréotypes que nous avons tous intériorisés tout au long de notre vie, à reconnaître l’âgisme lorsque nous le rencontrons et à comprendre que l’élimination de la discrimination exige une action collective », estime l’OMS. Elle précise également que « remettre en cause les idées reçues et les attitudes est le premier pas vers l’épanouissement à tout âge et vers l’exploitation du potentiel de tous les membres d’une communauté. Le dialogue encourage en outre le genre de transformations personnelles et politiques nécessaires pour construire un monde où tous les âges ont leur place. » Les posts des réseaux sociaux liés à cette campagne peuvent utiliser le hashtag #AWorld4AllAges.
Le résumé contient des précisions sur les caractéristiques et les déterminants liés à l’âgisme. Il en précise l’ampleur, l’impact, donne des stratégies pour le réduire et des recommandations relatives aux mesures à prendre.
En Suisse, la Fédération des Associations des retraités et de l'entraide Suisse, la FARES, se réjouit de cette campagne, comme le mentionne sont président Bea Heim: « Nous devons lutter ensemble contre la discrimination fondée sur l’âge en devenant un mouvement, un mouvement qui transcende les générations. »
Lien vers la page de la campagne mondiale et l’ensemble des documents.
Une brochure vouée à favoriser la santé des proches aidant·e·s vient de paraître. Conçue par Promotion Santé Suisse, elle est destinée à ces personnes ressources, mais aussi à leur entourage et à toute la population.
Publiée en trois langues, la brochure « Prendre soin de soi et de son proche. Pour les personnes qui apportent aide et soin à un·e proche » vise à favoriser la santé des proches aidant·e·s en les encourageant à ne pas s'oublier. Elle présente des suggestions et des pistes utiles en réponse aux questions telles que « Qu’est-ce qui vous fait du bien? », « De quoi pouvez-vous être fier·ère? » ou encore « Comment pouvez-vous être soutenu·e par d’autres personnes? ». Conçue sur mandat de Promotion Santé Suisse, elle vient de paraître en français, en allemand et en italien, dans un langage simple et compréhensible. Un groupe de suivi composé de professionnel·le·s et de représentant·e·s de proches aidant·e·s en ont soutenu le développement.
Cette publication s’appuie sur la parole de personnes directement concernées. Les proches aidant·e·s y trouvent des impulsions encourageantes provenant de femmes et d'hommes vivant des situations identiques à la leur.
La brochure se veut également informative pour la population en général. Un chapitre entier est consacré aux principales attentes des proches aidant·e·s vis-à-vis de leur entourage. Ce document invite à la réflexion et la compréhension incite à la discussion.
Lien pour télécharger la brochure « Prendre soin de soi et de son proche. Pour les personnes qui apportent aide et soin à un·e proche ».
Avec « Mesdames, à vous la parole ! », le Canton du Jura a publié un magazine mettant en avant le parcours de « femmes d’exception », connues ou non, qui « tracent de nouveaux chemin » et impulsent des changements à la société.
Elles sont vingt. Vingt femmes, connues ou anonymes, jeunes ou plus matures, à s’être livrées dans le magazine spécial publié par le bureau de la déléguée à l’égalité entre femmes et hommes du Canton du Jura. Emilie Beuret, cheffe d’exploitation agricole et présidente du groupe des Jeunes agriculteurs jurassiens, y côtoie Danièle Laville, responsable de la section des permis de construire de la commune de Haute-Ajoie. La Castou, la jeune journaliste Marceline Michon ou encore la hockeyeuse Sarah Forster y racontent leurs défis du quotidien, leur lutte contre les stéréotypes.
Dans l’édito de « Mesdames, à vous la parole ! », Angela Fleury, la déléguée jurassienne entre femmes et hommes, écrit que « il est temps que la société aide [les femmes] à accepter et reconnaître leurs compétences, les autorise à rêver et se projeter dans tous les domaines possibles. Les femmes n’y parviendront qu’en défaisant les chemins obligés pour les filles et les garçons et en luttant contre le fait que partout le masculin l’emporte sur le féminin. »
Politique, société, formation et emploi, culture et sport ou encore femmes en marche sont les chapitres rythmant cette parution. Une interview de la cheffe du Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du Canton de Vaud, également présidente de la Conférence suisse des délégué·e·s à l’égalité, ouvre ce journal. Les dates marquantes dans la lutte pour les droits des femmes, ainsi que quelques références de publications médiatiques et d’événements culturels y figurent également.
(croc)
Face à une précarité en augmentation, 58 organisations ont signé un « Manifeste pour la dignité dans le canton de Fribourg ». Des études de la Haute école de travail social Fribourg corroborent leurs constats.
Afin de dénoncer la pauvreté et le surendettement qui s’accentuent, 58 associations ont signé un « Manifeste pour la dignité dans le canton de Fribourg ». Réunies au sein du Collectif dignité, elles y dénoncent notamment les conditions de précarité et le manque de moyens d’aide auquel font faire les organisations. « La crise sanitaire aggrave fortement la situation des plus démuni·es. Elle nous atteint dans notre dignité », est-il écrit en grand sur le document.
Ce plaidoyer requiert plus de dialogue entre les citoyen·ne·s, les organisations et les politiques. Il revendique des solutions qui assurent une vie digne et une prise de responsabilité partagée.
Dans le courrier envoyé aux autorités politiques fribourgeoises, les signataires réclament que le Canton de Fribourg mette en œuvre « MAINTENANT » les engagements formels pris ces dernières années en faveur de la réduction des inégalités et de la lutte contre la pauvreté. L’image négative dont sont victimes les individus en situation de précarité est également dénoncée. « Le rapport de dépendance vis-à-vis de l’État est fortement stigmatisé, notre pays s’étant bâti sur les fondements de la responsabilité individuelle. Partage et redistribution sont associés à assistance, ce qui amène à méconsidérer les bénéficiaires d’aides de l’État comme des assisté·es, ou pire encore. Cette stigmatisation conduit nombre de personnes concernées à renoncer à leurs droits. »
Rappelant que la précarité est une problématique multifactorielle qui « concerne aussi les domaines de la santé physique, de la santé mentale, de l’éducation et la garde d’enfants, de l’acquisition des compétences de base, du travail, de la participation citoyenne, des relations sociales, de l’habitat et de la stabilité du séjour », les associations et organisations énoncent sept mesures pour faire face à l’urgence de la crise sanitaire et sociale sans que cela ne débouche sur « des situations humaines dramatiques et inacceptables. » Ces mesures sont :
La Haute école de travail social Fribourg a mené, dès le début de la crise socio-sanitaire liée au Covid-19, plusieurs travaux à ce sujet. Douze articles rédigés dans ce cadre et en collaboration avec REISO ont paru dans la revue, et une brochure « Travail social et Covid-19 », réunissant ces textes, a été publiée.
(croc)
Publié à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le poster « Les 50 ans du suffrage féminin » retrace les dates et événements majeurs dans le domaine de l’égalité entre hommes et femmes en Suisse depuis 1971.
1981, inscription de l’égalité entre hommes et femmes dans la Constitution fédérale ; 1985, nouveau droit matrimonial ; 1993, aide aux victimes d’infraction ; 2005, loi sur le partenariat enregistré ; 2012, interdiction des mutilations génitales féminines... Ces quelques dates figurent sur un poster publié, en cette Journée internationale des droits des femmes, par la Commission fédérale pour les questions féminines. De nombreuses autres étapes importantes en matière d’égalité entre hommes et femmes y figurent également, comme 2013 et l’entrée des dispositions légales plus dures contre les mariages forcés.
Une colonne supplémentaire reflète les étapes de la question de l’égalité d’un point de vue international. En plus, des objectifs pour l’avenir – égalité salariale, lutte contre la pauvreté ou égalité à la retraite – y sont également mentionnés.
Le poster, ainsi que des cartes postales et des diaporamas créés à l’occasion des 50 ans du suffrage féminin, peuvent être commandés gratuitement en ligne via ce lien.
La Haute école de travail social Fribourg vient de publier le huitième numéro de son Journal de la recherche. Une mine d’or pour suivre les travaux menés par cette institution.
« La participation n’est pas qu’un mot à la mode. L’engouement dont elle est l’objet peut aussi constituer une opportunité pour penser la science autrement. » Signée de la professeure Annamaria Colombo, cette réflexion est extraite de l’article « L’« open science », la participation et le travail social », récemment paru en première page du huitième Journal de la recherche de la Haute école de travail social Fribourg.
Pour mettre en lumière toutes ses activités, l’institution académique publie en effet deux fois par année un bulletin conçu comme un espace d’information. Il vise également à créer un lien continu avec les partenaires institutionnels, académiques et politiques. Le numéro qui vient de paraître aborde donc les questions de la mise à disposition des données de recherche, mais auss des liens entre la notion de participation et le travail social. Il est disponible, comme tous les précédents, sur le site de la Haute école de travail social Fribourg.
La première partie de chaque édition est consacrée à l’un des six pôles de compétence de la Haute école fribourgeoise, de façon à offrir un espace thématique aux chercheur·se·s. Ils et elles peuvent ainsi partager leurs actualités, leurs projets et donner à voir les réflexions qui les occupent. La deuxième partie contient un répertoire des activités de recherche menées au cours des derniers mois, ainsi qu’un agenda au sujet des manifestations organisées au sein et par l’école.
Pour mémoire, la Haute école de travail social Fribourg conduit de nombreuses recherches, mène des mandats variés, contribue à des congrès scientifiques en Suisse et à l’étranger. Elle publie des ouvrages et des articles scientifiques dans des revues, organise des colloques et des journées thématiques. Elle est experte dans certains champs et propose à ses partenaires, ainsi qu’à la cité ses différents pôles de compétences dans le domaine de la recherche, mais également dans ceux de la formation initiale, de la formation continue, et des prestations de service.
Une étude menée à Genève a évalué l’efficacité de la qualification professionnelle en termes d'employabilité auprès des titulaires d’un CFC ou d’une AFP santé-social. Résultats ? Une grande satisfaction des sondé·e·s.
En automne 2020, 1'770 professionnel·le·s ayant suivi un cursus proposé par le centre de compétences de l’OrTra santé-social Genève ont reçu un questionnaire en ligne. Le but était d’évaluer l’efficacité de la qualification professionnelle en termes d’employabilité. Les formations prises en compte, suivies entre 2015 et 2019, concernaient les CFC d’assistant·e en soins et santé communautaire, d’assistant·e socio-éducatif·ive et l’AFP d’aide en soins et accompagnement. Près de 60% des personnes sollicitées ont répondu à l’enquête.
De manière générale, plus de 90% des répondant·e·s sont satisfait·e·s de leurs cursus de formation. Près de 87% d’entre elles et eux sont en emploi, sans variation notable entre les filières, les voies de qualification ou les autres paramètres socio-économiques. Seules 1,2% des personnes interrogées se trouvent en situation de précarité socio-professionnelle en ayant atteint leur fin de droit de chômage. L’étude permet donc d’affirmer que le niveau d’employabilité de cette cohorte AFP & CFC santé-social est excellent et que le "turnover" est resté modéré.
Environ 70% des professionnel·le·s sous contrat travaillent toujours chez le même employeur, dans la même fonction ou le même poste. La plupart d’entre elles et eux (72%) ont connu une valorisation financière ou obtenu une responsabilité plus importante. Parmi celles et ceux qui ont changé de patron·ne depuis la qualification, près de deux tiers occupent un emploi dans le même secteur. Pour 90% des sondé·e·s, l’avenir professionnel est consolidé et apparaît comme serein. Ces personnes se sont d’ailleurs senties confortées dans leur choix professionnel.
Moins d’un tiers des interrogé·e·s disent avoir été significativement impacté·e·s sur leur taux d’occupation par la pandémie et une très grande majorité des postes ont été retrouvés après le premier confinement. Elle a aussi indiqué que le Covid-19 n’a pas eu d’effet significatif sur l’employabilité de cette cohorte.
La situation sanitaire a modifié la vision du métier pour 34% des enquêté·e·s, notamment en termes de souhait de formation et de perfectionnement (40%), de doute et remise en cause sur la vie privée et professionnelle (20%), sur des changements d’employeur ou des réorientations de secteur (20%). L’enquête a montré aussi que de nombreuses personnes se sont investies sans relâche pendant la pandémie, notamment celles impliquées en première ligne. En même temps, la volonté de se perfectionner et de continuer à se former est forte. Compte tenu de ce constat, le développement de la formation professionnelle supérieure (brevets et diplômes fédéraux) serait une piste à explorer pour ces professionnels·le·s.
L’OrTra santé-social Genève - exécutante de l’enquête - est une association tripartite, créée en 2008, qui regroupe des employeurs, des associations professionnelles et des syndicats des domaines santé-social. Ensemble, ils défendent les intérêts des métiers et des formations de ces deux branches. Selon la loi cantonale et la loi fédérale de 2012 sur la formation professionnelle (LFPr), les OrTras ont pour tâche d’assurer, autant que possible, une offre suffisante dans le secteur de la formation professionnelle, notamment dans les domaines d’avenir.
Télécharger l'étude « Employabilité actuelle des publics qualifiés AFP & CFC santé-social entre 2015 et 2019»
Pour éviter un soutien de longue durée, la Conférence suisse des institutions d’action sociale émet des recommandations visant à réduire le risque de pauvreté chez les jeunes adultes.
Etudes, nouvel emploi, départ du domicile familial : les changements auxquels doivent faire face les jeunes adultes les exposent davantage au risque de pauvreté. « Compte tenu de leur âge, il est particulièrement indiqué pour l’aide sociale de réduire leur risque de pauvreté afin d’éviter un soutien de longue durée, ou plutôt des coûts ultérieurs élevés ». Dans son document de base qu’elle vient de mettre à jour, la Conférence suisse des institutions d’action sociale demande de poursuivre et d’intensifier les efforts actuels visant à réduire la dépendance à l’aide sociale de cette catégorie de la population.
Ce rapport contient deux chapitres, l’un intitulé « Jeunes adultes à l’aide sociale » et l’autre « Besoin d’optimisation ». Le point sur la situation indique que le taux de jeunes adultes bénéficiant de l’aide sociale a baissé entre 2006 et 2019, passant de 4,5 % à 3,5 %, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique. Des différences géographiques existent puisque les régions urbaines comptent davantage de bénéficiaires de telles prestations.
La Conférence suisse des institutions d’action sociale recommande également « d’accorder une priorité absolue à l’insertion professionnelle durable des jeunes adultes : ces personnes doivent acquérir une première formation adaptée à leurs capacités ».
Selon l’étude, certains champs d’action peuvent encore être optimisés, à l’image des lacunes identifiées pour l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes mères, des réfugié·e·s et des personnes souffrant de troubles psychiques. La détection précoce des jeunes « menacés de déficit de formation » ou encore la coordination des offres et continuité de l’accompagnement sont également préconisées.
Enfin, dans sa conclusion, l'institution recommande d’adapter le forfait pour l’entretien aux conditions de vie des jeunes adultes, afin d’éviter les inégalités de traitement.
(croc)
Rencension par Jean Martin, médecin de santé publique et bio-éthicien
Le programme national de recherche « Alimentation saine et production alimentaire durable », présidé par le professeur Fred Paccaud de l’Université de Lausanne, a vu depuis 2013 quelque 26 groupes de recherche étudier les voies et moyens d'une meilleure alimentation dans notre pays. Sa synthèse est un document de première importance, portant sur ce champ très intersectoriel. Les grandes parties ont pour titre : Encourager une alimentation saine - Un système alimentaire plus durable - Analyse des politiques ayant une incidence sur le système alimentaire.
Ce travail étoffé présente analyses et recommandations. Il a le mérite de souligner la place centrale de l’alimentation et de la production de nourriture dans la vie d'une collectivité. Si sa lecture intéressera les professionnels de la santé, y compris les nutritionnistes, on doit souhaiter que les enseignements de ce programme national parviennent suffisamment à l'attention des politiques. Elles et ils sont par essence des généralistes qui doivent percevoir les diverses dimensions d’une problématique.
« L'élaboration de cette stratégie nécessitera un effort concerté de la part des domaines de la santé publique, de l'agriculture, de l'industrie et de l'environnement », peut-on y lire. Une alimentation saine, produite de manière durable, n'ira en effet pas sans difficultés politiques et soucis pour certain·e·s actrices et acteurs. Prenons l’exemple de la viande : si sa consommation, et donc sa production, s’infléchissent sérieusement, les conséquences retentiront sur les filières de l'élevage et de la production de fourrage, mais aussi sur des professions comme la boucherie ou même l'art vétérinaire... Les importateurs étrangers disposeront de moins de moyens pour acheter des machines suisses, engendrant de potentielles pertes économiques pour le pays. Aussi, tout récemment, les médias pointaient l'incohérence de subventions utilisées pour faire de la publicité pour la viande suisse alors qu'il s’agirait de manger moins de protéines animales.
Qu'on pense à cette conclusion : « Réduire la consommation de viande est probablement le plus important déterminant dans la transition vers un système alimentaire plus sain et durable (...) Il n'est pas possible d'atteindre ce but par des actions individuelles : la santé, la protection de l'environnement et la production alimentaire doivent être intégrées dans un cadre systémique, puis dans une stratégie commune. » Dans un régime démocratique et compte tenu de la lenteur guère contournable du processus politique, ces évolutions ne pourront se faire qu'avec un temps d'adaptation et avec des compensations. Mais il faudrait agir dès que possible néanmoins.
Cette affirmation rejoint une déclaration qui m’avait marqué, il y a longtemps, lors de mes études de santé publique : « Fondamentalement, ce dont nous avons besoin n’est pas tant une politique de santé publique que des politiques publiques saines. » L’alimentation de demain nécessite en effet une politique coordonnée intersectorielle et interministérielle (en matière de nutrition, la Norvège s'y est essayée il y a trente ans).
Un aspect dont on a beaucoup parlé lors des débats sur la nouvelle loi CO2 est aussi souligné dans le rapport du programme : la question alimentaire doit être placée « dans le contexte de la transition. La stratégie doit tenir compte du fait que deux tiers de l'empreinte environnementale suisse ont actuellement lieu à l'étranger ».
Le PNR 69 recommande enfin la mise en place de mesures visant à augmenter l’influence des consommateurs et des consommatrices et à réduire le gaspillage alimentaire.
Pour tout savoir sur les prestations complémentaires, dont la réforme est entrée en vigueur le 1er janvier 2021, ProSenectute a publié un numéro spécial de son Psinfo.
Qu’est-ce qui change ? Que faudrait-il encore changer ? Qui a droit aux prestations complémentaires ? Pro Senectute consacre l’entier de son Psinfo de janvier à la réforme de ce qui est communément appelé les « PC ». Le sujet est d’importance puisqu’un·e retraité·e sur huit en dépend pour couvrir ses besoins vitaux, selon Alain Huber, directeur de Pro Senectute Suisse.
La loi sur les prestations complémentaires a été adoptée le 22 mars 2019 par les Chambres fédérales pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2021. Si, selon Alexandre Widmer, responsable Innovation et Politique, « des problèmes structurels fondamentaux demeurent encore irrésolus », cette réforme contient des améliorations revendiquées depuis de nombreuses années, comme les montants maximaux pris en compte au titre du loyer.
Une double page résume les principaux changements en la matière, alors que le calculateur de prestations complémentaires de Pro Senectute a été mis à jour en fonction de cette nouvelle loi. Cet outil, qui s’adresse aussi bien aux spécialistes qu’au grand public, « permet de procéder rapidement à une estimation des chances de toucher des PC », écrit Nadine Bischof Loser, responsable de la Consultation sociale à Pro Senectute Suisse.
En décembre 2020, la Confédération a également publié une brochure destinée à expliquer la réforme des prestations complémentaires. Elle est peut être commandée gratuitement sur le site de la Confédération ou téléchargée en ligne.
Télécharger la brochure Les prestations complémentaires - l'essentiel expliqué simplement
Dans son panorama 2021 « Coronavirus, stress et addictions », Addiction Suisse se penche sur la consommation de tabac, de drogues illégales ou de médicaments. La dépendance aux jeux et à internet est aussi examinée.
Quelles sont les tendances actuelles en matière de consommation d’alcool, de tabac, de drogues illégales ou de médicaments psychoactifs ? Quelles sont les conséquences de la dépendance aux jeux d’argent et à internet ? Dans son panorama suisse des addictions 2021, la Fondation Addiction Suisse présente des faits et des chiffres, tisse des liens et offre une analyse complète de la situation.
Intitulé « Coronavirus, stress et addictions : oser demander de l’aide », ce rapport de 36 pages s’arrête sur les répercussions de la crise sanitaire en matière de conduite addictive. L’augmentation du niveau de stress pour l’ensemble de la population peut en effet entraîner l’émergence de nouveaux groupes à risque. Les individus qui présentaient déjà des signes de tendance dépendante sont, eux, davantage exposés.
Des publics spécifiques sont plus particulièrement concernés, comme le personnel des services d’urgence, des transports publics ou de la vente. Un stress majeur peut également persister pour celles et ceux qui ont subi un traumatisme en raison de la pandémie. « Toutes ces personnes ont un risque accru de perdre le contrôle de leur consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments », écrit Addiction Suisse dans son introduction. « Or, lorsque la consommation devient problématique, elle est passée sous silence. Addiction Suisse entend briser le tabou et exhorte les personnes touchées, les proches et les employeurs à chercher de l’aide sans tarder. »
Addiction Suisse tire la sonnette d’alarme sur les effets à long terme de la situation sanitaire en termes de santé mentale. Elle s’inquiète également de la libéralisation des jeux d’argent, survenue presque simultanément à l’obligation de rester à domicile, au début de 2019. « Avec le semi-confinement instauré à l’échelle nationale au printemps, ces offres ont connu une croissance qui n’aurait certainement pas atteint pareille ampleur sans la pandémie, note la Fondation. Parallèlement, la publicité pour les plateformes de jeux en ligne a massivement augmenté, avec un marketing parfois agressif. » Elle craint une hausse de jeu problématique dans la population suisse, puisque « les conséquences socio-économiques de la crise sanitaire constituent des facteurs de stress qui peuvent accélérer la perte de contrôle chez certain·e·s joueurs·euses. »
L’instance nationale appelle celles et ceux qui se sentent vulnérables, craignent une tendance addictive ou s’inquiètent pour un·e proche, à se tourner vers des structures d’aide. « Nous vivons une situation de stress totalement inédite que nous devons toutes et tous gérer de notre mieux. Ce qui compte à présent, c’est que toutes les personnes qui ont perdu le contrôle de leur consommation reçoivent l’aide dont elles ont besoin », souligne Grégoire Vittoz, directeur d’Addiction Suisse. L’embarras qui peut surgir dans ces situations est cependant réel, dans un monde qui passe souvent « sous silence » les problèmes d’addiction. A ce sujet, Grégoire Vittoz requiert de la société un environnement permettant de « chercher de l’aide sans avoir honte. »
(croc)
Les injonctions à être heureux au travail qui caractérisent le nouveau management engendrent paradoxalement une fragilisation physique et psychique des travailleurs. Des spécialistes analysent les transformations du monde du travail et leurs effets sur la santé.
Alors que le bonheur de travailler, ou cette nécessité d’être impérativement heureux au travail, n’a jamais été autant proclamé, c’est le mal-être et la souffrance qui s’accroissent statistiquement dans la réalité des entreprises, mais aussi des services publics. Probablement parce que le bonheur prescrit n’est qu’une coquille vide masquant un délitement des conditions de travail et surtout de la définition même du travail.
La perte de sens de son travail, l’invisibilité progressive de ce qui constitue le cœur de son métier reviennent comme des arguments forts dans quasiment toutes les études en sciences sociales sur les liens entre santé et travail.
Cet ouvrage collectif regroupe les contributions en trois axes :
Il ressort des diverses contributions que, à l’encontre de la pensée dominante, la santé au travail n’est pas une question de «responsabilité individuelle».
Sophie Le Garrec est sociologue, maître d’enseignement et de recherche à l’université de Fribourg, chaire francophone de travail social et politiques sociales.
«Les servitudes du bien-être au travail», Sophie Le Garrec, avec la participation de Louis-Marie Barnier, Yves Clot, Sandro de Gasparo, Karen Lisa Goldschmidt-Salomon, Éditions Érès, février 2021, 320 pages.
De sa position d’observateur engagé au plus près du terrain, le bioéthicien Emmanuel Hirsch analyse les temps forts de cette année de pandémie où la démocratie a été confinée.
Dès l’annonce des premiers signes évocateurs de la pandémie, Emmanuel Hirsch s’est engagé avec l’équipe de l’Espace éthique de la région Île-de-France dans un travail d’observation et de suivi des enjeux sociétaux de la crise sanitaire. Bénéficiant de son expertise dans les « années sida » puis d’une implication dans les travaux préparatoires à la pandémie grippale entre 2006 et 2009, il s’est imposé comme une référence pour apporter les éclairages éthiques indispensables.
Dans cet ouvrage, l’éthique est abordée sous divers angles : les décisions poliatiques, sociales, sanitaires, la hiérarchisation des choix, la sensibilisation à la fois pertinente et mesurée de la population, la cohésion nationale, les rites de la fin de vie, le rôle des citoyens ou encore les stratégies de vaccination.
Emmanuel Hirsch est directeur de l’Espace de réflexion éthique de la région Ile-de-France et de l’Espace national de réflexion éthique maladies neurodégénératives, professeur d’éthique médicale à l’université Paris-Sud-Paris-Saclay.
«Une démocratie confinée. L'éthique quoiqu'il en coûte», Emmanuel Hirsch, Éditions Érès, février 2021, 344 pages.